Elfe Bêta : Mokonalex
Note de l'auteur : L'elfe bêta partant en vacances pour tout le reste du mois d'août et sans PC, vous allez devoir vous contenter de ce petit chapitre intermédiaire très court d'ici son retour et la correction du suivant pour septembre.
Pour les lecteurs d'Intolérance, elle est actuellement en train de corriger le chapitre 25 qui devrait être prêt à la fin de la semaine si tout va bien.
Bonne lecture à tous et bonnes vacances
Harry avait passé presque toute sa journée du dimanche dans la salle commune des Rouge et Or vêtu de sa nouvelle tenue étrennée la veille. Les autres élèves le regardaient, surpris, et peu d'entre eux avaient osé venir lui faire des compliments ou même des réflexions désobligeantes. Pourtant, il était évident que son nouveau look attirait les regards, les questions, et dérangeait. Dean et Seamus ne se gênaient pas pour ricaner sur son passage et multipliaient les allusions graveleuses qui mettaient Ron mal à l'aise. Hermione, elle, ne disait rien et étudiait l'attitude pour le moins étrange d'Harry. Lorsque celui-ci émit l'intention d'aller faire un tour juste avant le dîner, Hermione lâcha sa plume et son grimoire et bailla ostensiblement.
— Tu vas prendre l'air, Harry ? Bonne idée ! Je suis lessivée ! Ce devoir d'arithmancie est atrocement difficile ! Mais à quoi pensait le Professeur Vector en nous donnant un truc pareil à faire ?
Ron sauta sur l'occasion.
— Merlin, Mione qui se plaint d'avoir des devoirs à faire ! Pincez-moi, les mecs ! Allez, Mione ! Viens, on va prendre l'air où tu vas te dessécher sur place, là. Un p'tit tour au bord du lac, hein ? T'en dis quoi, Harry ?
— Sûr, c'est une bonne idée, répondit l'Élu qui savait très bien qu'on allait tenter de lui tirer les veracrasses du nez.
Ron eut un grand sourire et lui tapa sur l'épaule. Ils descendirent les sept étages tranquillement, le rouquin ayant choisi de parler Quidditch ce qui ne mangeait pas de pain. Harry était plutôt soulagé. Il avait eu peur que Ron et Hermione ne se mettent à parler de Ginny et lui reprochent encore sa rupture avec elle. Ron ne semblait pas vouloir comprendre que Ginny n'était vraiment pas faite pour Harry et qu'ils auraient été malheureux s'ils s'étaient obstinés à essayer de poursuivre une quelconque idylle.
Dans le Grand Hall, alors que le trio allait sortir profiter d'une des dernières chaudes journées d'automne, le Directeur, Albus Dumbledore, interpella Harry Potter et le conduisit un peu à l'écart.
— Ah ! Harry ! Mon garçon, je suis content de te trouver, je suis très embêté vraiment, fit-il l'air soucieux. J'ai une réunion de l'Ordre du Phénix dans quelques minutes et Rosmerta vient de m'appeler par cheminette. Le Professeur Rogue serait aux Trois-Balais et il semblerait qu'il ait bu plus que de raison, ce qui m'ennuie car ce n'est pas une habitude chez lui. Est-ce que tu voudrais bien aller le chercher avec Monsieur Weasley et Miss Granger, si ça ne te dérange pas ? S'il n'est pas en état, tu le ramènes dans ses cachots et tu le couches, ensuite tu viens me voir. Je peux compter sur toi, mon petit ?
— Heuuu… oui. Professeur Dumbledore. Mais vous pensez qu'il a quoi, s'inquiéta Harry. Des ennuis ?
— Je ne sais pas, Harry. Il devait rencontrer Lucius Malefoy aujourd'hui, ajouta le vieil homme en baissant la voix. J'espère qu'il n'a pas de problèmes. Malheureusement, je n'ai personne de disponible en qui je puisse avoir toute confiance. Et tu sais comment est Severus, il ne se laissera pas ramener par n'importe qui.
— Je sais. Je vais voir ce que je peux faire, soupira Harry.
Le Directeur prit congé d'un sourire et d'une tape sur l'épaule. Le Survivant se demandait si ça faisait partie du plan ou si c'était vrai. Il serait toujours assez temps de s'en rendre compte sur place.
— Harry ? s'inquiéta Hermione, tu peux nous dire ce qui se passe ? Que voulait le Directeur ?
— Ça vous dérange pas si on va aux Trois-Balais ?
— Qu'est-ce que tu veux aller faire aux Trois-Balais à cette heure-ci, mec ? demanda Ron, les sourcils froncés.
— Severus… enfin, le Professeur Rogue est ivre mort là-bas d'après Rosmerta et il faut aller le chercher. Et comme y a une réunion de l'Ordre, le Professeur Dumbledore n'a personne de confiance pour y aller.
— Rogue picole ?
— Non, Ron. Normalement non, c'est pour ça que c'est bizarre. J'espère que c'est pas un mauvais tour de Lucius Malefoy, il devait le voir cet après-midi.
— On y va ! acquiesça Hermione, on verra bien. De toute façon, on a nos baguettes.
Le trio se dirigea vers Pré-Au-Lard, d'un pas décidé. Hermione avait bien remarqué qu'Harry avait appelé le Maître des Potions « Severus » pour se rattraper aussitôt. Elle se promettait bien de tirer tout ceci au clair dès que possible. Pour le moment, la simple mention de Lucius Malefoy était suffisante pour les inquiéter tous les trois.
Lorsqu'ils ouvrirent la porte de l'auberge, Rosmerta reconnut Harry avec soulagement et lui fit un signe de tête désignant un homme en noir, avachi au bar devant un verre vide.
— Professeur Rogue ? tenta timidement Harry en s'approchant de l'homme visiblement ivre.
Celui-ci leva la tête en entendant son nom.
— Potter ! vociféra-t-il, et son… rou… rouquin ! Weas… Weas… machin ! Et Miss Je-Sais-Tout !
— Professeur, venez, nous allons vous ramener à Poudlard, dit Hermione d'une voix mal assurée.
— NAAAAANN ! répondit Rogue en se redressant difficilement. Ze… veux pas !
— Mais si, s'amusa Harry devant les bafouillages de la Terreur des cachots. Vous avez bien assez bu. Allez, je vous ramène et même je vous aide.
Les yeux d'Harry s'écarquillèrent en découvrant la tenue du Maître des Potions. Il portait un jean noir serré et une chemise de soie noire complètement ouverte sur un torse pâle. Harry aperçut même le nombril de l'odieux personnage et une bande de poils noirs qui en partait pour descendre dans le jean. Le Professeur Rogue ne portait qu'une de ses capes habituelles par-dessus sa tenue très moldue et à la grande surprise de l'Élu, les cheveux de la Chauve-souris étaient parfaitement propres. Harry prit le bras gauche du Monstre des cachots et le plaça par-dessus ses épaules pour soutenir le Professeur très vacillant.
— Ça va aller Harry, il n'est pas trop lourd ? Tu veux que je t'aide ?
— NAAAANNN ! brailla Rogue. Pas Weas… truc. Po… Potter !
Harry poussa un soupir et aida son professeur de potions à sortir du bar tandis que Madame Rosmerta tenait la porte ouverte. Au grand soulagement d'Harry, Severus Rogue arrivait quand même à mettre un pied devant l'autre, même si de temps en temps, il trébuchait. Harry passa son bras droit autour de la taille fine de la Terreur afin de l'empêcher de tomber.
— Tout va bien, Harry ? s'inquiéta Hermione qui surveillait la rue, baguette à la main.
— C'est bon, Mione, on va ramener le Professeur Rogue dans ses cachots et demain il aura dessoulé.
— Ch'te paie un verre, Harry… hein ? balbutia le soulographe.
— Non mais, tu rigoles ! s'énerva Harry. Tu tiens même pas debout !
— Pas… besoin… ricana Severus, en cherchant à mordiller le lobe de l'oreille d'Harry. On peut… s'allonger…
Harry se mit à rougir et poussa un soupir.
— Merlin… songea-t-il, dites-moi qu'il fait encore semblant, sinon je meurs…
Ron avait pâli en entendant et en voyant la scène, son regard croisa celui d'Hermione qui pinçait les lèvres. Il s'éloigna d'Harry et de Severus comme s'ils avaient la peste. C'était exactement ce qu'espérait la Terreur des cachots qui se jeta sur Harry, le prit dans ses bras et le serra contre lui en lui dévorant le cou de baisers. Harry sursauta, paniqué.
— Du calme, Potter, murmura une voix parfaitement froide et sobre. Jouez le jeu, Lucius et Drago à trois heures, il faut les convaincre ou on est mal.
— Bordel, Professeur Rogue, vous m'avez foutu les boules. Vous êtes un sacré acteur.
— Potter, vingt ans d'espionnage, je s'rais mort, si j'en étais pas un bon. Surtout quoi que je dise ou fasse, ne vous étonnez de rien.
— Hein ? Mais vous allez faire quoi ? Vous en faites bien assez là, ça me gêne !
Harry ne savait plus quoi penser. Le Professeur Rogue n'était pas du tout ivre : il jouait la comédie depuis le début et là encore il continuait. C'était très déstabilisant d'être coincé dans les bras de cet homme, à se faire dévorer le cou de baisers, le visage collé contre la peau nue de la poitrine de l'odieux personnage. Harry sentit son parfum légèrement ambré et décida que ça suffisait bien comme ça.
— Severus, râla-t-il, on est dans la rue, arrête ça !
— M'en fous !
De nouveau, on avait l'impression que le Maître des cachots était complètement saoul. Ron se retourna et ouvrit grand les yeux.
— Harry ? Un souci ? Tu fais quoi là ?
— Moi rien, Ron, c'est bon, tu peux continuer !
— Eeeehhh ! Mec ! Dis pas que c'est rien, putain, y a ce connard graisseux qui est en train de te sauter dessus !
— Laisse-moi gérer ça, Ron ! Et ne l'insulte pas, s'il te plaît ! pesta Harry qui se sentait gêné pour l'espion Mangemort.
— Mais attends ! Bordel ! Il se passe quoi, là ? Qu'est-ce que tu fous dans ses bras à te faire bécoter, d'abord ?
— Te mêle pas de ça, Ron ! Et toi arrête ça ! gronda Harry rouge comme une tomate en s'adressant à Severus. J'ai dit PAS DANS LA RUE !
— Zuste… un bisou… réclama Severus d'une voix magnifiquement pâteuse.
Il fit semblant de tenter d'embrasser Harry sur la bouche, mais Harry qui n'en avait surtout pas envie, refusa de le laisser faire.
— Tu es saoul comme un cochon et tu te donnes en spectacle !
Ron décida de venir au secours de son ami, tandis qu'Hermione, les sourcils froncés, regardait la scène en entortillant une mèche de cheveux autour de son index. Elle avait parfaitement compris ce qui se passait devant elle, et avait jugé bon qu'il était inutile d'intervenir.
— Héééé ! Laissez Harry tranquille, espèce de satyre ! Vous n'avez pas compris qu'il aime les filles, pas les mecs ?
— Ron, laisse tomber, insista Harry d'une voix lasse, j'ai pas besoin d'aide, je t'assure.
— Nan… l'a pas… besoin ! confirma le faux ivrogne en passant une main de propriétaire sur une des fesses rebondies, habillée de cuir d'Harry. L'est à moi !
— QUOI ? s'horrifia Ron les oreilles à présent écrevisses, signe d'une très grande agitation chez lui.
— Mais, il me semble que c'est très clair, s'amusa une voix lente et aristocratique qui fit se retourner le petit groupe.
Lucius Malefoy, vêtu d'une riche tenue aux couleurs de Serpentard, venait de s'approcher avec son fils Drago qui arborait un sourire sadique et profita aussitôt de l'occasion.
— Alors Potter… s'amusa le jeune Serpentard blond, on dévoile sa vraie nature ? Et avec qui ? Rien que la Terreur des cachots, le Directeur des Serpentards, j'ai nommé Severus Rogue, le Prof de Potions.
— Ta gueule, Malefoy ! répondit Harry avec des yeux lançant des éclairs.
— Hé bien… Monsieur Potter, ce sont vos Moldus qui vous ont appris un tel langage ? glapit Lucius d'une voix glaciale. Severus, tu devrais lui apprendre la politesse envers ses supérieurs, entre deux séances de baise !
— VOUS NE SEREZ JAMAIS MON SUPÉRIEUR, MALEFOY ! VOUS N'ÊTES QU'UNE MERDE ! JUSTE BON À LÊCHER LES BOTTES D'UN CONNARD À LA FACE DE SERPENT !
— Lucius, dégage ! ordonna Severus qui jouait encore à l'ivrogne, mais qui resserrait à présent son étreinte protectrice sur Harry. Et toi… Drago… Rentre à la Salle Commune…
— COMMENT OSES-TU INSULTER MON PÈRE ? SALE PETITE TANTOUZE !
— Laisse, Drago… Notre jeune ami est impulsif comme tous les Gryffondors, et pourtant, tout à l'heure, il se mettra à quatre pattes ou sur le dos pour un Serpentard et il en redemandera. N'est-ce pas, Monsieur Potter ? s'amusa Lucius un sourire cruel aux lèvres.
Harry, toujours maintenu par Severus, se mit à trembler de rage. Sentant que le jeune Gryffondor était à deux doigts d'exploser, Severus plaqua le visage du jeune homme sur le haut de sa poitrine nue et comme il le sentait se débattre et résister, il pencha son visage sur le cou du jeune homme.
— Chhhhhuuut… calme… juste une minute, ils vont partir… tenez-le coup, Potter. S'il vous plaît.
C'était la première fois que l'odieux monstre des cachots utilisait ce mot « magique » et Harry en fut surpris. Il se calma quelques instants, mais tremblait malgré tout de rage dans les bras de Severus.
— Je vais les tuer, je vais les tuer… je vous préviens… qu'ils partent maintenant !
Lucius ricana devant ce qu'il prit pour une marque de tendresse. Et lorsque Drago balança que Rita Skeeter allait adorer les nouvelles, Harry sursauta violemment et tourna son visage vers le petit crétin gominé juste à temps pour voir la lueur d'un flash sortir de sa baguette. Drago Malefoy venait de jeter un sortilège de photo sur Severus et Harry.
— Tu me le paieras, Malefoy, je te le jure, lança Harry vénéneux, tandis que Ron et Hermione menaçaient les deux Malefoy de leurs baguettes.
— Allez… va te faire consoler par ton petit chéri, ricana Drago en se dirigeant vers le château de Poudlard d'un pas vif.
— Tu dois bien t'amuser, Severus. Il a un joli p'tit cul, et un piercing à la langue d'après les rumeurs ? Est-ce que c'est aussi bien qu'on le dit ? De se faire sucer quand il y a ça ? Faudra que j'essaie…
— Lucius, gronda Severus, d'une voix empâtée mais menaçante. Si tu touches à un seul de ses cheveux, toi ou ton fils d'ailleurs, je te préviens que ça ira très mal ! Il est à MOI ! Tu sais ce que ça veut dire ! Je ne partage jamais ce qui m'appartient !
— Alors, sois à la hauteur… fit Lucius, mystérieux, avant de transplaner sans crier gare.
Harry se mit à trembler, au bord de la crise de nerfs. Severus le sentit et il n'avait pas de potion calmante avec lui. Il resserra son emprise sur le jeune homme et se pencha à son oreille.
— C'est bon, ils sont partis. Ça a marché, Potter, on a réussi, ils y croient. Tenez bon encore cinq minutes, on rentre à l'école.
— Non… c'est pas bon… sanglotait à présent Harry le visage dans le creux du cou du Monstre des cachots, Rita Skeeter, vous ne comprenez pas… elle va me détruire. Je veux mouriiiiiir !
— Ne tombez pas dans le mélodrame, Potter ! Vous en verrez d'autres !
— Naaaaan ! Je veux voir personne, j'irai plus en cours ! Je vais partir me terrer au Square Grimmaurd, comme ça on me verra plus !
— Quel bébé vous faites, franchement ! Vous n'allez pas laisser ce petit con de Drago vous piétiner, non ? Où est le courage légendaire des Gryffondors ?
— En vacances, en grève, indisponible !
— En attendant, fit Severus que les réparties d'Harry amusaient, je suis censé être saoul comme un cochon selon vos termes, et vous devez donc m'aider à rentrer !
— Ok ! Mais n'abusez pas !
— Il faut convaincre Weasley et Granger, non ?
— Ben s'ils n'ont pas compris… comprendront jamais !
— Vous n'avez jamais entendu parler du coup de grâce, Potter ? Vous inquiétez pas, je vais faire semblant !
— De quoi ?
Harry n'eut pas la réponse oralement. Mais il l'eut d'une autre façon. Severus Rogue, l'abominable homme des cachots venait de plaquer sa bouche juste au-dessous de la lèvre inférieure d'Harry, à la mode des baisers de cinéma moldu d'avant-guerre[1]. Harry vit qu'il fermait les yeux pour faire encore plus vrai. Il poussa un soupir las et résolut de le laisser terminer sa pseudo scène romantico-catastrophique.
Ron poussait des glapissements outrés.
— Bordel, Harry ! Te laisse pas faire, mec ! Faut que t'aille te plaindre à Dumbledore, ce mec c'est un harceleur sexuel !
— Oh, Ronald, comment peux-tu être aussi stupide, râla Hermione. Tu n'as rien compris, hein ? Si Harry n'était pas d'accord, il ne se laisserait pas faire ! Réfléchis ! Il t'a laissé assez d'indices décents pour que ce soit clair depuis que nous sommes entrés aux Trois-Balais. Ils sont ensemble, c'est évident ! Et Lucius Malefoy l'a compris aussi !
— Hein ? T'es sûre Mione ? Mais Harry, il sortait avec Gin' et il est sorti avec Cho en 5ème année, il est pas homo !
— Et ça a super bien marché, comme tu le sais, persifla Hermione. Rappelle-toi de sa mine dégoûtée après avoir embrassé Cho, et de la tronche de ta sœur parce qu'il voulait jamais la toucher. Harry n'aime pas les filles, il a essayé et ça n'a pas marché. Faut se rendre à l'évidence, il est gay et c'est tout.
— Ah, merde !
— Oh, Ron ! C'est pas une tare, y a pire…
— Ah ouais ? Et pire comment ?
— Il pourrait être blond, gominé, et à Serpentard.
— C'est vrai ! Ça c'est pire… Bon, quand vous aurez fini de vous bécoter, vous avancerez, lança Ron sans se retourner en direction d'Harry et du Professeur Rogue.
Harry était rouge de honte. Il avait entendu l'explication d'Hermione sur sa soi-disant homosexualité et elle tenait la route, c'était terrible. Et le Monstre des cachots l'avait entendue aussi, même s'il avait eu le bon goût de ne rien ajouter. Harry le supportait comme s'il avait du mal à avancer vu l'état d'ébriété dans lequel il était censé se trouver. Le jeune Gryffondor ne put s'empêcher de se mettre à rire lorsque la Terreur des cachots se mit à chanter ou plutôt brailler d'une voix d'ivrogne très convaincante :
— Eeeeeelle avait un tout petiiiiiiit chaudrooooon, Mélusiiiiiiineuuuuuu ! Mélusiiiiiineuuuuuuu !
Même Hermione et Ron ne purent s'empêcher de rire.
— Mec, tu dois pas t'ennuyer tous les jours avec un zigoto pareil, fit Ron hilare. Ça change des cours de potions, il gagne à être connu !
— Lui dis pas ça demain matin, Ron. Chuis pas sûr qu'il va apprécier ! s'amusa Harry en pouffant.
Rogue lui fit un clin d'œil et continua sa chanson.
— Viiiiiens voir mon chaudrooooon, y a la potiooooon qui chaaaaanteuuuuu !
1. Moldue, la guerre… Rogue a dû voir des vieux films étant gosse.
