Joyeuses fêtes à tous et à toutes ! Comme je l'avais pensé, j'ai pu terminé ce chapitre à temps et donc le voici mon cadeau de Noël pour vos mes chers lecteurs/lectrices ^^
Sur ce bonne lecture !
CHAPITRE 9 :
— Avec ton physique, je ne comprends pas comment tu peux encore être célibataire, soupira son ami, appuyé contre sa pioche.
Il haussa les épaules avec nonchalance puis se remit à creuser la pierre. À ses côtés, l'homme chauve ricana.
— Ce sont ces lunettes qui empêchent ces dames d'admirer sa beauté, ajouta-t-il, amusée.
Du coin de l'œil, il repéra l'enfant, hoché la tête, totalement d'accord. Il s'arrêta de nouveau et passa une main avec agacement dans ses cheveux débraillés.
— Franchement, qu'est-ce que vous avez à soudainement vous intéresser à mon célibat.
Les deux hommes se lancèrent un regard, un sourire mange merde sur le visage. Ils s'avancèrent vers lui, lui donnant envie de reculer.
— Tyki, on est tes amies... commença Clark
— ... tu sais que tu peux tout nous dire… poursuivit Momo.
Le Portugais leva les yeux en l'air dans l'exaspération la plus totale.
— Je vous ai déjà dit que je n'entretenais aucune relation secrète !
L'homme au bonnet gémit tandis que son ami secouait la tête avec tristesse.
— Tu n'as pas besoin de nier l'évidence ; on est tes amies, on comprendrait si tu avais rencontré l'amour de ta vie, Fit Clark compatissant.
Il gémit de frustration. Pourquoi ces idiots ne l'écoutaient-ils pas.
— Je n'ai pas de femme secrète ! Insista-t-il sérieux.
— Mais oui, on te croit, va Fit Momo d'un ton moqueur.
Décidant que c'en était assez, il se remit à piocher sous les éclats de rire de ses amies. Un petit sourire paisible esquissa ses lèvres. Cette vie n'était pas si mal.
DGM
— Je te préviens, ce n'est pas très bon, mais ça va t'aider à aller mieux, Fit Road en tendant une cuillère à soupe d'un liquide ambré.
Il acquiesça et ouvrit la bouche. Une grimace froissa ses traits dès que le liquide toucha sa langue. Il posa ses mains sur sa bouche, de peur de recracher. Elle ne mentait pas, c'était infect.
— Allez, tu peux le faire, l'encouragea la fillette gentiment.
Il se força à avaler, bâillonnant à la sensation visqueuse descendant le long de sa gorge. On frappa à la porte. Road jeta un coup d'œil à la porte, curieuse. Qui cela pouvait-il bien être ?
— Entrez !
La porte s'ouvrit sur le Noah de la Colère. Allen se recroquevilla inconsciemment sur lui-même, mal à l'aise avec l'homme sans pupille. Il pâlit quand l'homme entra, traînant derrière lui deux adolescents battus et inconscients.
Les yeux écarquillés, Road se leva d'un bond.
— Skin, que-
L'homme la prit au dépourvu en lui tendant une boîte rectangulaire.
— Ce que tu m'as demandé, grogna-t-il.
Elle lança un coup d'œil discret en arrière, grimaçant en voyant l'enfant effrayer. Pourquoi a-t-il fallu qu'il se présente avec les jumeaux dans cet état ? Déjà qu'il voulait partir...
Vite, réfléchis… Comment je vais expliquer ça...
Elle se mordit la lèvre quand l'homme se détourna. En un éclair, elle attrapa un bout de son manteau et tira. Elle soutint son regard stoïque, un sourire faussement joyeux aux lèvres.
— Skin, tu peux laisser les jumeaux là ; tu as déjà été très gentil de les ramener au manoir après qu'ils se sont fait attaquer par des hommes ivres, Dit-elle doucement.
Il n'émit aucune plainte, ni ne démenti ses dires. Si la deuxième plus âgée disait cela, il n'avait aucune raison de la contredire. Et puis, il avait encore à ranger ses bonbons et à les cacher pour que l'accident avec les rats ne se reproduise plus.
Lâchant le collier des frères, il quitta la chambre. Road lança un regard noir aux formes immobiles. Si ces idiots avaient donné une raison de plus au garçon de s'en aller, elle leur ferait amèrement regretter.
Elle se retourna, son sourire fermement maintenu en place.
— Est-ce que ça te dérange de partager le lit avec eux le temps qu'ils reprennent connaissance ?
Allen secoua vivement la tête. C'était sa chambre, pourquoi lui demandait-elle la permission. Non, ce n'était pas le moment de se poser ce genre de question ; il devrait l'aider à mettre les adolescents dans le lit. Il bougea à peine pour faire cela, qu'elle l'arrêta avec un regard sévère, les mains sur les hanches.
— Que fais-tu ?
Il cligna des yeux confus.
— Je vais t'aider à les met-
Elle le coupa d'une vague de la main.
— Pas besoin. Le médecin (Il fronça les sourcils en entendant la tension dans la voix de la fillette) a dit que tu devais te reposer. (Son regard s'adoucit considérablement) C'est très gentil de ta part de vouloir m'aider, mais aujourd'hui as été épuisant et tu es malade, alors repose-toi.
Il se mordit la lèvre et baissa les yeux sur le drap, ses joues se colorant de rouge. Elle épargnait ses sentiments en disant simplement que cela avait été « épuisant ». Il avait passé son temps à pleurer devant les deux seules personnes qui se souciaient de lui.
Je suis pathétique...
— Pardon Road.
Le Noah du Rêve se retint de soupirer. Cela allait être difficile de montrer à cet enfant qu'il était apprécié dans ce manoir. Les deux plus âgés allaient galérer, c'étaient certains.
Mais ça en vaudra la peine à la fin, Pensa-t-elle mélancolique.
Cela ne faisait même pas une semaine qu'elle le connaissait, qu'elle s'y était déjà attacher. Il lui semblait différent de tous ces déchets peuplant le monde. Peut-être était-ce la gentillesse dont il faisait toujours preuve malgré les souffrances qu'il avait endurées à son jeune âge. Ou bien le fait qu'il lui faisait penser à eux.
Attrapant le brun et le blond par le col, elle les tira sans difficulté de l'autre côté du lit, puis les hissa dessus. Remarquant le regard abasourdit du garçon, elle lui sourit innocemment.
— Ils sont plus légers qu'ils n'en ont l'air, Affirma-t-elle d'un ton léger.
Il acquiesça silencieusement, contemplant ses mains gantées. Si Road ne voulait pas qu'il sache qu'elle possède une force impressionnante, alors il ferait comme s'il l'ignorait.
—C'est bientôt l'heure du goûter, veux-tu quelque chose en particulier ?
—Non merci. Je n'ai pas très faim.
Déjà que parler et déglutir était douloureux, il ne voulait même pas imaginer ce que manger serait. Un gargouillis sourd retentit. Road cligna des yeux, un sourire faisant son chemin sur son visage. Lui rougit violemment, une main reposant sur son estomac bruyant.
— Vraiment ? Je ne crois pas que ton estomac soit tout à fait d'accord avec ta déclaration ~ Claironna-t-elle amuser.
Maintenant cramoisie, il se mordit la lèvre et agrippa fermement son ventre.
— J-je-je n'ai réellement pas faim, je ne sais pas pourquoi il a... Balbutia-t-il mortifier.
Prenant pitié de lui, elle ne le taquina pas plus. Au lieu de ça, elle fit le tour pour tapoter ses mèches écarlates.
— Je te crois. Elle résista à l'envie de lui pincer les joues quand il la regarda avec hésitation. Il était trop mignon pour son propre bien. Veux-tu faire quelque chose ?
Il secoua la tête.
— Je suis encore un peu fatigué. Est-ce… est-ce possible que je dorme encore un peu ? (Puis il ajouta précipitamment) : je retournerais bien sûr dans la chambre d'à côté !
Elle claqua sa langue d'agacement, le faisait sursauter. Elle inspira et sourit gentiment.
— Bien entendu que tu peux. Mais si tu veux retourner dans ta chambre, je ne t'en empêcherais pas. (Elle leva un doigt en l'air). Par contre, durant ta convalescence, je resterais à tes côtés et ce n'est pas négociable.
Ne sachant pas quoi répondre à cette déclaration, il hocha la tête, une vague de chaleur le réchauffant de l'intérieur.
— Parfait ! Je te réveillerais pour le dîner.
— Merci, Road.
Le neuvième enfant étudia le garçon, se recoucher et fermer les yeux. Quand sa respiration se stabilisa, son expression s'adoucit. Elle remonta la couverture jusqu'à son menton et murmura :
— Fais de beaux rêves.
Puis, tournant son attention sur la paire, elle se renfrogna. Faisant le tour à nouveau, elle se planta à la taie d'oreiller, les bras croisés contre sa poitrine inexistante.
— Vous pouvez cesser votre comédie, Dit-elle d'un ton bas.
Jasdero resta parfaitement immobile. Debitto ouvrit un œil, puis ne voyant aucun danger, relâcha un profond soupir de soulagement. Il donna un coup de coude à son frangin.
—Tu peux arrêter de faire semblant, Jas. L'autre brute s'est barrée.
Sa seule réponse fut un ronflement bruyant. L'œil droit de Road trembla.
— S'il réveille Allen, je m'occuperai personnellement de votre cas, Menaça-t-elle calmement.
Déglutissant fort, le plus ancien jumeau se redressa et fouilla dans ses poches. Il sortit précipitamment ce qui semblait être un mouchoir. Sans préambule, il le fourra dans la bouche de son cadet, atténuant ses ronflements sans pour autant le réveiller.
Parfois, il enviait son sommeil lourd. Il le faisait en ce moment même.
Il força un sourire confiant sur son visage. Peu impressionnée, elle ne fit que le fixer avec mécontentement. Nerveux, il détourna finalement le regard pour finalement apercevoir l'enfant dont Lulubell leur avait parlé.
— Eh ben, il n'a pas l'air en grande forme.
Road se tendit.
— Il est malade.
Il renifla dédaigneux.
— Pas de merde Sherlock.
Elle fronça les sourcils, son visage se fermant davantage.
— Ma bonté a ses limites.
La sueur commença à s'accumuler sur son front. Il empoigna son frangin et le souleva, sa tête pendant en arrière. Le bienheureux ne se réveilla pas pour autant.
— Bon, on ne va pas te déranger plus longtemps hein... Commença-t-il hasardeux.
— Vous restez.
Debitto lâcha son emprise, le blond retomba sur le matelas et se réveilla miraculeusement. Il s'assit, regardant autour de lui d'un air endormi.
— Qu'ech qui che pache. Road ? Deb ? (Clignant des yeux, il pointa du doigt le rouquin endormi) Ché qui lui ?
— Bienvenu parmi nous, Fit Road, un rictus de dégoût aux lèvres quand le blond se rendit compte du tissu dans sa bouche, l'enleva et le laissa tomber sur son lit. Maintenant, expliquez-moi comment vous en êtes arrivé à vous faire tabasser par Skin. (Elle jeta un regard noir à la paire) et sans crier.
Distraitement, le brun ramassa le mouchoir et le fourra dans sa poche de manteau. Il devra le faire laver après. À côté de lui, Jasdero se mit à raconter leur mésaventure en commençant par leur arrivée dans une petite ville.
Au milieu de l'histoire, Road s'était assise sur le bord du lit et arborait un sourire amusé aux lèvres.
Saut de temps.
Retenir son fou rire était chose difficile pour le neuvième apôtre. Et en même temps, elle se sentait affligée devant tant de stupidité. À les écouter, ils n'avaient évidemment pas compris qu'ils s'étaient condamnés tout seuls à une punition sévère de la part de Lulubell et que le Comte ne pourra rien y faire.
— ... et voilà pourquoi on a fait les morts, termina Debitto dans un chuchotement féroce.
Gardant un visage impassible, elle hocha la tête solennellement.
— Vous n'avez vraiment pas eu de chance. Heureusement pour vous, cela semble changer ; Millénie déambule quelque part dans les couloirs du manoir.
Elle caqueta intérieurement devant leur expression bienheureuse. Elle aimerait bien voir leur tête quand ils comprendront que l'être millénaire n'était pas actuellement au manoir.
Voilà ton opportunité de les attraper Lulubell.
— Merci Road. On va tout de suite aller à sa rencontre, Remercia joyeusement le jumeau plus âgé.
— Oui, hii hii.
— Bien, amusez-vous bien.
Debitto lui jeta un regard inquisiteur. Elle ne fit que lui sourire innocent. Il haussa les épaules. La paire sortit sans faire de bruit, laissant à nouveau que la deuxième plus âgée et l'enfant seul.
Elle contempla un instant le visage pâle du garçon. Même dans son sommeil, ses traits étaient crispés par l'anxiété. Elle se demandait à quoi il ressemblerait à rêver paisiblement.
À peine, elle eut cette pensée qu'elle la chassa. Non, elle n'utiliserait pas son pouvoir sur Allen. Millénie l'avait proscrit et, même si c'était bénéfique, elle ne désobéirait pas à cette règle.
L'ennui s'installa progressivement à mesure que les minutes s'écoulèrent. Elle soupira. Peut-être que prendre un bol d'air frais lui ferait du bien. Et puis, il ne se réveillera sûrement pas de sitôt.
Je pourrais même retomber sur les jumeaux et gagner du temps pour Lulubell, Se dit-elle enchanté par cette perspective.
Faisant appel à un Akuma d'un appel mental, elle se leva et écrit rapidement sur un papier traînant une courte note, qu'elle plaça ensuite doucement dans la main de l'enfant. Il fallait mieux être prudent et ne pas commettre à nouveau la même erreur que plus tôt.
Satisfaite, elle quitta discrètement la chambre. L'Akuma arriva pile à ce moment. Elle attendit qu'il s'incline devant elle pour ordonner :
— Garde la porte. Si l'enfant humain veut partir, peu importe la raison donnée, tu l'en empêches. (Son ton se durcit) Ne le blesse pas ou tu en subiras les conséquences.
La machine frissonna. Dès qu'elle eut la confirmation que son ordre ait été parfaitement compris, elle s'en alla. Déambuler dans les couloirs en écoutant de temps les jumeaux appeler le Comte au loin avait quelque chose de paisible.
DGM
À l'instant même où le 1ᵉʳ ministre entra dans la chambre, sa façade de pierre se transforma en l'incarnation même de la douceur. Un tendre sourire aux lèvres, il alla s'asseoir sur le bord du lit de sa femme. Elle était assise, soutenue par des oreillers.
— Comment te sens-tu aujourd'hui ? Demanda-t-il.
Tricia sourit timidement. Peu importe combien d'années s'étaient écoulées depuis leur mariage, elle se sentait toujours touchée par l'attitude attentionnée qu'il lui portait. N'importe quel autre homme se serait lassé de son état de santé, mais pas lui.
— Je vais bien, tu n'as pas à t'en inquiéter.
Il étudia ses traits tirés par la fatigue et son teint pâle. Il prit un air concerné.
— Tu es sûr ma chérie ? Je peux faire revenir le médecin si tu te sens encore faible.
Elle secoua la tête.
— Nul besoin de le déranger. Je vais bien, Insista-t-elle d'une voix douce.
Il fit semblant de ne pas être complètement convaincu, recevant un regard chaleureux et légèrement exaspéré de sa femme.
— Je t'assure Sheryl, d'ici demain, je serais complètement remise sur pied, Assura-t-elle.
Si tôt ? Tu me gênes moins quand tu es clouée au lit, Pensa-t-il avec dérision.
— Assez parler de ma santé et dis-moi plutôt comment s'est passé tes journées ? Demanda-t-elle.
Me donner des ordres… Tu as de la chance que j'ai besoin de paraître comme un homme parfait. Et s'occuper d'une malade constante, c'est m'attiser la sympathie et l'admiration des humains.
À l'extérieur, il s'excusa d'avoir insisté et se mit à lui raconter, moins les détails confidentiels. Comme à son habitude, elle l'écouta avec attention, ne paraissant pas ennuyée par ce qu'il lui disait. Une femme parfaite dans son rôle.
— Marianne m'a rapporté avoir aperçu un enfant dans la maison, il y a quelques jours. (L'espoir éclaircit ses iris verts) Road a finalement réussi à se faire un ami, Dit-elle soudainement.
Cachant son dédain derrière un masque de bienveillance, il secoua la tête.
— Ah, ce n'est pas vraiment un ami de notre fille. (Elle parut confuse un instant) Le Comte se promenait dans une ville quand par hasard, il a entendu des rumeurs sur un enfant restant dans le cimetière. Inquiet que ces rumeurs soient vraies, il s'y est rendu et y a bel et bien découvert un enfant qui semblait y avoir dormi durant des jours.
Tricia mit une main sur sa bouche, dans l'horreur.
— Mon Dieu. Qui laisserait un enfant seul et dans un lieu pareil de toute chose, S'exclama-t-elle soucieuse.
— Le Comte a pensé similaire. Il a découvert que le garçon venait de perdre son père. Attristé par son histoire, il a décidé de le ramener chez lui. Il s'en occupe désormais.
Il retint un reniflement quand le soulagement se lut sur le visage pâle de sa femme.
— Le Comte est un homme bon, heureusement. (Puis, elle fronça les sourcils) Mais alors, il l'a adopté.
— Non, il n'a pas fait les démarches et ne compte pas les faire, du moins à ma connaissance.
Il l'a décrété membre de notre clan, c'est donc tout comme.
Il l'observa devenir pensif. Il jeta un regard discret à la pendule accrochée au mur. Il n'avait plus beaucoup de temps avant de devoir retourner à ses papiers. Il devrait donc écourter cette visite.
— Ma chérie, appela-t-il doucement (Son attention attirée, il prit un air désolé). J'ai encore du travail qui m'attend, je vais devoir te laisser.
Comme à chaque fois, elle acquiesça, comprenant ses responsabilités et acceptant ses implications, un doux sourire aux lèvres.
— Vas-y.
— Je repasserai te voir dans la soirée, en attendant repose-toi bien.
Sur ces belles paroles, il s'en alla. À peine eut-il fermé la porte que le majordome du Comte apparut. Il se mit à marcher dans le couloir, la machine le suivant. Une lueur calculatrice brillait et sa voix froide :
— Que se passe-t-il ?
— Maîtresse Road a appelé pendant votre réunion.
L'intérêt monta en lui.
— Que voulait t-elle ?
— Je l'ignore. Elle m'a cependant fait part de sa volonté que vous la rappeliez lorsque vous aurez un peu de temps.
À ses mots, il ressentit un mélange de bonheur et d'anxiété. Joie que sa fille veuille lui parler et anxiété de la raison qui l'a poussé à l'appeler. Certe, ce n'était pas rare qu'elle le fasse quand elle restait quelque temps au manoir du clan. Mais cela faisait à peine deux jours depuis sa dernière visite.
Son complexe colossal pour sa fille eut vite fait dissiper la moindre inquiétude à son égard. Il la savait forte et en sécurité, dans le domaine du clan. Et même si elle se baladait et tombait sur des exorcistes, elle ne risquerait rien, leur existence tenue secrète. C'était bien la seule qualité que possédaient les vermines portant le titre d'historien. Retranscrire l'histoire telle qu'elle se déroule et ne jamais la dévoiler.
DGM
Poussant la porte, une cloche retentissante, l'homme fut accueilli chaleureusement par une vieille dame. Ses yeux cachés par son chapeau haut de forme, il la scruta froidement. Il s'avança calmement vers les étalages, faisant semblant de s'intéresser aux produits en écoutant la femme parler aux autres clients.
À la voir et l'entendre parler, on pourrait croire que cette femme était l'incarnation parfaite de la gentille grand-mère. Cela le rendait d'autant plus en colère.
Patiente...
— Merci pour votre visite, j'espère vous revoir bientôt.
Quand le dernier client sortit, il se rapprocha du comptoir. Le sourire bienveillant qu'elle lui adressa n'eut pas l'effet escompté, ses propres lèvres se retroussant de dégoût. Elle en resta ignorante, l'épaisse écharpe qu'il portait masquant la moitié inférieure de son visage.
— Que puis-je faire pour vous, monsieur ?
— Je ne suis que de passage et j'ai ouïe-dire que vos petits pains à la vapeur étaient les meilleurs que puisse offrir cette ville, me voilà donc ici pour y attester moi-même, Dit-il d'un ton charmant.
— Vous m'en voyez honoré que notre humble boulangerie jouisse d'une telle renommée, Dit-elle fière.
— Je suis sûr qu'elle n'est pas usurpée au vu de vos produits et de l'odeur alléchante qu'elle dégage, Poursuivit-il avec assurance.
Elle se redressa un peu, du rouge saupoudrant ses joues ridées face à tant de compliments. Et venant visiblement d'un noble si elle en jugeait par la qualité de son manteau. Si cet homme ressortait satisfait, elle y gagnerait sûrement une renommée encore plus grande.
Le noble en question contint un ricanement. Sa nature avide ne pouvait pas lui échapper ; pas avec son travail. Il l'observa un instant se déplacer pour mettre dans un sac les fameux petits pains.
Voyons si tu vas te révéler sous ton vrai visage.
Il soupira d'un air désolé, secouant la tête tristement. Bien sûr, cela attira l'attention de l'humaine.
— Quelque chose ne va-t-il pas ? Demanda-t-elle soucieuse.
— Oh pardon, je pensais simplement à ce que j'avais entendu avant de venir ici (Il vit l'intérêt s'éveiller chez son interlocutrice) De penser que dans une belle ville comme celle-ci ce genre de malheureux accident arrive, Fit-il l'air peiné.
Elle s'arrêta un instant, le regardant avec surprise. Étrange.
— Vous parlez sans doute de l'homme mort renversé par un chariot. Le pauvre malheureux était entré dans ma boutique peu avant son accident. (Elle secoua la tête tristement) : il avait l'air d'être un homme bon.
— Je ne peux que vous croire. Apparemment, il y avait un enfant qui l'accompagnait. (Elle sursauta, lâchant le sac qu'elle tenait. Il fit semblant de ne pas l'avoir remarqué, continuant d'un air soucieux). Je me demande ce qu'il est advenu, le sauriez-vous à tout hasard ?
Sa mâchoire se crispa et elle détourna le regard.
— Je l'ignore et c'est bien mieux ainsi, lâcha-t-elle durement.
— Je vous demande pardon ? Imita-t-il confus.
Elle se pencha pour ramasser le sac, ses membres tremblant un peu de l'effort.
— Ce garçon était un démon déguisé en enfant, Dit-elle sérieuse.
— Que dites-vous là madame, c'est absurde !
Elle secoua vivement la tête, le dégoût et la haine visible dans son regard.
— Vous ne l'avez pas vu, mon bon monsieur. Le bras gauche de ce garçon était démoniaque. (Elle frissonna) Il s'est enfui de mon magasin après que je l'ai exposé. Ce pauvre homme l'a poursuivi et il en est mort.
Il l'écouta raconter l'histoire de l'accident avec passion. La colère montait en lui quand elle lui révéla qu'à cause de l'enfant-démon, personne n'avait même pu tenter de sauver l'homme mourant par crainte d'être maudit ou attaqué.
Son sang bouillonnait quand elle déclara que la seule chose que cette ville avait pu faire pour le voyageur était de lui offrir une sépulture décente. Comment ses humains pouvaient croire qu'enterrer dignement cet homme et ne pas s'occuper de son fils était louable.
— ...et comme s'il n'avait pas déjà fait assez de mal à cet homme, il est resté dans le cimetière jour et nuit. Des citoyens ont même essayé de le déloger de la tombe par la force. Sans succès. Notre seul espoir était qu'il finisse par succomber au froid ou à la faim.
Cette fois, c'en était trop. D'un geste brusque, il agrippa la gorge de la vendeuse et la souleva haut dans les airs. Les bruits étouffés et paniqués qui lui échappaient sonnaient comme une belle mélodie à ses oreilles et sa façon de se débattre belle.
Il la rapprocha de son visage pour avoir une meilleure vue sur ses traits déformés de terreur. Elle essaya de crier, mais aucun mot correct ne sortit de sa bouche, sa prise suffisamment forte pour qu'elle ne puisse pas parler, mais pas assez pour qu'elle en meure.
— Je méprise les humains de votre espèce. Condamner quelqu'un de sa propre espèce parce qu'il est différent. (Ses yeux brillaient d'or). Vous êtes bien plus monstrueux que celui que vous avez traité ainsi.
Il lâcha brusquement sa prise, regardant avec indifférence totale la femme tomber au sol en toussant durement. Elle trembla de tout son corps, essayant de reculer seulement pour être arrêtée par le comptoir. Il se pencha au-dessus de sa forme frémissante.
— Cet enfant que vous appelez enfant-démon se trouve désormais sous ma garde (Son ton devint mortel) et à cause de cette ville... (Son regard s'intensifia jusqu'à en devenir effrayant) non… du monde entier, il se pense indésirable et nuisible et c'est impardonnable.
Il se redressa de toute sa hauteur, jetant un dernier regard à la femme mortifiée à ses pieds avant de se détourner et sortir de la petite boulangerie.
Il resta devant l'entrée, levant les yeux au ciel sombre où tombaient doucement des flocons de neige. Il resta ainsi un instant. Une brise légère s'attardant. Il se mit finalement en marche, se promenant paisiblement sur le trottoir immaculé.
Akuma, massacrer tous les habitants. Je veux que cette ville soit maculée de carmin.
Une multitude de déchirures retentit, des hurlements s'élevant un peu partout dans la ville. Le bruit des canons et les explosions retentissent peu de temps après. Dans cet enfer soudain, le Faiseur marcha tranquillement en direction du cimetière. Il avait un parent à rassurer sur la sécurité de son enfant.
C'est le plus court que j'ai écris jusqu'à présent, mais il m'as sembler parfait en taille. Je vous rassure néanmoins que les prochains seront un peu plus long. Je suis d'ailleurs en bonne voie de poster d'ici milieu Janvier car je viens tout juste de commencer il y a deux jours le chapitre 10 qu'il fait déjà cinq pages. J'en suis même assez fière.
Hinitanatkae : Héhé, que puis-je dire. Tyki est mon préféré avec Allen donc, si je peux compliquer leur relation avant le grand amour... *Siflotte joyeusement, le regard brillant de malice*
Ma maman va bien, elle ne se laisse pas abattre et moi non plus. Si tu veux parler, tu peux me MP sans problème. Courage.
Minilod : Je suis heureuse de savoir que ça continue de te plaire. Je vais poursuivre ma lancée alors ^^ Et je ne lâche pas ma passion nouvellement retrouvé; au contraire, je la tiens en tenaille de fer !
Si vous trouvez que Allen ne montre pas assez de symptômes ou qu'il y a une incohérence, n'hésitez pas à me le faire savoir. Je suis encore assez nouvelle dans ce genre de scène et j'ai du mal à la description. Mais je vais profiter de mon temps libre limité pour beaucoup lire d'autres fics et livres afin d'améliorer mon propre style d'écriture et champs lexical.
Sur ce ciassu.
