Chapitre 1

Sept longues années avaient passé depuis la défaite de Cell et l'impossibilité de Son Goku de revenir à la vie. L'absence du héros de la Terre avait laissé un vide dans le cœur de ses amis. Bien sûr, il ne serait jamais oublié et resterait dans le cœur de tous ceux qui le connaissaient comme une âme pure qui veillerait sur tout le monde. La vie avait donc continué son cours.

Ce matin-là, alors que le soleil venait de se lever sur les montagnes dans le 439e département de l'est, dans une petite maison circulaire du mont Paozu, une mère de famille venait de terminer de préparer le petit-déjeuner pour ses deux enfants.

- Goten, Gohan, venez manger ! Le petit-déjeuner est servi. Oh, et Gohan, n'oublie pas de préparer tes affaires pour l'école.

- Oui maman, répondirent en cœur les deux frères, qui arrivèrent en un clin d'œil s'installer à la table en bois.

Goten, la dernière addition de la famille, était le portrait craché de son défunt père. À six ans, il était un jeune garçon plein de vitalité et une source de joie pour ses proches. Son grand frère, quant à lui, avait grandi pour devenir un jeune homme séduisant qui faisait l'orgueil de sa mère. Pendant ces dernières années, il avait été d'une aide précieuse pour la veuve, l'aidant dans les tâches ménagères quand elle était enceinte, puis s'occupant de son petit frère, jusqu'à devenir une véritable idole pour le plus jeune des demi-Saiyans.

En plus de cela, comme l'argent que Goku avait gagné lors du 23e Tenkaichi Budokai arrivait à sa fin, Gohan avait décidé, deux ans plus tôt, d'aider sa famille en travaillant tous les samedis chez Bulma, qui avait accueilli l'aide de l'adolescent avec un grand sourire. Après tout, Gohan était l'une des personnes les plus intelligentes de la planète ! C'était d'ailleurs grâce à la présence du garçon que la Capsule Corporation avait réussi à recréer un prototype de tank de régénération, ce qui avait été impossible jusque-là, du fait que le vaisseau de Freezer avait été détruit par Mirai Trunks lors de sa venue pour prévenir les guerriers de l'arrivée des androïdes.

Ce jour-là était spécial pour les Son : Gohan allait commencer à suivre des cours dans une école publique. Cela allait changer grandement les habitudes de la maisonnée, surtout pour un certain petit garçon, qui n'avait jamais été séparé de sa figure paternelle aussi longtemps.

Ledit garçon attendait d'ailleurs avec impatience que sa mère lui donne l'autorisation de manger. Après tout, s'il essayait de prendre ne serait-ce qu'une bouchée, Chichi n'hésiterait pas à employer son arme préférée : la Poêle de la Mort ! Donc, il attendait sagement que Gohan prenne sa place à table pour pouvoir enfin se goinfrer, en bon Saiyan qu'il était.

Gohan, ayant enfin fini de se préparer pour la journée, vint s'installer à la table, face à son petit frère. Il avait décidé de mettre une simple chemise blanche qui était assez lâche pour cacher sa musculature, un pantalon noir assorti avec une ceinture en cuir de la même couleur et des baskets. Il avait envie d'avoir l'air le plus normal possible, surtout pour son premier jour, d'autant qu'il n'avait presque pas d'amis de son âge, excepté Dende et Lime.

Bien qu'il ne le montre pas en présence de sa mère et de son petit frère, il était extrêmement nerveux, raison pour laquelle il avait mis tant de temps à se décider sur les vêtements qu'il allait porter. Il voulait vraiment se faire de nouveaux amis, des amis humains, normaux, de son âge. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas les amis de son père ou les aliens, mais, pour une fois dans sa vie, il aurait aimé savoir ce que ça faisait d'être normal, d'expérimenter la vie d'un adolescent humain.

Mais… si les autres élèves ne l'aimaient pas ? S'il était quand même trop bizarre pour eux, même en faisant attention ? Et s'il n'arrivait pas à se faire d'amis du tout ? Les pensées négatives et les doutes se succédaient dans sa tête pendant qu'il mangeait le festin que leur avait préparé Chichi. Il était timide de nature, et ce, depuis sa plus tendre enfance, ce qui n'aidait pas vraiment sa confiance en lui. Certes, il était toujours le guerrier le plus puissant de la planète, voire de la galaxie, selon maître Kaio, mais ça ne l'empêchait pas d'être anxieux.

La dernière bouchée avalée, il prit son courage à deux mains et se décida de partir. Après tout, ce n'était pas comme s'il devait affronter Freezer à nouveau, ou Cell. Sur ces pensées plus positives, il se leva et alla faire la bise à sa mère, la remerciant pour le repas, comme il avait coutume de le faire – il fallait bien avouer que la cuisine de Chichi était la meilleure du monde (et même si on avis était probablement biaisé, il ne le changerait pour rien au monde).

- Au revoir mon chéri, lui dit-elle quand il prit son sac de cours. J'espère que tu te feras plein d'amis. Oh, et n'oublie pas de faire attention à ta force, et écoute bien tes professeurs !

- Oui maman, répondit-il en se retournant vers son petit frère, qui avait l'air d'être au bord des larmes. Ne t'inquiète pas Goten, ce n'est pas si terrible si je ne suis pas là… Et puis, si tu t'ennuies, ajouta-t-il après un court moment, tu peux toujours demander à Trunks de venir, ou aller chez lui. Je suis sûr que maman sera d'accord.

Il n'avait pas tort. Depuis la naissance de Goten, Chichi et Bulma faisaient un maximum pour que les deux jeunes demi-Saiyans se voient autant que possible, appréciant le fait que leurs fils puissent jouer ensemble sans se soucier de leurs pouvoirs. Le seul désavantage à cela était que, dès que les deux garçons se retrouvaient seuls, ils trouvaient toujours le moyen de faire des farces ou autres bêtises, principalement à l'encontre de Vegeta. Cela avait pour conséquences d'exaspérer le prince, qui ne comprenait toujours pas pourquoi il était toujours leur proie. Au contraire du guerrier expérimenté, il semblait que les enfants portaient à Gohan une adoration sans fin, buvant le moindre de ses mots et faisant tout pour rester dans ses bonnes grâces. Le jeune homme était peut-être l'une des personnes les plus gentilles du monde, mais il ne fallait quand même pas trop l'ennuyer, car, même s'il ne s'emportait pas très souvent, ses colères étaient explosives.

Avec un dernier soupir, l'adolescent prit enfin son envol vers Satan City. Satan City… Quelle blague ! Hercule leur avait rendu un grand service en s'appropriant la gloire de la défaite de Cell, mais ça ne voulait pas dire qu'il pouvait dénigrer l'usage du ki, ou salir le nom de son défunt père. Gohan n'était pas du genre à haïr ou à être rancunier, mais il ne pouvait pas s'empêcher d'exécrer Hercule Satan. Cet homme avait fait tellement de mal à sa famille avec ses propos, et il semblait qu'il n'allait pas s'arrêter de sitôt. Le jeune homme espérait seulement qu'il ne doive jamais rencontrer l'homme, sans quoi il n'était pas sûr de pouvoir garder son calme.

Au moins, le bon côté des choses, c'était que ses sentiments moins qu'amènes envers l'imposteur l'avaient rapproché de Vegeta. Le prince, après que Gohan l'ait protégé de Cell, avait commencé à respecter le garçon et, quand Hercule s'était mis à ternir tout ce qu'avaient entrepris les Z-fighters, mais, surtout, quand il avait foulé au pied l'héritage de Son Goku, il avait soutenu Gohan – à sa manière, certes, mais il l'avait soutenu. Puis, les deux étaient devenus de plus en plus proches, Vegeta expliquant les coutumes et l'histoire du peuple Saiyan au jeune homme et Gohan laissant court à sa nature plus violente pendant leurs séances d'entraînement, qu'ils pratiquaient une fois par semaine, quand le jeune homme venait aider Bulma.

Bien sûr, Vegeta n'était pas la seule personne qui aidait Gohan avec ses problèmes. Piccolo était aussi là pour lui. Il était devenu comme un second père pour le demi-Saiyan depuis leur année d'entraînement ensemble et tous deux avaient développé un lien très puissant, qui leur faisaient sentir les émotions fortes de l'autre, mais aussi qui permettait une communication télépathique plus facile entre les deux.

Après une vingtaine de minutes, Gohan aperçut enfin la pancarte – qui, avouons-le, était tout bonnement horrible et d'un mauvais goût pas possible – qui indiquait l'entrée de la ville. Il décida de continuer le reste de la route à pieds quand il trouva une ruelle déserte, près du centre. Pendant qu'il marchait, il remarqua avec désintérêt que la ville était bruyante, odorante et assez peu agréable en général. Il était bien heureux de vivre dans les montagnes, entouré par la nature et les animaux et comprenait assez mal l'engouement des villes.

Après quelques minutes de marche, il entendit soudain des cris et des coups de feu. Il décida de s'approcher de la source, ne pouvant s'empêcher de venir en aide aux gens. Il avait d'ailleurs demandé à Bulma, la dernière fois qu'il avait été la voir, de lui créer un outil pour qu'il puisse se changer rapidement, et l'inventrice de génie avait fabriqué une montre qui lui permettait de changer d'habits en appuyant sur un bouton.

Quand il arriva près d'une banque, il remarqua qu'une foule s'était créée. Génial… Les humains n'ont vraiment aucun sens de préservation. Une balle perdue, et l'un d'entre eux pourrait se faire tuer. Mais non, il faut qu'ils restent là, bien en évidence, pensa le jeune homme avec irritation. Il n'était pas aussi critique d'habitude, mais il semblait que la ville où il se trouvait l'agaçait, soit parce qu'elle abritait la personne qu'il aimait le moins au monde après les défunts tyrans et consorts qu'il avait rencontrés au court de sa brève existence, ou bien à cause de tout le bruit qui assaillait ses oreilles sensibles.

Il prit une grande inspiration et se mit à flotter hors de vue pour voir ce contre quoi il devrait se battre. Évidemment, il ne courait aucun risque, mais mieux valait être prudent pour le bien des personnes présentes.

Cependant, avant qu'il puisse intervenir, il sentit un ki assez puissant approcher. Curieux, il resta en l'air et vit une jeune fille, qui devait avoir environ le même âge que lui, approcher de la police. Il la regarda pendant qu'elle réglait leur compte aux trois braqueurs, le tout avec une grâce et une agilité digne des grands maîtres d'arts martiaux.

Elle se débrouillait vraiment très bien, jusqu'à ce que l'un d'eux décide qu'il en avait assez et pointe un fusil sur elle, prêt à tirer. Gohan décida qu'il était temps d'intervenir et appuya sur le bouton bleu de sa montre, se transformant en… Saiyaman !

- Haha ! Tu vas voir ce que tu vas voir, sale gamine, s'exclama le tireur avant d'appuyer sur la détente.

Les coups de feu n'eurent pas le temps d'atteindre leur cible quand un homme vêtu d'une tunique verte au-dessus d'une combinaison noire apparaisse devant eux. Il bougea les mains tellement vite qu'on ne les voyait même plus. Enfin, quand le voleur n'eut plus assez de munitions, Saiyaman ouvrit ses mains, laissant tomber les balles sur le sol.

Le criminel avait déjà entendu parler du superhéros, mais il pensait que ce n'étaient que des exagérations créées pour faire peur aux malfaiteurs. Pourtant, il était là, devant lui, avec sa cape rouge, sa tunique verte et son casque ridicule, l'air agacé. Puis, pour combler le tout, il se mit à parler avec une voix douce, mais légèrement menaçante :

- Vous savez que vous auriez pu blesser, ou pire, tuer, quelqu'un avec votre arme ? Est-ce que vous êtes conscient des conséquences de vos actes ? Non, évidemment que vous ne l'êtes pas, vous ne l'êtes jamais, rugit-il de plus en plus fort. Ou bien peut-être que vous n'en avez rien à faire, mais alors là, vous ne seriez pas mieux que des monstres comme Cell !

Pendant sa tirade, un vent puissant avait commencé à se lever et devenait plus violent au fur et à mesure que l'énervement de Gohan s'intensifiait. Il savait qu'il fallait qu'il se calme, sinon il se transformerait en Super Saiyan. Autour de lui, tout le monde s'était tu – la police, les curieux, les malfrats et même la jeune combattante – et tout le monde le regardait avec émerveillement. Eux aussi avaient entendu parler de Saiyaman, mais peu d'entre eux l'avaient déjà vu, mis à part les policiers. Mais même ces derniers étaient choqués et impressionnés par la démonstration que faisait le héros, surtout qu'il était connu pour être un peu ridicule sur les bords. Jamais encore les citoyens de Satan City n'avaient vu le superhéros aussi sérieux et intimidant.

Le voleur en face de Gohan commença à trembler et à reculer, apeuré par la vision de Saiyaman le fusillant du regard à travers son casque. Certes, il ne pouvait pas voir ses yeux, mais l'air lourd de menace suffit à ce qu'il jette son arme et se mette à genoux pour implorer la pitié du justicier.

Celui-ci se baissa, prit le malfrat par le col et le tira jusqu'aux policiers les plus proches, puis, il se retourna vers la jeune fille qui tenait encore les deux acolytes du tireur et lui fit un signe de salut Saiyan – son index et majeur tendu avec le reste de ses doigts pliés – avant de s'envoler à nouveau, se dépêchant de trouver un endroit reclus pour qu'il puisse se changer et filer vers son nouveau lycée.


NdA: Je suis actuellement occupée à relire et éditer légèrement l'histoire, afin de me remettre dedans, supprimer quelques incohérences et fautes qui seraient passées à la trappe, et pouvoir ainsi écrire les chapitres suivants.

Par contre, j'ai perdu mes notes pour la suite de l'histoire, donc je devrais improviser avec ce dont je me souviens, haha!

Merci pour votre patience!