Chapitre 1

Bienvenue sur ma nouvelle fanfiction!

Le premier chapitre d'un dramione que j'espère relativement long. Pour l'instant je n'ai rien écrit d'autre, mais j'ai le plan globalement en tête (sauf la fin, j'hésite entre 2). En tout cas, je ferai de mon mieux pour publier dans des délais corrects, mais je ne peux pas fournir de détails sur la date du prochain chapitre.

Pour le moment, c'est classé T, et relativement chaste, mais par la suite, ça va s'échauffer un peu, et passer en M (très M sans doute), alors âmes innocentes et pures, vous êtes prévenues :)

Sinon, tout appartient à JK Rowling bien sûr, je ne fais que lui emprunter ses personnages.

On se retrouve en bas. Bonne lecture!


Hermione devenait folle. C'est du moins ce qu'elle pensait depuis plusieurs semaines. Elle qui n'avait jamais éprouvé les fantasmes bouillonnants de l'adolescence, elle qui ne s'était jamais imaginé tomber amoureuse de quelqu'un d'autre que Ron son complice de toujours, elle Hermione Jean Granger fantasmait sur Drago Malefoy ! Rectification : elle ne fantasmait pas réellement sur Malefoy, il occupait simplement ses pensées. Elle n'était pas vraiment en train de tomber amoureuse, n'est-ce pas ?

C'était ridicule de penser qu'elle, si sérieuse et sage, pouvait avoir envie de quelqu'un qu'elle avait tant détesté pendant des années et qui la méprisait encore si évidemment.

Et puis il y avait de nombreuses raisons qui pouvaient expliquer la place que prenait Malefoy dans son cerveau sans qu'elle en vienne à remettre en cause sa capacité à raisonner. Les hormones d'abord. Après tout elle était un être vivant, et en tant que tel, était soumise aux lois de la biologie. Il était logique qu'un jour elle subisse les effets de l'adolescence (même si c'était un peu tard peut-être). Voilà, ça c'était une explication qu'elle aimait beaucoup, une explication rationnelle et scientifique.

Ron lui manquait également. Bien sûr, contrairement à elle, il n'avait pas repris les cours à Poudlard après la défaite de Voldemort, pour obtenir ses ASPICS. Harry non plus d'ailleurs. Son petit cercle d'amis lui manquait, et évidemment elle en était chamboulée. Oui !

-Tout va bien, Hermione ?

La jeune femme s'extirpa avec difficulté de ses pensées, et recentra son attention sur son amie Ginny. Elle se rendit alors compte non seulement qu'elle n'écoutait plus rien des paroles de la jeune rousse, mais qu'en plus elle venait de pousser cette exclamation, fruit de ses réflexions, à voix haute à la table du déjeuner. Nombre d'élèves s'étaient d'ailleurs retournés vers elle et la regardaient curieusement.

Hermione s'efforça d'ignorer le regard brûlant d'un certain Serpentard qui occupait déjà bien trop ses pensées, et marmonna une réponse aussi convaincante que possible :

-Oui, je réfléchissais simplement, et j'ai trouvé une réponse. Mais il faut que je file à la bibliothèque.

-Hermione… On a cours dans une demie-heure, notre dernier cours de la journée.

-Oui, je sais, je n'en ai pas pour longtemps, lança-t-elle avant de filer sans se retourner. Surtout, surtout, ne pas le regarder.

À la bibliothèque elle serait tranquille. C'était son refuge. Elle s'y était toujours senti bien. Et il y avait peu de chances qu'elle l'y retrouve, surtout pendant un repas, lui qui aimait tant pérorer à table, entouré de toute sa petite cour de serpents.

Elle s'assit à une table en soupirant, mais ses yeux ne parvenaient pas à concentrer sur le livre en face d'elle (pourtant un ouvrage passionnant consacré aux Elfes de maison). De toute façon elle était surtout allée à la bibliothèque pour trouver le calme et mettre de l'ordre dans ses pensées.

Où en était-elle ? Ah oui, l'absence de Ron qui jouait des tours à sa raison. Absence d'autant plus douloureuse que leur relation n'était pas vraiment claire. Après la bataille finale, elle avait vu s'exaucer ses rêves amoureux, et elle se voyait déjà en la future Mme Weasley (en plus intellectuelle et moins femme au foyer cependant. Bien qu'elle adorait la mère de Ron, elle aurait détesté mener la même vie qu'elle. Elle était indépendante, et ne se voyait en aucun cas être reléguée à sa cuisine pour les hommes de la maison…)

Pourtant, tout n'était pas si simple. À la fin de l'été, après quelques mois d'une relation agréable (mais peut-être pas aussi satisfaisante qu'elle l'avait rêvée), avec Ron, celui-ci lui avait annoncé vouloir faire une pause. Non pas qu'il ne l'aimait plus, ou qu'il ne la voyait plus faire d'elle sa femme ou la mère de ses enfants. Non, non.

Il voulait simplement « prendre le temps », le temps de savourer une dernière année de liberté avant de s'installer pour de bon avec « la femme de sa vie ». Autrement dit, profiter de sa célébrité et de son amitié avec « Harry Potter, le garçon qui a survécu » pour s'envoyer en l'air le plus possible, ne put s'empêcher de reformuler mentalement Hermione. Elle avait beau être gentille, elle n'en était pas naïve pour autant, et elle entendait tout ce qui passait à portée de ses oreilles. Notamment les confidences de Ginny à Luna, pas si discrètes qu'elle le pensait, concernant les nombreuses « amies » de son grand frère. Ou les gloussements de Lavande quand elle avait eu un rendez-vous pour « remettre le couvert », selon sa propre expression, avec son ex.

Évidemment Ginny désapprouvait. Mais ce n'était rien à côté de ce que cela faisait à Hermione. Bien sûr, elle en souffrait. Elle en souffrait même beaucoup. Elle qui restait fidèle à Ron, qui lui était toujours restée fidèle (sauf avec Victor Krum, mais ça ne comptait pas vraiment. Si ?), souffrait de le voir collectionner les conquêtes pour satisfaire son égo toujours un peu jaloux de la célébrité de son meilleur ami, de l'intelligence de sa petite amie (ex-petite amie, ou petite amie entre parenthèses). Elle souffrait des lettres minuscules qu'il lui rédigeait une fois par mois, « trop occupé par sa vie », d'autant plus quand elle voyait les longues lettres détaillées de son meilleur ami Harry.

Alors oui, elle avait de quoi être chamboulée, de douter de ses sentiments. Et cela n'avait absolument rien à avoir avec le fait que Malefoy soit devenu si canon. Quoi ?! Elle venait vraiment de penser ça ?

Heureusement, elle n'eut pas besoin de se tracasser davantage à ce sujet car la cloche du château l'arracha à ses pensées. Zut ! le cours de potions. Elle était en retard, elle, la « miss parfaite » comme on la surnommait parfois.

Elle jeta sa besace sur son épaule et partit en courant vers les cachots, ignorant les regards surpris dans les couloirs. Lorsqu'elle arriva devant sa salle, la porte se refermait doucement. Et encore zut ! Quelle bouse de dragon elle faisait aujourd'hui… Irrécupérable !

Elle frappa timidement à la porte et rentra dans la salle d'un pas qu'elle aurait voulu plus ferme et décidé.

-Vous êtes en retard, la tança son professeur. Asseyez-vous vite, j'ai déjà commencé le cours.

Alors qu'elle cherchait désespérément une place, il reprit la parole et sa phrase fit sombrer le cœur de la Gyiffondor dans un abîme.

-Là, il y a une place vide à côté de Mr Malefoy. Allons, dépêchez-vous.

Génial ! Elle qui l'évitait toute la journée, voilà qu'elle était obligée de le côtoyer pendant un cours entier. Le cauchemar. Elle ignora (ou tenta d'ignorer) son regard moqueur et s'assit pesamment, ajoutant un soupir agacé pour faire bonne mesure. Au moins il ne la traita pas de sang-bourbe, mais elle n'en fut qu'à moitié surprise : ce n'était plus le type d'insultes très à la mode par les temps qui couraient.

Fort heureusement, le cours ce jour-là nécessitait une potion faite individuellement, et non pas par un binôme : elle aurait difficilement supporté de devoir travailler avec lui. Elle n'eut donc pas trop à prêter attention à son si dérangeant voisin. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de le détailler de temps en temps, le plus discrètement qu'elle pouvait. Depuis quand était-il devenu si beau, si « canon » comme elle l'avait pensé quelques minutes auparavant ? Ou plutôt depuis quand le remarquait-elle ?

Bien sûr, elle avait remarqué les gloussement extatiques de Lavande ou de Parvati devant le « bad boy » de Serpentard. Encore une fois, elle n'était pas naïve. Il avait une réputation solidement bâtie de séducteur, qui s'était encore renforcée cette année, depuis que la justice avait blanchi ses actions en tant que presque mangemort. Mais jamais elle n'aurait pensé céder elle-même à ce charme sulfureux. Pourtant qu'il était beau, avec ses cheveux blonds, presque blancs, qui lui tombaient devant les yeux, ses yeux gris tranchants, son visage décidé… Même sa moue méprisante ajoutait un certain charme à son visage pâle.

Cet étrange intérêt pour Malefoy avait commencé cinq semaines auparavant, début octobre. Avant ça il lui était totalement indifférent, elle en était sûr. Même, elle le détestait et méprisait. Mais ce jour là, tout avait basculé pour elle. Elle l'avait croisé dans les couloirs, embrassant à pleine bouche une élève de Serdaigle, plaquée contre un mur. Elle était restée figée sur place, comme victime d'un sortilège de glu perpétuelle. Jusqu'à ce que les deux élèves la remarquent. Malefoy lui avait lancé d'un air moqueur « tu veux participer, Granger ? » et elle s'était enfuie, les joues plus rouges que jamais. Depuis, elle ne pouvait plus fermer les yeux sur l'incroyable potentiel érotique de Drago Malefoy, préfet de Serpentard, sang pur et ancien mangemort de son état.

Par Merlin, depuis quand faisait-il aussi chaud dans les cachots ?

-Tu me mates, Granger ?

-Quoi ? Non jamais de la vie…

-Si, tu me matais. Et ce n'est pas la première fois, dents de castor. Des envies particulières ?

- Dans tes rêves Malefoy. J'éprouve plus d'envies pour un boursouflet que pour toi.

-Eh bien chacun ses goûts, Granger ! J'ai toujours pensé que les moldus étaient un peu bizarres quand même. N'empêche, si veux devenir une grande fille et perdre ta virginité avant de finir vieille fille, je te conseille de te tourner vers des vrais hommes comme moi plutôt que des boursouflouts. Non pas que tu m'intéresses, faut pas rêver. Mais c'est un conseil avisé.

-Dans tes rêves, répéta la jeune femme. Et je ne suis pas pucelle, arrête de me prendre de haut ! Je ne suis pas une oie blanche, lâcha-t-elle violemment.

L'espace d'un instant l'étonnement se lut sur le visage du serpentard avant d'être remplacé par le pur mépris qui le caractérisait. Il ne put répliquer cependant, car la fin du cours venait de sonner. Hermione s'empressa de ramasser ses affaires, de déposer sa potion (parfaite comme toujours, malgré sa discrétion) sur le bureau du professeur, et de quitter la salle.

Elle avait besoin d'air, pensa-t-elle. D'air et de solitude. Assise au pied d'un arbre un peu à l'écart du château, elle se laissa aller à ruminer ses pensées. Pourquoi lui avait-elle lâché cette information sur sa vie sexuelle, qui ne le regardait absolument pas ? Pourquoi avait-elle eu besoin de lui montrer qu'elle n'était pas si… insignifiante, qu'elle n'était pas que cette oie blanche trop intello que tout le monde voyait ? Et surtout, pourquoi diable lui faisait-il autant d'effet ?

-Alors, Granger, on se dévergonde cette année?


Voilà. Je pense que vous avez tous deviné qui vient de prononcer la dernière phrase hihi ^^j'espère que ce premier chapitre vous aura plu. N'hésitez pas à me laisser une review pour me dire ce que vous en pensez, si vous avez aimé (ou pas...), si vous voulez une suite. Ça me fera très plaisir. A bientôt!