Quelques semaines s'écoulèrent, avant que je ne reçoive un message sur mon téléphone portable. Pas n'importe quel texto, THE texto ! Celui que j'attendais tout autant que mon diplôme, sans doute.
J'étais comme souvent dans le café de Ruby, je révisais à ce moment-là mes cours de gouvernance multi-niveaux. Je m'en souviens comme si c'était hier, et pourtant…
Je lâchai mes cours en moins d'une seconde pour déverrouiller mon téléphone et cliquer sur l'onglet désiré. Une réponse de Regina m'attendait.
Je dû lire le message une vingtaine de fois, avant de me rendre compte de la joie, que cela me procurait de pouvoir enfin avoir une réponse.
Durant des semaines, je m'étais convaincue que ce n'était pas elle. Que ce n'était pas son numéro. Mais le destin m'offrait un énorme cadeau.
«Bonjour,
J'espère ne pas vous avoir fait trop attendre ? Mais j'y pense, c'est vous qui avez pris du temps à m'écrire. Je suis ravie que vous l'ayez fait par la même occasion.
Comment allez-vous ? Avez-vous pu retrouver vos proches ?
J'espère que si, que vous aurez l'occasion d'en apprendre un peu plus sur moi.
Il me tarde de lire votre réponse.
A très bientôt. R »
Je n'avais qu'une envie. Suspendre Ruby dans son travail pour lui partager ma joie, contre quelques conseils qui me seraient précieux. Je dus attendre un long moment, avant de la voir se tourner vers moi.
Elle était derrière le comptoir. Un homme, visiblement, en 'lendemain de soirée' assis sur un siège de bar, commander café sur café. Je pouvais apercevoir de loin, mon amie, se moquant de la situation.
Je voulais qu'elle le sache. Qu'elle comprenne que j'avais enfin eu une réponse. Je lui fis signe, et leva mon téléphone en l'air, l'air glorieuse. Je venais de recevoir un titre !
Quelques minutes après, la voilà en pause.
« Ne me dis pas que c'est ce que je crois ? »
« Si ! Elle m'a enfin répondu. Je n'y croyais plus. »
« Qu'est-ce qu'elle te dit ? »
Je lui fis lire le message. Son sourire était bien moins grand que le mien, cela était sûr.
« C'est tout ? Regina… J'en attendais plus de ta part. » Murmura mon amie.
« Qu'est-ce que je dois répondre ? »
« Demande lui de t'envoyer le lien de ses réseaux sociaux ? »
« Pardon ? Mais non, je ne vais pas faire ça. Je ne vais pas oser, après un ou deux messages, quand même. »
« Dis-lui que les messages vers les Etats-Unis coûtent cher. Et que ce serait plus simple via Instagram, ou autre. »
« Je ne suis pas convaincu. Tu dis ça, seulement pour pouvoir la voir. »
« Tu n'as pas tort. Qu'est-ce que tu as envie de lui demander ? »
« Tout ! Absolument tout ! Son nom, sa profession, ce qu'elle fait en ce moment, qu'a-t-elle retrouvé à New-York ? »
« Et bien demande lui, mais pas tout d'un coup. Et une petite photo pour moi. »
Mon amie repartit à son travail.
J'avais besoin de me retrouver seule pour y réfléchir. Sur le retour à mon domicile, je me faisais mille et un film dans ma tête. J'avais dû écrire quelque brouillon, il me fallait en choisir un.
« Si heureuse d'avoir une réponse de votre part.
J'avais pensé durant un temps que ce n'était pas votre numéro. Pourquoi m'avoir laissé votre numéro ?
Pour ma part, tout va bien. J'ai pu retrouver ma meilleure amie et ma famille.
Et vous ? Il me semble que les secousses de l'avion, ont eu raison de notre conversation. Vous ne m'avez pas dit ce que vous faisiez dans la vie.
J'attends avec hâte votre réponse. E »
Maintenant que la conversation était lancée, il me tardait d'avoir sa réponse. Mais je ne comptais pas attendre des semaines. Si je devais attendre aussi longtemps, valait mieux s'envoyer des lettres. Cela avait un côté vieux jeu, dont je raffole.
Nous étions une fois de plus, Ruby et moi, dans mon salon. Parlant un coup de mon cerveau qui se retournait à l'attente d'un retour de Regina. Tantôt de sa tristesse.
En effet, cela faisait presque un mois qu'elle avait rompu avec son ex-copain. Je voyais qu'elle se remettait. Je l'a voyais davantage sourire, aller de l'avant, se reprendre en main. Mais le soir venu, par moment, elle se sentait morose.
« En fait, c'est surement stupide. Mais je n'avais encore jamais vécu avec un mec. Je me faisais une autre idée de la vie à deux. Ce n'est pas se lever tôt le matin pour prendre le petit-déjeuner à deux au lit. Ce n'est pas se blottir contre l'autre chaque soir pour mieux s'endormir. Et ce n'est pas non plus avoir la maison propre, et un frigo plein.
Je ne suis pas comme toi, je n'idéalise pas l'amour. Je ne suis pas une grande romantique. Mais je m'attendais à un certain confort.
Je n'ai eu que des disputes pour savoir qui devait sortir la poubelle, des disputes pour des choses simples. C'est s'endormir parce que la journée a été difficile. Se disputer pour des questions financières. Quelqu'un qui te retire tes draps en pleine nuit, parce qu'il a froid. »
« J'espère que tu ne te renfermerais pas, pour une autre personne qui j'espère te sera plus bénéfique. »
« Je n'y arrive pas. C'est ça être en couple ? Devoir des comptes de tout et tout le temps ? »
« Comment ça ? »
« Je ne sais pas. Les questions d'argent, de projet professionnel, toutes ses choses. Pour moi, tout cela est perso. Ça se partage si tu as l'envie de le faire. Mais tu ne te dois pas de le faire parce que l'autre le demande. Tu comprends ? Pour moi, l'amour c'est un plus. L'amour ne doit pas être là pour se justifier, se changer, faire des concessions à qui l'on est. »
« Je comprends. Mais je ne suis jamais encore tombée sincèrement amoureuse. Donc je serais de mauvais conseil. Je n'ai jamais été assez loin dans mes relations pour me poser ses questions. Mais je comprends. Etre soi-même avant tout. »
« Je ne sais pas si l'amour me convient finalement. Le sexe, c'est bien plus simple. Pas d'attache, pas de complication, pas de problème. Je vais m'en tenir à ça maintenant. »
Je savais que Ruby était courageuse. L'amour était difficile. Je pense que cela m'a toujours aussi fait peur, que j'ai pu l'envier.
Ma famille a toujours été ma source d'amour. Mais elle n'a jamais été mon modèle d'amour. J'ai jamais connu de couple réellement heureux. Je parle du grand amour, celui qui est fusionnel. Transcendant la vie. Qui touche deux âmes pour l'éternité.
Il n'est pas donné à tout le monde. Nous mourrons tous, certains d'entre nous ne le connaitrons jamais. Ce n'est pas un mal. Ce qu'on ne connait pas ne devrait pas nous manquer finalement.
Ce qui m'a toujours fait le plus peur dans l'amour, c'était la chute. Je veux dire, que c'est quand on est heureux, quand on a ceux que l'on a toujours voulu, qu'on a aussi tout à perdre.
J'adorais ses conversations avec mon amie. C'était des conversations profondes, ce qui me permettait de mieux la comprendre, et de mieux me connaître. La découverte de soi, n'a jamais été chose facile.
Pendant mes premières années d'études, j'étais assez perdu. Je ne savais pas comment avancer, comment me trouver et m'accepter. Je rêvais d'voir un mentor à mes côtés, qui se serait découvert et qui m'offrirait les clés de mon destin.
Mais ce n'est qu'illusion. Il faut se découvrir et avancer. Ça a été ma seule réalité pendant des années.
« Apprends à être bien dans ta propre compagnie. Cesse de croire que tu dois toujours être avec quelqu'un d'autre pour te sentir aimé. Apprends à t'aimer. »
Voilà ma devise. Je dis pas que c'est acquis. Ce serait plus simple. Mais c'est ce qui me permet d'avancer. De me découvrir, et de ne jamais me lâcher. Comme une berceuse qui me réconforterait.
Il me semble que j'étais en train de détailler à Ruby mon planning pour la fin de semaine. Je devais rendre mes travaux début de semaine, et reprendre les cours trois jours après. Tout ce bousculer rapidement dans ma vie.
J'avais donc prévu quelques temps calme pour me prévoir une grosse relecture. Je devais aussi revoir quelques amis de ma promotion, que je n'avais pu voir avant étant en stage à l'étranger ou dans d'autres villes de France.
J'étais heureuse de l'avoir à mes côtés. Mais Ruby devrait, elle, de son côté, retrouver son appartement début de semaine. Son ex ayant quittant son appartement ce week-end. J'ai souvenir qu'il avait pris la décision de déménager en Espagne chez un ami. Il ne ferait donc plus partie du paysage.
J'avais envie de relancer mon amie quant à une éventuelle colocation. Mais je sentais que ce n'était pas le bon moment. J'attendrais encore un peu avant de lui redemander.
« Première dans la salle de bain ! » Me cria-t-elle, me sortant ainsi de ma rêverie.
J'étais en train de nous préparer une tisane, quand j'entendis Ruby crier dans mon appartement, à travers la porte de la salle de bain.
« Message ! Message ! Message ! » C'est le mot que je pouvais distinguer.
« Quoi ? De qui ? » Question de ma part totalement absurde.
Je m'étais posté devant la porte, espérant qu'elle m'ouvrirait rapidement. Qu'elle idée j'avais eu !
« A ton avis. Tu as laissé ton téléphone sur l'évier…. »
« Justement je le cherchais. Tu peux ouvrir et me le donner. »
« Je vais y réfléchir. Ça peut attendre après ma douche. »
« Hors de question ! Ouvre-moi ! Qu'est-ce qu'elle dit ? Elle a répondu il y a longtemps ? »
« Deux minutes papillons. Tu m'autorise à l'ouvrir ? »
« Rub' ! Ouvre-moi et rends-moi mon téléphone ! »
« T'es trop mielleuse à mon goût, tu vas me faire vomir. » M'avait-elle répondu en rigolant. Elle me rendit par je ne sais quel miracle mon téléphone.
Elle n'avait pas menti, un message m'attendait.
« Bonsoir,
J'espère ne pas vous déranger. Je suis un peu perdu avec le jet-lag.
J'ai voulu vous laisser mon numéro pour m'assurer que vous étiez bien rentré. J'avais besoin de savoir que vous alliez bien. Si toutefois, vous désirez continuer la conversation, j'en serais très heureuse. Et si nos chemins étaient emmenés à se croiser, je ne pourrais que m'en réjouir.
Effectivement, vous ne m'avez pas redemandé. Alors ou en étions-nous ? »
Ne jouait-elle pas avec moi, là ? Je me délectais de ce sentiment qui m'envahissait. Je riais niaisement, ce qui ne pouvait qu'embêter mon amie Ruby.
« Bon je te laisse avec cette femme mystérieuse femme. Je compte sur toi pour essayer d'en apprendre davantage. Je dois me réveiller tôt demain, je fais l'ouverture. »
Allonger sur mon canapé, une série en fond. Je ne prêtais à peine attention à la télévision. Cela devait traiter des crimes et de certaines enquêtes non résolues.
« En jet-lag ? Vous revenez d'un voyage ?
Est-ce que votre métier à un lien avec tous ses déplacements ? Vous me disiez avoir fait un peu de mannequinat ? Cela ne m'étonne pas.
Où êtes-vous en ce moment ?
Je désire vous questionner, je désire en apprendre davantage sur vous, je désire vous connaitre. »
Oui… Je sais. Ce n'était pas un peu trop aguicheur ? J'avais passé de longues minutes à rédiger ce message et à pouvoir l'envoyer.
Heureusement je n'eut pas à angoisser plus que de raison, car sa réponse ne tarda pas.
« Je reviens de San Francisco. Je suis chez moi, à New-York.
Oui j'y étais sur un aller-retour de 48 heures pour le travail. J'ai fait du mannequinat, c'était dans ma jeunesse, oui.
Vous désirez tant que ça à me découvrir ? Et quelle serait la meilleure façon de le faire ? »
Oh mon dieu. Je m'émerveillais seule de cette conversation. Je tremblais de l'attente et de ce que cela pouvait me procurer.
Évidemment que j'en voulais plus, j'en voulais toujours plus.
« New-York, je rêverais de visiter cette ville. C'est mon rêve d'adolescente. Est-ce si impressionnant qu'on le décrit ?
Votre jeunesse ? Vous êtes toujours jeune et magnifique. Quel âge avez-vous ?
D'ailleurs quel est votre nom ?
La meilleure façon serait de se voir, de vous observer, de vous parler. »
« J'ai toujours connu cette ville, alors je ne me rends sûrement pas compte de ce qu'est cette ville. Mais je m'y sens bien, chez moi.
Ce serait l'occasion de venir ?
Ma jeunesse, oui. Quand j'étais plus fougueuse, plus intrépide, et plus passionnée. Et vous, quelle est la chose la plus folle que vous ayez faite ?
Je ne peux vous donner mon nom. Cela serait trop facile. Vous devez d'abord trouver mon job.
Alors découvrez moi, Emma. »
Elle m'intriguait. Cette femme m'intriguait.
Comme une imbécile, je cherchais son prénom sur ma page de navigation. Rajoutant 'New-York', 'Mannequin', … Tout ce qui me passer par la tête. Je ne trouvais rien.
Mais qui était-elle ?
« Pour la ville, ou pour vous ?
La chose la plus folle que j'ai faite. Mhh, très bonne question. Je ne sais pas. Vivre ? La vie est folle, non ?
Mannequinat… Votre travail s'en rapproche ? Le milieu de la mode ? »
« Vous avez une préférence ?
Non, ne me dites pas que vous n'avez rien fait de particulier. Je ne vous croirais pas. J'ai une amie, qui comme vous, penses ne rien faire d'extraordinaire, alors que chaque fois que j'ai l'occasion de la revoir, elle m'impressionne de par la taille de son emploi du temps et de ses activités.
Oui le milieu de la mode. Vous allez trouver rapidement, j'en suis sûr. »
« Oui, vous avez raison j'ai une petite préférence. Dois-je vous en faire part ?
Malheureusement, je ne pense vraiment pas être comme votre amie.
Créatrice de mode ? »
« Je vous oblige. Il faut me partager vos envies.
Vous devriez alors faire quelque chose de fou, quelque chose de spontané.
Bravo. Je suis Regina Mills. Dit Gina MLS. »
« Si je viens à New-York, vous y serez ? Je n'y crois pas. C'est incroyable.
Vous m'intriguez beaucoup. Une femme rencontrée ainsi dans l'avion.
Je vais réfléchir à action de folie que vous me demandez de faire.
Enchantée Regina Mills. »
Après avoir envoyé ce dernier message, je me précipita sur mon ordinateur pour entamer mes recherches. Je devenais une enquêtrice pour le FBI, en l'espace de quelques minutes.
Je voulais tout savoir d'elle, pouvoir trouver des photos d'elle. Me constituer un dossier, pour ma défense auprès de Ruby.
J'imaginais déjà les tas de questions qu'elle me poserait dès le lendemain.
Mes premières recherchèrent m'emmenaient directement sur le site internet de sa marque 'Gina MLS'. Je trouvais très ingénieux de raccourcir son nom et son prénom pour en faire une marque.
Dans la rubrique images et photos, je trouvais quelques photos d'elle, assise parmi une foule de personnes issues de la haute société, durant certains grands défilés de couture.
Quelques photos d'elle, accompagnée de grandes célébrités américaines.
Dans le rubrique vidéo, je trouvais une vidéo d'elle faisant un discours de commémoration à une artiste que je ne connaissais pas, après l'un de ses défilés.
J'avais cru comprendre que dans le milieu de la mode, les vêtements étaient aussi importants que le lieu.
Regina avait visiblement beaucoup voyagé, en survolant la toile, j'apprenais qu'elle avait pu se rendre à Paris, New-York, Venise, Le Caire, La Havane, …
Elle avait pu travailler au côté de grandes marques, et admirer le travail de nombreuses institutions de haute couture, telles que Chanel, Stella McCartney, Louis Vuitton, Yves Saint Laurent, Karl Lagerfeld, Versace, …
« Je serez évidemment là pour vous accueillir.
Vous m'intriguez autant que je vous intrigue.
Tenez moi au courant rapidement. »
Cela allait bien trop vite à mon goût. Ce sentiment, ses émotions me montaient à la tête.
De quoi parlions-nous ? Il était question de quoi ?
Je savais que je n'étais pas très perspicace concernant les relations, ou les sentiments. Mais sans aucun doute, cette femme était aguicheuse.
Ce plaisir qui m'envahissait finissait par s'atténuer, pour laisser place à une toute autre émotion. Que je n'appréciait pas du tout.
J'ai toujours aimé avoir la main sur tout ce qui se produisait dans ma vie. Avoir le monopole de la situation et savoir rebondir.
Là, il en était tout autre.
Regina n'était pas n'importe qui de mon lycée, ou une collègue de travail.
Ce n'était pas n'importe qui. J'avais l'impression qu'elle sortait tout droit d'un film américain.
J'ai toujours eu une grande passion pour les comédies romantiques Hollywoodiennes. C'était exactement ce qu'elle était pour moi à l'instant.
Une femme magnifique, avec une grande carrière rencontrée dans un avion et qui essayait de me séduire par message. C'était voué à l'échec.
Si on m'avait raconté cette histoire quelque année plus tôt, je n'y aurais jamais cru.
Elle faisait partie de ces femmes fatales, intouchables.
N'avait-t-elle pas déjà 1 million de prétendants ?
Je n'osais lui répondre davantage.
Il fallait que je réfléchisse, que je prenne du recul, et surtout que j'en parle à mon amie.
Je ne voulais pas me jeter dans la gueule du loup.
J'étais bien trop anxieuse pour ça. Ruby est quelqu'un de rationnel. Il me fallait son oreille attentive.
Je voulais m'endormir ici, sur mon canapé.
Mais je n'y arrivais pas. Je déverrouillais mon téléphone et lisais continuellement cette conversation intrigante.
Qu'attendait elle de moi ?
Je ne pouvais pas lui plaire. Ce n'était pas possible. Je n'avais pas son charisme, son corps, ni sa beauté.
Que trouvait elle d'intriguant chez moi ?
Vraiment, il n'y avait rien à trouver.
J'ai toujours été quelqu'un de très banal.
Peu d'amis, peu d'histoire amoureuse. J'ai rarement fait les choses sur un coup de tête. Parce que je me trouve réfléchi.
J'ai toujours aimé la lecture, le cinéma, la musique, les longues conversations, refaire le monde, la nuit.
Ruby n'était pas ma plus vieille amie, mais celle qui avait le plus d'importance.
Je pense que ma plus grosse folie, c'est de l'avoir laissée entrer dans ma vie.
Car cette fille, est extraordinaire.
Nous n'avons pas toujours eu le même cursus scolaire. Mais cela nous a jamais empêché d'être proches.
Ruby, ayant toujours aimé le sport, j'ai pu m'initier à différentes activités extrascolaires. Grâce à elle, j'ai découvert l'escalade, le rugby, le basket, le tir à l'arc, ... Tout un tas d'activités que j'ai apprécié faire à ses côtés.
Elle a toujours été bon professeur.
Je m'endormais après quelques heures à scroller bêtement sur mon téléphone.
