Love found us-Hans Zimmer


Thor se réveilla au beau milieu de la nuit, comme ça lui arrivait très régulièrement. Il se frotta les yeux et en se tournant, il constata que l'autre moitié du lit était vide. Il était pourtant certain s'être endormi aux côtés de Madison, après leur longue conversation. Il se redressa en étouffant un bâillement et s'étira avant d'allumer la lampe de chevet pour y voir plus clair. Quelques-unes des affaires de la jeune femme étaient toujours là, mais aucune trace de leur propriétaire. Au moins, il n'avait pas rêvé, elle avait bel et bien été là. Il repoussa la couette et posa les pieds au sol, lorsqu'il remarqua une feuille de papier déposée sur la table de nuit. Il s'en empara, la déplia et y lut les quelques mots inscrits au crayon : « Je suis sortie prendre l'air ».

La soirée avait été chargée en émotion, l'asgardien comprenait que la terrienne ait besoin de se changer un peu les idées et de faire le vide. De plus, sortir en pleine nuit semblait faire partie de ses habitudes. Maintenant qu'il était bien réveillé, l'homme décida de se lever afin de la retrouver à l'extérieur. Elle ne devait pas être partie bien loin. Il devina même qu'elle se trouvait très probablement aux abords du lac où elle adorait se rendre. Il se chaussa donc et sortit de la chambre de Madison, dans laquelle ils s'étaient tous deux rendus pour dormir, sans faire de bruit.

Thor se retrouva dans le jardin, illuminé uniquement par les lucioles qui voletaient en tourbillon au ras du sol, autour des herbes folles. Le hululement d'une chouette au loin retint son attention mais il poursuivit son chemin entre les arbustes et buissons floraux d'où s'échappaient quelques bruits d'origine animale. Tout était paisible. Le crissement des feuilles, la brise dans les branches des saules, les oiseaux nocturnes… Rien que des sons naturels et apaisants qui plongeaient les lieux dans une ambiance calme et reposante. Certaines plantes grimpantes semblaient bouger au gré du vent, effleurant l'homme lorsqu'il passait à proximité de ces dernières. C'était comme si la nature lui signifiait qu'il était le bienvenu.

Il entendit alors le clapotis de l'eau. Il n'était plus très loin du lac. Il écarta doucement les épais feuillages pour se dégager le passage et vit, posée dans l'herbe, la chemise en flanelle de Madison. Il balaya l'endroit du regard et ne tarda pas à la repérer. Elle était en train de nager, éclairée par la pleine lune. Elle s'était débarrassée de la plupart de ses vêtements, ne conservant que ses sous-vêtements et ne semblait pas encore avoir remarqué la présence du guerrier asgardien, qui s'approcha en silence et vint s'asseoir en tailleur à côté de ses affaires. Il ne voulait pas la déranger, il préférait attendre qu'elle se rende compte toute seule qu'il était là au lieu de signaler sa présence en faisant du bruit.

Madison était plongée dans ses pensées. Elle avait eu du mal à s'endormir et s'était réveillée à la suite d'un rêve étrange. En dehors de ça, elle se sentait vraiment bien. Sa discussion avec Thor lui avait remis les idées en place et avait enfin donné une réponse à ses questions. La tête sous l'eau, tous les bruits extérieurs se dissipaient, la plongeant dans un silence relaxant. Il lui arrivait souvent de venir nager pour se vider la tête, ça l'aidait ensuite à mieux dormir. Lorsqu'elle revint à la surface, elle aperçut Thor et cessa ses mouvements.

–L'eau n'est pas froide ? lui demanda-t-il.

–Ça va, répondit-elle en ramenant ses cheveux vers l'arrière. Toi non plus, tu n'arrives pas à dormir ? poursuivit-elle en s'approchant.

–Pas vraiment, confirma-t-il en haussant les épaules. Je fais de drôles de rêves, en ce moment. J'ai d'abord cru que tu étais retournée travailler dans ton laboratoire. Alors, tu en es où ?

–Seul le temps me dira si ça a fonctionné ou non. J'en suis arrivée au stade où tout ce que je peux faire de plus, c'est attendre qu'un miracle se produise, dit-elle en appuyant ses avant-bras sur la bordure herbée. C'est bon de savoir que vous croyez en moi. Pepper n'a pas arrêté de me dire de me reposer un peu et que… Si jamais ça ne marchait pas, que je n'avais pas à m'en vouloir, ajouta-t-elle. Je ne me le reprocherai pas, affirma-t-elle ensuite, je sais que j'aurais fait de mon mieux. Et puis, je ne suis encore sûre de rien, alors je continue de croiser les doigts.

–Et… Venir barboter en pleine nuit, c'est ce que tu appelles « te reposer » ? l'interrogea-t-il malicieusement.

–C'était ça, ou je passais les prochaines heures à me tourner et retourner dans mon lit sans parvenir à trouver le sommeil, se défendit-elle. Au fait… Je ne t'ai pas remercié d'être revenu sur Terre. Je dois avouer que je ne m'attendais pas trop à un retour de ta part, lui confia-t-elle en baissant les yeux, mais il se pencha en avant et attrapa délicatement son menton afin de lui faire redresser la tête.

–Ne t'avais-je pas promis de toujours revenir vers toi ?

Elle lui sourit tendrement. Il disait vrai. Le jour où ils avaient localisé Thanos dans le « Jardin », et que Thor, ainsi qu'une partie des Avengers s'y étaient rendus afin de lui tenir tête, il lui avait affirmé qu'il reviendrait, quoi qu'il arrive. Elle y avait cru, et techniquement, il avait tenu cette promesse, puisqu'il était là aujourd'hui.

–Nous devrions peut-être rentrer, commenta-t-il alors en se redressant. Si nous voulons mettre toutes les chances de notre côté, mieux vaut que nous soyons en pleines formes, tu ne crois pas ? lui proposa-t-il en lui tendant la main, voulant l'aider à sortir de l'eau.

Elle lui tendit sa propre main, celle faite de métal et attrapa gentiment la sienne. Lui qui s'attendait à lui donner un coup de main pour qu'elle sorte, il n'avait pas prévu qu'elle tire de toutes ses forces pour le faire tomber dans l'eau, ce qui la fit rire. Lorsqu'il sortit la tête de l'eau, il frissonna, offusqué, ayant d'abord quelques difficultés à réaliser ce qui venait de lui arriver, comment la jeune femme avait rusé pour le faire tomber dans son piège.

–… Tu n'as pas osé !

S'en suivit un combat à base d'éclaboussements qui dura moins d'une minute à l'issue duquel Madison s'accrocha à lui en l'entourant de ses bras. Ils rirent à nouveau ensemble, trop heureux de s'être retrouvés et lorsqu'il voulut l'attirer davantage contre lui en plaçant une main dans son dos, il la sentit tressaillir et vit son sourire se faner durant l'espace d'une seconde. Il comprit que sans le vouloir, il devait avoir touché un point sensible au niveau de sa blessure dorsale, il plaça donc sa main un peu plus haut pour ne pas lui faire de mal.

–Est-ce que… C'est douloureux ? demanda-t-il calmement, se doutant déjà de la réponse.

–… Assez, avoua-t-elle. Je fais ce que je peux pour ne pas y penser, enchaina-t-elle en restant proche de lui. Mais… Comme tu as eu l'occasion de le constater, au moindre choc un peu trop violent, la blessure se rouvre et prend des semaines à cicatriser.

–Je te jure que je trouverai un moyen pour que cette douleur disparaisse définitivement, affirma-t-il d'un ton si sûr de lui qu'elle ne put que lui faire confiance. Tu verras tout va s'arranger, dit-il en effleurant sa joue du bout des doigts.

–Je ne suis plus aussi puissante qu'avant. Je ne suis plus immortelle, je n'ai plus de pouvoirs… énuméra-t-elle.

–Cela ne ternit en rien ta valeur.

–Comment fais-tu… ?

–Comment je fais ? répéta-t-il, interloqué.

–Pour toujours trouver les mots… C'est fou ce que ça m'a manqué.

–Tu sais ce qui m'a manqué ? lui demanda-t-il en rapprochant son visage du sien.

–J'en ai une petite idée, répondit-elle en supprimant la distance qu'il restait entre eux en posant ses lèvres sur les siennes.

C'était exactement comme dans leurs souvenirs. Doux, chaud, électrique et sucré. Madison laissa ses doigts se perdre dans les cheveux entremêlés de Thor, qui la maintint contre lui. Leur dernier baiser remontait à un moment d'égarement sur le champ de bataille. Celui-ci était infiniment plus fort. Ils prirent le temps de se redécouvrir et de profiter pleinement de l'autre. Ils ne risquaient plus rien désormais. L'asgardien caressa sa nuque et intensifia le baiser, qu'il n'aurait voulu interrompre pour rien au monde. Ils durent se séparer quelques secondes plus tard afin de reprendre leur souffle mais restèrent très proches l'un de l'autre. Ce soir-là, seule la lune fut témoin de leur douce réunion.

. . . . . . . .

Madison attrapa une serviette afin de sécher un peu ses cheveux et jeta un bref coup d'œil dans le miroir. Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était plus vue aussi heureuse. Sourire ainsi. Elle quitta la salle de bain et se retrouva dans sa chambre. Elle sourit davantage lorsqu'elle posa les yeux sur Thor, qui s'était déjà remis au lit. Elle fit quelques pas, laissa l'essui à sécher sur le dossier d'une chaise et vint se glisser sous la couette légère à ses côtés. Allongée sur le flanc, sa main droite soutenant sa tête, elle plissa légèrement les yeux.

–Parle-moi de tes rêves, lui demanda-t-elle alors. Qu'est-ce qui t'empêche de dormir ?

–Je ne sais pas trop, soupira-t-il en s'installant de la même manière qu'elle, lui faisant face. Ce qu'il y a d'étrange, c'est que… ça me parait tellement vrai, comme si c'était des souvenirs, lui apprit-il, mais je sais bien que ça ne peut pas être le cas…

–Pourquoi pas ? Ça m'arrive de rêver de choses qui se sont produites… En général, c'est parce que je ne suis pas satisfaite dont ça s'est passé, et que j'aimerais pouvoir intervenir, tout changer, tout recommencer…

–Dans mon cas, ça n'est vraiment pas possible, affirma-t-il avec un sourire.

–Raconte-moi, lui demanda-t-elle, curieuse.

Il lui rendit son sourire et prit un instant pour admirer chaque parcelle de son visage rayonnant. C'était comme si les six dernières années n'avaient jamais existé, qu'ils n'avaient jamais été en froid. Evidemment, aucun des deux ne pourrait jamais effacer cette période sombre, elle faisait partie d'eux, mais c'était justement ce qui les rendait plus forts.

–Est-ce que tu chassais des dragons ? proposa-t-elle. Ou bien, tu as découvert l'emplacement exact de l'Atlantide ?

–Non, c'est beaucoup plus banal. A vrai dire, je me trouve sur Asgard, expliqua-t-il, se remémora-t-il, pensif, et elle l'écouta avec attention. Et tout va bien. Pas d'attaque, pas de Ragnarök. Juste moi… Loki… et toi, ajouta-t-il, ce qui parut la surprendre. Nous sommes réunis, tous les trois, et… Nous regardons le Bifröst depuis l'un des balcons du palais. Il y a du bruit, derrière nous. Un peu comme s'il y avait une soirée. J'ai l'impression que nous sommes vêtus de manière assez formelle, d'ailleurs… dit-il en se perdant dans cette foule d'image qu'il repassait en boucle dans sa tête. Tu portes une robe magnifique… souffla-t-il. Puis un courant d'air froid survint, et…

–Violette, murmura Madison, le regard perdu dans le vide et Thor fronça les sourcils en l'entendant dire cela. La robe, précisa-t-elle.

–… Oui, confirma-t-il, quelque peu déstabilisé. Comment le sais-tu ?

–… Je crois que j'ai fait le même rêve, déclara-t-elle très sérieusement, avant de rire nerveusement. Ça nous est déjà arrivé de faire une sorte de… « Partage de pensées », mais c'était lorsque j'avais encore des pouvoirs… Tu crois que ça peut venir de toi ?

–Eh bien, je ne vois pas d'autre explication, répondit-il en s'allongeant sur le dos, les yeux rivés sur les charpentes du plafond. D'aussi loin que je me rappelle, tu n'avais jamais mis les pieds sur Asgard avant que ma sœur essaye de s'en emparer, alors ça ne peut certainement pas être un souvenir.

–Tu as eu d'autres rêves comme celui-ci, récemment ? Je veux dire, qui te paraissaient réel ? l'interrogea-t-elle, vraiment intriguée.

Il n'eut pas le temps de répondre, car ils entendirent tous deux un grincement qui les fit tourner la tête sur la gauche. La porte de la chambre de Madison venait de lentement s'ouvrir. Ce n'était ni le vent, ni un phénomène surnaturel qui en était responsable, mais simplement Arthur qui, une peluche à la main, tenait toujours la poignée de son autre main. Madison se redressa en position assise, immédiatement alertée et inquiète à l'idée qu'il y ait un problème.

–… j'ai fait un cauchemar… dit-il à voix basse en fixant le sol.

La brune était à la fois rassurée mais également contrariée que l'enfant ne puisse pas dormir paisiblement à cause d'un cauchemar. Elle s'assit en tailleur et fit signe à Arthur de s'approcher, ce qu'il fit. Avec son aide, il se hissa sur le matelas et se blottit immédiatement contre elle. Thor trouva cela très attendrissant et ne put s'empêcher de sourire en les voyant ainsi, tous les deux. Lorsque la brune souffla à l'enfant de lui raconter ce qu'il avait imaginé et qui le troublait, il lui raconta qu'il l'avait vue, elle. Qu'elle disparaissait brusquement dans un nuage de fumée en le laissant tout seul. Cela fit mal au cœur à Madison d'entendre cela, alors elle lui promit que jamais elle ne l'abandonnerait, qu'aussi longtemps qu'il aurait besoin d'elle, elle répondrait présente, parce que c'était son rôle de veiller sur lui.

–Tu jures ? lui demanda-t-il, les yeux brillants.

Ils se serrèrent le petit doigt et elle le lui jura.

–Je le jure, assura-t-elle avec un sourire réconfortant qui le rassura.

Il resta un instant dans les bras de sa mère, aimant se laisser bercer par cette dernière lorsque quelque chose n'allait pas. Lorsqu'il s'écarta, il posa les yeux sur l'asgardien, qui était resté silencieux, ne voulant pas interrompre ce moment. Il regarda ensuite à nouveau sa mère et lui fit signe de s'approcher avant de lui murmurer à l'oreille quelque chose que Thor ne put entendre. Quoi qu'il ait pu lui dire, cela sembla amuser la jeune femme, car son sourire s'élargit et elle lui répondit :

–Pourquoi ne le lui demandes-tu pas ?

Thor comprit alors qu'il devait lui avoir posé une question à son sujet, alors il y prêta un peu plus d'attention. Arthur parut d'abord hésiter, mais Madison posa gentiment sa main sur son épaule pour l'inciter à s'exprimer. Il eut d'abord du mal à oser lever les yeux pour croiser son regard, mais une fois que ce fut chose faite, il se lança

–… Est-ce que maman et toi, vous êtes ensemble… ?

Il fut pris de court. Il ne s'était aucunement attendu à ce genre de question, mais après un regard entendu avec la jeune femme, il trouva les mots et déclara avec un sourire :

–Je pense que oui.

La façon dont le regardait Madison le faisait se sentir important. Tout ce qu'il craignait désormais, c'était que l'enfant ait un peu de mal à accepter le retour du père absent qu'il était dans leur vie relativement bien rangée. Il n'avait pas envie de brusquer leur équilibre en s'imposant. Pourtant, ce qui suivit réveilla en lui de fortes émotions, car Arthur, toujours un peu hésitant, lui demanda cette fois-ci :

–… Est-ce que ça veut dire que… Que je peux t'appeler « papa », maintenant… ?

C'était probablement la journée la plus folle qu'il ait jamais vécue. Et pourtant, il avait plus de mille-cinq-cents ans. Mais ce soir, il avait découvert qu'il avait un fils, s'était rendu compte que la femme qu'il aimait plus que tout éprouvait exactement la même chose envers lui et pour finir, son fils l'accueillait volontiers dans leur foyer, leur famille. Il ne savait pas s'il devait rire, pleurer ou crier sa joie au reste du monde. Il opta pour la quatrième option, qui fut d'acquiescer, quelque peu troublé.

–Oui… Bien sûr, approuva-t-il, ému.

Un grand sourire illumina le visage d'Arthur, qui se détacha totalement de Madison pour tendre les bras vers lui. Alors il le serra volontiers contre lui et ferma les yeux. Il était certes triste d'avoir manqué les premières années de son fils, mais se retrouver désormais à ses côtés lui faisait oublier tout le reste. Il avait une chance de rattraper le temps perdu, il allait la saisir. La brune les regarda d'un œil attendri. Elle les aimait tellement, au-delà de l'exprimable. Quand Arthur tourna la tête vers elle, il attrapa son poignet et l'invita à se joindre à cette chaleureuse étreinte. Elle déposa un baiser sur son front et ferma les yeux elle aussi. C'était exactement ce qu'elle avait imaginé le jour où elle avait découvert qu'elle attendait un enfant. Exactement ce portrait de famille-ci.

Au bout d'une longue minute, l'enfant les relâcha et descendit tout seul du lit, puis il leur souhaita « bonne nuit » avec un petit signe de la main avant de s'en aller aussi rapidement qu'il était arrivé, et referma la porte derrière lui, laissant ses parents seuls, plongés dans la pénombre de la chambre. Thor avait l'impression de flotter, comme s'il était passé à travers un portail qui l'aurait directement conduit dans une dimension parallèle dans laquelle il ne pouvait se sentir que merveilleusement bien. Madison se saisit de sa main et le serra affectueusement. En plongeant son regard dans le sien, il se perdit dans la profondeur de ses yeux. Tenant toujours sa main, il la porta à ses lèvres et y déposa un baiser, après quoi ils se rallongèrent et Madison se lova contre lui.

Tandis que la terrienne plongea lentement dans le sommeil, l'asgardien, lui, se remit alors à songer à ce qui les attendrait une fois qu'ils quitteraient l'Eldorado, ce qui ne saurait tarder. Ils ne pourraient pas rester cachés indéfiniment et tôt ou tard, ils recroiseraient la route d'Hestia et Freyr, ce qui l'inquiétait. Il en avait assez que l'on veuille s'en prendre à Madison à cause de pouvoirs qu'elle n'avait jamais souhaité obtenir, mais qui s'était plutôt bien débrouillée en leur possession. Ce qu'il ne parvenait pas à comprendre, c'était pourquoi les Vanes qui la traquaient refusaient de la laisser tranquille, après qu'elle leur ait pourtant expliqué que cette magie l'avait quittée il y a plusieurs mois. Il sentait que quelque chose clochait, qu'ils n'étaient pas au courant de toute la vérité concernant leurs intentions.

Il passa son bras autour d'elle et enfouit son visage dans sa chevelure en murmurant qu'il ne les laisserait pas lui faire de mal. Aussi longtemps qu'il serait en vie, il empêcherait Hestia et son fils de s'en prendre à elle. Il était hors de question qu'on la sépare de lui une nouvelle fois. Tout ça, c'était de l'histoire ancienne. Et qui que soit la personne qui lui chercherait des ennuis, il serait là pour lui venir en aide. Il avait terriblement peur de la perdre et ça, ç'avait toujours été le cas, même lorsqu'ils étaient en froid. Parce que tout comme elle, même après avoir désespérément essayé de tourner la page, il en était arrivé à la conclusion suivante : il ne cesserait jamais de l'aimer, malgré leurs différends.

Il finit par s'endormir, lui aussi. Il préférait remettre ses songes au lendemain, lorsqu'il serait parfaitement réveillé et bien reposé. En attendant, il passerait le reste de la nuit aux côtés de Madison, qui avait attrapé sa main dans son sommeil. Cela prendrait encore un peu de temps, il s'en doutait, mais il était persuadé que d'ici peu, tout rentrerait dans l'ordre une bonne fois pour toutes.