Bonjouuur !
Je fais un petit calendrier de l'avent de ficlets (max 500 mots sur un thème donné) sur le serveur discord Potterfictions (venez on est biennnn) :)
Je suis méga en retard mais personne n'est contre un petit calendrier en décalé non ? allez mdrrr
Je change de ship chaque jour, parfois il n'y en aura pas. Il y aura du fluff surtout, un peu d'angst, et du tout petit début de smut. Il y aura aussi la mention de drogue à un moment. Globalement rating T/M (donc j'ai mis M)
Voilou je vous laisse avec le premier texte :) (du maxi fluff feat Pansy le sang)
1er décembre - Faire de la pâtisserie
Lorsqu'elle émergea du sommeil ce matin-là, Pansy n'avait qu'une envie : rester au lit. Le matelas épousait la forme de son corps, le drap caressait sa peau nue et l'odeur enivrante de sa moitié éveillait doucement ses sens. Comme chaque jour, les limbes la déposaient aux portes du paradis. Comme chaque jour, elle ne pouvait les franchir, enchaînée qu'elle était à ses problématiques bassement matérielles.
Se nourrir, par exemple. Le ventre de Pansy émit un grognement sonore, comme pour sonner la fin de la trêve nocturne. Il n'y avait plus rien à manger, elle n'avait pas fait de courses depuis des lustres et la perspective de sortir dans le froid de l'hiver la glaçait d'avance. Il était hors de question qu'elle mette un pied dehors.
Écrasée par le poids les responsabilités, incapable de rassembler le courage de sortir de son lit, Pansy dressa mentalement la liste des trucs potentiellement comestibles qu'elle pourrait manger aujourd'hui. Elle n'était pas très longue. À vrai dire, si ses souvenirs étaient exacts, il ne restait que quelques tranches de pain rassis, du lait et des oeufs.
Refusant de se rendre à l'évidence – qu'il allait falloir qu'elle bouge son cul et sorte faire des courses – l'esprit malade de Pansy préféra disséquer les nombreuses possibilités que lui offrait la présence de tels ingrédients d'exception. Après une longue réflexion, la solution lui apparut, toute simple : du pain perdu.
Enthousiaste, toujours pas décidée à lever ses fesses, Pansy se repassa mentalement la recette : elle devrait tremper le pain dans du lait sucré jusqu'à ce qu'il soit bien ramolli, puis dans un bol contenant des oeufs battus – avait-elle suffisamment d'oeufs ? Oui, cela ferait l'affaire. Ensuite, elle n'aurait qu'à griller les mouillettes dans une poêle beurrée – avait-elle seulement du beurre ? Après quelques instants de doute, Pansy se souvint que oui, non sans un certain soulagement.
Voilà. Il n'y avait plus rien entre Pansy et la perspective de son lever imminent. Tout était planifié. Il ne manquait que cette force motrice dont les autres faisaient généralement usage pour être productifs, et qui lui faisait totalement défaut. Avec un soupir, Pansy se retourna dans le lit, toujours aussi doux et confortable. Elle préférait savourer cet instant-là que d'envisager celui d'après, nettement moins séduisant.
À ses côtés, Ginny se retourna aussi. Elle tâtonna jusqu'à l'enlacer avec toute la force contenue dans ses bras ensommeillés.
Pansy se laissa faire, tout sourire. Elle n'était personne pour se dérober quand le paradis lui sautait dessus.
Pansy resterait au lit, et le pain perdu resterait perdu.
