Petit mot de l'auteure : j'espère que vous avez passés de bonnes fêtes !
Voici un petit Inej x Nikolai (je sais pas d'où ça sort)
Sous bien des aspects, Inej ressemblait à Zoya. La suli était en effet aussi intrépide que son ancienne générale. Elle était tout aussi dangereuse, ses lames étant tout aussi efficaces que les pouvoirs magiques de Zoya.
C'était peut-être pour cela que Nikolai s'était laissé aller dans les bras d'Inej, au tout début.
Pour retrouver Zoya tant bien que mal.
Plutôt mal que bien, d'ailleurs ; si les deux femmes avaient des points communs, il ne pouvait ignorer tout ce que Inej était ou, comme il aurait été plus juste de le dire, tout ce qu'elle n'était pas. Elle n'était pas irrévérencieuse, elle n'était pas insultante, elle n'était pas une tornade – bref, elle n'était pas Zoya, ne le sera jamais. Ce qui n'aurait pas dû dire qu'elle n'était pas bien.
Le problème, c'est que dans les yeux de Nikolai, c'était le cas : Inej n'était pas Zoya, alors Inej n'était pas suffisante. La preuve ? Si Zoya n'avait pas succombé au pouvoir destructeur de Juris, il n'aurait jamais cherché à la retrouver – ou à l'oublier ? il ne savait plus – dans les bras d'Inej.
Nikolai aurait pu se se sentir coupable s'il ne savait pas pertinemment qu'Inej le voyait exactement comme lui la voyait : comme une tentative désespérée d'oublier un grand amour devenu à tout jamais inaccessible. Nikolai savait que lorsque leurs corps entraient en collision, Inej imaginait des mains gantées à la place des griffes qui l'enserraient.
Une fois, alors qu'il s'appliquait entre ses cuisses, il l'avait même entendu soupirer ce nom tout droit venu d'un lointain passé. Un râle, une prière, Nikolai n'aurait vraiment su décrire ce Kaz jouit par une Inej abandonnée. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il était soulagé : il n'était pas le seul à penser à un autre.
Nikolai savait que ce soir ne fera pas exception.
Comme toutes les fois où Inej rentre des missions pour le gouvernement de Ravka, ils s'embrasseront, s'utiliseront pour retrouver de ci de là les qualités qu'ils avaient aimé chez leur grand amour. Puis, lorsque leur danse désespérée se clôturera, ils se regarderont, déçus de ne trouver face à eux qu'un miroir déformé.
Cela ne les empêchera pas de se sourire, complices – il n'y avait après tout rien de plus fédérateur que deux cœurs brisés.
