Bonjour à tous et à toutes !
De semaines en semaines vous êtes de plus en plus nombreux à me suivre et cela me touche profondément ! Du coup, je corrige les chapitres que j'ai déjà écrit, sans continuer la fin... Mon avance s'amenuise de plus en plus mais je suis tellement contente de partager avec vous ma petit histoire que... Tant pis ^^
On arrive à la coupe du monde.
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Harry n'avait jamais osé imaginer qu'un jour, il irait dans le monde sorcier non accompagné par un adulte. Dans une autre vie, il aurait était surveillé régulièrement, accompagné souvent et il n'aurait pas osé prendre de décisions le concernant sans avoir l'aval du directeur de son école.
Sauf qu'ici Harry avait été reparti à Serpentard, et était devenu ami avec un certain blond. Son directeur d'école n'avait donc pas voulu/souhaité s'immiscer de trop dans sa vie. Il lui avait rendu la cape de son père, en première année, mais c'était bien tout ce qu'Albus Dumbledore avait fait avec Harry.
Alors, Harry avait bien envoyé la lettre à Draco, par l'intermédiaire des gobelins et celui-ci lui avait répondu qu'il serait présent, qu'Harry ne devait pas s'inquiéter pour la fête suivant le match, qu'il était invité à passer la nuit avec lui et même les jours jusqu'à la rentrée.
Vernon et Pétunia n'avaient eu besoin que d'un regard entre eux pour se comprendre et ils avaient aussitôt donné leur accord. Après tout leur maison avait été dépoussiérée de la cave au garage, et se débarrasser plus rapidement de l'anormalité qu'était leur neveu les arrangeaient. Si bien qu'au matin de la coupe du monde Vernon déposait Harry à Londres et celui-ci ayant été brieffé par Théodore, par chouette interposée, rejoignit le ministère des sorciers anglais, où il retrouva ses camarades de promotion.
Les garçons avaient réservé un portoloin de groupe, ils voulaient arriver ensemble au stade, pour profiter de l'ambiance jusqu'au bout, avaient-ils dit à leurs parents.
Leur portoloin partait tôt, vers neuf heure, mais tous étaient présents. Draco avait annoncé qu'il irait au stade par ses propres moyens et l'ambiance était réellement détendue et joyeuse.
Harry n'avait jamais pris de portoloin et ne savait pas trop à quoi s'attendre, bien que Blaize lui ait dit qu'il aurait l'impression d'être tiré par le nombril. Il s'était fait tout un film, s'imaginant son ventre déchiré, ou une énorme corde rentrant à l'intérieur de lui même, comme un grapin. Pour finalement se rendre compte qu'il avait stressé pour rien.
Vincent l'empêcha de mordre la poussière en le retenant par l'épaule et Harry ne s'aplatit pas lamentablement par terre à l'arrivée.
Il y avait énormément de monde, habillé parfois très curieusement. Et beaucoup d'allées et venues entre les rangées des tentes. Mais le stade était tellement immense qu'on ne pouvait que le voir et les garçons ne se perdirent pas.
Harry fut heureux d'avoir pris de l'argent en juin, avec Draco, car il put s'offrir une paire de multiplettes et un en-cas pour le midi. Le groupe d'adolescents ne croisa pas d'autres élèves de l'école et ils arrivèrent à l'entrée du stade. La sécurité n'avait mis en place qu'une seule entrée afin de pouvoir vérifier réellement les billets de tout le monde et même si cela prenait du temps, finalement les sorciers étaient assurés de s'asseoir à la place qui leur était dédiée.
Draco les attendait sur le bord du chemin.
Étrangement, alors qu'ils étaient à l'endroit que tout le monde essayait d'atteindre (l'entrée du stade), le blond paraissait seul. D'ailleurs, quand ils le virent, les adolescents s'arrêtèrent de marcher, et attendirent, sans se consulter qu'Harry y aille tout seul.
Comme un ballet bien appris. Ce n'était pas flagrant, ils s'étaient tout de même avancés jusqu'à être à deux mètres de Draco, mais clairement, ils lui laissaient de l'air.
Les yeux d'Harry aussitôt qu'ils virent son meilleur ami pétillèrent d'enthousiasme, et il ne remarqua absolument pas la gêne qui s'était installée. Les deux garçons se saluèrent, comme deux amis heureux de se retrouver et vraiment si on ne savait pas qu'il y avait anguille sous roche, il n'y aurait rien eu à voir.
C'était le regard de Grégory qui c'était peut-être fait plus fuyant, les mains de Théodore qu'il avait mis dans le dos pour entrecroiser fortement ses doigts entre eux, c'était les coups d'œils que Blaize jetait vers l'entrée du stade.
Mais, sinon tout était normal.
Aussi lorsque Draco proposa seulement à Harry de l'accompagner dans la loge qu'il avait réservé, celui-ci se tourna aussitôt vers les autres. Attendant leur réaction, désolé pour eux, et outré que Draco les ait mis de côté ; il ne savait pas quoi répondre parce qu'on lui demandait soudain de choisir entre son meilleur ami et ses autres amis. Avec lesquels il était d'ailleurs aussi très proche en vérité.
Draco parfois pouvait être véritablement imbu de sa personne et complètement idiot concernant les relations humaines se dit Harry.
Ce fut Vincent (ce héros encore et toujours ^^), qui lui dit d'y aller. De toute façon ce n'est pas comme si ils ne s'y étaient pas attendus. Et puis, eux, personnellement n'avaient pas forcément envie de passer une coupe du monde stressante à surveiller leurs moindre faits et gestes.
Harry après un dernier au revoir au groupe, se détourna et suivit Draco.
Il ne savait pas si c'était l'excitation du match, le fait de se retrouver (enfin !) au milieu de sorciers mais il était soudain tout regaillardi ; il allait assister à son premier match de Quidditch professionnel, par Merlin ! Et c'était un match de finale de coupe du monde, par Morgane ! Et il y avait Victor Krum comme attrapeur, par Zeus ! C'était juste génialissime !
Les deux garçons montrèrent leur billet et comme Draco avait réservé une loge suffisamment grande pour eux deux, la place d'Harry au milieu des autres serpentards resta vide. Il avait eu le droit de rentrer, car il avait payé sa place, mais ensuite, si il était invité dans une loge personnelle, il avait le droit d'y aller.
Draco n'était pas essoufflé en ayant grimpé les escaliers, mais Harry si. Le brun jeta au blond un regard noir, mais amical, l'air de dire, mais comment tu fais ?
Souriant, Draco ouvrit la porte de la loge personnelle, et laissa Harry passer devant. Elle était superbement bien placée. Un peu plus en hauteur que la moitié, mais pas trop haute non plus. Et elle était équipée ; verres, bouteilles, table déjà mise avec des plats réchauffés magiquement, des toilettes privatives, un balcon surplombant le stade.
Ils se trouvaient juste en face de la loge ministérielle. Le bruit était légèrement assourdi pour pouvoir se parler, mais pas trop non plus pour rester dans l'ambiance.
Pour le moment, il était encore tôt, et le stade était à moitié rempli. Mais déjà on sentait l'effervescence gagner du terrain.
- Tu as passé de bonnes vacances, alors ?
Maintenant, qu'ils n'étaient plus écoutés et que l'on pouvait s'entendre, Draco avait décidé de savoir si la famille d'Harry l'avait bien traité.
Finalement, il s'avérait encore une fois que non. Rien qu'à voir son air gêné et ses yeux qui le fuyait, il n'avait encore rien dit mais c'était évident.
Il allait les tuer...
Lentement, en prenant bien son temps...
Ses misérables petits veracrasses !
- S'il te plaît, épargne moi les semaines et les semaines de questions, Harry. J'ai envie de savoir parce que tu es important pour moi, tu finis toujours par perdre à ce jeu là et je ne t'ai jamais trahi... Raconte moi, tout, tout de suite, pour te décharger avant le match et ensuite on n'en parlera plus...
Comme ça je pourrai penser aux tortures que je vais leur infliger plus rapidement,...
Et pour la première année, Harry parla. Ils n'étaient que tous les deux après tout et il avait cette fois vraiment besoin de partager ses nuits horribles avec quelqu'un.
D'ailleurs c'est le premier sujet qui franchit ses lèvres : sa fatigue immense due, certes en partie au fait qu'il n'avait fait que travailler, mais aussi et surtout au fait qu'après plus d'un mois il ne dormait toujours qu'une à deux heures par nuit.
Il s'était mis un sortilège de glamour pour qu'on ne lui pose pas de questions et aussitôt qu'il l'eut dit, Draco lui demanda de le retirer ; Pour voir l'étendue des dégâts...
Il s'attendait a ce qu'on parle des Dursley, pas de son manque et cela le prit un peu au dépourvu...
Il avait espéré, certes en juin, mais sans trop y croire véritablement...
Quand Harry eut enlevé le glamour, Draco ne sut pas trop comment réagir.
Il resta bloqué quelques secondes.
C'est vrai que les cernes lui mangeaient la moitié des joues, qu'il avait maigrit et il remarqua qu'Harry tremblait de froid et de fatigue. C'était à se demander comment il tenait encore debout.
- Tu es affreux, Potter. Véritablement affreux.
C'était dit sur un ton affectueux mais horrifié aussi.
Inquiet en fait.
Mais en même temps, la créature de la nuit qu'il était exultait ! Rien qu'avec sa présence assidue durant les nuits, l'humain se trouvait en manque ! Un vrai drogué à son odeur, en somme.
La vie était belle.
Il se retient de sourire parce que ce n'était pas le bon moment, et aussi parce qu'un Harry maigrichon et crevé n'était vraiment pas beau à voir, mais en réalité, il était heureux.
Et fier de lui.
Il lui proposa donc de manger tranquillement et lorsqu'Harry fit mine de sortir son en cas, il hurla en en rajoutant dans la comédie comme quoi c'était une honte de sortir un sandwich alors que lui avait du foie gras à disposition.
- Merci, Draco, d'être normal, murmura Harry. J'avais besoin de cette normalité, je crois.
Relevant un sourcil, amusé, il lui répondit.
- Mange et bois autant que tu veux, Harry, vraiment. Il y en a trop pour moi de toute façon.
Et puis, les humains organisateurs du tournoi en sachant que l'héritier du plus grand clan du monde souterrain venait, s'étaient mis en quatre pour le contenter. Peut-être espéraient-ils un peu de mansuétude envers eux. Cela importait peu à Draco pourtant. C'est juste que cela aurait été dommage de ne pas pouvoir en profiter à fond.
Une fois qu'ils eurent terminé de manger, tout en discutant encore de l'été d'Harry, le stade s'était considérablement rempli, et le ministre des sorciers anglais venait de rentrer dans sa loge.
Harry sous l'excitation du moment avait totalement oublié sa fatigue. Il tenait fortement serré ses multiplettes, et profitait de chaque instant.
L'or des farfadets le ravi car il n'en avait jamais vu, et il s'amusa à l'observer disparaître progressivement. Les vélanes l'émoustillèrent bien un peu mais certainement moins que les autres hommes et adolescents du stade.
Seulement, comme Draco ne fut quasiment pas affecté et qu'ils n'étaient que tous les deux sans moyen de comparaison, cela n'éveilla même pas sa curiosité.
Du match, le blond ne retient pas grand chose.
Des mimiques d'Harry, il retient tout. Sa manière de se tenir à la balustrade, son rire, ses cris d'encouragements, son doigt levé en direction des joueurs,...
Le brun était survolté, se promettant d'essayer plus lentement certaines figures qu'il venait de découvrir. Ses yeux verts magnifiques brillaient de contentement, et il avait un large sourire.
Draco retient aussi la manière dont son torse se soulevait, ses cheveux ébourriffés, les gouttes de sueur qui descendaient le long du cou, la rougeur de ses joues,...
Il n'en revenait toujours pas, même au bout de trois années quasiment complètes à passer en la compagnie d'Harry que celui-ci soit autant naturel avec lui.
Sur le bout de la langue, du bout des lèvres il goutait l'odeur du petit brun. Une odeur humaine, qui resplendissait de joie et de confiance. Cela sentait divinement bon, et en fermant les yeux quelques fois, Draco entrevoyait l'avenir et le bonheur qui remplirait sa vie alors.
Il était certain que même Vladimir et Natacha, cachés dans les ombres, en profitaient eux aussi. Si le corps d'Harry montrait des signes flagrants de drogué en manque de Draco, chez les trois créatures de la nuit c'était peut-être moins visible, mais ils devenaient tout aussi accro au bonheur d'Harry.
C'était plus interne chez eux qu'externe, mais le retrouver faisait aussi un bien fou !
Le match passa comme dans un rêve, et si Harry trouvait cela extraordinaire que Krum ait réussi à attraper la balle, lui personnellement n'avait plus qu'une idée en tête : que la nuit arrive et qu'Harry dorme enfin.
Il voulait le tenir contre lui, respirer son odeur comme un damné, le vénérer (?), sûrement.
Pourquoi pas.
C'était sans doute un mot un peu fort : la vénération, ça s'approchait de la déification, mais c'était tellement vrai !
OoOoOoOoOoO
Et voilà ;)
Bises à tous !
