Bonjour à tous !
Une fois n'est pas coutume, je poste une réponse ici à un commentaire.
Merci beaucoup Orla pour avoir laissé un message ! Savoir que tu as aimé suffisamment pour prendre le temps de mettre un mot, me fait plaisir ;) effectivement, tu as raison, je ne suis pas allée les chercher très loin les prénoms russes, mais tu me diras, je n'ai pas cherché loin non plus celui d'Usui.
Le récit est un peu rapide parce que je me base sur la chronologie des livres essentiellement. Donc, c'est vrai je n'ai pas pris le temps de faire des descriptions du château, des dortoirs, des cours,...
Le reste, je fais confiance aux lecteurs pour imaginer. Alors que très certainement qu'un jour, peut être, un lecteur sera moins familier des livres que je ne le suis et cela pourra poser problème... Peut être.
Mais l'histoire fait déjà plus de 100 000 mots, et je ne me voyais pas détailler des passages que la grande majorité des gens qui la liront connaîtront par cœur. C'est un tord peut-être.
En tout cas n'hésite pas Orla si tu as d'autres commentaires constructifs à me faire ! Merci encore.
Merci à jkr !
Merci à miss flo pour m'avoir corriger cet umbroglio de chapitre !
Merci à vous lecteurs !
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Lorsqu'Harry se réveilla le lendemain matin, malgré la nuit courte qu'il avait eu, il était reposé.
Il percevait la présence de Draco à ses côtés et su tout de suite que le blond ne l'avait pas lâché.
Sans qu'il ne s'explique pourquoi, l'odeur de Draco lui semblait encore plus forte qu'à la fin de l'année dernière et il comprit tout de suite qu'il aurait encore plus de mal à y résister.
Il allait s'y noyer comme un damné…
Draco l'avait senti quitter ses rêves et il l'observait avec attention. L'humain avait dormi comme une masse, exténué par sa peur de ne pas l'avoir vu de la journée d'hier et lui-même avait profité de ce moment d'accalmie pour imaginer ce que serait son année.
La présence du roi vampire du clan Malfoy à Poudlard allait forcément finir par être connue et il se demandait si le nombre de gardes qu'il avait emmenés avec lui serait suffisant. De plus la senteur que dégageait Harry, complètement confiant, à côté de lui était de plus en plus difficile à ignorer.
Il lui semblait que tous les ans c'était pire. Et Draco ne savait pas comment il ferait pour tenir jusqu'à sa majorité.
C'était un problème insoluble.
Déjà, là de le voir papillonnant des yeux pour s'éclaircir un peu les idées, lui donnait envie d'enfouir sa tête dans son cou et Draco s'arracha à sa contemplation avec difficulté.
Lorsqu'il se leva, il entendit la petite voix d'Harry incertaine, et il trouva cela adorable :
- Tu…tu as encore grandis, non ?
Tous les ans, immanquablement l'adolescent s'étonnait de sa taille. Il faut dire que désormais Draco atteignait les deux mètres. Et tous les ans, le vampire qu'il était avait ce petit sourire qui disait : je ne dirai rien, tu verras bien.
Pourtant cette année, au lieu de renchérir vraiment, Harry ferma les yeux désabusé et à la fois très concentré.
Il essayait avec force d'oublier ce cours en quatrième année :
Ils mesurent entre un mètre quatre vingt et deux mètres.
Ils ont des canines qu'ils peuvent parfois rétracter, mais pas toujours. Mais à part ces deux particularités, rien ne nous différencie vraiment physiquement.
Il ne regarda pas vers Draco et lui posa une autre question à la place. Il ne voulait pas penser au mot de ce qu'était Draco.
- Pourquoi tu es arrivé par les toilettes alors ?
Maintenant que Draco était de retour, il se rendait compte de la particularité de cette entrée et il avait plein de questions à lui poser. Il espérait que le blond y répondrait.
Draco sourit et choisit d'amadouer un peu la curiosité du brun.
- Tu sais que ma famille n'habite pas vraiment en Angleterre, pas vrai ?
Et bien, en fait nous habitons sous terre. J'allais être en retard et donc j'ai fait creuser ce tunnel.
Harry choisit de ne pas relever le'' sous terre' '.
- Tu te moques de moi, pas vrai ? Faire creuser un tunnel prends bien trop de temps, tu ne l'as pas fait creuser uniquement pour cette raison, je me trompe ?
Et puis pourquoi les toilettes ? Et puis pourquoi aussi grand ? Pourquoi pas le parc ? Pourquoi tu n'as pas prévenu que tu arriverais en retard ?
Devant l'avalanche de questions, Draco se rappela du pourquoi il ne répondait en général pas à Harry…
- En fait, mon père est décédé cet été et…donc comme il était le….chef (roi) de notre…famille (clan) j'ai pris sa place. Ma…famille doit pouvoir communiquer avec moi et comme les chouettes ne nous trouvent pas sous terre, ce tunnel sert essentiellement à ça.
Si Draco avait réfléchit vite et qu'il n'avait quasiment pas buté sur les mots clefs de son discourt, Harry y fit tout de même attention. Le doute -qui a ce stade là n'en était plus vraiment un- s'infiltra encore un peu plus en lui, il jugea plus prudent d'arrêter là l'interrogatoire.
Les deux adolescents remontèrent donc prendre leur petit déjeuner avant leur première journée de cours.
Harry finit par s'interroger pour lui-même parce que absolument tous les élèves qu'ils croisaient avaient un air terrifié en regardant Draco.
Enfin, beaucoup plus que l'année d'avant ou que celle encore d'avant.
Suspicieux, il observa le blond à la dérobée cherchant un ''il ne savait quoi'' qui prouverait que le blond était un dangereux psychopathe…
Mais, à lui, Draco parlait normalement, faisant même mine de ne pas voir les airs de souris apeurés de ses camarades.
Ce fut juste avant leur arrivée dans le hall que Draco l'arrêta.
Sagement, Harry attendit que son ami commence les explications. Il se demandait bien pourquoi il l'avait stoppé.
- En fait, il faut aussi que tu saches que mon père étant mort, de part mon statut je suis obligé d'avoir une protection. Et donc, que j'ai amené des gardes avec moi afin d'être certains que les autres….familles (clans vampiriques) ne cherchent pas à me nuire.
- Des gardes ? Demanda Harry estomaqué. Combien de gardes ?
- Tu verras bien, lui répondit Draco.
Il ne lui fit pas de clin d'œil mais c'était comme si. L'intonation y était en tout cas. Seul deux d'entre eux seraient visibles les autres étant cachés dans les ombres mais cela Harry n'avait pas forcément besoin de le savoir.
Et il l'entraina vers le hall. Harry comprit tout de suite que ce n'était pas, ce ne pouvait pas être des gardes humains. Rien qu'à leur aura magique, si semblable à celle de Draco, il avait comprit.
Il les sentait imposants, bien trop grands pour des êtres humains.
Puis, il remarqua qu'il n'en voyait aucun. Enfin si, il voyait Vladimir et Natacha. Mais pas les autres. Pourtant ils étaient là.
Il s'arrêta un peu interloqué de n'en voir que deux alors que sa magie lui disait une dizaine… Mais Draco continuait d'avancer. Et ne se rendit pas compte de l'arrêt qu'il venait de faire.
Alors, parce qu'il le connaissait bien, Harry comprit. Que c'était voulu. Qu'il ne devait pas en parler. Et il se laissa entraîner à la table des Serpentards.
Mais le fait qu'ils gardent la porte d'entrée, la porte de la grande salle et les escaliers menant aux étages lui faisait dire que l'ambiance de Poudlard ne serait plus du tout la même.
Il comprenait les regards apeurés de ses camarades. Sans les voir, l'ambiance avait changée. Véritablement.
Vraiment.
Il déglutit, ne voulant toujours pas penser au fait que Draco était protégé par des non humains et il fit un effort mental pour ne surtout pas réfléchir au mot rouge clignotant dans son cerveau qui commençait par un v.
Son envie d'être mordu revient en force et c'est tout juste si il arriva à retenir un gémissement.
Il allait paniquer c'était sûr, quand il respira une fragrance provenant de Draco un peu différente. Le grand blond c'était approché doucement de lui le voyant près à s'enfuir à toutes jambes et essayait de le calmer.
Rapidement, Harry comprit qu'il avait eu raison au réveil ; cela allait lui être impossible de résister.
Putain ! Il avait envie d'ouvrir les lèvres et de laisser Draco décider de tout. Il voulait sentir le parfum dans son sang, parcourir son corps, ses organes et ses cellules.
Il s' arrêta au beau milieu du hall, arrêta Draco dans sa marche, et lui respira à fond le cou.
Il était obligé de se mettre sur la pointe des pieds, l'autre était un géant, mais il s'en fichait royalement.
C'était divin.
C'était parfait et il avait vraiment besoin d'oublier qui était Draco.
Le vampire sourit, rapprocha encore le corps de l'humain contre lui.
Le roi regarda (lui les voyait) ses gardes, qui étaient par ailleurs de la deuxième génération, on ne percevait pas encore leur canine, et devant leur visage un peu interloqué eu presque envie de faire une dance de la victoire.
Oui, c'était extraordinaire la confiance que pouvait avoir Harry en lui alors qu'il n'était même pas encore marqué !
Ils restèrent là, quelques secondes, le temps pour Harry de se calmer et d'accepter les phéromones que Draco lui envoyait.
Puis, doucement, le vampire le guida à nouveau vers la table des Serpentards.
Concentré sur les sensations de plénitude qui lui parcouraient le sang, Harry ne remarqua pas tout de suite le silence inhabituel de la grande salle.
Draco ne l'avait pas lâché et ce ne fût que lorsqu'il s'assit et qu'il dû bien faire attention à son environnement (pour se choisir de quoi manger) qu'Harry compris.
À chacune des fenêtres il y avait un vampire. Observant, scrutant la grande salle près à tuer le premier des élèves qui oserait s'en prendre à Draco.
Bizarrement, Harry se sentait encore plus en sécurité de les sentir, même sans les voir. Mais il se doutait bien que ce n'était pas le cas des autres.
Courageusement, il posa tout de même une question.
- Tu es certain que (autant de gardes)…..que la présence de Natacha et Vladimir soit nécessaire, Draco ? Il me semble que tu faisais déjà bien assez peur comme ça à tout le monde sans qu'il n'y ait besoin d'en rajouter non ? Que veux tu qu'il t'arrive ? C'est une école ici.
Draco rigola franchement.
-Mais ce n'est pas pour les élèves qu'ils sont là, Harry. Vois-tu je ne suis pas encore majeur, et donc je n'ai pas atteint ma pleine capacité magique.
Ils sont là parce que cela ferait trop plaisir aux autres de me tuer maintenant, tant qu'ils le peuvent encore.
- Les autres ? Les autres qui ? Pas les élèves tout de même ?
Draco rigola encore.
- Non Harry, les autres… clans.
Le mot était lâché mais c'était voulu.
Il connaissait très bien son petit brun, et lui servait déjà son petit déjeuner sans même qu'Harry n'y fasse attention.
Il lui avait laissé ses phéromones dans le sang et même si Harry était conscient que c'était cela qui l'empêchait d'hurler et qui le faisait manger, il était heureux de les avoir.
Elles étaient douces, taquines et il s'était très bien habitué à respirer au rythme que Draco voulait.
Ne voulant pas connaître la réponse à cette question véritablement mais sentant bien que c'était maintenant ou pas du tout il rajouta :
- Des clans, quels clans ?
Comme si il n'avait pas compris…. En vrai…
Draco sourit, lui toucha gentiment la joue mais ne répondit pas.
- Draco ? Murmura Harry.
Il sentait que c'était un moment important, le moment qui allait faire basculer sa vie, changer sa vision du monde mais il ne put s'en empêcher.
Il allait pleurer même.
Harry tenta une dernière fois, par une autre approche. C'était l'approche de la dernière chance. Même si il savait déjà en vrai. Même si il ne voulait juste pas se l'avouer.
- Tu… Tu ne m'as pas dit comment s'appelait ton père…
En fait, il aurait déjà pleurer si il avait pu avoir un hoquet, un sanglot… Mais son diaphragme répondait totalement à Draco et sa respiration restait calme.
Après tout, c'était des gardes vampires aux fenêtres…. Et passe encore Vladimir et Natacha mais… Là il avait l'impression d'avoir était un imbécile durant des années..
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Et puis, sa magie était comblée, son corps aussi, il voulait… Libérer sa tête de toutes ses questions et aller en avant.
Draco le regarda sérieusement, vérifia qu'Harry suivait toujours son rythme à lui, donc qu'il l'avait en son pouvoir et juste parce qu'il en avait envie augmenta encore son aura.
Il voulait lui faire comprendre, il voulait lui faire sentir qu'il pourrait donner n'importe quelle réponse à sa question que ça ne changerait pas le fait qu'Harry était à lui et qu'il ne voudrait pas partir.
Immédiatement, le brun ferma les yeux. C'était trop bon comme sensation. Il aurait eu envie de se laisser glisser dedans. Sa tête partit en arrière et Draco sur un sourire fut obligé de la retenir.
Harry ouvrit la bouche, respira plus fort complètement oublieux du monde qui l'entourait.
Il ne pensait plus qu'à son sang qui transportait l'odeur de Draco, il la percevait, à l'intérieur de lui, se fixant sur ses récepteurs, oblitérant toutes autres pensées.
- Regarde moi Harry, murmura Draco.
Aussitôt, le brun ouvrit les yeux et fut happé par les deux orbes argentées qui lui faisaient face.
Ce fut un chuchotis tout doux qui lui donna sa réponse. Le blond avait attendu d'être certain qu'Harry ne pourrait se soustraire à son emprise pour lui susurrer à l'oreille :
- Abraxas.
Harry déglutit. C'était le nom dans son cours de quatrième année…
C'était une preuve de plus.
Et, Draco lui massa le cou, qu'il retenait toujours, à ce moment là. Et les doigts étaient divins.
Juste appuyant là où il le fallait, sans trop s'attarder.
Les autres élèves observaient la scène. Le nouveau roi du clan Malfoy leur faisait peur. Ils trouvaient extraordinaire qu'Harry ne tremble pas dans ses bras. Pire, qu'il le voulait. Toute la gestuelle du brun, qui c'était mit à gémir disait, ; encore, encore pitié, ne me lâche pas, Draco !
Avec un sursaut de lucidité l'humain réussit à interroger encore le roi :
- Pour…pourquoi moi ? murmura t'il.
-Est-ce qu'une fois dans ta vie tu as déjà eu peur de moi Harry ?
Il détestait cette manie qu'avait le blond de répondre par une autre question. Mais pour une fois, il devait reconnaître que c'était vrai, vu comment les autres étaient trouillards c'était évident pourquoi lui, entre tous, avait été choisit.
Perdu dans les sensations, Harry avait l'impression de flotter. Son seul ancrage c'était les doigts de Draco qui lui massaient le cou.
- Tu…tu m'emmènes où comme ça, Draco ?
Le blond le rapprocha de lui, l'obligeant à mettre son nez tout contre sa gorge, l'emprisonnant dans ses bras pour un câlin.
Il lui caressa la joue, le regardant attentivement et lui dit droit dans les yeux.
- Avec moi, ça va si c'est… avec moi, n'est ce pas Harry ?
- Oui, souffla le petit brun, oui ça va si c'est avec toi.
Et il arrêta de penser.
C'était trop difficile d'essayer de garder sa conscience intacte, de réussir à faire des phrases en mettant les mots dans le bon ordre.
C'était mieux, beaucoup mieux de profiter des sensations que Draco lui faisait vivre.
Le vampire sentant le relâchement de l'humain dans ses bras sourit. Il en profita pour respirer fort son odeur aussi, pour lui caresser le cou, l'épaule et le haut du bras.
Ils restèrent là longtemps sur cet inconfortable banc en bois.
À un moment, alors que les autres élèves étaient partis depuis longtemps Harry refit surface un peu, il voulait demander :
- Tu me veux pour combien de temps Draco juste une fois ou ?
Elle était importante aussi cette question là. Si c'était un oui, alors Harry savait déjà que Draco attendrait qu'il soit complètement prêt pour le tuer. Il savait qu'il finirait par dire oui quand même et qu'il serait heureux en mourant.
Il ne voyait pas trop la raison si c'était un non en réalité. Pour lui c'était même impossible que ce soit autre chose qu'un oui.
Dans sa tête, il avait laissé sa question en suspend, mais il espérait que Draco comprendrait quand même.
Et effectivement, le vampire ne lui répondit pas juste un non. Il resserra son étreinte encore un peu, pour rassurer son humain.
- Tu penses vraiment que j'ai attendu six ans et sans doute plus, juste pour une fois, Harry ?
Je te veux oui, mais je te veux pour toute la vie, toute ma vie si possible, chuchota-t-il.
- Mais, comment ? Harry écarquilla les yeux. Il ne comprenait pas…d'accord c'était bien mieux comme réponse qu'un oui, mine de rien il y tenait à sa vie mais… Il allait forcément mourir non ?
- Chut, murmura Draco. Il lui posa un doigt sur les lèvres. Pour le moment profite. Tu as eu une petite nuit, et je crois que tu n'iras pas en cours aujourd'hui, Harry.
- Mais,…. Draco balbutia Harry.
Je… C'est important les cours….. Pour mon avenir tout ça…..
Draco sourit.
- On a déjà loupé la moitié de la mâtinée Harry, et ton avenir il est avec moi ou pas du tout en réalité tu sais.
- Oui… Mais….
- Si c'est un oui alors laisse toi allez, oublie le '' mais'', pense à moi et laisse toi allez.
Les caresses sur son cou reprirent derechef et Harry rendit les armes. Il venait de comprendre pourquoi il adorait les caresses à cet endroit là.
Tout son corps en fait voulait la morsure.
Il ne désirait plus que ça.
C'était un rêve. C'était un songe. Jamais il n'avait eu le courage de poser cette question là à Draco. Il avait bien trop peur de la réponse. Bien trop peur du non. Bien trop peur du oui aussi, pourquoi un vampire irait s'encombrer d'un humain ?
Il n'avait pas posé la question.
OoOoOoOoOoO
Dans un coin de la pièce, près de la table des professeurs un première année sanglotait.
Il s'appelait Scorpius Malfoy, était le fils de Lucius Malfoy. La veille, les vampires n'étaient pas là.
Mais ce matin, il lui avait fallu se rendre à l'évidence.
Les vampires étaient venus, nombreux en plus, et pire que les années précédentes, ils avaient investi le château.
Scorpius ne comprenait pas pourquoi les professeurs ne se rebellaient pas plus que cela.
Il était terrifié. Proprement terrifié.
Il ne s'appelait pas Malfoy pour rien….
L'un de ces ancêtres était un esclave du clan vampire qui avait réussi à s'échapper.
Jamais, jamais on n'avait laissé le choix à l'héritier : il fallait qu'il connaisse ses racines pour ne pas oublier. Pour faire attention, pour dire merci à la Wicca chacun des jours de sa vie d'être en vie, à l'air libre et non un esclave sous terre.
Lui savait précisément ce dont était capable les vampires. Son arrière-arrière-arrière grand-père était un sorcier. Le clan ne l'avait pas gardé car il ne voulait pas de sorcier parmi leurs esclaves.
Mais son aïeul avait tout, absolument tout, raconté à ses enfants. Tout, absolument tout de l'horreur que c'était en bas.
Scorpius avait décidé que sa seule chance de s'en sortir vivant c'était de n'être au courant de rien.
Rien du tout.
Quitte à ne pas aller en cours.
Quitte à dormir sur le sol.
Il ne saurait rien, ne verrait rien.
Il se jeta l'assurdiato, mis sa tête dans ses genoux, ferma les yeux de toutes ses forces, demanda aux elfes de lui servir à boire et à manger, et il resta là. Là, à même le sol, faisant ses besoins dans un pot quand ses camarades n'étaient pas là.
La grande salle serait toujours gardée. Donc il fallait qu'il prouve aux vampires qu'il ne savait rien, qu'on ne lui avait rien raconté et qu'il ne verrait rien.
Il se mit finalement un bandeau sur les yeux (c'était plus pratique) et passa son année là, sur le sol à attendre que le temps passe.
Il ne faisait rien, ne voulait parler à personne et lorsque les professeurs voulurent l'emmener, il en appela même aux vampires, les suppliants de le laisser rester à leurs pieds.
Il voulait pouvoir leur montrer qu'il ne savait rien, rien de leur secret, qu'il serait muet comme une tombe.
Draco vient le voir même une fois. Et comprenant qui il était et pourquoi il se refusait à bouger de place. Il lui dit tout de même :
Tu vas rester là d'accord. Si tu y arrives, jusqu'au bout tu seras le dernier témoin de cette école de dingue qui envoie à l'abattoir ses propres enfants d'accord. Mais tu deviendras fou je pense…. Fou de peur et d'angoisse.
Il le laissa planté là et dit à ses gardes ;
- Pour que l'Histoire retienne ce moment, il faut bien que l'un d'entre eux reste en vie. Vérifiez tout.
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Alors dites moi ?
Initialement c'était dans ce chapitre qu'Harry comprenait. Comprenait vraiment. Alors qu'il n'en avait aucune idée.
Et puis, en me relisant, je me suis rendu compte qu'il apparaîtrait vraiment naïf si je 'laissais cela ainsi.
Donc, comme dans ma tête, il n' est pas idiot, j'ai instillé le doute en lui avec la première ponction de sang de Vladimir. Et sincèrement je pense que cela correspond mieux.
Mais vous ?
Vous auriez préféré l'ancienne version, une révélation le jour de la rentrée ?avec sa magie qui chante sur le banc ? Avec son sang qui pulse au niveau du cou là où le tient Draco ?
À bientôt j'espère !
