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Cette commande a été passée par Marina Ka-Fai Un Edith/Anthony dans Downton Abbey où ils se sont mariés malgré tout
Edith était dévastée, Mary venait de dire des horreurs à Anthony sur elle, car l'aînée des filles Crawley était furieuse que ce soit Edith qui ait raconté son aventure malheureuse avec Monsieur Pamuk à tout le monde. Mais Edith ne supportait pas que sa sœur agisse avec autant d'inconséquence et s'en sorte simplement parce qu'elle était belle ! Mary n'en faisait constamment qu'à sa tête en pensant que sa beauté la sauverait toujours, et Edith trouvait ça injuste, car des trois filles de Lord Grantham, elle était la seule à qui on ne laissait jamais rien passer. Mary et Sybil, elles, avaient le droit à l'erreur et étaient aussitôt pardonnées dès qu'elles faisaient un faux pas, mais Edith, elle, n'avait jamais cette chance. Anthony, choqué, avait déclaré à la cadette qu'il avait besoin de temps pour réfléchir et avait poliment quitté Downton pour rentrer chez lui. Le pauvre venait d'arriver au manoir pour rendre visite à sa fiancée, mais était reparti rapidement car Mary l'avait attrapé dès son arrivée et avait déverser toute l'aversion qu'elle avait pour Edith à peine le pauvre homme avait-il franchi la porte. Edith avait donc voulu lui parler pour rétablir la vérité, mais Anthony Strallan avait pris ses jambes à son cou, lançant des excuses par-dessus son épaule avant de remonter dans sa voiture.
La vie d'Edith était fichue, jamais elle ne trouverait de mari, car sa sœur trouverait toujours une façon pour faire fuir les prétendants potentiels ! En réalité, Mary ne supportait pas que toutes les attentions masculines ne soient pas intégralement tournées vers elle. Elle comprenait que des hommes puissent trouver Sybil belle, car leur petite sœur était une vraie beauté avec ses cheveux noirs, ses grands yeux bleus, ses lèvres charnues, son teint de pêche et son air doux mais aussi rebelle.
Mais Edith, elle, n'était pas belle et elle le savait, car non seulement elle se voyait dans le miroir, mais aussi parce que Mary ne manquait jamais de le lui rappeler. Oui, elle avait de beaux cheveux blonds, mais ses yeux étaient de la couleur du chocolat avec un regard constamment triste, ses lèvres fines, son nez fin et pointu, ses grandes dents qui apparaissaient quand elle souriait vraiment, son teint pâle qui lui donnait l'air maladif, elle n'avait pas les formes sensuelles d'une femme car son corps était mince... non, elle était loin de la beauté de ses sœurs ! Car Mary, brune aux yeux marrons avait tout de la femme fatale avec son petit nez, ses lèvres pleines, son regard de braise et son teint pâle digne d'une créature surnaturelle. De plus, Mary avait la grâce et la classe d'une comtesse, c'était évident.
Edith soupira, encore une fois, Mary avait gâché sa vie ! Ça faisait deux semaines que son fiancé était parti pour « réfléchir », alors elle avait bien compris qu'il ne reviendrait pas. C'était plus facile de disparaître que de rompre officiellement avec elle, c'était sûr, car Anthony était un homme bien et ne voudrait pas la faire souffrir, c'était une certitude. Il était le premier homme de sa vie qui l'avait trouvée belle et qui s'était réellement intéressé à elle, à sa personnalité, à ses idées. Il était le premier à lui avoir demandé sa main et qui le pensait sincèrement. Mais aujourd'hui c'était fichu, Mary avait fait en sorte de briser cette relation parfaite par pure méchanceté et vanité.
La jeune blonde resta donc dans sa chambre à se morfondre, car aucune de ses lettres n'avait obtenu de réponse, chaque fois qu'elle avait été jusque chez lui, elle s'était heurtée à une porte close. Elle finit donc par rester cloîtrée dans sa chambre, incapable d'affronter le regard de pitié de ses parents et de Sybil, et l'air au contraire victorieux de Mary. Edith était donc allongée sur son lit à fixer le plafond, ses yeux trop secs à force d'avoir tant pleuré, quand on toqua à sa porte. Elle ouvrit et fut surprise de se retrouver face à Anthony. Celui-ci s'inclina rapidement et l'observa :
-Je suis désolé d'avoir tardé, mais j'avais besoin de temps. Merci de m'en avoir accordé, vous êtes vraiment une jeune femme formidable.
-Mais...
-Je sais que vous êtes surprise qu'Anna ne m'ait pas annoncé, mais je lui ai demandé de ne rien en faire, pour vous en faire la surprise.
-Oh, c'est gentil, c'est une réussite car la surprise est complète.
-Tout ce qu'a dit Mary sur vous était horrible, et je sais qu'elle a menti. Si vous êtes d'accord, j'aimerais toujours vous épouser. Edith, je suis bien plus vieux que vous, et je ne comprendrai jamais ce que vous me trouvez. Mais pour ma part, je veux toujours passer le temps qu'il me reste à vivre à vos côtés, pouvoir vous appeler mon épouse, et avoir des enfants avec vous, si vous le souhaitez toujours, bien évidemment. Je peux comprendre que ces deux semaines sans nouvelles aient pu vous faire changer d'avis. Mais les paroles de Mary m'ont fait me remettre en question, tout à coup j'ai douté de moi, jamais de vous. Je me suis rendu à l'évidence : j'ai l'âge d'être votre père, vous avez toute la vie devant vous, moi je suis presque un vieillard. Vous transpirez l'énergie, moi j'ai du mal à rester éveillé après 21h... je ne veux pas que vous m'épousiez et que vous regrettiez votre choix par la suite. Car avec la vieillesse, vont arriver les douleurs, les problèmes de santé... et vous vous serez encore si belle, si fraîche et si jeune... je ne veux pas vous emprisonner dans une relation où vous vous sentirez obligée d'être ma garde malade, je m'y refuse Edith. Alors je veux vous épouser, mais je veux que vous soyez sûre de ne pas le faire par pitié, et que jamais vous ne ressentirez ce sentiment à mon égard.
-Oh Anthony !
Edith en avait les larmes aux yeux, les paroles de son fiancé étaient si belles. Elle hocha la tête, trop émue pour dire quoi que ce soit d'autre et sauta au cou de son fiancé pour l'enlacer. Elle était si heureuse que pour la première fois de sa vie, quelqu'un ne prenait pas le parti de Mary, mais bel et bien le sien. Anthony sourit, la regardant avec tout l'amour du monde et l'embrassa tendrement.
Le couple descendit main dans la main et la jeune femme sourit en trouvant ses parents dans le salon, ainsi que Mary. Edith ignora sa sœur, c'était le meilleur moyen pour ne pas lui sauter dessus toutes griffes dehors, et lança :
-Père, Mère, Anthony est venu me voir car il a fini de réfléchir, et il veut toujours m'épouser.
-Quelle bonne nouvelle ! Je suis contente que ça se fasse malgré tout, c'est vrai que Mary n'aurait pas dû faire ça. Notre Edith va être la première à se marier, je suis tellement fière !
Cora se leva et serra sa fille dans ses bras, pendant qu'Edith lançait un regard noir à sa sœur. Violette arqua un sourcil :
-En tout cas il ne faudrait pas tarder à faire un héritier, car bientôt ce cher Sir Strallan ne sera plus en âge d'assurer son devoir conjugal.
Anthony garda la main d'Edith dans la sienne :
-En effet, les paroles de Mary m'ont profondément affecté, mais j'ai beaucoup réfléchi et mon amour pour Edith dépasse toutes les médisances que Mary a pu dire sur elle. Alors le mariage est maintenu, comme prévu. Et en effet Lady Grantham je vais essayer d'avoir un héritier au plus vite car j'ai parfaitement conscience de ne plus être de toute première jeunesse.
La douairière eut une moue hautaine et approbatrice en même temps :
-Au moins vous avez conscience de votre situation !
-Mère, voyons, maintenant que Sir Strallan est revenu pour dire à Edith qu'il veut toujours l'épouser, il ne faut pas le faire fuir avec vos propos acerbes.
Violet leva les yeux au ciel en haussant les épaules avant de détourner le regard. Les discussions allèrent bon train après ça, sous l'air énervé de Mary.
Les préparatifs de mariage reprirent bon train, car les noces approchaient à grands pas. Edith était excitée comme une puce, elle avait hâte d'être au grand jour, même si intérieurement elle était toujours terrifiée qu'Anthony change d'avis devant l'autel. Toutefois elle était ravie de commander les fleurs, de faire les essayages pour sa robe, de discuter avec Mrs Patmore pour ses idées de repas pour la réception du mariage.
Le jour J arriva avant même qu'Edith n'ait eu conscience que le temps avait passé, même si la veille elle n'avait pas réussi à fermer l'œil à cause de la nervosité. Anna arriva et lui sourit :
-Alors, c'est le grand jour Mademoiselle, êtes-vous nerveuse ?
-Oui, je meurs de peur !
-Tout ira bien, Sir Strallan est fou de vous, et dans cette robe, il n'arrivera pas à détourner les yeux de vous, j'en suis certaine.
-C'est très gentil, merci beaucoup Anna, j'ai beaucoup de chance de vous avoir.
La domestique sourit et aida Edith a s'habiller. Après ça, elle la coiffa, attachant ses cheveux en un chignon compliqué mais élégant dans lequel elle glissa des pinces recouvertes de perles ainsi que des fleurs blanches. Après quoi, elle la maquilla et sourit :
-Vous êtes une magnifique mariée Mademoiselle.
Anna regarda autour d'elle avant de se pencher pour chuchoter comme une conspiratrice tout en épinglant le voile grâce à des pinces dans le chignon :
-Lady Mary va en verdir de jalousie en vous voyant aussi belle. Entre nous, j'ai été très triste qu'elle ait dit toutes ces choses à Sir Strallan pour essayer de rompre vos fiançailles. Je trouve que vous formez un très joli couple, conclut-elle en se redressant.
Edith lui lança un regard reconnaissant à travers le miroir et inspira profondément :
-Bon, il est temps d'y aller à présent, vous ne pensez pas ?
-Si, cela serait vraiment navrant que la mariée arrive en retard à ses propres noces, ne pensez-vous pas ?
Edith rit nerveusement et les deux blondes quittèrent la chambre. Elles descendirent et Cora sourit, posant ses mains sur son cœur :
-Edith, ma chérie, tu es magnifique !
Elle déposa un baiser sur sa joue et elles partirent pour monter en voiture. Edith n'arrêtait pas de jouer avec une des perles sur sa robe blanche. Lord Grantham posa sa main sur celle de sa fille :
-Ça va aller, inutile d'être aussi nerveuse. Anthony Strallan tient à vous ma chérie, et il est bien chanceux d'être sur le point de vous épouser.
La voiture se gara bientôt devant l'église et ils descendirent. Cora entra dans l'église avec ses deux autres filles, Violet, Isobel et Matthew ainsi que les domestiques qui s'installèrent au fond de l'église. Ils avaient tous mis leur tenue du dimanche, ils étaient tous très élégants. Edith leur sourit, heureuse qu'ils soient à ses côtés pour le moment le plus important de sa vie. Robert sourit à sa fille :
-Prête ?
-Oui, il est temps.
-Alors allons-y.
Le comte passa son bras sous le bras de sa fille et ils entrèrent dans l'église sous la mélodie jouée par l'orgue. Anthony se tenait devant l'autel, très élégant dans son costume avec son chapeau haut de forme. Son visage s'éclaira d'un immense sourire quand ses yeux se posèrent sur sa fiancée qui remontait doucement l'allée au bras de son père. Ils s'arrêtèrent devant l'autel, Robert déposa un baiser sur la joue de sa fille après avoir relevé le voile, et donna sa main à Anthony avant d'aller s'asseoir.
La cérémonie commença, puis le couple échangea les alliances, puis le baiser. Tous les invités applaudirent et quittèrent l'église. Les jeunes mariés ressortirent eux aussi et les invités leur lancèrent des pétales de rose. Edith sourit, elle en était émue aux larmes, car pour la première fois de sa vie, l'attention de tout le monde était tournée vers elle, pour de bonnes raisons. Pour la première fois, on la voyait et on la trouvait belle, et ça, elle s'en délectait. Elle appréciait cela davantage en voyant l'air morose de Mary.
Tout le monde partit pour Downton pour la réception. Les domestiques étaient très heureux de pouvoir célébrer ce moment avec leurs maîtres, Edith avait insisté pour qu'ils aient le même repas de fête, du champagne, et qu'ils puissent finir le travail plus tôt pour pouvoir faire la fête eux aussi. Ils avaient même le droit de venir danser si le cœur leur en disait. Même si certains trouvaient cela étrange, Edith voulait partager son bonheur avec tout le monde.
C'était réellement le plus beau jour de sa vie, Edith avait l'impression d'être sur un nuage. Le repas était à se damner, tout le monde, sauf Mary, semblait s'amuser et apprécier la soirée. Robert tapota son verre avec son couteau et se leva :
-Mesdames et Messieurs, je peux vous assurer aujourd'hui que je suis un père heureux, fier et comblé. Certes, à mon plus grand regret, Edith a très souvent été négligée et sous-estimée par rapport à ses sœurs, et j'en ai honte. Mais aujourd'hui, elle est la première de mes filles à s'être mariée, et, je l'espère, elle sera la première à me donner bientôt un petit-enfant. Edith a toujours été une jeune femme intelligente et cultivée, mais aussi très timide et effacée. Aujourd'hui, elle rayonne de bonheur, et ne pourra jamais être plus belle, car c'est l'amour profond qu'elle échange avec son époux qui lui donne cet air radieux et sûre d'elle, qu'elle n'avait jamais eu jusqu'à maintenant. Edith a toujours eu le rang de seconde, puisqu'elle est notre deuxième enfant, mais à cet instant précis, elle est la première aux yeux de tous, car bien qu'ayant eu de nombreux prétendants, ni Mary ni Sybil ne sont mariées. Edith a su trouver un homme bon, fiable, fou d'elle, et à force d'efforts, de patience et de douceur, elle a su faire évoluer sa relation avec Sir Anthony, et la faire perdurer, pour la mener jusqu'au mariage. C'est cette union qui nous rassemble aujourd'hui et qui fait de moi un homme comblé, car j'avoue que je me faisais du souci pour elle. Car bien qu'ayant des idées modernes, elle était, malheureusement, plus souvent la douce et gentille amie aux yeux des hommes, plutôt qu'une jeune femme dont ils voulaient conquérir le cœur. Mais c'est fini à présent, car son mari a su voir le diamant qui se cachait sous la timidité, et il l'a choyée. Puisse leur union porter de beaux et vaillants enfants, et leur amour durer toujours. À Monsieur et Madame Strallan.
-A Monsieur et Madame Strallan, répétèrent en chœur tous les invités.
Le repas fut délicieux, puis les musiciens commencèrent à jouer. Edith dansa avec son mari, et les domestiques vinrent se joindre à eux, bien que restant dans leur coin pour ne pas trop importuner les invités de la haute société. Edith s'amusait comme une folle, et au bout d'un moment, elle quitta la réception au bras de son mari, l'heure de partir pour leur nuit de noces était arrivée.
Neuf mois plus tard, Edith donna naissance à un magnifique bébé, qu'ils nommèrent Robert, en hommage à son grand-père. Lord Grantham était le plus heureux et le plus fier des grands-pères, il était totalement sous le charme de son petit-fils. D'après le médecin, le bébé était en pleine forme et Edith réussirait à lui procurer tout ce dont il aurait besoin. Anthony était totalement fou de son fils, il aimait beaucoup le tenir dans ses bras, car il avait attendu ce moment toute sa vie, et après la mort de sa femme, avec qui il n'avait pas eu d'enfant, il avait pensé que jamais il ne connaîtrait le bonheur d'être père. Pourtant c'était le cas aujourd'hui, et il en serait à jamais reconnaissant à sa belle et douce épouse. Edith était une femme extraordinaire, la maternité lui allait à ravir, c'était la dernière chose qu'il lui avait manquée pour être totalement épanouie. À présent elle était réellement une femme comblée à tous les niveaux, et c'était grâce à Anthony qui avait été la première personne au monde à ne pas prendre le parti de Mary, mais bel et bien le sien !
Fin
