Joyeux noël à vous, mes fidèles lectrices et lecteurs !

Je suis ravie de lire que vous aimez Côme autant que moi :) Je pense qu'il serait intéressant de développer sa future relation avec Drew, dans une prochaine fiction peut-être ! En attendant, terminons déjà celle-ci.

Voici la suite, bonne lecture :)

Chapitre 36 - Complet de nouveau

PDV Magnus

— Excellent travail Magnus, tu as su m'assister avec brio tout le long de cette opération délicate. Il me semble que c'est l'une des plus compliquées que nous ayons eu depuis que tu m'assistes.

— Merci Professeur. Je dois vous avouer qu'avoir à opérer une déformation de la colonne vertébrale était ce que je redoutais le plus.

— Hmmm oui en effet, j'avais remarqué que tu n'étais pas très à l'aise sur ce sujet.

J'écarquillai les yeux de surprise.

— Co-comment ? bafouillai-je. Mais vous m'avez laissé vous assister pendant plus de trois heures et même terminer l'opération ! fis-je choqué.

C'était complètement inconscient...pensai-je ahuri.

— Tu n'avais pas confiance en toi mais moi oui, et maintenant que tu as réussi, tu auras confiance en toi également dorénavant. Nous avions tout à gagner puis j'étais là pour conduire l'opération, il ne pouvait rien arriver de mal ne t'en fais pas.

Je soupirai longuement. La confiance que me témoignait mon sénior était gratifiante mais aussi effrayante. Dans le service, il pensait tous que j'étais une espèce de prodige. Peut-être avais-je des aptitudes mais je travaillais aussi très dure. Mon nez était toujours plongé dans un bouquin, c'est vrai, même quand je tenais compagnie à Alec dans sa chambre, je lui lisais des livres sur la chirurgie, le corps humain ou encore les malformations.

Le pauvre...il me tuerait s'il le savait ! Il préférerait de loin que je lui lise du Émilie Brontë ou du Jane Austen, pensai-je nostalgique.

Quoiqu'il en soit, je m'exerçais aussi dès que j'avais du temps libre, ce n'était ni par hasard ni par chance si aujourd'hui j'avais un avenir prometteur dans la chirurgie pédiatrique mais quand même, je restais un simple homme avec ses insécurités et ses inquiétudes et surtout je n'étais pas à l'abri de commettre une erreur.

— Va te reposer un peu, nous en avons une autre dans vingt-minutes. J'ai dit se reposer et non pas courir visiter ton cher et tendre. Je suis sérieux, tu dois prendre soin de toi. Tu pourras toujours le voir après.

Alec me manquait terriblement mais il avait raison, je devais rester concentrer et me reposer.

— Magnus ! Professeur ! Vous avez enfin terminé ! s'exclama une Maé qui arrivait comme une furie dans le SAS de désinfection.

— Wow doucement jeune demoiselle, la sermonna gentiment notre sénior.

— Professeur, je pense que vous allez devoir choisir un autre interne pour assister votre prochaine opération.

Nous la regardâmes tour à tour avec confusion.

— Je peux le faire Maé, je dois juste me reposer avant, la rassurai-je.

— Je sais que tu le peux mais tu seras bien trop occupé...Alec est sorti du coma.

À ces mots, le monde s'arrêta subitement de tourner autour de moi.

— Qu-quoi ? Qu-as-tu...qu'as-tu dit ? bégayai-je choqué.

— Ton âme sœur est de retour ! Qu'est-ce que tu attends ! Fonce ! me pressa-t-elle.

Hébété, j'enlevai précipitamment ma blouse.

— Désinfection des mains ! me rappela notre sénior en rigolant.

— Oh...oui...merci, fis-je penaud.

Maé et lui éclatèrent de rire.

— Désolé, je...

— Pourquoi t'excuses-tu voyons ! C'est une magnifique journée pour toi. Une opération difficile rondement menée et ton époux qui sort enfin du coma. File vite et je ne veux pas te revoir avant demain ! m'ordonna-t-il.

— Mais et les autres opérations ?

— Je m'en charge intervient Maé.

— Mais...tu viens d'enchaîner deux gardes...

— Ce ne sera pas gratuit ne t'en fait pas, tu me le revaudras, me dit-elle en me faisant un clin d'œil

— Autant de fois que nécessaire, lui dis-je sincèrement. Merci.

J'étais dans tous mes états. Un mois entier que j'attendais ce jour...enfin il était de retour. Je quittai le SAS en courant puis me ruai vers les ascenseurs. Il y avait un monde fou qui attendait. Impatient, je me dirigeais vers les escaliers, je montai les étages comme si ma vie en dépendait, arrivé au 6ème, j'étais hors d'haleine mais déterminé, je poursuivis mon ascension sans relâche.

J'arrive mon amour, je serai bientôt à tes côtés, pensai-je tandis que je progressais dans mon entreprise.

J'arrivai au 10ème étage en sueur et en manque d'oxygénation avancé. Je m'arrêtai afin de reprendre mon souffle un instant. Je m'appliquais à prendre de grandes inspirations profondes quand une voix très familière m'interpella.

— Magnus ? Ça va ?

— Oh...Vic'...fis-je à bout de souffle.

— Pourquoi es-tu dans cet état ? Ne me dis pas que tu es arrivé ici en empruntant escaliers.

J'acquiesçai.

— Il ne va pas se volatiliser tu sais, plaisanta-t-il, mais c'est vrai qu'il t'attend depuis 4 heures maintenant.

J'écarquillai les yeux.

— Il est réveillé depuis tout ce temps ! m'exclamai-je frustré.

— Tu étais en salle d'opération...

— Oui, je sais, fis-je en soupirant.

— Il est avec ses parents en ce moment. Il ne peut recevoir que deux visiteurs à la fois donc tout le monde est en salle d'attente entrain de patienter. Mag's...je dois te dire quelque chose cependant.

Au ton grave qu'avait pris la voix de mon ami, je savais que quelque chose n'allait pas.

— Les enfants ont été les premiers à lui rendre visite et...

Vic' marqua un temps d'arrêt puis soupira longuement.

— Il n'a pas reconnu Côme. Ses derniers souvenirs datent de la fête des mères.

J'accusai le coup.

— Côme...où est-il en ce moment ? Comment va-t-il ? Comment a-t-il réagi ?

J'étais inquiet pour mon fils, je le connaissais suffisamment pour savoir qu'il avait dû être affecté.

— Comme tu t'en doutes, il ne l'a pas très bien pris. Il est descendu à la cafétéria avec Drew.

— Ok, c'est bien qu'ils soient ensemble. Malheureusement, nous devions nous y attendre cependant.

— Oui, malheureusement. Vas-y, il est impatient de te voir, on en reparle après.

J'évitai la salle d'attente puis partis directement à la chambre d'Alec. Une fois devant sa porte, je m'arrêtai puis arrangeait mes vêtements et mes cheveux.

Merde...j'aurai dû passer par les toilettes avant histoire de regarder de quoi j'ai l'air.

Je revenais de 4 heures d'opération, je sentais le désinfectant...ce n'était pas glamour du tout pour des retrouvailles. Résigné, je poussai la porte néanmoins. Trois paires de yeux pivotèrent vers moi en même temps mais une seule recueillie toute mon attention. Une seule m'accrocha avec force et plongea directement dans mon âme. Ce bleu océan, cette densité et cet éclat dans le regard qui rayonnaient tout en me regardant. J'avais l'impression d'être la septième merveille du monde tout à coup tant l'émerveillement était palpable dans ses yeux...ses yeux à lui...ceux de mon amour.

— Tu es en fin là, murmura-t-il si doucement de sa voix roque que j'ai cru l'avoir imaginé.

Un sourire de soulagement, de plénitude et de bonheur illumina mon visage, je me précipitai vers lui puis le serrai dans mes bras aussi délicatement que possible. Je dus vraiment me réfréner car j'avais envie de le serrer très fort contre moi et de sentir chaque centimètre de son corps contre le mien.

— Mon amour...tu m'as tellement manqué si tu savais, lui dis-je le nez enfouit dans ses cheveux.

Qu'est-ce que ça faisait du bien !

— Toi aussi Bébé...je sais que c'est bizarre car techniquement, je ne me souviens de rien, c'est comme si nous nous étions quittés hier mais mon cœur est apaisé en ce moment...j'ai l'impression d'être enfin complet.

Ces mots me réchauffèrent et me firent mal en même temps. Alec n'avait plus ses souvenirs de ces derniers mois, il ne se souvenait donc pas de l'égoïste et de l'être froid que j'avais été avec lui avant l'accident. Parallèlement, il ne se souvenait pas qu'il m'avait trompé avec David.

Un raclement de gorge nous fis mettre un terme à nos retrouvailles. Je relevai la tête devant le sourire amusé de mes beaux-parents que j'avais complètement oublié.

— Oh...Papa, Maman, toutes mes excuses, leur dis-je penaud en allant les saluer.

Ils me serrèrent chaleureusement dans leur bras.

— Il n'y a pas de quoi s'excuser fiston, me répondit Robert. Tu ne sais pas à quel point ça nous comble de bonheur de vous voir ainsi...de nouveau complice et amoureux comme avant.

Maryse t moi jetèrent un regard courroucé à Robert. Il réalisa trop tard ce qu'il venait de dire. Alec lui, n'en avait pas perdu une miette.

— Papa que racontes-tu ? Comment ça comme avant ? Magnus et moi avons toujours été ainsi, fanfaronna-t-il.

— Eu oui oui, bien sûr ! Je sais...c'est juste que...ben je sais que pour toi il n'y parait pas mais pour nous, ça fait un mois entier que nous ne vous avons pas vu interagir ainsi vois-tu, s'expliqua-t-il.

Bien rattrapé, pensai-je en retournant m'assoir à côté de mon époux.

Évidemment, mon intention n'était pas de cacher la vérité à Alec pour échapper à mes responsabilités. Je pensais uniquement à son bien-être. Il était préférable qu'il retrouve ses souvenirs progressivement et naturellement, plutôt que par une tierce personne, même proche. Cette méthode était proscrite car elle pouvait engendrer des conséquences désastreuses pour le patient. Alec était certes réveillé mais une longue route nous attendait. Il devra bientôt commencer ses séances de rééducation pluridisciplinaire afin d'estomper toutes formes de séquelles intellectuelles, physiques et psychologiques. Cette longue et fastidieuse période de réadaptation était plus que nécessaire pour un rétablissement total.

— Nous vous laissons seuls un moment, nous informa Maryse en trainant un Robert pantois derrière elle.

À peine la porte s'était-elle refermée qu'Alec se jeta sur mes lèvres tel un assoiffé. Bien que pris au dépourvu, je ne mis qu'une demie seconde à lui rendre son baiser. Nos langues se retrouvèrent pour une danse sensuelle et passionné. Le désir jaillit en moi en force après cette longue période d'abstinence et je ne parle pas uniquement de ce dernier mois car mon désir sexuel pour lui s'était mis en berne bien avant à cause de ce qu'il s'était passé entre nous. Je fus plus que soulagé de réaliser que j'avais envie de lui plus que jamais. Tout était enfin redevenu à la normal de mon côté, je n'avais plus de blocage.

Je commençai à haleter, Alec aussi. Ses mains plongèrent sous mes vêtements et directement vers le bas...

Oh oh...allons-nous vraiment faire ça ici ?

Je savais que les chambres d'hôpital nous réussissaient bien, je lui avais donné son premier orgasme dans ce même environnement 10 ans plus tôt mais quand même...

— Hey...Babe...deux...deux secondes s'il te plaît, l'arrêtai-je doucement.

Babe ? répétât-il avec un petit air amusé

Je fronçai les sourcils.

— Euh ouais...c'est plutôt inhabituel c'est vrai mais c'est venu spontanément...tu n'aimes pas ? m'inquiétai-je.

— J'aime tous les surnoms que tu me donnes Babe, me taquina-t-il avant de poursuivre. Pourquoi m'as-tu arrêté ? Je ne suis pas rassasié, me dit-il en me tirant carrément vers lui afin dereplonger sur mes lèvres.

Alec m'embrassait sans aucune retenue, poussant des gémissements plus qu'équivoque qui se répercutaient directement entre mes cuisses. Il y avait quelque chose de nouveau dans sa façon de m'embrasser, quelque chose de brute...de presque sauvage et ça m'excitait complètement. Ses mains étaient partout sur moi, tantôt dans mes cheveux, tantôt sur mon dos, tantôt sur mon torse puis sur mes fesses qu'il pressait encore et encore, quand il dévia de nouveau vers l'avant puis jusqu'à mon sexe, je l'arrêtai immédiatement...je n'allais clairement pas pourvoir résister à ce qui allait suivre.

Comme plutôt dans les escaliers, ma respiration était courte mais clairement pas pour les mêmes raisons cette fois, j'avais tellement envie de lui que mon pénis en était douloureux et palpitait dans mon boxer.

— Dis-moi mon cœur, pour quelqu'un qui dit ne se souvenir de rien tu...

— Je sais ce que tu vas dire, m'arrêta-t-il. Ma tête ne se souvient peut-être pas que j'ai été absent pendant tout un mois mais mon corps lui, de toute évidence en est bien conscient, s'expliqua-t-il. Je sais que tu m'as manqué, je le sens au plus profond de moi-même et en ce moment, j'ai vraiment vraiment envie de te sentir en moi, me dit-il en plantant son regard dans le mien.

Aucun doute n'était possible, l'excitation et l'envie se lisaient aisément dans ses yeux. Je soupirai longuement.

— Je te jure que j'ai envie de te faire l'amour, j'ai envie de nous retrouver et de nous reconnecter dans tous les sens et positions possibles mais chéri, pas maintenant. Déjà, tu es toujours convalescent puis toute la famille veut te voir...

Il soupira.

— Je sais que tu as raison, tu as toujours été le plus raisonnable de nous deux. Pour être honnête, en initiant ce baiser, je ne m'étais pas projeté plus loin, je voulais juste te sentir, sentir tes lèvres sur les miennes, sentir ta peau sous mes doigts...

Je déposai un chaste baiser sur ses lèvres.

— Je te promets de combler tous tes désirs dès que possible d'accord ?

Il hocha la tête puis me fit un magnifique sourire qui fit fondre mon cœur

— Je t'aime, lui dis-je en le serrant dans mes bras. Merci d'être revenu.

— Je t'aime moi aussi Bébé, il était inenvisageable que je ne revienne pas à tes côtés et au côté d'Aria.

En l'entendant parler de notre fille, je réalisai que nous n'avions pas abordé le sujet de notre fils...fils qu'il ne savait avoir.

Qu'étais-je sensé faire à ce sujet ?

Ne pas lui en parler était injuste envers Côme puis Alec se rendrait vite compte qu'il vivait avec nous.

— Mon ange, te souviens-tu du jeune garçon qui t'a rendu visite avec Aria ?

Il releva la tête puis me dévisagea.

— Ne me dit pas c'est son petit copain ! s'exclama-t-il.

— MAIS NON ! m'affolai-je. Que vas-tu chercher enfin ! Écoute Bébé, il s'appelle Côme et il vit avec nous en ce moment, nous sommes sa famille d'accueil. Sa mère est décédée il y a quelques mois après être restée dans le coma pendant 6 mois...elle était une patiente de longue date de Victor.

— Côme ? répéta-t-il pensif.

— Te souviens-tu de quelque chose ? lui demandai-je plein d'espoir.

— Non. Je...j'essaie mais c'est tellement frustrant !

— Je sais mon cœur, tu dois être patient, tes souvenirs reviendront.

— Bébé, est-ce tout ce dont j'ai besoin de savoir de lui ? De Côme je veux dire.

J'étais intrigué par sa question.

— Tu m'as l'air soucieux à son sujet, dis-je prudemment en évitant de répondre directement à sa question.

— C'est vrai. En fait, quand je me repasse la scène de tout à l'heure, quand j'ai demandé à notre fille s'il était un ami à lui puis après, quand je lui ai demandé à lui directement si nous nous connaissions, je pense l'avoir blessé, je l'ai vu dans ses yeux, il y avait de la peine, de la déception et peut-être aussi de la colère. J'étais déstabilisé sur le moment puis ma tête me faisait souffrir donc je n'ai pas pris le temps de bien analyser ses expressions mais maintenant, avec le recul c'est différent. Étions-nous devenus proches à ce point ? Depuis quand vit-il avec nous ? J'essaie de comprendre pourquoi sa réaction fut aussi vive.

Alec avait beaucoup de questions et c'était normal. À ce stade, je pense que lui dire la vérité est la meilleure des solutions mais je devais le lui apprendre intelligemment et surtout ne pas le brusquer.

— Te souviens-tu que nous avions un projet toi et moi ? Celui d'agrandir notre famille...

— Oui je m'en rappelle très bien, nous projetions d'adopter...attends, tu veux dire que Côme...Côme est notre fils ?! Nous l'avons adopté ?! s'exclama-t-il en montant de plus en plus dans les aigues.

— À vrai dire...c'est en cours.

— Waouh...j'ai donc oublié notre propre fils...tu m'étonnes qu'il m'ait regardé avec ces yeux là, commenta-t-il complètement abattu.

— Bébé...ce n'est pas de ta faute, tu ne dois pas t'en vouloir.

— Va dire ça à notre fils.

— C'est un garçon bienveillant et compréhensif, il ne t'en veut pas, il a juste été surpris puis, ça a été très difficile pour lui comme pour Aria ce dernier mois.

— Oui...je vous ai causé du souci, j'en ai conscience.

— Ce n'est pas ce que je voulais dire.

— Je sais Bébé, je sais. Peux-tu rappeler les enfants, j'aimerai les voir puis je dois présenter des excuses à Côme.

— D'accord, j'y vais de suite, lui dis-je ne me levant.

— Attends Bébé, fit-il en me retenant pas la main. S'est-il produit quelque chose d'autre d'important pendant ces cinq derniers moi ? J'aimerai que tu me le dises.

Oh non...le moment que je redoutais était arrivé bien plutôt que je ne le craignais.

— Mon Amour...la perte de mémoire dont tu souffres est appelé amnésie psychogène et ce type d'amnésie résultent de traumatismes psychologique comme par exemple un . Tu as vécu un accident très grave Bébé, je sais que tu ne t'en souviens pas mais il était d'une rare violence pourtant, l'amnésie psychogène signifie aussi qu'il n'y a pas de lésion décelable, ton cerveau va bien en dépit du traumatisme crânien que tu as vécu donc ta mémoire reviendra naturellement et progressivement, c'est ainsi que les choses doivent se passer.

Mon époux n'était pas totalement convaincu et ok avec mes propos, je le voyais à son expression mitigée. Pile à cet instant, on frappa à la porte. J'accueilli cette interruption comme le Messie.

Une infirmière arriva avec une chaise roulante.

— Nous devons aller au scanner Mr Lightwood-Bane.

— Encore ? se plaignit-il aussitôt.

— Cette fois c'est pour votre thorax, lui expliqua-t-elle patiemment.

Je l'aidai à s'installer dans la chaise.

— Sois sage Mon Amour, on se revoit dans quelques minutes, j'irai chercher les enfants en ton absence.

Il acquiesça puis déposa un chaste baiser sur mes lèvres. Je le regardai s'en aller en soupirant. Je savais qu'il allait revenir à la charge concernant ses souvenirs, j'espérais que d'ici là, on aurait trouvé la bonne stratégie à adopter afin d'éviter de le faire souffrir et de le frustrer. Honnêtement, il n'était pas prêt à revivre l'enfer de ces derniers mois, le retour de Camille, les disputes et les tensions avec moi et notre fille, puis David...tout ceci c'était bien trop, il n'y avait aucune chance que ces vérités n'aient pas un impact négatif et violent sur son rétablissement.

Trop occupé entre Alec, les enfants et mon travail, je n'avais pas eu le temps de m'intéresser à Camille mais je savais de Rafael, qu'elle souhaitait me voir. Elle avait essayé de me joindre directement, j'avais volontairement filtré ses appels, toutefois, je n'allais pas pouvoir l'éviter encore bien longtemps, je devais régler les choses avec elle une bonne fois et ce, sans alerter Alec.

Regardant autour de moi, je réalisai que la chambre était toujours pleine à craquer de cadeaux de rétablissement. Je me notai de tout faire rapatrier à la maison dès que possible. Si tout allait bien, Alec serait autorisé à rentrer d'ici une semaine. Bien entendu, il devra venir à Raziel toutes les semaines pour sa rééducation pluridisciplinaire mais retrouver notre foyer l'aidera forcément à se rétablir, du moins je l'espérais.

Fin du chapitre.