Hello ! Je l'avais dit, à l'occasion de l'anniversaire de notre joueur de basket (ou prince, en l'occurrence) préféré, je poste un chapitre ;) J'avais parlé d'un OS mais je n'ai pas le temps de l'écrire donc ce sera pour la prochaine fois.
Shadow : Ahah ! Shûzo a été aidé par Shintarô... certes... mais Shintaro a agit dans un but parfaitement intéressé à savoir vérifier que toutes les preuves de son implication allaient disparaître c'est à dire le corps de son frère et celui qu'il a manipulé. J'espère que ce chapitre adoucira un peu l'image de Seijuro. Bye !
Bee-gets : En général, les auteurs ne sont pas tendres avec leurs héros... il n'y a pas que moi, ahah. De bons conflits font de meilleurs histoires. Non, ils n'étaient pas de mèches : Shûzo a été manipulé. J'ai toujours posté les samedis. Le vendredi soir, c'est normalement une exception.
Bonne lecture !
Retrouvailles
« Veux-tu encore de moi ? »
Alors que la nuit s'apprêtait à tomber, le petit groupe composé d'une dizaine de gardes royaux, du prince et de Nijimura Shûzo, s'arrêta à un ryokan qu'ils voulurent privatiser afin d'assurer la pleine sécurité du prince. Comme le gérant refusa de virer ses clients, ils se contentèrent d'un étage complet.
Shûzo fut emmené dans sa petite chambre à l'étage et attendit. Il se sentait vide. C'était étrange. Il se demandait s'il avait envie d'être là. Seijuro allait-il le tuer ? Qu'attendait-il pour le faire ?
Un garde ouvrit la porte.
-Son altesse vous demande.
Shûzo acquiesça et suivit le garde qui l'amena jusqu'à la grande chambre du prince, au bout de l'étage. Seijuro était assis sur un petit fauteuil, sur la terrasse côté jardin. Le prince se leva alors que la porte se refermait derrière Shûzo.
Seijuro retira nonchalamment son manteau aux longues manches. Shûzo ne savait pas quoi dire, ni quoi faire. Et Seijuro semblait tout aussi gêné. Il triturait ses mains.
-Vous allez me tuer, Altesse ?
Le petit sourire de Seijuro se fana. Ses bras retombèrent le long de son corps.
-Bien sûr que non. Pourquoi je ferai une chose pareille ?
-Je vous ai trahi. Je dois expier ma faute.
-Tu avais mille occasions de te donner la mort, Shûzo. Tu ne l'as pas fait. Alors arrête ton numéro. Il y a une raison pour laquelle tout ceci s'est produit. Je sais que Shintarô n'est pas innocent dans cette histoire, mais j'ai aussi mes tors.
-Tu n'as rien fait de mal, Seijuro.
Le prince sourit en entendant son ancien amant prononcer son prénom. Il savoura quelques secondes l'effet qu'il produisait sur lui.
-Si. Je t'ai menti. J'ai pensé que tu cesserais de m'aimer si je te disais ce que j'avais fait. Et en un sens, j'ai eu raison.
-J'aimais l'image que j'avais de toi, Seijuro. Mais je crois qu'au fond, j'avais conscience que tu étais capable de faire une telle chose. Mais pas au point de… songer que tu avais pu le faire.
-Cette image ayant volé en morceau est-ce que…
La gorge de Seijuro se serra. Il avait peur de poser la question.
-Je ne te forcerai pas à reprendre ton rôle si tu ne le souhaites pas, Shûzo. Si ce soir, tu veux retourner dans ce village, je ne t'en empêcherai pas.
Shûzo planta son regard grisâtre dans celui du prince. Il vit ses lèvres qui tremblaient et ses yeux humides.
-Vraiment ? Tu…
Seijuro pris dans sa poche le pendentif en forme de lotus que Shûzo lui avait donné des années auparavant.
-Je voulais te le rendre ce soir-là… soufflât le prince. Tu te souviens du jour où tu me l'as offert ?
-Oui.
Seijuro glissa le médaillon dans la main de Shûzo.
-Je ne te retiendrai pas.
-Tu as toujours l'intention de devenir empereur ?
-Oui. Je tuerai Shintarô, puis les concubines. Et ensuite, je mettrai fin à cette guerre.
-Je vois.
-Je suis allé trop loin pour faire marche arrière. Je ferai tout pour devenir empereur et me venger. Sachant ceci, tu peux décider de partir.
Seijuro garda ses mains sur celles de Shûzo. Aucun des deux ne voulaient rompre le contact. Puis, Shûzo vit une première larme rouler le long de la joue de Seijuro.
-Je suis désolé… murmurât-il avant de porter ses mains à son visage. Je suis un égoïste ! Je ne veux pas que tu partes ! J'ai besoin de toi.
-Sei…
-J'aime ta droiture, j'aime que tu sois capable de tuer mais tu ne l'aies jamais fait, j'aime…. j'aime tellement qui tu es ! À tes côtés, je me sentais comme un monstre ! J'ai peur que sans toi, j'en devienne vraiment un !
Shûzo le pris dans ses bras et le serra fort. Il sentit le prince lui rendre son étreinte sans hésitation.
-Veux-tu encore de moi ? demandât le prince en sanglotant.
Le mercenaire le serra plus fort.
-Je regrette tellement ce qu'il s'est passé, Seijuro. Je suis désolé. Je n'ai jamais voulu te faire du mal.
-Je sais.
-J'ai été berné par Shintarô.
-Je sais. Je te pardonne, Shûzo.
-Comment peux-tu…
-Je t'aime.
Shûzo sentit son cœur se gonfler. Durant ces mois, il avait mis de côté ses sentiments pour ne plus y faire face. Enterrer cet amour qu'il avait ressenti.
Et qu'il ressentait toujours.
-Je resterai à tes côtés, Seijuro.
Je clarifie un point : quand Shûzo dit que Seijuro n'a rien fait de mal, il ne parle pas des meurtres. Évidement, les meurtres, c'est mal. Il parle de cette nuit-là, quand il l'a poignardé. Du point de vue de Shûzo, avec le recul de son exil, Seijuro n'a rien fait pour mériter qu'il le plante. Ca me semblait important de faire cette précision.
