Bonjour,
Je suis désolée pour cette attente plus longue que d'habitude. Mais je me suis trouvée une bêta qui corrige hyper vite les chapitres et qui est super réactive. ^^ merci :)
On change un peu d'ambiance dans ce chapitre donc j'espère qu'il vous plaira tout de même.
Bonne lecture
OoOoOoOoOoO
Un matin d'avril, dans la grande salle.
Les élèves mangeaient tranquillement.
Les professeurs surveillaient les élèves.
Et puis, il y avait le brouhaha des conversations.
L'équipe de Quidditch de Serpentard avait remporté tous ses matchs de l'année et il ne lui restait plus que celui contre les Gryffondors à jouer.
Harry se maintenait dans la moyenne de la classe. Il avait quelques difficultés à rendre à temps certains de ses devoirs, mais globalement il comprenait les cours et voulait avancer.
Il avait fini par demander à Draco de redescendre le soir dans la salle commune, et si il sentait que la présence du blond gênait les autres, lui avait voulut ne plus en tenir compte.
Il aimait bien, lui, ces soirées dans la salle commune de Serpentard. Il faisait ses devoirs, participait aux conversations, jouait à la bataille explosive parfois.
Et le matin, Harry trouvait aussi reposant de parler à ses camarades. En novembre, il avait fait remarquer à Draco qu'ils n'étaient que tous les deux dans le dortoir et qu'il allait devenir chèvre à ressasser les journées qu'ils avaient déjà vécus ensemble.
Harry avait bien essayé de comprendre pourquoi les autres n'étaient toujours pas si à l'aise que cela en présence de son ami, mais devant leur mutisme, il avait fini par baisser les bras.
Il leur avait même dit, en face à face, que ce serait tant pis pour eux, que lui avait bien remarqué leur mal être, que Draco voulait toujours le suivre (et le blond n'en démordait pas) et que lui, Harry, devait bien composer avec tout ça.
Les autres serpentards avaient grincé douloureusement des dents au début, mais ils avaient bien dû s'habituer…
Les autres maisons les plaignaient vraiment.
Les verts et argents n'avaient plus de répis, ne pouvaient se plaindre ni à Draco, ni à Harry… Et lorsqu'ils en avaient fait la remarque au directeur ce dernier les avait regardé, gêné et un peu honteux, par derrière ses lunettes en demie lune.
Ce matin là, d'ailleurs, Draco se demandait encore une fois pourquoi diable les professeurs ne faisaient rien !
Car si de prime abord tout allait bien, les détails montraient clairement que cela était loin d'être le cas.
Les élèves verts et argents avaient les yeux cernés, l'ensemble des cinquièmes année hormis Harry et lui-même avaient les doigts parcourus de tremblements. Le stress constant auquel Théo, Blaise, Vincent, Gregory, Pansy, Millicent et Daphné étaient soumis avait eu raison de leurs nerfs.
Pour ces enfants là, c'était devenu invivable !
Véritablement invivable.
Au moment où Draco, pas le moins du monde peiné ou honteux, avait cette pensée, Natacha arriva porteuse d'un message.
Que la vampire se permette cela était synonyme d'un grand bouleversement imminent pour Draco. D'habitude ses premiers nés se cachaient aux yeux des humains, ils restaient dans l'école certes mais ne se faisaient pas voir.
Il décacheta tranquillement le pli, puis ayant fini fronça les sourcils.
- Reste là, dit-il rapidement à Harry.
Choqué par la demande, et par l'action de Draco qui quitta la grande salle sans lui, Harry effectivement resta là, les yeux légèrement entrouverts.
Il n'y croyait tout simplement pas !
Les deux garçons ne s'étaient pas quittés une seule fois depuis l'escapade en balai d'Harry…
Lorsque Natacha referma les portes de la grande salle derrière eux deux, comme si Poudlard lui appartenait, Harry cligna plusieurs fois des yeux trop abasourdi pour réagir.
- Quand est-ce arrivé ? Demanda d'emblée Draco une fois les portes closes, dans le hall.
- Le pli ? Demanda Natacha, i peine cinq minutes, juste le temps de vous le porter.
Draco soupira, regarda en direction de la grande salle, puis lui dit d'une voix assurée :
- Je vais y aller, que les loups se permettent de venir sur nos terres est trop important. Toi et Vlad vous allez rester ici.
Puis, le regard un peu fuyant, comme celui de l' enfant qu'il était encore, il rajouta :
- Je n'ai pas le temps d'y retourner, il va me poser plein de questions auxquelles je ne pourrais pas répondre…
Natacha hocha simplement la tête, comprenant.
Alors sans plus tergiverser, Draco partit aussitôt dans les ombres.
Ce fut à ce moment là qu'Harry, s'étant remis de sa stupeur, se décida à ouvrir les portes pour venir aux nouvelles. Il ne vit que Natacha, regardant l'ombre de l'escalier des cachots.
Lorsque la vampire l'entendit, elle tourna son regard vers lui et lui expliqua :
- Il y a eu un problème chez lui, il a dû partir tout de suite.
Harry balbutia, son cerveau était en pause :
-Mais… Il est…. Partit faire sa valise ? C'est pour ça que tu regardais par là bas ?
- Euh,… non, il est directement allé dans le parc pour quitter Poudlard, mentit la vampire.
Natacha ne pouvait pas lui avouer qu'il était tout bonnement passé dans les ombres, et qu'il devait déjà être arrivé.
OoOoOoOoOoO
Effectivement, l'héritier d'Abraxas venait de passer l'entrée de la salle de réunion.
Draco avait déjà changé physiquement, ses canines étaient voyantes et ses yeux rougis. Il venait ici en futur roi, pas en collégien impressionnable. Certes, il n'avait pas encore tout à fait l'âge de succéder à son paternel, mais faire montre de sa prestance et de son autorité en présence de ses pairs ne pouvait que lui être bénéfique.
Il s'attendait à ce que le roi ne soit pas seul : il se trompait.
Abraxas était plongé dans ses réflexions devant une gigantesque carte. En s'approchant d'un peu plus près, Draco compris que si son père l'étudiait si attentivement c'est parce qu'il ne l'a connaissait pas. Celle-ci venait d'un petit clan, situé sous le Japon, les Tamayashi.
Silencieusement, il se mit donc à enregistrer les informations qu'elle contenait. Si son père le faisait c'est que cela devait être important.
Abraxas ne dit rien durant un long moment.
Et Draco ne rompit pas le silence non plus.
Ce n'est qu'au bout de plusieurs heures d'effort, une fois que la carte des Tamayashi fut bien ancrée dans leur tête à tous les deux, que le roi rompit le silence.
- Tu vas y aller, Draco.
Perplexe, l'adolescent ne comprit pas.
- Père, je suis venu car Natacha a reçu un message ; des loups seraient descendus. Je ne me vois pas faire un voyage dans un autre clan, je vous rappelle que je ne suis pas encore majeur… Voulez-vous perdre votre fils unique ?
Abraxas sourit.
- Non, je ne veux pas te perdre Draco, mais laisse moi t'expliquer et tu comprendras.
Iro Tamayashi, le roi, m'a fait prévenir ce matin que les loups garous étaient descendus chez lui. Son clan est clairement trop petit pour les repousser réellement. Il me disait dans son message, et je suis d'accord avec lui, qu'il ne fallait pas créer un précédent.
Si les loups descendent là bas, et qu'ils gagnent, ils viendront et déclareront la guerre, in fine, aux autres clans.
Il a demandé prioritairement notre aide, car nous sommes le clan le plus important.
- Donc je maintiens ce que j'ai dit père, tuez moi tout de suite si vous le voulez ça ira plus vite. Je ne peux m'amener entouré d'une armée et franchir leur frontière ; je vais me faire torturer.
Abraxas jeta un œil ennuyé et amusé à son héritier.
La jeunesse était décidément incapable de comprendre le sens du mot attendre.
- J'ai pris le soin de vérifier mes sources Draco, ils se font vraiment attaquer et ils ont réellement demander notre aide. De plus, j'ai besoin que cela soit toi qui y aille pour une autre raison.
Tu sais pertinemment que tu ne trouveras cet Usui qu'avec beaucoup de chance. Iro Tamayashi m'a déjà demandé à demi mot ce que je voudrai en échange de l'aide que j'allais lui apporter.
Son territoire est déjà fort minuscule, je ne me voyais pas exiger un morceau de terre.
Tu vas lui demander de t'aider à le trouver. Tu y serais allé par avion cet été, en moyen moldu, mais chercher ce sorcier avec l'aide d'Iro n'ira que plus vite.
Et tu es d'accord avec moi pour dire que cela te concerne au premier plan n'est-ce pas ? C'est toi qui y va, car c'est toi qui va lui expliquer le mieux pourquoi tu as besoin de ce sorcier là en particulier….
Même si notre piste est mince, c'est la seule que nous ayons.
Et moi je reste ici, car le clan Malfoy a besoin de son roi présent : après tout, cela pourrait être un piège pour attaquer une de nos frontières.
Comprenant que son père avait déjà mûrement réfléchi et comme cela ne lui déplaisait pas plus que cela, Draco acquiesça.
Effectivement les risques étaient minimes, de ce point de vue.
Il ne lui restait plus que les questions d'ordre pratique à poser :
- Quand est ce que je pars, père ?
Cette fois, Abraxas sourit franchement ; l'enthousiasme de la Jeunesse était plaisant !
- Tu vas y aller par voie d'eau, c'est peut être un peu plus long, mais en même temps cela te permettra de récupérer les soldats en chemin.
Tu pars quand tu veux, mon fils, mais je voudrais qu'aucun loup ne s'en sorte vivant sauf peut-être… deux ou trois témoins.
Il faut que cette race puante comprenne qu'elle ne peut pas violer impunément les traités que nous avons passé avec elle. Prends les plus sanguinaires de nos guerriers avec toi, fils, je veux un exemple d'accord ? Murmura le roi.
Draco hocha la tête et tourna les talons. Tout était dit, et il avait du travail.
OoOoOoOoOoO
Il arriva chez Iro 8 jours plus tard. Il avait emmené avec lui dix mille vampires. Et lorsque la colonne de bateaux souterrains s'amarra au quai, cela fit crisser les canines des quelques gardes Tamayashi qui étaient en poste.
C'était les renforts, et ils étaient nombreux. Ce qui était bien car les loups-garous étaient nombreux. Mais, ils pouvaient tout aussi bien rendre les armes maintenant car dix mille soldats, c'était en vérité plus que ce que contenait en vampires, tous métiers confondus, le clan des Tamayashi.
Draco descendit prestement sur le quai, et attendit simplement qu'on l'amène au roi. Les deux gardes qui l'escortèrent n'étaient pas contents. Draco n'avait pas fini sa croissance, c'était visible, donc c'était un héritier qui venait, avec une armée s'il vous plaît, de débarquer chez eux. Et en même temps, quel héritier ! Celui du plus grand des clans, celui qui venait les aider, le seul d'ailleurs qui avait bien voulu car ayant compris le danger de laisser les loups ici, en bas.
Leurs sentiments étaient ambivalents.
Et Draco sourit antérieurement. Il laissa pousser ses canines, rougit ses yeux et débarqua dans la grande salle d'Iro ainsi.
Héritier Malfoy dans toute sa splendeur froide et magnifique.
D'ailleurs, ce n'était pas une grande salle. Pas au sens où l'entendait Draco en tout cas. C'était une salle, certes joliment décorée, certes la hauteur sous plafond était appréciable mais c'était bien tout ce qu'elle pouvait avoir de '' grand''.
En comparaison la petite salle de réunion de son père devait approximativement occuper la même surface.
Il ne baissa pas la tête comme un enfant pris en faute. Il ne s'inclina pas devant le roi. Et même si c'était un outrage, aucun des conseillers d'Iro ne lui en fit la remarque.
L'héritier du plus grand des clans rivalisait plus que largement en puissance et en vitesse avec le roi du plus petit des clans.
Et cela chacun le savait.
- Permettez moi de faire venir mes capitaines, roi Iro, dit Draco. Je pense que nous gagnerons tous notre temps si je n'ai pas besoin de répéter la discussion qui va suivre.
Et sans même attendre que le roi accorde son autorisation, une vingtaine de vampires entrèrent à leur tour dans la salle.
C'était des combattants, à n'en point douter, vêtus de cuir, comme l'héritier Malfoy, ils avaient attaché leur cheveux en queue de cheval. Un humain lambda croirait peut être au premier abord qu'ils étaient moins dangereux que les vampires japonais ; ils ne portaient aucune arme.
Mais pour tous les vampires, l'absence d'arme disait exactement le contraire. Cette vingtaine de capitaines là était tellement douée en corps à corps, en rapidité d'action et de déplacement que les armes les gênaient.
Un vampire n'ayant besoin que de lui-même pour combattre était un excellent guerrier.
Draco sous le prétexte bienvenu et réel de ne pas avoir à répéter la discussion venait en deux secondes de s'offrir aussi des gardes du corps.
Il valait mieux être trop prudent que pas assez.
- Où sont les loups ? Demanda t-il ensuite.
Iro, un peu bouleversé même si il ne le montrait en rien, choisit également de faire comme si il ne venait pas d'être envahi par une armée de ses semblables beaucoup plus forte et entraînée que sa propre armée.
- Au nord. Nous les avons restreint dans des galeries que nous n'utilisons plus depuis deux générations déjà. Ce réseau de galeries ne peut déboucher qu'à deux endroits. C'est plus facile pour nous de les maintenir.
- Savez-vous pourquoi ils se sont risqués à venir vous déloger ? Demanda l'un des capitaines de Draco.
Iro le toisa, un peu avec mépris au départ, puis il se rendit compte qu'effectivement la question avait son importance.
- Non, nous n'avons pas réussi à faire de prisonniers pour le moment.
- Savez-vous combien ils sont, même approximativement ? Demanda un autre vampire accompagnant Draco.
- Cinq ou six mille, fût la réponse laconique du roi.
Il était bien obligé d'admettre que le nombre était élevé. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'il avait dû demander de l'aide au clan Malfoy. Sa maison toute entière comptait onze mille vampires. Mais tous n'étaient pas combattant, loin s'en faut, et seul, il ne pouvait rien faire contre les loups-garous.
Curieusement, alors qu'il s'attendait à voir peut être pas du découragement mais au moins une envie d'en découdre à l'écoute de ce chiffre que lui-même trouvait énorme, il eu la réaction complètement inverse. Un grand sourire vint fleurir les lèvres des Malfoy, comme du soulagement.
- Une dernière question, s'il vous plaît, demanda d'un ton beaucoup plus poli Draco, pouvez vous nous conduire à ces deux entrées simultanément ?
Maintenant qu'il avait les chiffres, effectivement le blond était rasséréné. Il avait emmener les meilleurs avec lui, parce que les loups-garous étaient réputés pour leur sauvagerie. Si les chiffres s'avéraient exacts, les vampires seraient quasiment deux fois plus nombreux, sans compter les guerriers du clan d'Iro. Cela serait facile, et le roi serait content ; Abraxas allait avoir son bain de sang !
Iro hocha la tête et flaira que Draco savait ce qu'il faisait. Dans son esprit, lorsqu'il avait reçu la réponse d'Abraxas, c'était un camouflet ! On ne pouvait lui envoyer un héritier pré-pubère en guise de soutien, finalement peut être qu'il était en train de changer d'avis.
Draco savait qui il était, ce qu'il deviendrait. Iro espérait juste que ce n'était pas que de la bravade.
Ce fut une boucherie.
Le plan construit fut d'une simplicité enfantine. Les vampires japonais eurent pour tâche de ne laisser sortir aucun loups-garous des deux galeries et les envoyés du clan Malfoy entrèrent.
Les cinq mille vampires conduits par Draco ne se pressèrent pas. Ils furent très méthodiques au contraire.
Le filet de lumière qui comme chez eux leur permettait de voir fut très utile. Les loups n'étaient pas habitués à cet éclairage si particulier, eux si.
À chaque intersection qu'ils rencontraient, la colonne entière tournait à gauche. Pour être sûr et certain de ne laisser aucun loup caché.
D'abord forcément ils ne trouvèrent rien. Les loups devaient se déplacer également. Ils les sentaient mais c'était tout.
Sauf que les derniers de la colonne avaient pour mission de faire ébouler le plafond après leur passage. Et qu'ils s'acquittaient avec célérité et efficacité de leur tâche.
En une journée, les vampires Malfoy divisés en deux ainsi, avaient réduit d'un bon quart le lieu de retraite des loups. Comme ils ne dormirent pas, ils continuèrent leur travail également durant la nuit, ce qui fit qu'en un peu plus de trente six heures les loups-garous ne pouvaient plus se cacher.
Ils ne leur restaient effectivement qu'une dizaine de routes, et trois salles de tailles variées pouvant les accueillir.
À ce stade de leur plan, les vampires s'octroyèrent une pause de deux heures afin d'être près pour le combat qui allait suivre.
Ils avaient hâte que cela se termine. La centaine de Loups cachée dans l'un des couloirs au petit matin avait été une mise en bouche, mais pas suffisante pour satisfaire leur sauvagerie.
Ils n'avaient plus grand-chose à voir avec un être humain à présent. Un vampire seul est déjà dangereux, mais des vampires en groupe que l'on a attaqué et qui défendent leur territoire c'est indéfinissable.
Leur peau s'était épaissie, devenue plus dure, elle les protégerait des blessures légères. Leurs griffes étaient sorties, elles étaient tranchantes comme des lames de rasoir et légèrement courbées. Les canines étaient luisantes de venin ; ils mordraient pour tuer rapidement.
À l'arrière, ils entassèrent leur manteaux et leurs effets personnels. Ils ne voulaient pas être gênés dans leurs mouvements, certains choisirent même de combattre les loups torse nu ou poitrine à l'air.
Lorsque tous furent prêt, Draco lança le signal de l'attaque. Les vampires avaient un avantage certain sur les loups ; ceux-ci avaient pu facilement s'introduire chez Iro car ils avaient utilisés le moment de la pleine lune. Mais cela ne faisait pas un mois, à peine une dizaine de jours qu'elle était venue, et à part certains loup entraînés, ils les affronteraient sous leur apparence humaine.
Il n'y avait pas de porte pour arriver aux trois salles. Juste une longue ligne droite. Ce fut facile en vérité.
La cavalcade fit trembler les murs des tunnels. Draco se jeta à corps perdu dans la bataille, il était le premier arrivé et observa à peine la salle dans laquelle il entra. Immédiatement, deux loups l'attaquèrent ! Faisant volte face pour ne pas bloquer l'entrée, il leur serra le cou avec ses griffes s'en servant comme point d'appui pour prendre son élan.
Il se projeta à 15 bons mètres, les laissant sur place, la trachée ouverte. Aussitôt, d'autres loups l'entourèrent et même si ils avaient des épées et des haches Draco sourit.
Enfin, il allait pouvoir se donner à fond !
Il respira une fois pleinement, puis se lança. D'abord à sa droite, le plus petit, il lui tordit la tête, son voisin eu le bras arraché, le suivant il lui planta ses griffes dans le torse et elles ressortirent de l'autre côté. En envoyant son corps sur deux autres qui allaient l'attaquer par derrière, il put prendre une seconde de pause.
Il éventra l'un d'entre eux, et se servit des boyaux qui venaient de sortir pour en étrangler un autre.
Cela puait, la sueur, le sang, la pisse et la merde. Les loups hurlaient de terreur devant l'atrocité dont les vampires faisaient preuve. Ce n'était pas un combat. Dans un combat, il y a une chance d'en réchapper. Ce fût une mise à mort.
Le pire fût pour ceux qui avaient réussi à se transformer malgré l'absence de pleine lune. Ceux là, les plus forts, les vampires en avaient besoin. Alors ils utilisaient les lances que les loups avaient amenées et d'un geste précis, presque chirurgical, ils transperçaient les pattes de ces loups, les clouant au sol.
Ils les laissèrent là, impuissant à aider leurs congénères. Incapable d'aider ou de se relever, ne pouvant que regarder le massacre.
Puis, lorsqu'il ne resta plus qu'eux, la centaine de loups transformés, les vampires s'arrêtèrent.
Ils comptèrent leurs absents, mais ils n'y en avait pas beaucoup. Et ils rassemblèrent la centaine de loups dans la plus grande des trois salles.
Draco envoya des émissaires chercher Iro et ses conseillers. Le temps d'avoir des réponses étaient venu. En attendant, il ordonna aux autres de rester à nettoyer.
Lorsqu'Iro arriva, quelques heures plus tard, les corps des loups avaient tous été entassés, pêle-mêle dans la plus petite des trois salles, sans aucune considération pour l'intégrité des corps. Les vampires s'étaient même amusé parfois à les casser encore plus puis à les mélanger.
La centaine de loups qui restait grondait, grognait mais rien n'y faisait. Les vampires jouaient et ils ne se préoccupaient que peu des états d'âme de ceux qui avaient perdus et qui étaient enchaînés par terre. Qu'importe que cela soit le corps d'un père ou d'un frère qui était dépecé. Qu'importe que cela soit l'ami le plus cher qui n'aurait pas de sépulture décente.
Les vainqueurs jouaient avec les nerfs des vaincus.
Draco et ses vampires se mirent en retrait lorsque le roi arriva. Ce n'était pas à eux d'intervenir pour interroger les prisonniers ; ils n'étaient pas chez eux après tout.
Dans la salle de vingt mille mètres carrés, qui autrefois avait été la salle d'apparat du père d'Iro se tient ensuite une longue, très longue séance de torture.
Deux loups seulement en ressortir vivants.
OoOoOoOoOoO
Une poignée de porte ouvragée.
Du stress.
Il a du mal à l'ouvrit.
Une salle circulaire contenant une vingtaine de portes noires et closes.
De l'anticipation.
Il se décide.
S'avance.
Il en ouvre une.
De la colère !
Ce n'est pas la bonne.
La salle tourne.
Il rouvre.
De la colère toujours.
La salle tourne encore.
Harry fit cela un nombre incalculable de fois. Plus il ouvrait de portes, plus sa colère augmentait.
Il ne contrôlait rien. Rien du tout. Ne sachant où aller. Ne sachant comment sortir. Il était prisonnier de ce rêve étrange.
Et puis soudain, la délivrance !
Ce fut la bonne, enfin.
Des rangées d'étagères. Des milliers de boules de cristal. Et une envie pressante et incontournable : il devait en prendre une.
Alors il en pris une, n'importe laquelle.
Celle qui venait de lui tomber sous la main.
De la colère. Encore.
Une furieuse colère de ne pas réussir à faire ce qu'il voulait.
La colère ne venait pas de lui.
Et Harry ne sut pas qui.
De la douleur aussi. Parce qu'il n'avait pas pris la bonne. Et une attaque foudroyante. Suffocante.
Il fit tomber d'autres boules. Certaines se cassèrent. Il en toucha d'autres qui se mirent à lui parler, à l'attaquer.
Un abandon.
Devant le fiasco de ce rêve incongru et raté, la présence colérique était partie.
Le laissant seul.
Seul dans la douleur.
Seul au milieu des attaques.
Seul au milieu des cris qui retentissaient de toutes parts.
Harry se débattit.
Il hurla.
Il avait peur.
Terriblement peur.
OoOoOoOoOoO
Draco et les siens avaient entre temps été dirigés vers d'autres parties du royaume des vampires Tamayashi afin de se reposer et de se restaurer.
Cela faisait une semaine donc que le blond attendait que le roi l'appelle, afin de pouvoir lui demander Usui Kobayachi.
Il attendait, parlait aux vampires japonais. Il avait même goûter par deux fois le sang d'un esclave qu'un serviteur lui avait gentiment amené mais il s'ennuyait ferme.
Et surtout, une envie pressante d'aller en surface le prenait parfois, la même que celle qu'il avait eu pour Natacha et Vladimir.
Étrange, pensait l'adolescent.
Étrange et malvenu.
Son père ne voudrait pas qu'il prenne son troisième né sur le territoire d'un autre clan que le sien.
Alors pour se changer les idées, Draco prenait des notes mentales sur les coutumes de ce clan qu'il ne connaissait que fort peu.
Il savait déjà que les sources d'eau chaudes étaient bien plus nombreuses chez eux que chez lui et il en avait bien profité.
Il avait repéré des tavernes où les Tamayashis venaient en nombre après leurs heures de travail pour la communauté.
Mais surtout, et contrairement au clan Malfoy, les Tamayashi semblaient sereins en permanence.
Ce qui selon Draco, ne pouvait signifier qu'une chose : le roi Iro ou l'un de ses héritiers devait avoir un humain.
Pourtant, Draco n'avait pas aperçu d'autre humain que les esclaves depuis qu'il était ici.
Parfois, il discernait bien que l'odeur du clan changeait légèrement, comme un scintillement léger et aérien, c'est donc qu'il devait bien y avoir au moins un autre humain que les esclaves. Mais Draco ne l'avait pas encore trouvé.
Cette odeur de plénitude lui faisait douloureusement penser à Harry, et maintenant que sa tâche était terminée et qu'il n'avait plus rien à faire d'autre pour s'occuper que d'écouter les hurlements des derniers loups, c'était assez difficile d'arrêter de songer au petit brun à lunettes.
Lorsque le roi le fit mander, il fut donc soulagé car il allait, espérait-il, bientôt pouvoir rentrer.
Iro lui demanda de venir seul et Draco s'exécuta. Il avait prouvé son utilité et sa valeur au roi, il n'avait donc plus besoin de gardes du corps.
Le roi le reçut dans son cabinet privé, sans conseiller lui non plus et Draco fut honoré de cette marque de confiance et de reconnaissance mutuelle.
Iro l'invita à s'asseoir autour de la table.
- Merci, Héritier Malfoy, lui dit Iro en préambule. Grâce à vous et à vos compagnons, mon clan est débarrassé de cette vermine. De plus, les deux loups que nous avons gardés en vie témoigneront certainement auprès de leur congénères de la sauvagerie des combats. Je pense qu'ils ne reviendront pas de sitôt.
Draco hocha la tête, le roi enchaîna :
- Lorsque j'ai reçu le message de votre père, je vous avoue avoir été interloqué, et cela pour plusieurs raisons.
D'abord vous en conviendrez, envoyer son unique héritier n'est pas banal.
D'un sourire Draco lui concéda le point.
-Ensuite, il m'a rapidement expliqué ce qu'il attendait en échange de l'aide qu'il m'envoyait et là je vous avoue n'avoir toujours pas compris. Peut être pourriez-vous m'en dire un peu plus sur cet Usui ?
- Savez-vous ce qu'est un horcruxe, roi Iro ? Demanda Draco.
Le souverain hocha la tête.
- Alors les explications vont être plus rapides que ce à quoi je m'attendais, sourit Draco.
Lorsque j'étais plus jeune mon père a souhaité me faire voyager chez les différentes espèces magiques afin que je puisse les comprendre au mieux. Dans le but de parfaire mon éducation. C'est l'une des coutumes de mon clan et jusqu'à présent nous l'avons toujours observés.
A mes onze ans, il a décidé de m'envoyer faire un an d'étude chez les sorciers anglais, ce que j'ai accepté.
Si Iro était surpris, il n'en montra rien.
-Durant cette année d'étude, j'ai rencontré un humain qui ne ressentait pas la peur que ces semblables avaient à mon égard. Je suppose que vous savez le potentiel de cet humain à mon endroit, n'est ce pas ?
Les yeux d'Iro pétillèrent d'amusement et il dit :
- C'est bon tu peux venir Daiki.
Un humain magnifique entra alors dans la pièce et vient s'installer sur les genoux du roi. On aurait dit qu'il n'attendait que cela et lorsqu'il eut trouvé une place confortable, il nicha son nez dans le cou d'Iro, ferma les yeux et ne bougea plus.
- Je crois bien que oui, murmura Iro, répondant à la question et refermant ses bras sur le corps lové contre lui.
Draco déglutit, Merlin, qu'il avait envie qu'Harry soit là maintenant ! Il se força à ne pas trop regarder le dénommé Daiki et reprit son récit.
- Même si nous étions très jeunes tous les deux, mon père m'a dit de rester près de lui et il a arrêter de m'envoyer voir les autres espèces magiques. Contrairement à ce qui ce fait d'habitude, lui et moi avons vraiment le temps d'apprendre à nous connaître, et même si c'est frustrant, parfois (souvent pensa-t-il), c'est véritablement génial ! S'enthousiasma le blond. Puis, il continua sur un murmure :
-Le problème c'est que cet humain est un horcruxe….
Iro se redressa imperceptiblement dans son siège :
- Je croyais que ce ne pouvait être que des objets.
-Moi aussi, mais je suis certain de ce que j'avance, répondit Draco.
J'ai envoyé mes deux premiers nés enquêter sur la question, ainsi que sur la viabilité d'Harry sur le long terme. Et la seule piste que nous ayons est celle de ce sorcier qui se trouve sur vos terres, Usui Kobayashi.
À ce stade son récit, Draco planta ses yeux dans ceux du roi.
- Mon père m'a envoyé moi parce qu'il pensait, à juste titre d'ailleurs, que je serai le mieux placé pour vous expliquer pourquoi nous demandons Usui en échange de notre aide.
Le roi réfléchit.
- Ce sont des noms très répandu à la surface Kobayashi, il ne sera pas facile à trouver, pouvez-vous me donner un indice supplémentaire, jeune Héritier Malfoy ?
Il n'y avait pas de trace de malice dans le ton du roi, lui-même avait attendu sa majorité pour créer son premier né, alors que Draco en aie déjà deux, à son âge, le laissait admiratif.
À n'en point douter, le vampire deviendrait un grand roi pour son peuple… Si il ne devenait pas fou de douleur…
- Je sais juste que c'est l'héritier des Tsirufi, dont le clan vit sous l'Albanie qui m'en a fait part.
- L'héritier, dites-vous ?
- Oui effectivement, il est venu sur notre territoire accompagné d'une petite armée…
Draco ne finit pas la fin de sa phrase, mais ce n'était pas la peine. Le roi avait déjà compris ce qu'il était advenu de l'héritier.
- Je vais demander à mes guerriers de chercher des sorciers japonais, ayant récemment voyager en Albanie, alors approuva Iro.
Puis, pour clore l'entretien, il fit se lever Daiki de ses genoux et de dirigea vers la sortie.
Draco comprit qu'il ne devait pas accompagner les recherches, qu'Iro ne voulait pas que le clan Malfoy puisse cartographier son royaume. Et il ne proposa pas son aide dans les recherches.
Il en était quitte pour quelques jours d'attente encore à essayer de ne pas penser à Harry et d'éviter les affrontements.
Il était de plus en plus contrarié pour un rien.
Depuis trois jours, Draco s'était renfermé. Il n'avait pas de nouvelles du roi, et il était partit depuis longtemps maintenant. Il s'inquiétait, il n'avait pas prévenu Harry en partant, ni même ne lui avait dit au revoir.
Il pouvait compter sur Natacha et Vladimir, il n'y avait pas de problème, mais il était de moins en moins certain que cela soit suffisant.
Il avait hâte que son père l'autorise à faire son troisième né. Il serait enfin complet et sentirait sa magie augmenter véritablement.
D'ailleurs à ce propos, depuis une heure ou deux qu'il marchait sans but précis dans les couloirs, il percevait un parfum léger mais de plus en plus entêtant.
Sans s'en rendre compte ses pas le menaient progressivement au plus près de cette odeur.
Il arriva dans le niveau supérieur, celui où les vampires n'allaient que pour revenir de la surface et tomba nez à nez avec un groupe de guerriers Tamayashi, escortant un pauvre prisonnier humain.
Cela sortit Draco de sa rêverie. C'était cet humain qui dégageait l'effluve qui l'avait conduit jusqu'ici.
Ce n'était clairement pas un esclave. Il était habillé comme à la surface, pas en pagne et ne possédait pas de bracelet.
Et il y avait par delà la peur et l'inquiétude comme de la curiosité dans ses yeux en amandes d'un noir profond.
Il ne savait pas où il était, ni ce qu'on lui voulait.
Mais depuis cinq secondes que Draco était devant eux, il ne l'avait pas lâché du regard.
Craignant de comprendre, le blond serra les dents. Cela ne devait pas se voir ou alors Iro le prendrait pour un menteur et il n'était qu'un simple héritier ayant amener avec lui une armée sur les terres d'un autre clan…
Sans rien dire, il laissa le groupe le dépasser et se mit à les suivre à quelques pas.
Usui était beau pour un humain, même mort de trouille et terrifié il s'en dégageait un certain panache.
Alors qu'ils redescendaient vers les niveaux inférieurs, il réfléchissait : que lui voulait ces créatures ? Pourquoi l'avaient-elles conduit jusqu'ici ?
Depuis le moment où il avait été enlevé jusqu'à maintenant, il avait cru qu'elles allaient le bouffer littéralement. C'était viscéral, comme un instinct enfoui où la proie sait sa dernière heure arrivée et reconnaît le danger.
Mais depuis les cinq minutes que le blond les avait accompagné, Usui percevait autre chose par delà la panique.
En observant le nouveau venu à la dérobée, il avait comme une subite envie de dire oui.
N'étant pas omniscient, il ne pouvait deviner ce qu'il avait envie d'accepter, mais il éprouvait la tentation d'acquiescer.
C'était fort. Et cela empêchait même sa peur de monter.
Il ne s'y attendait pas, dans cet endroit enterré, venteux et quasiment noir hormis la ligne de lumière qui courrait le long des murs.
Draco fit une grimace. Les autres étaient de dos et n'avaient pu la voir, heureusement, mais il percevait l'humain l'appeler.
Définitivement, cette donnée allait rendre la négociation plus difficile avec Iro.
L'adolescent cloisonna son humeur, ses sentiments et son aura afin qu'au moins le roi ne constate pas que son odeur réclamait l'humain.
Il avait à peine terminé que le cortège arrivait en face de la grande salle, celle où Draco était arrivé la première fois.
Là encore, le roi était entouré de ses conseillers. Et en voyant le groupe qui approchait, il s'arrêta dans son travail et huma l'air.
Il sourit.
- Usui Kobayashi. Grand maître des Yokaï. Bienvenue dans mon antre !
L'humain le regarda d'un air apeuré. A sa décharge, étant sorcier, il savait ce que deux canines luisantes voulaient dire.
Le roi continua :
- Je t'ai fait quérir car tu es le prix que je dois payer pour avoir reçu de l'aide.
Il s'approcha :
- Mais sache, humain, que l'on m'a rapporté tes petites escapades en dehors de notre territoire. Avant de nous quitter, tu vas donc devoir écrire une lettre ici et maintenant aux membres de ta famille pour ne plus qu'ils partent.
Draco était choqué ! Chez eux les humains de la surface n'avaient pour la plupart, même pas conscience que les vampires existaient réellement. Ici, il semblerait que c'était un acquis.
Iro dut le percevoir car il se tourna vers l'héritier Malfoy.
- Effectivement, jeune Draco, je trouve aberrant pour ma part votre technique qui consiste à entretenir des esclaves, enfermés. Autant laisser les humains à l'air libre, dans les champs en autosuffisance et ne les faire mander que lorsqu' on en a besoin. Cela prend moins de temps et moins de place.
- Mais, pardonnez-moi m'a hardiesse seigneur Iro, repris Draco. N'avez-vous pas peur qu'ils se révoltent ? Ils peuvent échanger, voir le monde, découvrir par eux-mêmes alors ils vous sont forcément moins soumis que les nôtres.
- Ils ont peur, Héritier, et cela seul suffit à les maintenir et à les contrôler. Ils savent que si ils s'en vont, leurs amis ou leurs familles en pâtiront. Et tous ne peuvent pas emmener tous les leurs avec eux.
Nous n'avons que peu de besoins, comparé à vous, les Malfoy, car nous sommes moins nombreux, il est vrai. Et nous ne prenons que ce qui nous est nécessaire.
Durant la conversation on avait amené de quoi écrire au sorcier, et celui-ci s'attelait déjà à sa tâche.
Il jetait des regards inquisiteurs en direction du blond, comprenant qu'il allait repartir avec lui.
Alors qu'il terminait, et qu'Iro parcourait le parchemin, le roi rajouta.
- Avant de nous quitter, Draco, il faut que vous sachiez que je sais.
Il toucha son nez deux fois.
-Si vous avez réussi à cloisonner votre envie, ce n'est absolument pas son cas….
Il désigna Usui.
Draco fit la grimace, prêt à s'excuser, mais Iro ne lui en laissa pas le temps.
- Je sais pertinemment que l'histoire que vous m'avez racontée est véridique. Je l'ai vérifié, figurez-vous avant de vous laisser repartir. C'est pour cela que j'ai été un peu long…
Je sais que la découverte de ces humains-là ne se choisit pas. Mais soyez sûr d'un fait mon garçon, c'est bien parce que vous m'avez terriblement bien aidé que je vous le laisse aujourd'hui.
Jamais sinon je n'aurai accepté de vous le donner pour que vous vous l'appropriez.
Les yeux du roi lancèrent des éclairs et Draco jugea effectivement plus sage de s'incliner puis de partir immédiatement.
Il ne voulait pas risquer sa vie dans ce conflit, pour ce qui n'était pour le moment qu'une simple possibilité.
Il aurait besoin de l'accord de son père avant.
Il prit Usui par le bras, un peu rudement il faut l'avouer, et le fit avancer jusqu'à son embarcation.
Il avait tellement envie de retourner à Poudlard qu'il avait fait ses bagages depuis longtemps et que ses hommes étaient près eux aussi.
En le voyant amener l'humain avec lui, les capitaines comprirent le message et entamèrent le voyage du retour.
Avec les bons courants, ne leur fallu que 5jours.
5 jours durant lesquels Draco ne parla pas. Il se contentait de regarder l'humain et de se dire qu'il acceptait bien vite sa situation.
Sous la pression Usui ne s'était même pas évanoui. Alors qu'il aurait dû tellement il était terrifié… Il semblerait que le japonais avait admis où il était et que cela l'aidait à rester maître de lui-même.
Lorsqu'il arrivèrent dans leur royaume, tous les vampires sentirent immédiatement qu'il y avait un problème.
Un sérieux problème.
Dans l'air, l'odeur forte du roi malade était bien présente.
Cela leur emplissait les narines et la gorge.
Dès lors, Draco voulu faire vite. Il fit donner de la rame à toute allure et se mit à l'avant du bateau afin de mieux sentir. Au fur et à mesure qu'ils approchaient, il n'était pas rassuré.
La maladie était trop présente.
Ce n'était pas bon, ni sain. C'était insidieux. Cela présageait d'une irrévocabilité pour laquelle Draco n'était pas préparé.
Aussitôt à quai, le blond couru en direction des appartements de son père. Le roi, diminué, ne pouvait être que là, au cœur de son royaume.
Il arriva essoufflé devant la porte et le garde le salua étrangement, non plus comme simple héritier mais bien comme futur souverain. Cela serra le cœur de Draco.
Il entra et comprit immédiatement de quel genre de maladie souffrait son père. Les loups leur avaient tendu un piège : ces bâtards !
Ils avaient mordu Abraxas et le venin incompatible avec le corps de vampire de son père faisait des ravages !
C'était effectivement irrévocable et il n'y avait rien à dire.
Draco resta longtemps planté là à observer son père se battre contre son propre corps.
On avait dû l'attacher.
Lui ne savait pas si il aurait la force d'ordonner de le tuer.
Il s'en voulait.
Il était partit avec les meilleurs d'entre eux laissant vide une partie de la garnison et Greyback avait dû en profiter.
Il ne savait pas comme le loup s'y était pris mais cela importait peu. Il lui fallait prendre les décisions désormais, seul.
Il n'avait pourtant pas l'âge et ne pourrait pas être complet avant l'été néanmoins. Finalement heureusement qu'il avait trouvé Usui, dans son malheur c'était une réelle chance. Cela aiderait grandement.
Sans n'avoir rien dit, il quitta la pièce pour ne plus y revenir. A quoi bon ?
Son père avait bien conscience que c'était sans espoir. Il fallait juste qu'il tienne le plus longtemps possible maintenant. Draco ne pouvait revenir ici à plein temps. Pas avec Harry en surface.
Il laissait donc son père seul face à son dernier combat qu'il ne gagnerait pas…
Il fit mander les conseillers du roi et si ceux-ci furent choqués et en colère que Draco les fasse appeler, c'était contraire aux usages, ils eurent la sagesse de n'en rien montrer.
L'adolescent expliqua en deux mots ce qu'il allait faire pour les deux prochains mois.
Il allait remonter à la surface voir Harry et ne s'occuperait d'Usui qu'ensuite. Il leur demanda de continuer à traiter les affaires comme d'habitude mais de lui faire parvenir tous les soirs un rapport par le biais de Natacha ou de Vladimir.
Il fallait que le rapport soit le plus précis possible et qu'ils expliquent pourquoi ils prenaient telle ou telle autre décision.
Personne ne demanda pourquoi.
Tous avaient vu la blessure du roi. Désormais ce serait ces rapports qui serviraient à l'éducation du blond. Il avait demandé à ce que cela ne soit pas toujours le même qui le rédige afin d'avoir un avis différent.
Puis Draco repartit, il ne pouvait rester ici dans cette odeur moribonde.
OoOoOoOoOoO
Arrivé aux abord de Poudlard, il s'arrêta avec Usui dans la grotte près de pré au lard.
Là il détacha les mains de l'humain et lui parla pour la première fois.
- Si tu hurles, tu ne vas pas aimer ce qu'il va suivre…
Usui hocha la tête : il avait compris.
- Tu m'écoutes et je parle, d'accord ?
Et Usui sentit la traîtrise de sa magie. Il était terrifié, positivement terrifié depuis bientôt une semaine désormais… Sauf que son envie de dire oui au blond ne l'avait pas quitté…
Dès qu'il le regardait, dès qu'il le voyait il devait se retenir de sortir ce petit mot pourtant si simple.
Et là, ne fit pas exception. Il accepta de se taire immédiatement, pire, sa magie accepta aussi, comme si elle, elle n'attendait que cela.
Draco sourit.
Il n'avait pas manqué la détresse dans les yeux noirs charbon, il n'avait pas raté le souffle de magie cherchant la sienne.
Il assit Usui en face de lui.
- Je t'ai fait chercher car on m'avait dit que tu t'y connaissais bien dans une certaine forme de magie.
Curieux malgré lui, le japonnais fût plus attentif.
- Apparemment, tu es allé fréquemment en Albanie sur les quinze dernières années, je voudrais savoir pourquoi.
La réponse à cette question était plus complexe et Usui hésita.
Puis il se rappela en face de qui il était, et il se mit à parler.
Si il le tuait une fois fini et bien tant pis. Il espérait juste que le blond ferait cela rapidement.
- Il y avait là bas une forme de magie noire, très ancienne, très difficile à étudier en temps normal car très rare.
- Il y avait ? releva Draco, cela veut dire qu'il n'y a plus ?
- Non effectivement, elle s'est déplacée affirma le brun.
- Où cela ?
Usui sourit.
- Mais ici, en Angleterre. C'était le voyage que je comptais faire cet été. Pour étudier encore un peu les interactions que cette magie pouvait avoir dans le monde.
Draco fut intéressé. Pour être certain qu'ils parlaient bien tous les deux de la même chose, il interrogea encore :
- Comment appelles-tu cette magie ?
Usui hésita encore. Mais il fut réaliste, si le blond l'avait repéré grâce à ses vagabondages en Albanie, il devait être au courant de ce qu'il y étudiait.
- Le nom japonais ne vous direz rien, mais ici, je crois qu'en Angleterre ils appellent cela un Horcruxe.
Comblé, Draco laissa voir son excitation. Il était certain qu'Iro n'avait pu le tromper, les conséquences auraient été trop horrible autrement. C'est pour cela qu'il n'avait pas vérifié avant. Non, il était surtout content parce qu'Usui lui répondait déjà naturellement.
Le rituel n'en serait que facilité dans deux mois.
Le futur roi hocha la tête, montrant qu'il avait bien assimilé l'information et qu'elle lui convenait.
- Le plan initial voulait qu'à partir de maintenant je te demande tout ce que tu sais sur les horcruxes. Mais,… et Draco leva le doigt le posant sur les lèvres fines en face des siennes, prévenant toute remarque,…. Il a changé.
Étonné, Usui se tut, attendant patiemment la suite.
- Lorsque je t'ai vu, j'ai immédiatement senti que tu pouvais être celui qui me manquait pour un certain rituel. Et je suis certain que tu l'as senti également.
Au lieu de reculer d'effroi, Usui fût plus attentif. Il allait sûrement comprendre pourquoi, depuis une semaine, il était tant attiré par cette créature de la nuit.
- Je ne peux pas t'expliquer en quoi il consiste, parce que qu'une partie du rituel est basé sur ton acceptation alors que tu es ignorant. J'espère que tu comprends.
Draco était gentil. Il ne se savait pas l'âme d'un professeur. Mais il était conscient aussi qu'Usui allait devoir l'attendre relativement longtemps et qu'il fallait qu'il soit pleinement avec lui plutôt que rancunier. Cela serait plus facile et leur ferait gagner du temps.
- Ce rituel doit s'effectuer dans une salle très spécifique, chez moi.
- Pardonnez-moi mais cela veut dire que nous allons redescendre ? L'interrompit l'humain.
Il n'était pas trop pour retourner en bas. Le fait d'être plongé au milieu de tous ces vampires lui donnait le vertige, il était mieux là. Dans la grotte. Alors quitte à choisir.
- Evidemment, murmura Draco levant les yeux au ciel, cela semblait tellement évident de son point de vue. Le problème est le suivant : je ne peux pas retourner chez moi maintenant. J'ai à faire ici dans cette école.
Donc, il va falloir que tu m'attendes. Et cela durera jusqu'à la fin de l'année scolaire. Pour ne pas te sentir inoccupé je vais t'envoyer des….gardiens. Tu pourras leur raconter tout ce que tu sais sur les horcruxes. Et si cela fonctionne bien, en échange il te confieront eux aussi un secret. N'es-tu pas d'accord ?
Usui allait approuver sans réserve lorsqu'un pétillement dans les yeux de Draco le mit en garde. Il s'arrêta la bouche ouverte.
- C'est violent cette envie d'acquiescer tout ce que je dis, pas vrai ? C'est dur d'y résister n'est-ce pas ? Lui murmura le blond, presque tendrement. Ne t'inquiète pas, si c'est aussi fort, c'est que tu étais né pour ça.
Il termina la conversation là-dessus. Caressa les pommettes offertes, regarda une dernière fois les yeux noirs et s'en fût.
Draco ne l'avait pas rattaché.
Mais l'humain resta là à attendre, jusqu'au soleil couchant, touchant parfois légèrement sa joue où un reste d'effleurement lui donnait envie de plus.
Lorsque Vladimir et Natacha arrivèrent, tard dans la nuit, il était toujours à l'entrée de la grotte.
OoOoOoOoOoO
Alors ?
Comment trouvez vous daiki ? Et iro ?
Qu'avez vous pensé du combat ?
Et usui ? Usui est important comme personnage pour la suite.
S'il vous plaît mettez un commentaire, même sur les passages que vous n'avez pas aimé, j'en ai besoin pour avancer ;)
