Heya !
Merci pour tout vos commentaires !
Et ouais, Izuku qui ne se rend pas compte que Yagi est All Might est juste hilarant, et adorable.
Je vous souhaite une bonne lecture !
Pilou.
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Chapitre 4 : Dieu du Feu.
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L'agence d'All Might était immense. Mais, il s'en doutait, considérant qu'il s'agissait du Symbole de la Paix. Le bureau de l'homme lui-même occupait tout le dernier étage. Enfin, l'espace réservé à son bureau, celui de Yagi-san, une salle de repos et une kitchenette. On entrait via un ascenseur privée, que le secrétaire devait faire démarrer, vu que personne non-autorisé ne montait. On arrivait directement dans l'entrée, avec le bureau de Yagi-san formant un angle, devant la porte menant au bureau du Héro, comme un comptoir. Sur la droite, depuis l'entrée, il y avait deux portes, une menant à la salle de repos, qui avait une porte dérobée permettant d'aller dans le bureau de All Might, et l'autre menant à la kitchenette, qui était aussi connectée à la salle voisine.
Izuku avait assez peu de contacte avec le reste du personnel, pour le moment, en dehors de Kuroka-san, la responsable des secrétaires, et Hibiki-san, qui s'occupait de la sécurité. Yagi-san, l'avait bien sûr présenté au reste des secrétaires, mais il n'avait pas passé assez de temps dans l'agence pour bien les connaître, en dehors de leurs noms et de ce qu'il avait observé de leurs Alters. (Il avait peut-être fait un cahier spécial, juste pour ses collègues non-héros. Et un cahier pour les héros, qu'il gardait sous clef, dans le petit coffre-fort de leur bureau, parce que ce genre d'informations était dangereux.)
Cependant, même s'il ne travaillait que depuis peu, ça ne lui avait pas pris longtemps pour remarquer un détail inquiétant, et irritant.
_ Yagi-san, arrêtez et allez dormir. Vous êtes clairement épuisé.
_ Ah, jeune Frostburn, non, vraiment, ça va.
Il le fixa avec un regard noir, les mains sur les hanches. L'homme était frustrant dans son refus constant de prendre soin de lui-même !
_ Yagi-san, je suis parfaitement capable de finir cette paperasse, alors vous allez faire une sieste. Après avoir bu un verre de jus de fruit. Vous êtes beaucoup trop fatigué pour votre état.
_ Je t'assure que je vais parfaitement bie...
La fin de sa phrase se coupa dans une quinte de toux le faisant cracher du sang. Izuku leva un sourcil et pointa la porte de la salle de repos.
_ Sieste.
Yagi-san soupira avant de se lever et de se diriger vers la porte d'un pas lent.
_ S'il y a un problème...
_ Je vous réveil. Et ne pensez pas que je ne vais pas garder un œil sur les caméra pour être certain que vous vous reposez vraiment.
L'homme hocha la tête et disparu dans l'autre salle. Izuku soupira avant de s'installer au bureau, derrière son propre ordinateur. Il mit la vidéo de la caméra sur l'un de ses écrans, puis craqua ses doigts et s'attaqua à la paperasse que le numéro Un refilait constamment à son secrétaire. All Might était peut-être un excellent héro, il restait horrible quand il s'agissait de remplir ses rapports. Le pauvre Yagi-san était obligé de tout se farcir et Izuku pouvait maintenant voir pourquoi l'homme était toujours aussi épuisé. En plus de ses blessures.
Il tiqua en voyant l'homme sur son portable, assis sur le canapé, et prit des mesures drastiques. L'un des modules de son école en ligne était sur l'informatique et un module optionnel bien caché permettait d'apprendre à hacker. Il avait déjà placé un virus endormi dans le téléphone de l'homme, une fois qu'il était trop distrait pour remarquer qu'il l'avait laissé déverrouillé à sa portée, il avait juste à l'activer pour éteindre l'appareil. Ce qu'il fit. Il vit l'homme regarder l'écran avec surprise et essayer de le rallumer, mais il s'éteignait aussitôt après. Il finit par laisser tomber avec un air contrarié et le poser sur la table basse, avant de s'allonger et se recouvrir de la couverture qu'Izuku avait laissé là pour lui. Le garçon hocha la tête et retourna à son travail. Ça ne devrait pas lui prendre plus de quelques heures, c'était vraiment facile, juste long.
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Izuku fixa son portable avec un air perplexe. Il était certain d'avoir pris le bon chemin, alors pourquoi est-ce que son application lui indiquait qu'il était perdu ? Il leva les yeux, chercha autour de lui et décida de continuer tout droit, jusqu'à trouver ce qu'il cherchait.
Ou, c'était le plan, jusqu'à ce qu'il aperçoive quelqu'un affalé par terre dans une ruelle. Il s'arrêta et hésita une seconde. D'un côté, la personne pouvait être blessée. De l'autre, c'était une partie de la ville assez peu fréquentable et ça pouvait juste être un clodo qui dormait. Il décida finalement d'aller voir en évitant de faire trop de bruit. Jusqu'à ce qu'il ne sente l'odeur de sang et ne remarque que l'homme pressait fortement une main contre son côté. Il se précipita vers lui et s'arrêta à quelque pas quand il se redressa brusquement en allumant une flamme bleue dans sa main libre. Et, wow, cet Alter était tellement cool. Et probablement dangereux pour l'homme, si les larges cicatrices de brûlures sur lui étaient la moindre indication. Il ne devait pas avoir une très bonne résistance aux flammes.
_ Vous voulez de l'aide ?
Inutile de demander s'il allait bien, il pissait clairement le sang. L'homme le fixa avec incrédulité avant de demander :
_ Qu'est-ce qu'un gamin comme toi peut faire pour aider ? Et pourquoi est-ce que tu vas essayer d'aider quelqu'un dans une ruelle sombre qui menace de te cramer la gueule ?
Il baissa les yeux sur sa tenue, et, d'accord, il n'avait pas l'air de grand chose, en short de bain, sandales et T-shirt avec marqué « chaussettes » dessus. Donc l'homme marquait un point et avait raison d'être sceptique de son utilité. Il se dégagea de son sac et en sortit son large kit de secours.
_ J'ai un kit de secours et je peux me défendre. En plus, c'est clair que vos flammes vous brûlent, ce qui veut dire que vous n'avez pas de résistance au feu, ce qui est vraiment étonnant considérant votre alter. Sauf bien sûr, si le parent qui n'avait pas de feu avait un alter contraire et que vous avez reçu sa résistance, mais c'est assez rare pour des gens d'éléments opposés de finir ensemble. Le seul cas connu auquel je peux penser là, tout de suite, c'est Endeavor...
Il s'arrêta dans sa pensée et pencha la tête sur le côté en observant l'homme qui s'était figé au nom. Parce que ses yeux bleus et ses flammes...
_ Vous seriez pas son fils disparu, par hasard ?
_ Bordel de merde, gaki... Est-ce que tu sais combien de personnes ont vu mes flammes et n'ont pas fait cette connexion ? Qu'est-ce que tu es, putain ?
_ Euh... Juste un fan de héro qui aime analyser des alters ?
_ Et qui n'a clairement aucun instinct de survie. Tu parles de ça à qui que ce soit, je te crame.
_ D'accord. Est-ce que je peux vous aider avec votre blessure, maintenant ?
_ Aucun instinct de survie... Ouais, vas-y.
Izuku hocha joyeusement la tête, tout en analysant mentalement la situation. Il souleva le T-shirt élimé de l'homme pour dévoiler une large plaie. Elle ne semblait pas trop profonde mais allait définitivement nécessiter des points.
_ Je suppose que vos flammes sont trop puissantes pour cautériser sans tout brûler et que c'est pour ça que vous n'avez pas fait ça, marmonna-t-il.
Il n'attendait pas de réponse et se contenta d'ouvrir son kit. Il mit une paire de gant en nitrile qu'il désinfecta rapidement, avant d'ouvrir l'un de ses kit de suture. L'une des leçons qu'il recevait à l'agence était sur les premiers secours, avec quelques leçons plus avancées sur comment recoudre une plaie et traiter d'autres blessures courantes dans le métier de héro, auprès du personnel de l'infirmerie. Il était aussi en train de compléter des modules de biologie à grande vitesse dans l'espoir d'en débloquer un de médecine basique.
Il se mit donc calmement au travail, ayant déjà fait ce genre de procédure une dizaine de fois sur les acolytes de l'agence. Si l'homme était bien le fils disparu d'Endeavor, alors ça voulait dire qu'il n'était ni mort, ni kidnappé, vu qu'il était clairement libre de ses actions. Ce qui voulait dire qu'il avait fugué. Ce qui voulait dire qu'il y avait une raison pour laquelle il était parti et avait toutes ces cicatrices. Est-ce que Endeavor l'avait poussé trop loin dans son entraînement, au point qu'il entre en combustion spontanée ? Il n'y avait pas beaucoup d'informations disponibles sur la famille Todoroki, mais, comme il l'avait dit, les parents étaient un cas extrêmement rare de deux éléments opposés se mariant. Généralement, ça n'arrivait pas. Ce n'était pas tant de l'alterisme qu'une question de compatibilité. Quelqu'un avec un alter de feu finissait rarement avec quelqu'un utilisant de l'eau ou de la glace, purement parce que leurs pouvoirs se rejettent, plus ou moins. Et c'était sans compter sur les théories démontrant que les alters pouvaient affecter le caractère d'une personne et son comportement. Par exemple, Izuku avait un alter de froid et aimait être dans le froid, ce qui le poussait à être un peu exhibitionniste sur les bords. Quelqu'un avec un alter d'amphibien allait aimer l'humidité, mais évitera les températures extrêmes. Quelqu'un avec un alter explosif, dû à une composition chimique spécifique de sa sueur, aura un déséquilibre hormonal et émotionnel qui favorisera les comportements violents, comme ils l'avaient découvert chez Bakugo en faisant des analyses. Un alter de feu pouvait soit donner une immunité contre la chaleur et les flammes avec une faiblesse pour le froid, ou à l'inverse, une faiblesse au feu qui peu provoquer des surchauffes et donc un besoin d'être refroidi régulièrement. Un alter de glace pouvait provoquer des engelures à l'utilisateur, à moins qu'il ne soit comme Izuku et ait un corps qui peut baisser sa température loin dans les négatifs sans le moindre problème. Endeavor avait une résistance au feu, mais courrait un risque de surchauffe s'il allait trop haut dans la température de son alter ou l'utilisait trop longtemps. Izuku ne savait rien de sa femme, si ce n'est qu'elle avait un alter de froid et n'avait pas été vu en publique depuis des années. La théorie populaire était qu'elle était morte de chagrin peu après son fils aîné, mais il n'avait trouvé aucun certificat de décès, et ils n'étaient pas confidentiels. Surtout qu'il y avait eu un enterrement publique pour Todoroki Touya, même si tout ce qu'on avait retrouvé de lui après l'accident était des cendres et une mâchoire, mais pas pour la mère. La plus grande faiblesse d'Endeavor était la surchauffe. Il pouvait contrecarrer ça avec un alter de glace, ce qui voulait dire...
_ Sérieusement, gamin, c'est flippant. Arrête ça.
Izuku sursauta de là où il finissait de fixer un pansement et fixa l'homme avec un air surpris :
_ Je parlais tout haut ?
_ Oui.
_ Oh. Désolé, ça m'arrive parfois. J'aime juste analyser des trucs, donc... Je sais que beaucoup trouvent ça glauque, marmonna-t-il.
Combien de fois on lui avait dit de la fermer lorsqu'il partait en mode « analyse » ? Parfois violemment. C'était vraiment pas de sa faute si son cerveau fonctionnait à grande vitesse en permanence. Il secoua la tête et commença à ranger son matériel sans attendre de réponse. À la place, il donna ses instructions :
_ Gardez le bandage pour vingt-quatre heure, puis changez-le tout les deux jours en nettoyant et désinfectant la plaie. Les fils sont résorbables, donc il n'y aura pas à les faire enlever. Ça ne devrait pas prendre plus d'une semaine pour cicatriser.
_ D'accord... Qu'est-ce que tu fous dans cette partie de la ville ? Je t'y ai jamais vu.
Izuku lui sourit joyeusement en sortant son portable et en montrant la page web d'un café.
_ Je cherche ce café ! Il y a plusieurs commentaires disant qu'ils font un super crumble au pomme et je veux voir si c'est vrai.
L'homme le fixa un long moment, avant de regarder le nom du café et de soupirer.
_ Tu vas dans la partie mal-famée de la ville pour du crumble... Pourquoi ?
_ Parce que j'aime les desserts à la pomme ?
L'homme le fixa de nouveau avec un air qui disait clairement qu'il avait du mal à croire ce qu'il venait de dire. Izuku ne trouvait pas ça si étrange pourtant... Il aimait les desserts à la pomme, donc il traquait les desserts à la pomme, aussi simple que ça. L'homme se releva et lui fit signe de le suivre en sortant de la ruelle.
_ T'es taré et sans le moindre instinct de survie, Gaki. Viens, je vais te montrer où c'est, un remerciement pour le coup de main.
_ Merci !
On l'avait traité de pire que taré, donc il ne le prit pas mal et se contenta de suivre l'homme avec un sourire.
_ Comment vous voulez que je vous appelle ?
_ Dabi. Ne donne pas ton vrai nom ici.
_ D'accord ! Moi, c'est Frostburn.
_ Pourquoi ?
_ Mon futur nom de héro.
_ Non, ça j'avais compris. Mais pourquoi « Frostburn » quand t'as un alter d'analyse ?
Izuku le fixa avec incompréhension avant de créer un glaçon dans sa main.
_ J'ai pas un alter d'analyse.
Dabi le fixa avec incrédulité et un peu d'horreur dans le regard.
_ Oh, Amaterasu... C'est encore plus flippant...
Izuku fit une moue boudeuse en croisant les bras.
_ Mes analyses sont pas si flippantes.
_ Gaki, t'as deviné les limites de mon alter, la raison pour laquelle elles existaient et mes origines en moins de cinq minutes ! Et t'as même compris qu'Endeavor était un enfoiré qui a fait un mariage d'alter alors que personne jusque maintenant n'a connecté les points. En quelques minutes. Ton cerveau est aussi terrifiant que celui de Nedzu.
_ Je pense pas être encore au niveau de Nedzu, c'est un génie et ses articles et livres sont juste fascinants !
Dabi grogna en mettant sa main dans sa paume.
_ Bien sûr que tu es un fan de ce rat...
_ Je pense qu'il est plus une chimère qu'un rat.
_ Qu'importe ce qu'il est, il est terrifiant.
_ C'est justement pour ça que je jure par lui. Il est une menace réelle et plus crédible que les dieux. Donc, Endeavor a vraiment fait un mariage d'alter pour obtenir un mixe parfait de glace et feu ?
Alors que Dabi commençait à critiquer son père et dévoiler à quel point il était un enfoiré, Izuku se perdit dans ses pensées en essayant de créer un plan pour aider, sans déstabiliser totalement la société héroïque. Peut-être qu'il devrait finalement prendre ce module sur la manipulation des médias qu'il avait débloqué après avoir finit ceux sur l'analyse d'alter et de sociologie basique.
(Un père qui favorisait toujours son premier fils, le fils parfait. Ce n'était pas la faute de Thor, il le savait et ne lui en voulait pas pour ça.)
(Volé dans un temple pour être utilisé comme un pion, avant que le plan ne soit abandonné. Avant qu'il ne montre son inutilité et ne devienne le fils ignoré. Un surplus méprisé. Une déception constante.)
Dabi se figea dans sa diatribe en sentant quelque chose de dangereux venir du gamin. Il tourna lentement la tête vers lui, perturbé par son aura. Il pouvait jurer que ses traits étaient devenus plus aristocratiques, plus européens aussi, alors que ses yeux brillaient d'une lueur interne dangereuse. Il ne savait pas ce qu'il se passait, mais il savait que ce n'était pas le gamin qui n'avait pas hésité à aider un inconnu dans une ruelle sombre. C'était une chose bien plus dangereuse. Bien plus ancienne. Et puis, la chose lui sourit et lui donna une petite tape sur le bras, un flash de lumière verte le recouvrant brièvement.
_ Ça devrait aider.
Même la voix était différente ! Mais, avant que Dabi ne puisse réagir, la chose cligna et les traits revinrent à la normal, l'aura disparaissant totalement.
Izuku fixa Dabi avec un air perplexe.
_ Est-ce que ça va, Dabi-san ? On dirait que vous avez vu un fantôme.
Il regarda autour de lui à la recherche de ce qui avait bien pu faire peur comme ça à l'homme. Mais, il n'y avait rien, juste quelques passants qui marchaient rapidement vers leur destination. Il reporta son regard sur l'homme qui le fixait désormais avec un air contemplatif.
_ Dabi-san ?
_ C'est rien, Gaki, rien du tout. Allez, viens, le café est vraiment pas loin.
Izuku hocha la tête et mis l'incident de côté. Dabi était juste bizarre. Ils arrivèrent rapidement au café et l'homme le laissa à l'entrée. Izuku le remercia pour son aide avant qu'ils ne se séparent.
Le crumble de l'endroit était vraiment aussi délicieux que les commentaires l'avaient suggérés. Même s'il pensait que le café était un front pour une activité possiblement criminelle. Ou au moins semi-illégale. Mais, il n'allait pas le dire, le crumble était bon et il n'était pas encore un héro.
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Izuku se gratta la tête en fixant son portable avec frustration. Il était encore perdu ! Et cette fois il avait même pris le chemin des toits pour rentrer, estimant qu'ils étaient plus sûrs que le sol dans ce quartier, à la tombée de la nuit. Ça devrait être tout droit normalement ! Il devrait vraiment investir dans un meilleur GPS pour son portable.
_ Gaki.
Il sursauta et en lâcha son portable, n'ayant pas remarqué l'homme derrière lui. Heureusement, il était assez loin du bord pour ne pas tomber accidentellement. Il se retourna et vit un homme vêtu de noir, avec une large écharpe grise enroulée plusieurs fois autour du cou et des lunettes de protection jaunes. Il écarquilla les yeux en le reconnaissant.
_ Vous êtes Eraserhead !
L'homme sembla surpris par l'enthousiasme avec lequel il avait parlé, et Izuku comprenait, il était un héro de l'ombre inconnu, donc il ne devait pas du tout avoir l'habitude qu'on le reconnaisse.
_ Oui. Comment tu sais ? Très peu de gens savent que j'existe.
Il sourit joyeusement en répondant rapidement, son portable oublié à ses pieds.
_ Vous êtes mon héro favoris parce que vous êtes ce qu'il y a de plus proche d'un héro sans alter. Et on me pensait sans alter pendant près de six ans avant que je n'active enfin le mien, donc c'était super cool d'avoir un héro comme vous qui existe comme preuve que je pouvais être un héro, même sans alter, avec le bon entraînement et équipement. Mais si vous ne voulez pas être reconnu, vous devriez varier vos équipements et tenus, comme ça ce sera plus difficile pour ceux qui savent que vous existez et à quoi vous ressemblez de vous reconnaître. Même si je suppose que vous pouvez pas vraiment changer votre arme de capture et que vos lunettes sont super importantes pour protéger vos yeux, mais peut-être changer la couleur ou comment vous portez l'écharpe ?
_ Gaki.
Il ferma la bouche avec un clic audible et baissa la tête en rougissant.
_ Désolé...
_ Pourquoi tu t'excuses ? Tes idées ne sont pas mauvaises.
Il se redressa aussitôt pour fixer l'homme avec surprise, avant de se frotter l'arrière de la tête.
_ La plupart des gens n'aiment pas quand je donne mon avis. Et appellent mes analyses flippantes et glauques. On me dit souvent de la fermer parce que je parle trop.
_ Je vois... Est-ce que c'est pour ça que tu es sur ce toit ?
Il resta interdit un instant, confus par la question. Avant de se rendre compte de l'image qu'il devait donner, sur un toit à la tomber de la nuit.
_ Oh non ! Je vais pas sauter ! Je rentrais juste chez moi et passer par les toits est juste plus rapide, et relativement plus sûr vu le quartier. Je me suis juste arrêté pour regarder ma carte, vu que je me suis encore perdu. Je viens rarement dans ce coin, donc...
Il se tut, ne voulant pas irriter l'homme, même s'il semblait tolérant de son habitude à déblatérer en permanence. Eraserhead soupira, mais se détendit aussi visiblement, clairement soulagé qu'il ne soit pas un adolescent suicidaire.
_ Tu sais que c'est dangereux de voyager par les toits ? À moins que tu n'utilises ton alter ?
_ Oh je sais, et non j'utilise pas mon alter. Mais j'ai reçu des leçons de parkour et l'un des héros de l'agence où je travailles m'a montré comment naviguer sur les toits.
_ Tu travailles pour une agence ? Tu es trop jeune pour être un stagiaire pour un héro.
_ Je suis le stagiaire du secrétaire du héro principale. Ils me donnent juste de l'entraînement supplémentaire vu que je veux aller à UA.
Il fouilla un instant la pochette accrochée à sa taille avant d'en sortir sa carte et de la tendre à l'homme. Eraserhead l'accepta et la scanna avec son portable, vérifiant que la licence était authentique, avant de la lui rendre.
_ Bien. Où est ta maison ? Je te raccompagne à la bordure du quartier.
_ Vous êtes pas obligé, je suis sûr qu'il y a des gens à sauver...
_ Gaki, tu es tout seul dans un mauvais quartier, à la tombée de la nuit. Je te raccompagne.
Il hocha la tête au ton sans équivoque et ramassa son portable, tout en donnant l'adresse. Il suivit ensuite l'homme en observant sa technique avec fascination. Il n'était pas mauvais pour se déplacer sur les toits, mais, voir à professionnel à l'œuvre était encore plus cool ! Il avait tellement de progrès à faire !
Il arrivèrent à proximité de son quartier et Eraserhead s'arrêta sur un toit avant de se tourner vers lui.
_ Tu penses pouvoir rentrer sans te perdre ?
_ Oui m'sieur ! Merci encore !
Eraserhead hocha la tête et allait partir, lorsqu'Izuku sortit de sa poche un petit carnet et un crayon.
_ Eraserhead-san ?
_ Quoi ?
_ Est-ce que je peux avoir un autographe, s'il vous plaît ?
L'homme le fixa un long moment et il se demandait s'il allait refuser. Mais, finalement, il attrapa le crayon et signa une page de son carnet à signatures.
_ Merci beaucoup !
_ De rien, Gaki. Travaille dur, être un Héro est dangereux.
_ Je sais. Et je ferais de mon mieux, promis !
L'homme hocha la tête et s'en alla. Izuku sourit joyeusement, excité d'avoir rencontré son héro favoris. Il rentra d'excellente humeur chez lui. Non seulement il avait trouvé un café avec un super bon crumble, mais il avait aussi rencontré Eraserhead !
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Himiko retrouva finalement Dabi dans leur appartement. Elle fit une moue boudeuse en laissant tomber à côté de lui le sac contenant le matériel médical qu'elle avait volé.
_ Dabi-nii ! T'étais plus dans l'allée, j'me suis inquiétée.
Il ne répondit pas, continuant de regarder les flammes dansant dans ses mains avec fascination. Himiko pencha la tête sur le côté, puis, frustrée d'être ignorée, essaya de le poignarder. Il la bloqua aussitôt et l'immobilisa.
_ Himiko, ne fait pas ça.
_ Mais tu m'ignores ! Qu'est-ce qu'il a ton feu ?
Dabi se détourna d'elle pour manifester de nouveau son alter et le laisser courir sur ses bras nus.
_ Il ne me brûle plus, murmura-t-il.
Himiko écarquilla les yeux en fixant le feu, qui ne faisait rien à son ami. Il semblait même le soigner !
Dabi ne savait pas ce qu'était cette chose qui avait possédé le gamin, mais il lui en devait une. Ses flammes ne le brûlaient plus !
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Voilà !
Avis ?
Pilou.
