Bonjour à tous ! Je vous souhaite un joyeux Noël !

Sylvie Oversteyns : Ce sont des larmes de joie et de soulagement concernant la famille ne t'en fais pas ;) mais de petites complications arrivent forcément, n'oublions pas qu'Alec est resté un moment dans le coma, il y aura forcément des séquelles :(. Merci pour ta review et Joyeux Noël à toi aussi !

Natty Caro : Désolée de t'avoir fait peur ! Alec est bien réveillé en vie ;). Concernant David, je ne sais pas encore comment ils vont le faire payer, j'y réfléchis :) Joyeuses fêtes à toi !

Chapitre 35 - Une page blanche à remplir

PDV Côme

Scotché sur place, je n'en croyais pas mes oreilles et je n'étais pas la seul visiblement car ni Aria, ni oncle Jace n'avaient bougé ou prononcé un mot.

Tante Izzy avança puis vint nous serrer dans ses bras Aria et moi, nous sortant ainsi de notre torpeur silencieuse.

— Votre père s'est enfin réveillé mes chéris, mon frère est de retour parmi nous, nous dit-elle avec des trémolos dans la voix.

Des larmes de soulagement me coulèrent sur les joues mais je n'étais pas totalement rassuré pour autant, après tout, ma mère aussi s'était réveillée...elle s'était réveillée, le temps de me faire ses adieux.

Et si le même schéma se reproduisait ?

Tout à coup, je sentis que mes jambes allaient se dérobés.

— Tante Izzy je...je ne me sens pas très bien, la prévins-je.

— Viens, ça doit être l'émotion, allons-nous assoir, me dit-elle aussitôt en m'entrainant vers un siège où elle m'installa.

— Comment te sens-tu ? s'inquiéta grand-mère Maryse.

— Un peu faible...lui répondis-je dans les vapes. J'avais la tête qui tournait légèrement désormais.

Grand-mère Sarah et oncle Victor arrivèrent pile à cet instant. Voyant que tout le monde était rassemblé autour de moi, ils se précipitèrent.

— Fiston ? Que se passe-t-il ? paniqua Oncle Victor.

— Côme dit qu'il se sent faible, lui expliqua Aria.

— Viens, nous allons prendre tes constantes, m'informa Grand-mère Sarah. Peux-tu marcher ?

J'hochai la tête puis me levai soutenu par oncle Victor.

— Nous faisons passer quelques examens à Alec mais vous pourrez bientôt le voir par petit groupe, nous informa Grand-mère Sarah.

— Magnus sait-il pour Alec ? s'enquit Oncle Simon

— Pas encore, il est toujours en salle d'opération mais nous lui avons laissé un message, lui répondit Oncle Victor. Allez mon grand, on y va, dit-il en s'adressant à moi cette fois-ci.

Grand-mère Sarah et Oncle Victor me conduisirent dans une salle de consultation où ils prirent ma tension artérielle, ainsi que ma glycémie.

— Tu as fait une chute de tension. Dors-tu bien en ce moment ? me demanda Grand-mère Sarah.

— Je...pas trop. J'étais assez stressé dernièrement à cause de l'état de Daddy...

Grand-mère Sarah me couva des yeux puis me caressa tendrement la joue.

— Je sais que les similitudes avec ta mère ont dû t'angoisser. Tu as eu peur de le perdre lui aussi n'est-ce pas ?

— Oui...admis-je d'une petite voix.

— As-tu discuté avec Magnus de ce que tu ressens ? me demanda Oncle Victor.

— Oui, on en a discuté. Il est venu me voir spontanément pour savoir comment je vivais les choses mais vous savez, il était lui-même au fond du gouffre, je ne voulais pas lui donner plus d'inquiétudes. Pour être honnête, même en ayant entendu que Daddy était sorti du coma, je me sens encore très inquiet. Quand je repense à ma mère je...je me sens...je suis...

Grand-mère Sarah me prit dans ses bras.

— Je comprends mon chéri. Que dis-tu de ça ? Et si nous allions le voir ensemble ?

Je relevai la tête aussitôt.

— M-maintenant ? bégayai-je.

— Oui, maintenant, rigola Oncle Victor.

— Mais...je ne devrais pas avoir cet honneur de le voir en premier. Tout le monde est entrain de patienter en salle d'attente.

— Ne t'en fais pas pour ça, ils le verront juste après. Pour le moment, je veux surtout que tu puisses être rassuré et que tu puisses relâcher la pression, me dit Grand-mère Sarah.

— Quand même je...hésitai-je.

— Et si Aria t'accompagnait ? proposa Oncle Victor. Je pense que personne ne verra d'inconvénients à ce que vous soyez les premiers à voir votre père.

J'hochai vivement la tête, cette idée me plaisait plus. Même si tout le monde dans la famille m'avait accepté et me considérait comme le fils d'Alec et Magnus, quelque part, j'avais toujours cette petite voix qui me disait que je devais faire attention à mon comportement, à ne pas parler trop fort, ou exprimer trop fermement mes idées. C'était absurde car je ne me sentais pas du tout comme un étranger parmi eux mais la procédure d'adoption était toujours en cours, officiellement je ne faisais pas encore parti de la famille.

Grand-mère Sarah partit chercher Aria, quelques minutes plus tard, nous nous dirigeames vers la chambre de Daddy.

— Quelques recommandations les enfants, nous dit Oncle Victor. Parler doucement et pas en même temps. Ne faites pas de gestes brusques et soyez patient car il se pourrait qu'il se sente un peu désorienté, entendu ?

Nous hochâmes la tête puis nous apprêtâmes à entrer dans la chambre quand Aria m'attrapa fermement la main. Je remarquai qu'elle tremblait.

— Que se passe-t-il ? l'interrogeai-je.

— Tu...tu devrais y aller sans moi.

— Qu-quoi ? Mais non ! refusai-je aussitôt.

— Et s'il ne voulait pas me voir ? J'ai été odieuse avec lui ces derniers mois ! Je..

— Aria, intervient Grand-mère Sarah. Peu importe ce qu'il s'est passé entre vous ces derniers mois, Alec t'aime d'un amour inconditionnel. Tu es sa fille et tout ce qu'il a toujours voulu c'est te protéger. Aujourd'hui, la vie vous offre une seconde chance, chéris-là, il n'est pas trop tard pour demander pardon et pardonner ce qui doit l'être, le passé c'est le passé, tu n'as pas à te blâmer ou à avoir peur. Je sais que ton Daddy sera toujours là pour toi et veillera sur toi car son amour est à tout épreuve, comprends-tu ?

Aria pleurait désormais. Elle partit chercher du réconfort dans les bras de sa Grand-mère. Au bout d'une minute, oncle Victor prit la parole.

— Bien les enfants, on y va ? d'accord ?

Nous hochâmes la tête. Aria vint me prendre la main de nouveau puis nous entrâmes. J'étais complètement paniqué. Nous avançâmes doucement. Un sentiment d'effroi me saisit quand je réalisai que Daddy était allongé sur son lit, inerte, les yeux fermés sans appareil respiratoire et sans perfusion.

Avait-il replongé dans le coma ou pire ? Nous avait-il quitté ? Non...

Alors que mes pensées se bousculaient, il ouvrit tout à coup les yeux, faisant mon cœur faire un bond. Un large sourire illumina son visage quand son regard se posa sur Aria.

— Ma...Princesse...souffla-t-il la voix roque.

Aria me lâcha puis partit se jeter dans les bras de son père. Elle pleurait toutes les larmes de son corps. Daddy l'étreignit encore et encore, tout en lui caressant les cheveux.

— Là...là...tout va bien ma princesse...tout va bien...

— Papa...tu m'as tellement manqué, lui dit-elle entre deux sanglots.

— Toi aussi ma princesse, laisse-moi te regarder, lui dit-il en mettant fin à leur embrassade.

Il tenta de se redresser. Grand-mère Sarah partit l'aider.

— Merci...belle-maman, lui dit-il avec un sourire.

— Ça fait plaisir que tu sois enfin de retour parmi nous mon ami.

— À moi aussi Vic'...pour être honnête je...

Il s'arrêta soudainement de parler puis posa les yeux sur moi. Il est vrai que je n'avais ni bougé, ni dit un mot depuis notre arrivée tant j'étais submergé par les émotions. J'étais heureux de constater qu'il allait bien, qu'il était vraiment réveillé. Son sourire m'avait manqué, le son de sa voix, même roque en ce moment à cause de la longue intubation, m'avait manqué. J'avais eu peur de perdre un membre de ma nouvelle famille mais il semblerait que mes prières avaient été entendues, je n'aurai pas à revivre des funérailles, je n'aurai pas à revivre une nouvelle fois toute cette tristesse et cette peine, je pouvais enfin respirer et me détendre. Daddy continuait à m'observer, je lui fis un petit sourire timide qu'il me rendit.

— Aria, dit-il, c'est un ami à toi ?

Le sourire qui avait eu tant de mal à se dessiner sur mon visage s'estompa dans la seconde.

Mon cœur s'accéléra de nouveau.

— Alec, ce n'est pas drôle mon ami, lui dit Oncle Victor avec humeur.

Alec fronça les sourcils puis tourna la tête vers Grand-mère Sarah qui le regardait avec la mine grave et une inquiétude non dissimulée.

— Mon fils, lui dit-elle. Quelle est la dernière chose dont tu te souviens ? lui demanda-t-elle.

Il se mit à réfléchir.

— La fête des mères. Nous étions tous rentrés à la maison pour l'occasion. Izzy et Simon avaient même pu faire le déplacement avec Enzo. Les infirmières m'ont dit que j'avais eu un grave accident et que j'étais resté un mois dans le coma mais je ne me souviens de rien, je...

Alec pivota de nouveau la tête vers moi puis me dévisagea longuement. À sa manière de me regarder avec confusion, je compris qu'il ne plaisantait pas.

— Est-ce qu'on se connait ? me demanda-t-il. Puis comment ai-je eu cet accident ? demanda-t-il de nouveau en regardant Grand-mère Sarah puis Oncle Victor.

Alec ferma tout à coup les yeux en grimaçant de douleurs.

— Ma tête...gémit-il, elle me fait souffrir...

— D'accord, ne panique pas, nous allons te donner de quoi apaiser la douleur. Essaie de te détendre, d'accord ? lui conseilla Grand-mère Sarah.

— Ok les enfants, vous...vous reviendrez un peu plus tard. Aria, ma chérie, viens, lui dit Oncle Victor.

Grand-mère Sarah aida Daddy à s'allonger puis nous quittâmes la chambre avec uniquement Oncle Victor.

— Je ne veux pas que vous vous inquiétiez. La perte de mémoire est très fréquente après un coma.

— Il a dit que la dernière chose dont il se souvient c'est la fête des mères. Ce qui signifie qu'il a perdu ses souvenirs de ces cinq derniers mois !? paniqua Aria.

— Aria, ma chérie. Ne t'inquiète pas. Il retrouvera ses souvenirs.

— Quand ? intervins-je sèchement.

Victor parut déstabilisé une minute par le ton de ma voix.

— Côme...je sais ce que tu ressens...commença-t-il.

— Non, tu n'en sais rien ! Ça fait des semaines que je me ronge les sangs, que j'avais peur de le perdre, peur que ma nouvelle famille ne soit détruite ! Je n'avais que ça en tête ! Je souhaitais qu'il se réveille mais jamais je n'avais imaginé qu'il m'oublierait en route ! Je suis devenu un parfait étranger pour lui ! Et s'il ne souhaitait plus m'adopter ? S'il changeait d'avis ? Qu'est-ce que je vais devenir ?

— Jamais Daddy ne fera ça ! Tu es mon frère, tu fais partie de la famille. Ne t'inquiète pas, Papa lui expliquera tout, il retrouvera la mémoire c'est certain, dit Aria.

— Tu es certaine que tu veuilles qu'il la retrouve ?

— Qu-quoi ? Que veux-tu dire ? s'enquit ma petite sœur.

— Ben à cet instant, il ne se souvient pas que tu as voulu ramener ta mère, il ne se souvient pas des drames de ces derniers mois, des disputes avec toi, avec Papa. Pour lui, c'est comme si rien de tout cela ne s'était produit.

Aria semblait décontenancé par ce que je venais de lui dire alors que tout ceci était plus que logique.

— De...de toutes les façons, il finira par retrouver la mémoire alors ça ne sert à rien de souhaiter ce genre de choses, de plus le prix à payer est trop important. Je veux que Daddy se souvienne de toi...je ne souhaite rien d'autre, me dit-elle en me prenant la main.

Je soupirai longuement. J'étais frustré et en colère. La vie était trop injuste envers moi.

Nous retournâmes en salle d'attente, le nombre de visiteurs de Daddy avait augmenté. Mia et Drew étaient arrivés entre temps. Évidemment, nous fûmes assaillis de questions mais moi je n'étais pas d'humeur à parler.

— Je descends à la cafétéria, prévins-je avant de m'en aller sans attendre de réponse.

Drew m'emboita le pas en silence. Nous marchâmes ainsi jusqu'aux ascenseurs puis attendîmes un peu avant qu'il y en ait un qui arrive. Une fois à la cafétéria, je partis m'installer près de la fenêtre où une table libre se trouvait. Drew partit commander je ne sais quoi, quelques minutes plus tard il était de retour avec deux chocolats chauds...il m'en tendit un.

— Merci...lui fis-je d'une petite voix en humant le fumet réconfortant qui s'y dégageait.

Nous nous contentâmes d'apprécier nos boissons en silence, de regarder les personnes qui entraient et sortaient de la cafétéria, de regarder l'extérieur à travers l'immense baie-vitrée, même si on n'y voyait pas grand-chose par ce temps hivernale et maussade. Drew me lançait de temps à autres des regards, non pas d'inquiétude, mais plus de ceux qui n'ont pas besoin de mots pour être interprétés. Des regards de bienveillance, des regards qui signifiait juste je suis là et honnêtement, ça me faisait un bien immense. Il ne m'avait posé aucune question alors qu'il savait pertinemment que quelque chose n'allait pas. Il ne me brusquait pas ou ne jugeait pas mon attitude distante, il souhaitait juste que je ne sois pas seul car oui, il savait que là était ma plus grande peur.

Quelques minutes plus tard, nous n'avions toujours pas prononcé un mot. Drew était désormais totalement absorbé par la contemplation du paysage...enfin, du brouillard surtout. Une main encore sur son chocolat chaud et l'autre posée nonchalamment sur la table, je me mis à l'observer discrètement. Ses cheveux noirs ondulés avaient été coupés récemment visiblement car le contour était net. Il arborait sa coupe habituelle en dégradé, court sur les côtés et long au milieu. Son nez droit et fin donnait beaucoup de charisme à son visage, sans parler de ses lèvres charnues et naturellement rosée. Drew faisait indéniablement partie de ces garçons qui avaient un côté féminin. Ses traits étaient fins, ses yeux bleus étaient dessinés délicatement en amande et lorsqu'il s'exprimait, il utilisait beaucoup ses mains, ce qui lui donnait un côté maniéré. À côté de ça, il était le prince de la mode. Il n'avait pas de style défini, il osait les couleurs et les tenues qui pourraient aussi bien convenir au sexe féminin, que masculin. Il était comme ça, quelque peu excentrique et un pur prodige à mes yeux. Il créait ses propres tenues, dessinait ses croquis comme un véritable professionnel. Évidemment, sa mère étant styliste, il avait grandi dans le monde des tissus, des fermetures éclaires et des accessoires de mode. Aujourd'hui, tout ceci était juste normal pour lui, alors que de mon point de vue, il était tout simplement un talent incroyable.

Lentement, je fis glisser ma main le long de la table jusqu'à ce que nos doigts se touchent, surpris, il pivota la tête vers moi. Nous nous regardâmes un moment sans rien dire, il finit par entrelacer nos doigts. Je ne pus m'empêcher de jeter un regard autour de moi afin de m'assurer que personne ne s'intéressait à nous. J'avais fait du chemin depuis notre premier baiser puis la période ou je l'avais évité par la suite mais je n'étais pas encore à l'aise avec tout ça. Après tout, nous étions encore si jeunes tous les deux. Nous nous étions promis d'y aller en lenteur et pas à pas.

— Es-tu prêt à discuter ? finît-il par me demander.

Je soupirai longuement tout en rompant notre contact. Drew ne s'en formalisa pas, il savait que ce n'était pas un rejet de ma part.

— Alec a perdu ses souvenirs de ces cinq derniers mois, lui annonçai-je.

Il soupira à son tour mais ne sembla pas surpris.

— Il ne t'a donc pas reconnu, comprit-il.

— Ouais, me voilà redevenu un parfait étranger...

— Côme...fit-il aussitôt sur le ton de la remontrance.

— Je sais ce que tu vas dire Drew, l'arrêtai-je. Mais là, j'ai juste envie de m'apitoyer sur mon sort.

— À quoi bon ? Écoute, je ne vais prétendre comprendre exactement ce que tu ressens en ce moment. Peut-être es-tu en colère et frustré, triste aussi très certainement. Peut-être même qu'un sentiment d'injustice t'accable mais tu ne dois pas oublier que tu n'es pas la seule victime dans tout ça.

J'ouvris la bouche, prêt à rétorquer et lui montrer mon désaccord car pour moi, la plus grande victime c'était moi. C'était moi que Daddy avait oublié. Cet homme qui devait devenir officiellement mon père prochainement ne savait plus qui j'étais, ne connaissait plus rien de mon histoire, de mon vécu...une page blanche, voilà ce que j'étais devenu à ses yeux.

— Malheureusement, enchaina Drew, ça faisait partie des conséquences prédites par Oncle Victor et Oncle Magnus. Je sais que c'est difficile à accepter mais rien ne dit qu'il ne retrouvera pas ses souvenirs, tu dois garder la foi et l'aider du mieux que tu peux. Oui, il faudra repartir de zéro mais et alors ? Oncle Alec a bien failli nous quitter à jamais, face à cela, une perte de mémoire n'est pas primordiale. Tu es un grand-frère, tu es un fils, ta famille aura besoin de toi, Oncle Alec aura besoin de toi...tu te dois d'être fort puis ce n'est pas comme si toute la famille t'avait oublié, c'est uniquement une personne sur combien ? Quinze ou vingt ? osa-t-il me dire comme si ce n'était rien du tout.

Lui et son franc parlé me tapait sur les nerfs parfois mais au fond, maintenant que j'y réfléchissais, il avait raison.

— Tu sais que tu m'énerves, maugréai-je tout de même.

— Je sais ! s'exclamât-il avec un grand sourire comme si c'était un compliment.

Ne pouvant pas résister, un sourire s'afficha sur mon visage à son tour.

— Merci...lui dis-je reconnaissant. Tu sais définitivement y faire avec moi.

— J'apprends doucement, me répondit-il, comme tu le fais avec moi.

— Oui mais, tu ne me trouves pas immature ? C'est vrai, j'ai deux ans de plus que toi mais je te trouve bien plus mature.

Il m'observa longuement comme s'il y réfléchissait.

— Non. Je ne te trouve pas immature. Pour moi, tu es juste un ado qui a des insécurités qui le poussent à avoir certaines réactions tout comme moi. C'est normal. Puis quand bien même certaines personnes qualifieraient nos réactions d'immatures, nous en avons le droit, aux yeux de la loi nous sommes encore des enfants. Porter un jugement là-dessus, serait là pour moi une preuve d'immaturité.

J'éclatai de rire.

— Et avec ce discours tu vas me dire que tu n'es pas mâture !?

— J'ai juste un haut quotient émotionnel et intellectuel ! se défendit-il

— Super, donc moi je suis bête ?

Il leva les yeux au ciel.

— Un peu lent parfois néanmoins, commenta-t-il.

— Hey ! m'indignai-je.

— Je plaisante ! Allez blondie, remontons d'accord ?

Depuis que je m'étais colorés les cheveux, il n'arrêtait pas avec ce surnom mais ça ne me dérangeait pas.

— D'accord, allons-y.

Je récupérai nos gobelets vides puis partis les jeter. Nous nous mîmes en route juste après. Je me sentais bien mieux et apaisé. Drew était cher à mes yeux, il était un très bon ami, probablement le meilleur que j'ai. Évidemment, je ressentais plus que de l'amitié pour lui et c'était réciproque. Je savais que notre relation prendrait en temps voulu la direction qu'elle devait prendre. Aujourd'hui, j'étais juste heureux de l'avoir dans ma vie et à mes côtés.

Fin du chapitre.

Vous ne m'avez jamais vraiment dit ce que vous pensiez du personnage de Côme. Personnellement, j'ai un petit coup de coeur pour lui, il est devenu un de mes personnages préférés et vous ?