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Notes de l'Auteure :

Lundi 25 Décembre 2023 :

Eh oui, c'est Noël, mais ça, mes cauchemars s'en fichent bien comme il faut !

Le Dimanche 24 Décembre au soir, avant d'aller réveillonner au Pub avec mon chéri, j'ai regardé le dernier 'Doctor Who' Spécial, sur Disney +.

L'épisode 'The Giggle' avec David Tennant, anciennement Docteur 10th qui revient en 14th. L'épisode était magnifique, comme d'habitude, et j'ai bien baver devant mon Docteur préféré !

Mais du coup... Qui est revenu, jaloux, cette nuit ?

Yep ! Le Maître...

Pour lui rendre hommage, je choisis la chanson :

'Drumming Song' par Florence & The Machine, pour illustrer ce cauchemar.

Allons-y !

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« There's a drumming noise inside my head,
That starts when you're around,
I swear that you could hear it,
It makes such an almighty sound,

There's a drumming noise inside my head,
That throws me to the ground,
I swear that you should hear it,
It makes such an almighty sound. »

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Je me suis endormie vers 3h30 du matin, après m'être levé pour avaler des antidouleurs. Dans ma nouvelle maison, à côté de mon chéri Irlandais, le sommeil s'est vite emparé de moi et j'ai fermé les yeux sur mes coussins, pour me retrouver quelques secondes plus tard...

… À bord du T.A.R.D.I.S !

Oh, yes !

Cette cabine téléphone bleue, magique, estampillée 'Police Public Call Box', volait dans le ciel nuageux Britannique, en pleine journée.

Je me trouvais à l'intérieur, la porte ouverte sous la planète Terre à mes pieds, je pouvais voir les immeubles de Londres à mesure que nous nous déplacions dans les airs.

'Nous' ?

Permettez-moi de faire les présentations :

- Il y avait bien sûr le Docteur, toujours aussi grand et fin. Son visage paraissait plus âgé maintenant qu'il était le 14th et non plus le 10th, ses cheveux aussi châtains que les miens étaient toujours en bataille, en hauteur sur son crâne, mais ses tempes étaient plus courtes, presque rasées. Contrairement à son menton sur lequel poussait une fine barbe de trois jours, ses yeux ténébreux s'étaient encore plus ternis, et même ses taches de rousseur disparurent presque entièrement. Il portait un costume, avec une cravate grise nouée autour de son cou, sur une chemise blanche avec, par-dessus, un veston aux motifs écossais de couleurs sombres. Les motifs de son veston étaient similaires à ceux imprimés sur son pantalon. Comme d'ordinaire, des Converse All Star blanches se trouvaient à ses pieds.

- Comme moi, d'ailleurs. J'avais également des Converse All Star, mais noires, comme la robe que je portais. Sans collant, ni leggings, mes jambes blanches étaient à nues. J'avais de longs cheveux châtains noués en une longue tresse qui tombait dans mon dos, des yeux noisette et des grains de beauté parsemaient ma peau pâle.

- Et, enfin, il y avait le Maître...

Plus petit en taille que le Docteur, il portait des vêtements entièrement noirs : un sweater noir à capuche et un jogging de la même couleur. Sous sa veste, il avait un pull écarlate qui ressortait toujours de sous son hoodie. Ses vêtements étaient abîmés, déchirés sur les coutures. Son visage paraissait jeune, la trentaine environ, mais ses yeux semblaient si vieux. Avec les lumières tamisées de bleu du T.A.R.D.I.S, je n'arrivais pas à voir si ses iris étaient vert ou noisette. Ou les deux. En revanche, ses cheveux étaient blonds, ou plutôt colorés en blond par-dessus sa couleur châtain naturelle. Il avait une fine barbe et souriait toujours de cet étrange sourire fou, qui me rappelait le chat de Cheshire.

Et... Oui, j'étais profondément amoureuse du Maître.

Et lui de moi...

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« Louder than sirens,
Louder than bells,
Sweeter than heaven,
And hotter than hell. »

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N'oubliez pas une chose : vous vous trouvez dans ma tête, en pleine nuit, et les ennuis nous entourent et nous poursuivent...

Nous ne pouvions pas poser le T.A.R.D.I.S au sol. Nous ne pouvions pas mettre un seul pied sur la terre ferme. Pour une raison qui, pour une fois, n'avait rien à voir avec la folie meurtrière du Maître, mais bien à cause de moi.

J'étais recherché, activement et violemment, par une entreprise immonde prénommée 'Le Centre'. Ils voulaient me capturer à nouveau, pour me faire du mal et me garder prisonnière dans leur immeuble bétonné. Mes captifs pouvaient facilement me repérer, peu importe l'endroit où je me trouvais sur Terre. Voilà pourquoi le Docteur eut l'idée de laisser le T.A.R.D.I.S voler dans les airs sans jamais le poser. Si mes pieds ne touchaient pas le sol, mes détracteurs n'avaient aucun moyen de me repérer.

Intelligent, n'est-ce pas ?

Cela fonctionna quelques semaines, nous observions le Monde depuis le ciel, je pouvais toujours voir ma planète, en toute sécurité. Je restais souvent sous l'arcade de la porte, ouverte, le vaisseau flottant au-dessus de la capitale Londonienne. Le Maître était toujours avec moi. Tantôt souriant en m'embrassant, tantôt en proie aux bruits des tambours constants qui tambourinaient dans son pauvre crâne.

Un, deux, trois, quatre.

Encore et encore.

Encore...

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« I ran to a tower where the church bells chime,
I hoped that they would clear my mind,
They left a ringing in my ear,
But that drum's still beating loud and clear. »

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Les Seigneurs du Temps comprirent rapidement que cette situation me détruisait le moral, petit à petit. Alors, le Maître eut une idée brillante. En réalité, il s'apprêtait à réaliser deux idées en même temps, avec l'aide du Docteur.

Il savait que mon anniversaire était en Janvier et que la pierre précieuse associée à ce mois était le Grenat. Une gemme rouge, comme le rubis. Mon chéri mit son plan au point, durant plusieurs jours, alors que l'été arrivait sur Terre et qu'il commençait à faire chaud, le Maître portait toujours son hoodie noir et il s'est dirigé vers moi en souriant. Comme d'habitude, je me trouvais sur le pas de la porte ouverte, admirant le Monde sous mes pieds, soupirant avec mélancolie.

- Love ?

Je me suis retournée pour faire face au Maître, essayant de sourire malgré une inquiétude évidente qui traversait son regard triste.

- Maître ? Est-ce que tout va bien ?

Il déglutit péniblement en fourrant ses mains tremblantes dans la poche de son sweater, puis expliqua calmement :

- Le Docteur et moi avons travaillé sur une technologie pour te permettre de descendre sur Terre sans te faire repérer par les crétins qui veulent te tuer.

Mon cœur se serra et un espoir soudain s'empara de moi :

- Vraiment ?

Il fit 'oui' de la tête et sortit un bijou de son hoodie. C'était une chaîne en or blanc avec, comme pendentif, un Grenat en forme de cœur. Le Maître se glissa dans mon dos pour accrocher le collier autour de mon cou, tout en expliquant :

- Dans cette pierre précieuse, se trouve un émetteur qui te permettra de rester invisible sur Terre. Les gens pourront te voir, bien sûr, mais ils ne sauront pas qui tu es, ni même où tu te trouves.

Une fois la chaîne accrochée, je me suis retournée pour embrasser amoureusement le Maître. Mais après ce baiser langoureux, il semblait toujours aussi stressé. Il toussota avant d'avouer :

- Ce... Hum... Ce n'est pas tout. Dans le cas où l'émetteur ne fonctionnerait pas dans le collier, j'en ai placé un autre dans...

Comme il ne termina pas sa phrase, j'ai plissé des yeux en essayant de comprendre son énigme, mais avant que je ne puisse lui poser ma question, il me posa la sienne.

Devant la porte du T.A.R.D.I.S toujours ouverte sur le Monde, il expira un coup avant de...

… Poser un genou à terre et sortir une petite boîte noire de son hoodie. Il ouvrit le couvercle de velours et je découvris une magnifique bague de Claddagh reposant dans l'écrin aussi rouge que la pierre en forme de cœur, ornée d'une couronne et tenu par deux mains d'or blanc.

- Alisone... Veux-tu m'épouser ?

Mon cœur rata un battement.

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« Louder than sirens,
Louder than bells,
Sweeter than heaven,
And hotter than hell. »

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- Yes !

Bien sûr que ma réponse était 'OUI' !

Le Maître sourit enfin, se détendit et se leva d'un bond pour passer la bague à mon annulaire gauche, avant de m'embrasser amoureusement.

Le Docteur sourit, les bras croisés, adossé contre les rambardes blanches de son T.A.R.D.I.S flambant neuf. Il se dirigea lentement vers nous pour m'expliquer :

- Alisone... Tu peux désormais retourner sur Terre. Nous sommes au mois d'Août, profites de l'été avec ton fiancé. Je vais vous déposer au-dessus d'un parc aquatique.

Voilà des mois et des mois que le Maître voulait m'apprendre à nager. C'était l'occasion ou jamais ! Mais, avant de plonger sur ma planète bleue, le Maître glissa sa main dans la mienne pour courir avec lui vers notre chambre commune.

Eh oui, nous ne pouvions décemment pas nous baigner tout habillés ! Donc, nous fîmes ce que n'importe qui ferait dans cette situation : nous avons enfilé des maillots de bain !

Le Maître se retrouva ainsi torse-nu devant moi, portant un simple long short blanc qui s'arrêtait au-dessus de ses genoux. Quant à moi, j'avais un maillot de bain deux pièces, avec un shorty orange et une brassière assortie.

Pieds nus, nous avons couru vers l'entrée du T.A.R.D.I.S. Le Docteur avait calé son vaisseau à tout juste 2 mètres au-dessus d'une piscine azur. Il faisait chaud et il y avait un beau soleil dans le ciel. Le Maître me tenait la main sur le pas de la porte, il me sourit et dit :

- Au rythme de mes tambours : à quatre. Un, deux, trois...

Puis, nous avons sauté en même temps pour atterrir dans l'eau.

Le Docteur rit, ferma les portes et remonta le vaisseau dans le ciel.

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« As I move my feet towards your body,
I can hear this beat, it fills my head up,
And gets louder and louder,
It fills my head up and gets louder and louder... »

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L'eau n'était pas bien profonde, je touchais le fond et ce, malgré ma petite taille. Nous étions seuls dans la piscine et une fois à la surface, le Maître se jeta sur moi pour me prendre dans ses bras tout en m'embrassant passionnément. Nos langues dansèrent entre elles, au rythme des battements de ses deux cœurs. Nos baisers mouillés avaient le goût du chlore et j'étais tellement contente de marcher sur la Terre ! Durant nos embrassades, des gens sont lentement arrivés. Dont un homme bien étrange, tout de noir vêtu. Le Maître quitta ma bouche pour analyser l'inconnu. Il vérifia que je portais toujours mon collier et ma bague de fiançailles.

Oui.

Mais, dans le doute, il me prit par la main et nous sommes sortis de cette piscine. Nous avons marché dans le parc, pieds nus, à la recherche d'un autre point d'eau.

Néanmoins... Ce que nous voyons ne nous plaisait pas trop...

La plupart des piscines étaient vides, désertes ou remplies d'une eau croupie et sale, comme si le parc n'était plus vraiment entretenu. D'ailleurs, le parc en lui-même était aussi vide et angoissant que les bassins moisis. Le Maître continua de marcher sur la route de béton pour trouver une piscine digne de ce nom. Il réussit sa mission, mais le rectangle dans lequel nous sautâmes se situait entre deux piscines tout aussi décrépies que les autres.

Peu importe.

Rien ne pouvait gâcher ma joie.

Non ?

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« I run to the river and dive straight in,
I pray that the water will drown out the din,
But as the water fills my mouth,
It couldn't wash the echoes out. »

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Le Maître reprit ses embrassades. Ses bras enroulés autour de mon corps et sa bouche englobant la mienne, nous reprîmes nos French Kiss.

OK, il était censé m'apprendre à nager, mais disons qu'il me montrait comment fonctionnait la respiration assistée ! Ahaha !

Dans l'effervescence de nos étreintes, nous avons plongé sous l'eau. À deux mètres sous la surface, j'étais allongé sur le sol de la piscine, le Maître au-dessus de moi toujours en train de m'embrasser. Nous revenions de temps en temps à l'air libre pour respirer, puis de nouveau sous l'eau.

Alors qu'à un moment je me retrouvais au-dessus du Maître au milieu de l'eau azur, une chose horrible est arrivée...

… J'ai senti une présence malfaisante derrière moi.

Un homme, vêtu de noir, se tenait là, dans l'eau, tout habillé, mais le pire était sans aucun doute l'énorme couteau qu'il tenait dans sa main droite, et surtout sa lame contre ma gorge.

Le Maître et moi avons brisé la surface avec horreur.

Alors que mon fiancé s'apprêtait à se jeter sur mon agresseur, un autre homme sauta dans son dos pour passer une fine corde autour de son cou et pour commencer à l'étrangler.

- MAÎTRE ! hurlais-je.

Il ne put me répondre, sa voix se tut sous la force de l'homme qui tirait la corde vers lui. Le Maître essaya de se défaire de son étreinte, mais ses doigts mouillés glissaient sans arrêt sur l'épais fil.

Quant à moi, je n'étais pas mieux lotie, car l'homme dans mon dos me tenait fermement avec sa lame sous mon menton, prêt à me trancher la gorge.

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« I swallow the sound and it swallows me whole,
'Til there's nothing left inside my soul,
I'm as empty as that beating drum,
But the sound has just begun. »

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La lame écorcha ma peau et du liquide écarlate tomba dans l'eau azur. Puis, mon agresseur m'agrippa avec force et m'engloutit sous la surface. Tout son poids sur moi, j'étais allongé sur le dos contre le sol de la piscine, essayant de revenir à l'air libre.

En vain.

Il était bien trop fort et je compris qu'il cherchait à me noyer. Comprenant que je ne gagnerais pas par la force, j'ai tenté de me faufiler hors de sa prise, telle une anguille. Cela fonctionna et je pus regagner la surface pour inspirer un grand coup. Je cherchais le Maître des yeux, il se débattait toujours contre son propre assaillant.

Le mien se jeta sur moi de plus belle et dans une force démesurée, il m'attrapa par les cheveux pour violemment me tenir et remettre ma tête sous l'eau. Il maintenait mon crâne de sa main gauche, tandis que sa main droite tenait la lame de son couteau dans mon dos, de sorte que si j'essayais de me relever ou de m'enfuir, je me ferais trancher la peau et les os.

L'air se raréfiait dans mes poumons, et plus je paniquais, plus l'oxygène quittait mon corps rapidement. Je hurlais sous l'eau sans personne pour entendre mes cris. Ma tête commença à tourner et mes yeux se fermèrent lentement...

Je pensais au Maître, qui mourait lui aussi.

Et plus je mourais dans le songe, plus je me réveillais dans la réalité, jusqu'à complètement revenir à moi, épuisée et à bout de souffle.

Il était 6h15 quand je me suis levée...

Joyeux Noël...

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« As I move my feet towards your body,
I can hear this beat it fills my head up,
And gets louder and louder,
It fills my head up and gets louder and louder.

There's a drumming noise inside my head,
That starts when you're around,
I swear that you could hear it,
It makes such an almighty sound. »

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25.12.2023

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