Bonjour à tous !

C'est un petit chapitre de transition entre la fin d'année et l'été mais j'espère que vous allez aimer !

Merci à tous ceux qui me suivent!

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Draco était joyeux depuis plusieurs semaines et entraînait Harry dans son sillage de bonne humeur. Les examens de fin d'année venaient de se terminer et il savait qu'il les avait réussi haut la main.

Certaines caractéristiques de la magie n'étaient connues que de son espèce et ses devoirs avaient donc mille et une anecdotes amusantes que les jurys ne connaîtraient pas. En leur apportant son savoir, et des connaissances supplémentaires, il était certain de se distinguer du lot des autres élèves, si...humains.

Bien sûr, il ne dévoilait rien d'extraordinaire sur sa propre espèce, voire jouait avec le mensonge pour lui même et les siens. Mais, il donnait son ressenti, son point de vue sur la magie et les autres espèces magiques qu'elles soient végétales ou animales d'ailleurs et c'est ce point de vue là qui se démarquait sensiblement de celui de ses camarades.

C'était la dernière nuit avant la fin de l'année scolaire et le blond voulait en profiter un maximum.

Toute l'année, il avait exploité le fauteuil attendant qu'Harry plonge dans un sommeil profond et sans rêve. Et depuis que le petit brun avait bien voulu abandonner son haut de pyjama, ensuite, Draco le rejoignait sous les draps. Il adorait le moment où, complètement endormi, Harry se poussait quand même pour lui faire de la place. Il adorait retracer du bout des doigts les contours de son corps. Il vénérait sa respiration, ses froncements de sourcils, ses frémissements...

Le fait que son camarade ne se réveille pas émerveillait Draco. Pour la créature de la nuit qu'il était cela ne pouvait signifier qu'une chose : le corps d'Harry l'avait accepté.

Même plus, il l'attendait.

Le blond espérait que sa présence avec le temps devienne un besoin et non pas une simple envie.

Le sentiment d'envie était quelque chose de banal, de commun dans la tête de Draco. Tout le monde avait un jour envie de quelque chose. Que ce soit de la crème glacée au chocolat ou un nouveau balai de course Harry avait déjà des envies et il en aurait encore. Non, ce que voulait Draco c'était que sa présence devienne vitale!

Les humains ont besoin de respirer, de dormir, de manger et de boire pour vivre. Finalement, un humain a une liste très courte de besoins dont il doit se soucier réellement sous peine de mourir. Le blond souhaitait rallonger cette liste d'un tiret pour Harry. Devenir un besoin, vraiment, et pas une simple envie.

Il voulait être une constante.

Une envie cela part, cela revient, cela change au court des années.

Il voulait être obligatoire.

Un besoin c'est l'obligation de le satisfaire sous peine d'avoir mal, de tomber malade, ou de mourir.

Il voulait être intransigeant, dans sa présence auprès d'Harry. Édicter des règles à suivre qui couleraient tellement de source que l'humain finirait par les suivre sans même y songer.

On ne pense pas toutes les secondes que l'on respire pas vrai ? Il voulait être là, tous les jours, toutes les nuits, toutes les minutes et toutes les secondes.

Il devenait légèrement mais complètement accro à cet humain qui n'avait pas peur de lui et qui l'acceptait dans sa vie. C'était enivrant de le sentir si serein en sa présence. Aucun humain n'accueillait son espèce avec désinvolture et bonheur. Pour eux, voir l'un des siens signifiait la mort, la douleur, la fin de leur vie.

Toujours.

Tous.

Sauf Harry.

C'était merveilleux de le savoir à ses côtés, s'aggripant à son corps, parfois. Et même si le brun restait inconscient, pour le moment, Draco savait qu'il était en passe de réussir. Le fait que Harry l'attende - dans sa gestuelle c'était clairement le cas toutes les nuits - faisait dire à Draco qu'il avait réussi à entamer le bon chemin, l'acceptation de son appropriation.

Et le blond ressentait une certaine fierté de l'avoir amené exactement à l'endroit où il le voulait, comme il le voulait, en douceur, sans même que le petit brun ne se soit rebellé, sans même qu'Harry n'en ait conscience en réalité.

Il arrivait souvent à Draco de somnoler plus ou moins longuement durant la nuit, car il se sentait apaisé. Cette nuit pourtant, il n'en avait pas l'envie. C'était la dernière qu'il passerait auprès de l'humain, avant deux bons mois, et il souhaitait en profiter ! Il espérait presque que les nuits d'Harry soient remplies de cauchemars durant les prochaines semaines car alors cela voudrait dire, tangiblement, qu'il était en train de gagner.

Il voulait marquer la différence, être si proche de lui cette nuit que l'humain se rendrait forcément compte d'un manque... Même si il ne serait pas en mesure de reconnaître ce manque.

La créature de la nuit avait imbriqué ses jambes entre celles d'Harry. Et pour une fois avait placé le petit brun sur lui. Il le serrait fort dans ses bras, comme pour faire un cocon duquel il ne pourrait s'échapper. Et le souffle de l'adolescent venait chatouiller sa peau du torse. Il était bien ainsi. Il pouvait imaginer qu'Harry était déjà sien.

Il laissa la nuit coulée, apaisante et chaude, douce et rêveuse, les doigts dans les cheveux indomptables, se laissant à espérer un futur serein.

Lorsqu'harry se réveilla ce matin là, il était pleinement reposé et prêt pour sa journée. Dans une autre vie il aurait pu être anxieux de devoir retourner chez les Dursley, mais la présence complète de Draco l'avait, pour le moment du moins, revitalisé. Il ne voulait pas penser au soir, il voulait juste profiter.

Comme tous les matins depuis deux ans, Draco était retourné à la dernière seconde dans son lit et Harry d'un geste machinal récupéra son haut de pyjama sur l'accoudoir du fauteuil en face de lui et le mit.

Il ne se douta de rien.

Il sourit au blond pour lui dire bonjour et naturellement enchaîna avec la fin de la conversation qu'ils avaient eu la veille au soir.

- Tu es sûr, Draco, que j'ai le droit d'aller à Gringots quand je le veux ?

- Oui, je te l'ai dit hier, la famille Potter est une ancienne famille de sang purs, normalement à ta majorité tu seras en droit de réclamer un siège au magenmagot. Tu dois certainement avoir plusieurs comptes en banque et les relevés de ces comptes auraient dû t'être transmis. C'est le minimum. Ou au moins, tu aurais dû savoir à qui ils étaient envoyés ; un tuteur, un comptable, un avocat,... Le fait que tu n'aies rien : ce n'est pas normal. Tu dois pouvoir en descendant du train, aller sur le chemin de traverse et demander un rendez vous avec les gobelins. Je t'accompagnerai si tu veux...

- Mon oncle ne voudra jamais perdre du temps à faire un détour, il va vouloir partir tout de suite. Que j'ai le droit au niveau juridique ne change pas le fait que Vernon ne voudra pas...

- Je vais le lui demander à ton oncle, ne t'inquiète pas, répondit d'un air suffisant Draco.

- Tu sais, fit Harry tout en continuant de préparer sa valise, ce n'est pas parce qu'ici tout le monde connaît ton statut de sang pur et donc fait tes quatre volontés que mon oncle acceptera. Lui ne sait pas qui est la famille Malfoy, il ne voudra pas.

Sur un petit sourire énigmatique Draco sortit de la chambre pour aller manger mais ne rajouta rien.

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Le trajet en train se passa agréablement, les garçons rigolèrent beaucoup et se promirent de s'écrire. Harry, à la sortie du train, dit au revoir aux autres garçons de Serpentard.

Et effectivement lorsque Draco demanda à l'oncle d'Harry si c'était possible de faire un tour dans le Londres sorcier, la réponse fut positive.

Harry n'en revenait pas, et il garda la bouche ouverte, estomaqué durant quelques secondes avant de se reprendre. Il ne comprenait pas comment son oncle si nerveux à propos de la magie avait accepté de les accompagner ET de perdre du temps pour lui, Harry.

Les gobelins ne montrèrent ni stupéfaction ni intérêt à l'arrivée de l'héritier Potter dans leur banque mais lorsque Draco leur eut exposé les motifs de la visite ; ils se regardèrent indécis.

Que l'héritier Potter vienne les voir ; soit.

Ils attendaient sa venue depuis quelques années désormais.

Qu'il soit accompagné de cette créature des ténèbres envoyait un tout autre message, et ils ne savaient plus trop comment se comporter dans de telles circonstances.

Les adolescents et bizarrement aussi l'oncle Vernon avaient été emmenés dans un bureau à part, et Harry ne parlant pas le gobelabile avait laissé le blond mener l'entretien.

Les comptes rendus étaient envoyés tous les mois au professeur Dumbledore et le fait qu'Harry n'en sache rien était préoccupant... Ce fut lors de cet entretien que Draco proposa que l'on envoie les comptes rendus à son père. Il insista bien sur le mot père et les gobelins en charge des coffres de la famille Potter comprirent à qui réellement ils devaient les envoyer.

Pour Harry, qui n'y connaissait rien à la finance, c'était l'occasion d'avoir un avis avisé et une aide précieuse pour l'aider à démêler les tenants et les aboutissants de ses futures décisions.

Le petit brun ne vit rien d'autre que cela durant cet entretien. Un ami qui l'aidait parce que lui n'y connaissait strictement rien. Il avait pleinement confiance en Draco, mais celui-ci n'étant pas non plus majeur ne pouvait pas être mis comme aidant dans le dossier. Seuls Vernon et Harry ne comprirent pas ce que cette décision signifiait réellement.

Pour les gobelins c'était limpide ; c'était une revendication des comptes Potter à plus ou moins long terme par l'espèce de Draco. Le fait qu'Harry l'accepte et ne pose même pas de question était également très révélateur : pour eux il était clair que l'engrenage magique pour tisser un lien était en marche et allait dans la direction voulue par le blond.

À la fin de l'entretien, au moment de se quitter, Draco demanda innocemment à Harry si il comptait venir à la coupe du monde. Harry glissa un regard en biais vers son oncle, et ne sut quoi répondre.

- Maintenant que tu sais à quel point tu es riche Potter, dis moi que tu vas t'acheter le billet, insista Draco.

Vernon allait exploser d'apoplexie ! Il était outré de ne pas avoir eu connaissance de la richesse de l'orphelin avant, et voulait dire tout son mécontentement, en lui interdisant d'y aller. Mais en même temps, l'adolescent blond lui foutait une trouille bleue sans qu'il ne sache exactement pourquoi et Vernon avait beau se répéter que ce n'était qu'un gamin et que lui était l'adulte il ne se voyait pas interdire à son neveu d'y aller.

Draco n'eut qu'à jeter un regard à l'homme bedonnant pour que la décision soit prise.

Après tout ce dit Venron, cela lui ferait quelques heures loin de l'anormalité qu'était son neveu et c'était toujours ça de gagné.

Mais arrivé chez lui, loin de l'influence de Draco, il se dit qu'il avait été bien bête d'accepter tout de suite. Il rajout donc une condition à Harry ;celle d'avoir fini toutes les tâches qu'on lui confierait. Alors, comme l'année dernière, Harry su qu'il serait fatigué, et que peut-être, sans doute, il n'y parviendrait pas à temps.

Il envoya Hedwige prévenir le blond que son oncle c'était en quelque sorte désisté et qu'il n'était plus sur de venir à cent pour cent et dès le lendemain matin commença à récurer de fond en comble la maison.

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À bientôt ! Dites moi ce que vous en pensez ^^