Aprés une trés longue pause, j'ai senti l'inspiration me revenir. Me revoila donc avec quelques chapitres à paraitre dans les jours à venir. (Oui, la série m'a redonné un peu de motivation.)

Vous voyez, ce sentiment de s'endormir, et de tomber ? Apparamment, ce serait le cerveau, qui cherche à vérifier si on est vraiment endormi. Et bien là, ce n'est pas un sentiment. A peine ai-je le temps d'ouvrir les yeux, que je vois le train entrain de lentement mais surement, se déporter sur la gauche, et de sortir des rails. Un état des lieux s'impose. J'ai toujours mon sac fermement fixé en bandoulière, et ma ceinture est accrochée. On roule lentement. Nous sommes en agglomération, donc. Un coup d'œil à l'extérieur, et je reconnais immédiatement où je suis. Staten Island, Etat de New York, Ville de New York. J'ai donc dormi prêt de quinze heures. En soit, j'attribue la longueur stupéfiante de mon sommeil, à la situation de stress intense dans laquelle je suis depuis plus de 24 heures. Pourtant, j'ai l'impression d'être au top de ma forme. Je ne me suis jamais senti aussi bien. J'ai toujours aimé ce sentiment. Sous tensions, toujours avec quelque chose de dangereux sur les cotes. Mais, là n'est pas le sujet. J'agrippe de ma main droite mon sac, et j'examine rapidement les alentours, préparant un compte-rendu de la situation dans laquelle je me trouve. Nous sommes à 10 mètres du sol, le train passe sur un pont. La chute me serait mortelle, donc impossible de me jeter hors du train. Je dois donc trouver la source du problème. Très rapidement, la situation devient claire comme de l'eau de roche. Un Griffon entièrement en bronze. Magnifique. Une sorte de machine, dont les rouages et les cliquetis métallique se font entendre, est perché sur le toit du wagon suivant. Je peux l'apercevoir à travers ma fenêtre, entrain de déchiqueter le wagon d'en face. Les passagers hurlent de terreur. Mais étrangement, personne ne le regarde. J'ai l'impression d'être le seul à être réveillé. Les autres sont juste tétanisé, ou entrain d'hurler, recroquevillé sur eux même. Si je n'agis pas maintenant, le train risque de chuter dans le vide, m'entrainant, moi, et tout les autres passager vers le trépas. Je décide d'y aller au bluff. Je décroche ma ceinture, et je m'arrache de mon siège, me ruant vers l'arrière du véhicule.

Les ponts comme ceux-ci, disposent de rampe d'escalier pour descendre presque tous les deux cents mètres, au cas où un train soit immobilisé sur les rails. On va en profiter. J'ouvre la porte qui relie les deux wagons ensemble, et m'approche du boitier de commande, qui est fermé ; protégé par un cadenas. Je suis suspendu à plus de 70 km/h, à une dizaine de mètre du vide. Situation classique, en somme, pas vrai ? J'ouvre mon sac, et en sort mon arme, balançant le papier-alu par-dessus bord. Je calle le pistolet contre le cadenas, et appuie sur la détente à trois reprises. Le cadenas éclate lors de la pénétration de la troisième balle, me laissant ouvrir le boitier. J'écrase de toute mes forces le bouton de séparation d'urgence, tout en me jetant sur la plateforme arrière. Le wagon avant part comme une flèche, pendant que le wagon arrière, privé de moyen de traction, se met peu à peu à ralentir. A l'extérieur, je peux apercevoir l'immense griffon de bronze, perché sur le compartiment. Il est absolument titanesque. Des ailes dorées, de plus de 8 mètres d'envergure. Il doit faire 5 ou 6 mètres de long, pour trois bons mètres de haut./p
Magnifique.
Terrifiant.
J'en veux un.
Peu à peu, le wagon approche de l'arrêt. J'aperçois, à une cinquantaine de mètres, un escalier de service. Pas le temps de réfléchir. J'écrase le bouton d'éjéction du chargeur de mon pistolet, fourre le chargeur entamé dans ma poche droite, puis je vient insérer un nouveau chargeur dans la poignée de mon arme, avant de la ranger dans mon pantalon. Je repasse mon pull par-dessus,et me rue vers les rails. Je crois n'avoir jamais couru aussi vite de ma vie. En une dizaine de secondes, je finis par atteindre le premier accés de secours, et me jette dans l'escalier. Dix mètres plus bas, je déboule dans la rue. Des téléphones sont braqués vers le métro, tout le monde cherchant à filmer la scène. Je me mêle à la foule, rabat ma capuche sur ma tête, et me faufile entre les têtes. Je suis à une vingtaine de kilomètres de Long Island.C'est la dernière ligne droite. J'entends d'un coup, un crissement de pneu. Je me retourne, et aperçois trois SUV Range Rover Evoque noir. Dans le véhicule de tête, j'aperçois un garçon. Peut être dix sept, ou dix huit ans. Il porte une de ces armures grecque, un peu à la spartiate, avec la crinière, et tout ce qui va avec. J'ai du mal à saisir le pourquoi du comment, mais je fais le lien avec les rencontres que j'ai eu, ces derniers jours. Le jeune homme me pointe du doigt, et je vois les véhicules s'élancer le long de la route, pour m'atteindre. Pas le temps de réfléchir, je m'élance à travers la foule. Je suis une balle de fusil lancée à pleine allure. Je sens mon sac qui cogne l'arrière de mon dos. Ma respiration saccadée. La sueur qui coule déjà sur mon front. C'est étrange à dire, mais je crois que ça me plait un peu. Être sous tension, dans l'action. Bon, si je ne risquais pas ma vie, ce serait autrement plus agréable, il est vrai.
En un coup d'oeil derriére moi, j'arrive à voir que les véhicules ne doivent pas être à plus de 20 métres de moi. Prise de décision, je tourne à droite, saute une barriére, et m'enfonce dans Central Park. Je suis vif, rapide. Mais je ne pourrais pas tenir éternellement la cadence. Il faut que je trouve une solution pour m'extraire d'ici avant qu'ils ne puissent me mettre le grappin dessus. Je ressort du park environs 300 métres plus loin. J'ai l'impression d'être un athléte olympique. Vous voyez, ces histoires de mére, poussée par l'adrénaline, qui souléve des voitures. Je comprends, ce genre d'histoire. Je m'élance à toute allure, et j'appercois une petite ruelle, sur ma droite. Je fonce à l'intérieur, passe par-dessus un grillage, etreprends ma cavalcade acharnée. Je me glisse dans la foule, passe par une autre ruelle, change de direction, et continue. Je ne me retourne pas une seule fois. La moindre seconde compte. Mes multiples détours, ont du désorienter ceux qui m'ont pris en chasse, mais je ne relache pas mes efforts. Pendant ce temps, je persiste à réfléchir, encore,et encore, et encore. La solution apparait, dans le coin d'une petite ruelle,posée contre un mur. Une magnifique Suzuki GSX 1000. Le genre de moto de sport qui doit couter un bras. Je suppose que ce n'est pas mon problème le plus important. Plus important encore, j'aperçois qu'elle n'est pas attachée, et qu'il n'y à aucune sécuritée. Sacré cadeau du ciel, j'ai une bonne étoile. Par contre, je vois, arrivant à l'opposée de la moto, deux jeunes gens, similaire à la troupe qui me pourchasse depuis un moment. Je leur donne 16, ou 17 ans. Deux garçons, vétu d'armure grecque, passée par dessus des pulls noirs. Je ne contrôle pas mon geste, quand je déguaine mon pistolet, presque instinctivement, et que j'ouvre le feu sans poser plus de question. 4 cartouche vienne quitter mon chargeur, deux pour chaque adversaire. Elles touchent en pleine poitrine, traversant leur plastron. Je les vois tituber et tomber au sol. Ni une ni deux, je bondis sur le véhicule. En un seul coup de starter, la moto démarre. Mais, avant même d'avoir le temps d'accélérer, je vois une immense ombre au-dessus de ma tête. Puis, une secousse brutale, et je le vois arriver. Etincelant de métal, le Griffon se pose brutalement en face de moi, me barrant la sortie. Dans mon dos, je vois le groupe de type en armure ancienne,épée à la main, me foncer dessus. Et derrière eux, un arc à la main, et une belle bosse sur le crâne... Oh, je sens qu'elle va m'en vouloir, celle-là.
Ils sont au moins une dizaine, sans compter le griffon. C'est plus que je n'ai de cartouche dans un chargeur. Impossible de combattre, je choisi le repli. Je décide d'y aller au bluff. De toute façon, s'ils m'attrapent, je payerais pour ceux que j'ai é, et laissé pour mort pendant ma cavale. J'accélère vers le griffon, en faisant vrombir le moteurde toute mes forces. Le griffon recule, presque surpris de voir quelqu'un s'élancer vers lui. Folie ? Inconscience ? Toujours est-il qu'il est déstabiliser, et que je vais en profiter. La bête de métal fait tomber l'une de ces griffes à quelques centimètres de moi, alors que je me penche de toute mes forces sur mon flanc gauche, pour l'éviter. J'accélère encore, glisse légèrement, et passe sous son ventre. Je me penche le plus possible, je passe sous sa jambe arrière, et je continue de m'élancer en avant. Je n'ai jamais été aussi rapide, en moto. Ni aussi habile. Encore une fois, c'est comme si j'étais né pour ça. Mon cerveau réagit en un quart deseconde, comme si je savais déjà ce qui allait se produire. Je pousse le moteur à toute allure, je tourne à l'angle de la 4e avenue, m'élance sur l'autoroute 27. Pas le temps de me prendre la tête, il est derrière moi. Dans le sens littéral. Il est au-dessus de moi, en train de voler. Je zigzag entre les voitures,chevauche les trottoirs, à prêt de 160 kilomètres à l'heure. Les voitures s'écarten tà notre arrivée, comme si j'étais un véhicule prioritaire. Le Griffon ne s'intéresse pas à eux. C'est moi qu'il veut. C'est moi qu'ils veulent. Lui, et ceux qui l'ontenvoyé à mes trousses. Chaque petit mouvement, me fait éviter la mort de ne peux pas sombrer maintenant. Pas après tout ce qui s'est passé. Je vois enfin le Borrow Tunnel, qui va me permettre de sortir d'ici. Je pousse mon moteur à plein régime, et je rentre dans le Borrow. Les lumières du tunnel, comme un cliquetis lumineux régulier, combiné au son assourdissantde la bécane, me font vriller les oreilles, et me font vaciller. Sans casque, le vent me fouette violemment les oreilles et les yeux, au point qu'ils sont rougis par la douleur et l'effort. Surement aussi par le stress et la panique. Je continue de m'é je m'arrête, je me fais rattraper. Ils savent ou je vais, c'est une évidence même. Je continue de pousser de toute mes forces, pendant plus de dix minutes,quand enfin, vient la délivrance. Un petit panneau, que j'ai à peine le temps de lire, m'indique ma direction. Long Island, trois kilométres. C'est le grand final. Je peux m'en tirer. Juste encore un peu. Une route en terre sur le côté. Mon instinct me dit de la suivre. Je me catapulte en avant,le soleil couchant tirant dans le ciel, à l'horizon. La bécane peine à suivre,cependant. Une route en terre, pour une moto sport, ce n'est pas un environnement qui lui plait, et elle me fait savoir. Elle patine sur les virages, je perds de la vitesse, et la tenue de route est lamentable.
Plus j'avance, plus une ignoble odeur de brulé me vient aux narines. Au début,je pensais qu'elle venait du véhicule, mis à mal par ma conduite aggresive. Mais, c'est en levant les yeux, que j'ai compris d'où venait ce merdier. Le ciel n'est passeulement rougeoyant à cause du soleil couchant. Il est littéralement rempli de fumée. Je freine brutalement, quand j'aperçois un range rover noir, semblable à ceux qui m'ont donné la chasse, garé dans un coin. Je descends du véhicule. Et je dégaine déjà mon pistolet. Je vais devoir me tailler un chemin à travers ce guêpier. Je gravis une colline, et aperçois enfin la cause de cette fumée, et du bruit incessant. Une véritable bataille rangée ce déroule en bas de la colline. D'un côté, des SUV, des quels débarquent des troupes en armure grecque, semblable à celle que j'ai déjà aperç face, je vois un déploiement plus hétéroclite. Des jeunes filles et des jeunes hommes, certains bien trop jeune, en première ligne, forme une ligne dedéfense. A leur tête, une jeune femme, blonde, à l'armure écarlate, et dont la lance, semble produire de l'énergie, car à chaque coup qu'elle donne, je vois ces ennemis s'envoler. Elle doit être leur chef, car elle hurle des ordres à ces troupes, menant la bataille. Derrière elle, une rangée de jeune gens, portant des arcs, tiennent une position avec l'aide d'un... Un Centaure ? En tout cas, un homme-cheval, à la barbe brousailleuses. Je laisse tomber mon sac au sol. Je n'en aurais plus besoin, et il me génerais dans mes déplacements. Mais, je choisis d'en extirper l'épée, que j'ai récupérer lors de mon affrontement à la gare, et la prends dans ma main gauche, alors que ma main droite, elle, retire déjà le cran de sureté de mon Beretta. Je ne sais pas ce qui me pousse à faire ça. Le fait qu'il m'ait déjà attaqué plusieurs fois ? Peut-être. Mais j'ai déjà choisi mon camp. Mon instinct me pousse à avancer vers cette ligne de défense, qui faiblit sous les assaut répétés. Je sens une force splendide grandir en moi, comme un lion qui rugirait à la lueur du soleil, et je m'élance le long de la butte, directement dans le dos de mes adversaires.