Chapitre 32 : Chlamydia
Nous avions convenu qu'il viendrait chez moi le vendredi soir et qu'il resterait dormir. Dans ses paroles, il semblait parfois paradoxal : un moment il disait ne pas aimer dormir hors de chez lui, l'autre ça ne semblait pas trop le déranger si certaines conditions étaient respectées. En s'assurant que ces conditions seraient respectées, nous arrivâmes à un accord qui semblait être positif pour tous et surtout ne pas être un effort pour personne.
Le vendredi matin, j'avais une séance d'hypnose prévue avec grande joie, mais un peu avant je devais recevoir l'appel de suivi des tests d'itss surtout pour faire le suivi de la PreP. Je reçu l'appel.
-Aviez-vous des symptômes, demanda la médecin au téléphone.
-Non, répondis-je.
-Aucun symptômes?
-Non, répondis-je en me doutant que quelque chose clochait.
-Et bien dans le fond, le VIH…
Et je retiens ma respiration; c'était impossible!
-est ressorti négatif et l'hépatite B et la gonorrhée aussi, mais la chlamydia est ressortie positif.
Ouf! Merci de m'avoir fait vivre ce stress inutile! Je n'avais pas le VIH, une chance! Elle se reprit en fait puisque les résultats du VIH n'étaient pas encore sortis, mais ils furent également négatifs. Elle m'expliqua qu'elle me mettrait en contact avec un médecin qui ferait la prescription d'antibiotiques d'ici 24 heures.
Dès que je raccrochai, j'expliquai à mon amie avec qui j'allais faire de l'hypnose la situation et j'écrivis à Mage. Je lui dis qu'il devrait aller se faire tester parce qu'il me l'avait surement donné. En regardant chacun de notre côté, on constata qu'il y avait de fortes chances que je lui aie donné.
Un mois après nos derniers tests, j'avais eu une relation qui avait été en partie non protégée. Par contre, l'autre personne avait ses tests d'itss à jour, mais rendu là qui sait! Mage avait eu une relation orale non protégée une dizaine de jours avant mon test. Ce n'était pas impossible qu'il ait été infecté, qu'il me l'ait transmis puis que j'aie eu le test positif, mais c'était peu probable. En même temps, je me rappelais très bien cette fin de semaine ou j'avais eu l'intuition forte que je devais commencer à prendre la PreP plus assidument parce qu'il venait d'attraper quelque chose. Nous ne saurons jamais la cause, mais ce n'était pas important non plus; l'important était de se traiter.
Au final, Mage semblait prendre la nouvelle plutôt positivement. Comme c'était certaine que les 2 on l'avait et qu'on ne commencerait pas les antibiotiques avant le lendemain, il proposa que cela reste une sex-date comme prévu et ajouta qu'on pourrait transformer ça en « voici ta punition parce que tu m'as donné la chlamydia ». Ce à quoi je répondis évidement oui. Je n'attendais que ça de voir ce côté « punition » et « contrôlant », limite « faché ». Ensuite il ajouta que ça le rendait quand même horny de penser à tout ça et à comment il avait attrapé la chose : avec des activités sexuelles.
Je mentionnai au passage que j'allais voir une amie près de chez lui et, après quelques interactions, nous convînmes que je passerais chez lui avant. Je validai s'il prévoyait tout de même venir chez nous le soir parce que je préférais qu'il vienne dormir que de passer chez lui avant de voir mon amie. Il me confirma qu'il viendrait, mais que ce serait alors une no-sex-date vu les activités de l'après-midi, ce qui me convenait. Évidemment, j'aurais pu avoir seulement des sex-dates avec lui ou seulement des no-sex-date; tout me convenait.
J'arrivai chez lui en ayant hâte de voir ce qui m'attendais. Rapidement, il se mit en mode punition et sexe. Nous savions tous deux que nous n'avions que 40 minutes, alors nous n'allions pas perdre de temps. Il eut l'idée étrange de mélanger cette limite de temps et l'idée de punition avec du sexe anal. En soi, tout m'allait, mais j'avais l'impression qu'on allait peut-être manquer de temps, mais je le laissai gérer la chose. Le début était encore mieux qu'à l'habitude. Il était à 100% dans son idée de punition et c'était parfait! Malheureusement arrivé au sexe anal, on du réajusté les choses parce que ça me fit trop mal alors il reprit un mode plus doux comme la première fois qu'on s'était vu.
Quand ce ne fut plus mal du tout, je lui demandai s'il allait rester dans ce mode doux ou revenir en mode punition, ce qu'il fit. C'était plaisant de vivre cette expérience de temps restreint.
Comme il gérait toujours le temps à la perfection, il vint et une minute après mon alarme sonna. Je l'arrêtai puis nous restâmes enlacés de courtes minutes avant que je ne me rhabille et que je quitte.
Le soir venu, il arriva chez moi et nous nous installâmes au salon comme à l'habitude, en attendant que mon garçon s'endorme. Comme toujours, nous restâmes collés à discuter.
Une fois que mon garçon fut endormi, nous montâmes à l'étage et nous nous installâmes encore une fois collés l'un contre l'autre. Nous discutâmes de notre vie, de choses banales comme de choses importantes. J'appris que son père l'acceptait comme il était et ça semblait très important pour lui. Bien qu'il disait ne pas vivre beaucoup d'émotion, je sentais que sa relation avec son père et son acceptation avec une grande valeur pour lui. Il apprit que ce n'était pas du tout le cas pour ma mère et moi. En fait, elle ne savait pratiquement rien en lien avec mon genre puisque la seule fois où j'en avais parlé, ça ne s'était pas bien passé. Après avoir mentionné cela, il me serra dans ses bras. Comme toujours, ce sentiment de sécurité m'envahi immédiatement et je savais que, avec lui, je serais toujours accepté comme j'étais et, qui plus est, que ce que je dirais serait non seulement entendu, mais compris.
Il se faisait déjà tard et ce fut le temps de dormir. Évidement j'étais du genre à avoir toujours froid et lui toujours chaud alors il eut chaud parce que moi je n'avais pas froid. Je n'étais pas quelqu'un qui dormait particulièrement bien en présence d'autres personnes, mais, de temps en temps ça valait le coup de moins bien dormir pour avoir l'avantage qu'il dorme avec moi. Il finit par mettre ses bouchons, le coupant au moins des bruits dérangeants. J'appris plus tard que ce qui le dérangea le plus était la chaleur, ce qui ne me surprit aucunement.
Le matin arriva et mon garçon hurla comme tous les matins. Je lui mis son émission et je retournai me coucher. Cela faisait longtemps que je pensais à ce moment : l'idée de revenir dans mon lit après avoir mis son émission et, au lieu de ne pas être capable de me rendormir sans raison, ne pas me rendormir parce que je pourrais admirer la beauté de Mage à mes côtés. Je finis par me rendormir puisque j'étais épuisé et ma fille se réveilla. J'allai la chercherai et je la mis devant ses petites chansons, ce que je faisais la fin de semaine.
Mage se réveilla et nous restâmes enlacés en échangeant quelques mots. Après quelques minutes, il demanda s'il pouvait se lever. Je trouvai que c'était une drôle de question, comme si j'allais l'empêcher de se lever!
Avant de s'habiller, il me demanda de lui remettre de la crème sur son tattoo. Il m'expliqua que la sensation de crème sur un tattoo était une sensation 9/10. Il n'avait pas besoin de me le dire! Les sons qu'il faisait parlaient d'eux-mêmes. De mon côté, j'étais très sensible aux sons, alors, prenant son échelle, c'était aussi automatiquement une sensation (sonore) 9/10.
Finalement, mon garçon et ma fille étaient prêts à descendre alors tout le monde descendit. J'indiquai à Mage ou était les choses pour déjeuner et je m'occupai des enfants. C'était parfait de l'avoir dans le décor pendant la routine du matin, un peu comme une émission de télévision qui roulerait en arrière-plan. Évidement ce fut une des journées ou mes enfants pleurèrent le plus!
Peu après avoir terminé son déjeuner, il quitta. Comme toujours, on s'enlaça avant qu'il ne franchisse la porte.
