Ce texte est un OS écrit lors de la participation à l'ASPIC (Ateliers Scripturaux Promouvant l'Imagination et la Créativité) Secret Santa organisé par le serveur Discord Potterfictions.
La personne que j'ai pigée est : Akhmaleone
J'espère que tu apprécieras cet OS et je te souhaite un Joyeux Noël. Bonne lecture :)
Playlist proposée avec ce texte:
Good Lookin' by Dixon Dallas
Save a horse (Ride a Cowboy) by Big & Rich
That's my kind of night by Luke Bryant
Whose Bed Have Your Boots Been Under? by Shania Twain
Leave the light on by Tom Walker
It's all wrong but it's all right by Dolly Parton
I Don't want this night to end by Luke Bryant
Voir tous les albums de Wheeler Walker Jr (jokes)
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Marauders Era (Harry Potter), Marauders Friendship (Harry Potter). Alternate Universe - Muggle, Cowboys UA, Christmas, Christmas Party, Christmas Smut, Smut Threesome - M/M/M, merry christmas you filthy animal, Remus Lupin Has a Large Cock, They were best friend, Lingerie, Sirius Black is a buckle bunny, Akhma likes tags and we do too, Rimming, Sandwich, Friends to Lovers, Strangers to Lovers, Minor Marlene McKinnon/Dorcas Meadowes, Marlene knows what's up, Minor Alice Longbottom/Frank Longbottom, Texas, Cowboy Remus Lupin, Cowboy James Potter, Triple POV, POV Sirius Black, POV James Potter, POV Remus Lupin.
Inspiration pour le personnage de Sirius Black: INDUSTRATIONS sur Instagram
Triggers warnings :
Certains personnages très secondaires tiennent des paroles homophobes et utilisent du langage péjoratif. Le passage en question est court.
Consommation de boissons alcoolisées
Smut détaillé
SIRIUS
Les mains dans les poches de son pantalon, Sirius secoua la tête, découragé. Déjà que l'idée de passer Noël au Texas le dégoûtait, la compagnie était pire que prévu. La destination de leurs vacances hivernales leur avait été annoncée par son père et son oncle comme s'il s'agissait d'une bonne nouvelle.
Ainsi Sirius célébrait Noël entouré de sa désagréable famille et de purs inconnus dans une petite ville perdue du Texas. De nouvelles relations d'affaires avait expliqué son père. D'excellentes relations d'affaires avait confirmé son oncle. L'horreur avait pensé Sirius. Regulus détestait la chaleur, le soleil et l'avion, donc il était aussi mécontent que lui, même s'ils n'en avaient pas parlé. Les températures étaient plus clémentes en décembre, mais ce n'était pas le froid, la neige et les chocolats chauds près du feu.
Il observa les deux aînés de la famille Williams. Deux jeunes hommes d'à peu près son âge. Habillés comme tous les pédants dont les paternels étaient fortunés. Le p'tit polo avec le p'tit pantalon propre classique. Bella faisait les yeux doux à l'aîné qui l'aidait à enfiler un manteau par-dessus sa robe.
La plus jeune des sœurs Williams gloussait sans raison accrochée au bras de Regulus. Sirius retint à peine un sourire moqueur quand il croisa le regard exaspéré de son frère.
« Tu joues pas pour la bonne équipe, cocotte », pensa Sirius.
Le Texas était un état très conservateur, Orion Black les avait bien avertis que leurs idioties n'étaient pas acceptées ici. Son idiotie étant son orientation sexuelle. Sirius savait que cette conversation n'irait nulle part une fois de plus avec le paternel. Il s'était abstenu, pour une fois, de tous commentaires.
Par contre, où son frère passait facilement pour hétéro, il était plus difficile pour Sirius de dissimuler cette partie de lui-même, et il n'en avait aucune envie. Il détestait les stéréotypes, mais les gens adoraient juger par l'apparence. Donc sa taille fine, ses cheveux longs, ses tatouages, et ses piercings l'éloignaient du classique mâle qu'Orion Black aurait voulu comme fils aîné.
Et Sirius aurait voulu naître dans une autre famille.
Ce fut ainsi qu'en cette soirée du 24 décembre, les jeunes sortirent en ville. Avec un dédain évident dans la voix, Byron Williams expliqua qu'il n'y avait qu'un seul bar dans cette misérable ville — où ils possédaient la plus grande villa — et que l'endroit était indigne d'eux, mais qu'ils seraient dans la section VIP afin de ne pas côtoyer la racaille locale. C'était apparemment la tradition de réveillonner entre amis par ici.
D'un regard dans le miroir, Sirius replaça une de ses mèches noires dans son chignon. Entre demeurer avec ses parents, son oncle et sa tante ici, ou aller boire… La question était d'une évidence. Il suivrait le groupe.
— Tu montes avec moi, Bella ? demanda Byron alors qu'ils entraient dans un immense garage.
Le jeune homme marcha vers une Aston Martin deux places, l'air confiant. Bella rayonna alors qu'il lui ouvrit la portière passagère.
Le plus jeune des frères Williams, Kyle, secoua la tête. L'attitude cavalière de son frère était donc habituelle.
— On va prendre la Tesla, dit-il. Maria va nous conduire. Personne ne devra prendre le volant.
Enfin un commentaire intelligent. Ils s'entassèrent dans la voiture. Son frère soupira longuement, sa tête tomba lourdement vers l'arrière. Everleigh Williams avait déposé sa main à la mi-cuisse de Regulus. Sirius ignorait pourquoi son frère ne repoussait pas ses avances, mais il avait toujours eu beaucoup de mal à s'affirmer, donc c'était sans surprise. Même à l'époque du lycée, il suivait simplement les enfants débiles des amis de leurs parents.
La voiture filait à travers les terres, les pâturages et les bâtiments masqués par l'obscurité. D'une distance impressionnante, Sirius aperçut leur destination. Une grange décorée à l'excès. Les lumières de Noël devaient se voir à des kilomètres. Au moins, l'ambiance semblait plus festive qu'à la villa Williams.
Petits bonus, il y aurait peut-être deux ou trois cowboys à mater ainsi que du whisky de qualité à boire. Maria les déposa devant le bâtiment et repartit aussitôt. La Aston Martin de Byron était déjà stationnée devant le bâtiment, à un endroit où il n'était définitivement pas permis de le faire.
« Les riches se permettent tout, partout dans le monde », constata Sirius.
Un homme dans la vingtaine les doubla et poussa la grande porte de la bâtisse. Chapeau de cowboy, ceinturon saillant, bottes de cuir, jean, il ne lui manquait que les éperons et la cravache pour avoir l'air de sortir directement du pré.
« Ouh, cowboy et cravache, en voilà une image », pensa Sirius.
La tête haute, il suivit le mec à l'intérieur. Il y avait foule ici. C'était donc vraiment la tradition ici d'abandonner sa famille le soir du Réveillon. Un sourire satisfait s'installa sur son visage lorsqu'il vit où se trouvait la section VIP dans laquelle Byron et Bella étaient installés seuls.
Le bar était typique de ce que Sirius imaginait du Texas. Un long comptoir de service masquait partiellement un mur décoré de bouteilles d'alcools forts et de réfrigérateurs remplis de bières. Des clients se trouvaient perchés sur de hauts tabourets et discutaient avec des barmaids tout sourire. Certains étaient habillés simplement, d'autres élégamment, d'autres représentaient parfaitement la mode cowboy du coin. Ce qu'il appréciait par-dessus tout, c'était la vue des deux imbéciles hautains dans une section VIP qui n'était qu'en fait une petite estrade surplombant de cinq marches le côté plus tranquille du bar.
Sirius appréciait quand les plus fortunés se donnaient des airs, mais qu'au final, c'étaient eux qui avaient l'air bien cons à se trouver à l'écart des autres.
Il se tourna juste à temps pour voir Regulus rouler des yeux.
— Ton genre d'endroit, Reg ? rit-il.
— N'en ajoute pas… L'an prochain, promets-moi de faire une crise pour rester à la maison.
— Tu sais que tu as droit à ton opinion ?
— Pourquoi ? C'est tellement plus naturel pour toi d'en avoir…
Everleigh apparut et entraîna son frère vers l'estrade. Sirius suivit malgré lui le couple. Ils s'assirent et une serveuse joviale coiffée d'un chapeau de lutin vint prendre leur commande.
Hop, un premier whisky.
Et un deuxième. Après tout, il n'y avait rien à faire à part boire. Sirius imaginait bien que la piste de danse se remplirait à un moment donné. De plus en plus de personnes foulaient les planches du bar. Leur petite estrade comptait quelques idiots de plus. Tous dans le même genre propret que les Williams. Ils observaient de haut le reste de l'assemblée. Que c'était con de s'isoler volontairement ainsi. D'une oreille distraite, il essayait de s'intéresser aux conversations. Il n'y parvenait pas. Des commères, des jugements, on aurait dit que personne n'était là pour avoir du plaisir.
Narcissa était désormais assise sur les genoux de Kyle et Bella tenait Byron par la taille alors qu'il disputait une partie de fléchettes. Au moins, elles avaient quelque chose à faire.
— Je vais aux toilettes, annonça-t-il à personne en particulier.
Sirius frotta ses mains contre son pantalon noir moulant, beaucoup trop ajusté pour l'endroit. Ses pieds le guidèrent vers le fond du bar où se trouvait une deuxième section. Des clients s'amassaient autour des tables de billard et de baby-foot, près d'une piste de danse actuellement vide.
« Ah, c'est ici qu'on fait la fête », réalisa-t-il.
Cette estrade lui apparaissait de plus en plus comme une manière d'épargner les locaux des imbéciles ne venant que pour les vacances.
Les têtes se tournaient sur son passage. Si les abrutis sur l'estrade détonnaient de la masse par leur snobisme, Sirius s'en différenciait d'une autre manière. Son veston noir était boutonné quasi entièrement, laissant à peine voir ce qu'il portait dessous. On pouvait peut-être apercevoir un peu de dentelles au niveau du col légèrement ouvert, ou un peu de peau dans l'ouverture du bas. Son père avait failli faire une syncope à table quand Sirius s'était étiré pour attraper une part de canard. Son veston s'était ouvert sur son ventre, laissant visible le tatouage de lèvres qui tenait compagnie à son nombril.
Il passa rapidement aux toilettes, retournant les sourires discrets dans sa direction. Il n'avait jamais été gêné d'être unique, il n'allait pas commencer ici.
Lâchement, il retourna s'affaler sur sa chaise. Le groupe de snobinards comptait quelques têtes de plus. Deux garçons l'observèrent avec dégoût avant que Byron leur donne un coup de coude.
S'écrasant contre le dossier de la chaise, il écarta les genoux, faisant s'ouvrir un peu plus son veston, son abdomen bien visible. Les deux hommes détournèrent rapidement le regard.
Ces homophobes, toujours les plus faciles à perturber.
Un cri féminin énergique attira son attention vers l'entrée. Une jeune femme rousse serrait d'un bras recouvert de taches de rousseur un cowboy au sourire étincelant. Les nouveaux arrivants semblaient populaires parmi les locaux.
Sirius pouvait comprendre pourquoi. Le cowboy qui venait d'arriver était captivant. Environ 1,80 m de muscles solides contenus dans un mince t-shirt blanc, des biceps bronzés à faire baver n'importe qui et des fesses sublimes cachées sous le typique jean que tous les cowboys semblaient porter ici. Sirius dut quasiment s'asseoir droit pour cacher les réactions de son corps. La jeune femme était tout aussi sublime que lui.
— Qui est-ce ? demanda Narcissa.
— Lily et James Potter, répondit une fille de leur groupe.
— Ils forment un beau couple, ne put s'empêcher de répondre Sirius devant la moue dégoûtée de celle qui avait répondu.
— C'est pas l'Alabama ici, dit Byron, ils sont frère et sœur.
Se permettant de les détailler, Sirius remarqua la similarité dans leurs traits.
— Ils sont populaires, remarqua Narcissa.
— Leur famille possède quasiment toutes les terres dans la région, donc emploie presque tout le monde ici. Ils ont pas le choix d'être aimables, lui répondit Kyle.
Sirius n'avait pas l'impression qu'ils étaient accueillis ainsi par politesse. Les sourires paraissaient sincères. Il se replongea dans son observation poussée de la musculature de l'homme, oubliant les conversations autour jusqu'à ce qu'un commentaire agresse ses oreilles et le sorte de son fantasme éveillé.
— Un putain de fagg't, jurait un ami de Byron.
Absolument personne ne corrigea l'énormité qui venait de sortir de sa bouche. C'était donc cela l'hospitalité sudiste. Sirius tâcha de se faire petit.
— Ah oui ? dit Narcissa d'un ton faussement détaché.
Elle lui glissa un clin d'œil. Sa cousine tentait d'être son alliée comme elle le pouvait.
— Les rumeurs disent qu'il couche avec son meilleur pote.
— Pas vrai. Ma sœur l'a vu p'loter le pal'frenier du ranch Jacob y'a un mois derrière la grange de son pèr'.
Les jugements, les injures et les rumeurs allaient bon train. La curiosité de Sirius prit un nouveau sens. James retira finalement son chapeau et l'accrocha à côté de la porte comme s'il était chez lui. Une masse épaisse de cheveux foncés recouvrait sa tête et faisait ressortir ses yeux marron. Sirius déglutit difficilement, se sentant soudainement à l'étroit dans son pantalon. Un vrai fantasme éveillé.
Il allait tourner son regard vers son frère, qui ne devait pas avoir raté la conversation non plus, quand un autre cowboy pénétra dans l'établissement et le souffle de Sirius se coupa.
« Woah », pensa-t-il.
Celui-là était si grand. Probablement au moins 1,90 m ? Élancé, il surplombait tout le monde dans le bar. Il accrocha directement son chapeau sur celui du mec précédent. Un autre habitué alors.
— Je suis quand même persuadé que ces deux tarlouses couchent ensemble, renchérit l'imbécile. Donc c'était lui, le meilleur ami. Il étira le bras par-dessus son ami pour attraper une bière sur le plateau d'une serveuse. La chemise de l'homme remonta, dévoilant un ventre plat de couleur caramel. Une fois de plus Sirius saliva à cette vue. Cependant, il remarqua autre chose…
— Qu'est-ce qu'il lui est arrivé à celui-là ? dit Bella d'un ton dégoûté.
De longues cicatrices fines parcouraient son abdomen, ainsi que la peau de son cou et de son visage.
— Un ac'ident 'vec un coyote, dit un des mecs avec un accent texan très prononcé.
Sirius, dont les genoux fléchissaient facilement quand il entendait certains accents, ne retrouvait pas cet attrait avec celui d'ici.
— Les rumeurs sont qu'y'a contracté une espèce de virus après… ajouta l'autre imbécile.
— N'import ', Murphy ! coupa une des filles du groupe. J'aime pas l'mec, mais ça reste un champ' de rodéo, faut lui accorder ça.
— Ouan, ben ç'a du sens qu'une tarlouss' soit champ' de ce sport de pédé…
Quelques rires fusèrent. Et Sirius croisa le regard mauvais de son frère. D'une œillade suggestive, il lui indiqua ce qu'il pensait vraiment d'un bel homme champion de rodéo.
— Je pensais que vous étiez fan de ces trucs-là ? commenta Narcissa.
— Murphy est juste fâché parce que Lupin, là-bas, l'a battu si souvent qu'il a fini par devoir prendre sa retraite du rodéo, rit Byron.
Le concerné lui asséna une gifle derrière la tête.
L'attention de Sirius était déjà de retour vers les deux cowboys qui saluaient leurs amis.
JAMES
— Yee-haw, dit James à la blague en donnant une accolade à Frank derrière le bar. La soirée est bonne ?
Une amie passa derrière et lui serra l'épaule. Il lui répondit d'un grand sourire. Ce bar était vraiment comme sa deuxième maison. C'était désormais encore plus vrai depuis qu'Alice et Frank avaient acheté la bâtisse au vieux Earl.
— Hey bel homme, entendit-il Marlène crier au travers de la musique du bar.
La piste de danse était encore vide, mais cela ne saurait durer. Il y avait des avides de danse en ligne dans cette ville.
— Comment vont Fleamont et Euphemia ce soir ? Ta sœur est là ?
Il rit. Ses parents se considéraient comme les parents adoptifs de tous ses amis et James adorait cela.
— Fleamont et Euphemia vont bien. Ils dorment déjà. Et oui, Lily est pas loin.
— L'homme de l'heure, s'écrit Dorcas alors qu'elle passait un bras autour de la taille de sa copine. Toutes mes félicitations !
Elle lui fit la bise et commanda une tournée de shooters à Frank.
— Longue vie à l'École de dressage de chevaux Potter, cria Frank, en levant son verre.
Ses amis levèrent tous leurs verres pour boire à la création de son bébé. Son père lui avait légué une partie de ses terres l'année précédente et James avait mis toute son énergie dans ce qu'il rêvait de créer depuis qu'il était enfant. Une école de dressage pour la compétition de chevaux. L'ouverture officielle avait eu lieu la veille et déjà, James, avait plein d'autres idées pour diversifier son école. Il eut un regard pour son meilleur ami affalé sur un tabouret, l'air complètement inconfortable sur la petite chose. Il n'en avait pas encore discuté avec Remus, mais l'idée de travailler avec lui était trop alléchante pour qu'il repousse cette discussion encore longtemps. Une école de rodéo allait de pair avec son école de dressage après tout.
Il terminait d'avaler son troisième verre, l'alcool lui brûlait encore la gorge quand il le vit passer devant leur groupe. Il n'avait jamais vu cet homme auparavant. Par réflexe, il se tourna vers Remus, après tout, il fallait que ça serve d'avoir la même orientation sexuelle que son meilleur ami. Il n'avait jamais rien eu entre eux, pas que James refuserait, mais ils n'avaient jamais même effleuré ce genre de sujets. Remus n'était plus sur son tabouret. Il croisa toutefois le regard rieur de Marlène. Elle le connaissait un peu trop bien elle aussi.
Il n'était pas le seul à le suivre du regard. Il était rare que l'on aperçoive quelqu'un accoutré ainsi au milieu du Texas. Toutefois, il fut le seul que la petite créature aux longs cheveux noirs fixa droit dans les yeux, un sourire charmeur sur ses lèvres. C'était clair comme message.
— Tu penses qu'il veut que tu le suives aux toilettes ? murmura Dorcas.
— Je… Je vais pas… Quand même, je vais pas…
— Des voyelles, Potter ? suggéra Frank.
— Oh, allez donc tous vous faire voir ! ajouta James en rigolant.
Yep, il venait d'en perdre son vocabulaire. Il envisageait d'y aller, mais ses pensées furent coupées par Remus qui revenait des toilettes. Son meilleur ami, malgré son attitude blasée et ses demi-mots, ne pouvait rien cacher à James.
— Vu quelque chose d'intéressant, Lupin ? nargua-t-il.
— La ferm' Potter.
James éclata de rire. Il était si rare de voir Remus perturbé. Il se rassit sur son tabouret. Le bout des oreilles bien rouge, il sirota sa bière en fixant le miroir derrière le bar. Le rire de James redoubla. Lily revint vers eux après avoir salué littéralement tous les clients.
— Woah, Remou, ce mec t'a reluqué sans aucune gêne !
Les oreilles de Remus devinrent encore plus rouges.
— Quel mec ? s'enquit Marlène.
— Pas très grand, les cheveux très noirs. Un look très, hum, urbain ?
— Ah, le même mec qui a eye fuck ton frère alors ?
Lily mima de vomir.
— Il connaît des secrets le nouveau ? suggéra Dorcas.
James pensait à la même chose. Après tout, quelles étaient les chances qu'un individu arrive dans un bar au milieu du Texas et envoie des œillades suggestives aux deux seuls mecs gays ?
— ' vec qui il est ? demanda Remus.
Il fut interrompu par Alice qui déposa son plateau vide à côté d'eux et commanda de nouvelles boissons à son époux.
— Les frères Williams…
La confusion apparut sur leurs visages. Ces jeunes hommes faisaient partie de ceux qui ne débarquaient ici que durant les périodes festives et qui agissaient comme s'ils étaient propriétaires. James étira le cou afin d'apercevoir l'autre section du bar et vit qu'effectivement la section VIP était remplie ce soir. Quelques visages inconnus s'y trouvaient, mais majoritairement les gosses de riches habitant la vallée. Là n'était pas la source de leur confusion, James était sans doute aussi riche que la plupart d'eux, mais bien par le fait qu'il y avait des homophobes notoires dans ce groupe d'imbéciles.
Ils furent interrompus par leur sujet de conversation qui s'immisça entre James et Remus.
REMUS
Depuis quand un homme pouvait lui faire cet effet avec un simple sourire ? James lui glissa un regard amusé. Remus avait l'habitude d'être en contrôle de ses moyens. Là, la nuque lui chauffait alors que celui habillé tout de noir ne faisait que frôler son avant-bras, tentant d'accéder au menu des boissons. Remus put voir ses yeux gris analyser chacune des lignes de la page.
L'homme se balançait sur ses talons, ses hanches bougeant avec la musique. Pas que Remus cherchait à mater son derrière, mais ce pantalon devrait être illégal. Relevant les yeux, il croisa le regard appréciatif de James. Ils venaient de se surprendre mutuellement à reluquer le même mec.
Bordel.
Son meilleur ami, flirt naturel, n'hésita pas. Là où Remus était torturé, James exsudait la confiance. C'était ainsi depuis leur plus tendre enfance.
— J'peux aider ? proposa James, se tournant sur son tabouret.
Remus entendit Alice pouffer plus loin.
Classique James.
— Qu'est-ce qu'il y a d'intéressant ici ?
Remus observait son index qui parcourait le menu. Sa main était couverte de tatouages. Une lune sur son annulaire, 1960 étalé sur ses quatre doigts, un poignard plongeait dans la manche de son veston sur le dessus de ton poignet. Remus était obnubilé par les mouvements gracieux que sa main faisait. Il commençait déjà à la voir s'enrouler doucement autour de… Ce fut là qu'il réalisa que l'autre le regardait et que James s'amusait un peu trop de l'autre côté.
— Bière ? demanda James.
— Entre autres, dit l'homme aux cheveux de jais dont les yeux étaient toujours rivés à ceux de Remus.
— La Lone Star, st'un classiqu'. Remus Lupin, se présenta-t-il.
Il le salua à la militaire. Pourquoi agissait-il de manière si étrange ? James allait finir par s'étouffer de rire.
— Je sais, dit l'autre. Champion de rodéo, il paraît.
Il lui flasha une rangée de dents bien blanches parfaitement alignées avec la petite particularité que ses étaient canines un peu plus longues, lui donnant un air… affamé.
— Sirius Black, répondit-il, imitant sa triste salutation.
Toutefois, sur lui, la salutation eut l'air totalement charmante. Son veston s'ouvrit un peu et révéla une clavicule blanche recouverte de symboles tatoués dont Remus ignorait la signification. Il savait juste qu'il mourrait d'envie d'ouvrir le veston et de voir le reste des marques qui se trouvaient sur son corps.
Alors que Sirius Black se tournait vers James, Remus aperçut également un brin de dentelle noire. Que portait-il sous ce veston ? Là, il ne contrôlait plus les réactions, somme toute naturelles, de son corps. Il n'était jamais confortable d'avoir une érection dans un jean.
— Et toi, cowboy, que prendrais-tu ? Sirius demanda à James.
— Tu sais, j'ai vraiment tendance à suivre la vague.
— J'aime ça, répondit l'autre.
— Ma belle Alice, trois téquilas, s'il te plaît, fit James.
Elle roula des yeux avant de les servir. Remus savait que leurs amis observaient avec intérêt la petite scène qui se déroulait. Il n'y avait pas pire pipelette que ceux-là. Il les adorait.
Ils avalèrent le liquide et la voix de l'animateur les sortit de leur bulle à trois.
— Le moment que vous attendiez tous ! La piste de danse est officiellement ouverte !
Les premières notes de Footloose de Kenny Lodgins emplirent les enceintes de la piste de danse et les danseurs envahirent rapidement l'espace.
— Tu danses ? demanda James à Sirius.
Il était impossible pour James de demeurer assis quand la piste ouvrait.
— Oui, hésita Sirius, mais je suis pas certain de connaître.
— Allez, debout, je te montre !
Sirius eut une moue dubitative à la fois mignonne et hilarante. James n'eut qu'à déposer la main gracile tatouée dans le creux de son bras, près de son biceps et l'autre suivit. James savait y faire, Remus devait lui accorder cela. Il soupira.
— Tu viens ? le questionna Sirius.
James le fixa d'un regard inquisiteur. Pourtant le brun savait clairement que Remus ne dansait jamais. Ce n'était pas un petit cul bien moulé qui allait le convaincre d'exhiber son manque de coordination ainsi.
Manque de coordination au niveau de la danse en ligne, on s'entend. Asseyez-le sur un taureau, et c'étaient tous les autres qui semblaient patauds. James pouvait bien aller exhiber ses talents de danseur, Remus aimerait bien mieux montrer à la petite créature sexy ses talents en chevauchement. Un rictus passa ses lèvres et il commanda une bière supplémentaire.
— Toujours pas sur la piste Lupin , demanda Lily qui prenait place où se trouvait son frère précédemment.
Il se contenta de lui sourire. Lily dansait rarement. Depuis son accident de cheval il y avait quelques années, son genou la faisait souffrir.
— Tu sais que tu aurais pu dire quelque chose si tu voulais que James te laisse le champ libre ?
— Je sais.
Il tourna son regard vers la masse de danseurs et les trouva. Sirius avait toujours sa main bien enroulée autour du biceps saillant de James et celui-ci le guidait d'une main ferme dans le bas de son dos. Remus pria pour que les imbéciles de la section VIP demeurent de l'autre côté. Ni lui ni James ne s'affichait ainsi habituellement. Il discuta un moment avec celle qu'il considérait comme sa propre sœur, celle qui était toujours là pour lui dans les moments difficiles.
Dorcas et Marlène déboulèrent vers eux entre deux danses.
— Ouf, souffla Dorcas, il fait chaud ce soir.
— Remus regarde ! cria Marlène
Marlène leva une branche de gui bien haut entre eux. Il accepta volontiers le baiser mouillé sur sa joue.
— Ça pique ! se moqua-t-elle.
— Normal, c'est ce que l'on appelle un homme, Marlène, taquina Lily.
Marlène lui tira la langue avant d'embrasser sa copine comme s'ils n'existaient plus. Oui, l'alcool coulait à flots pour tout le monde ce soir.
— J'vais aux to'lettes, murmura-t-il.
Se levant, il chercha James et Sirius des yeux, mais ne les trouva pas. Voilà qui réglait ses questionnements. Se mouvant comme il le pouvait à travers les clients, il arriva au fond du corridor d'accès. Les salles de bains se trouvaient vers la droite, mais Remus entendit un bruit de verre cassé provenant de l'entrepôt. Remus poussa doucement la lourde porte entrebâillée et suivit les bruits jusqu'au fond de la petite pièce.
De petits gémissements étouffés arrivèrent aux oreilles de Remus. Appuyé contre le mur, son meilleur ami caressait la taille fine de l'autre. La tête vers l'arrière, Sirius offrait sa gorge à James qui semblait se délecter de chaque centimètre à l'aide de ses lèvres, ses dents, du bout de sa langue. Le plus petit chevauchait la large cuisse de James. Les jambes légèrement écartées, il ondulait de manière indécente contre lui. Remus pouvait quasiment sentir la friction d'ici.
Au moment où il songea à s'en aller, il croisa le regard sombre de James. S'il y avait une chose qu'un homme ne devrait jamais voir sur son meilleur ami, c'était ce regard lubrique perdu. Surtout quand ce même homme était aussi bouillant que James. Il n'y avait jamais rien eu entre eux, mais ce n'était pas faute d'y avoir pensé. Du moins pour Remus.
James continua de le fixer et pivota Sirius contre lui. Avant même d'apercevoir Remus, Sirius frotta sensuellement son fessier contre ce qui devait être l'érection de James. Puis, il le vit. Un sourire étira ses lèvres.
— Ça t'en a pris du temps, dit Sirius.
— Tu savais qu'j'viendrais ?
— J'espérais.
Du regard, Remus chercha une réponse muette auprès de James, il n'y vit que du désir. James plongea son nez vers le creux du cou de Sirius et taquina la fleur qui recouvrait sa gorge de sa langue. Sirius observait Remus, sa respiration laborieuse. James glissa une main par l'ouverture de son veston, l'autre plaquant davantage Sirius contre son bassin. Dans un soupir d'aise, Sirius ferma les yeux. James semblait jouer avec son mamelon sous le vêtement. Remus avait la bouche pâteuse. Il ne comprenait pas ce qui se passait.
Après un clin d'œil pour Remus, James détacha les trois boutons qui fermaient le veston. Les yeux de Remus roulèrent dans sa tête et ses jambes faillirent se dérober sous lui. Quel genre d'homme était assez brave pour porter de la lingerie au Texas ? Brave, ou inconscient.
La dentelle noire ne cachait absolument rien de son corps, mais accentuait divinement bien les deux scorpions qui sillonnaient son ventre plat. Cet homme était à dévorer sur place. Le cœur de Remus battait à toute vitesse, ses mains étaient moites, et James le fixait toujours comme s'il attendait une réponse.
— Pas ici, se contenta-t-il de dire.
James comprit le message et rattacha rapidement les boutons du veston de Sirius.
— Ma maison ? proposa James.
— Il faut bien rentabiliser ton héritage, taquina Remus.
Allaient-ils vraiment faire cela ?
Sirius trottina dans sa direction. Se levant sur la pointe des pieds, il le força à se pencher pour déposer un chaste baiser sur ses lèvres. Le parfum citronné eut à peine le temps d'enivrer ses sens qu'il ne put qu'observer le balancement sensuel des hanches de Sirius vers la sortie.
JAMES
« Oh, putain »
Confus, il était confus… et dur, définitivement dur. Sirius avait été rapidement honnête sur comment il aimerait finir le Réveillon. Et comment pouvait-on refuser quoi que ce soit à ce regard métallique où dansaient les lumières multicolores décorant le bar ?
Sirius le désirait… Comme il désirait également Remus. James savait que Remus voulait Sirius, c'était aussi clair que de l'eau de roche. Est-ce que leur amitié pouvait prendre cette tangente ? Il aurait dû en parler à Remus avant de prendre sa décision. D'un haussement d'épaules, il partit à la suite de Sirius. L'homme prenait le trajet le plus étrange, frôlant les murs. Passant près du comptoir, Marlène lui glissa un petit sourire espiègle.
Sirius avait disparu.
— Putain, maugréa-t-il alors qu'il le cherchait du regard.
Il se haussa sur la pointe des pieds. Les doigts chauds de Remus se refermèrent autour de son cou et James faillit trébucher au contact. Les lèvres de Remus s'étirèrent dans un petit rictus amusé, il lui tourna la tête vers l'entrée. Trouvant rapidement Sirius, James ne put que s'avouer que la poigne commandante de son meilleur ami ne le laissait pas totalement de marbre.
— Il évite d'être vu par les cons, énonça Remus.
James en avait tellement marre de ces imbéciles qui polluaient ses soirées. Quelque part, il aimerait avoir le courage d'embrasser un mec droit devant eux pour prouver son point. Mais pas ce soir. La porte avant se referma sur Sirius et James activa le pas.
L'air frais lui fit un bien fou. Sirius se trouvait un peu à l'écart, près de l'immense sapin de Noël qu'Alice avait tenu à installer à l'avant de la bâtisse. Déjà qu'ils n'avaient pas de neige comme dans les films, les décorations se devaient d'être grandioses. Et grandioses, elles étaient.
— Un de vous a une voiture ? demanda Sirius.
Il tournait sensuellement une mèche autour de son index.
— Oh, débuta Remus, j'espèr' ça s'ra pas un problèm'…
Il entraîna Sirius vers l'arrière du bâtiment où plusieurs chevaux se reposaient.
— Je ne sais pas comment monter… commença Sirius.
— Pas de problèm '. Tu peux monter 'vec moi.
Remus lui décocha un sourire carnassier, James ne l'avait jamais vu ainsi. D'un mouvement gracieux de celui qui monte à cheval depuis la petite enfance, Remus enjamba Moony, une immense bête puissante qui convenait parfaitement à sa taille.
— Tu l'aides, James ?
— Oh ! Oui, oui.
Sirius pivota vers lui. La température extérieure rougissait le bout de son petit nez retroussé. Putain qu'il était mignon. James l'aida à se hisser, mais Sirius entra le mauvais pied dans l'étrier. Il allait l'aider à redescendre quand Remus le tira sur la monture en position face à face. James ignorait lequel des deux avait encouragé cette manœuvre, mais il était déjà jaloux. Remus en ajouta, passant ses grandes mains sous le fessier de Sirius, il le leva quasiment et le manipula pour passer ses cuisses par-dessus les siennes, le collant complètement contre lui. Remus se permit même un petit roulement qui dut créer une friction divine entre eux. C'était totalement érotique à regarder. Sirius parut surpris du gémissement qu'il émit. Remus enroula un long bras autour de la taille de Sirius et activa sa monture. James chevaucha rapidement Prongs, son fidèle destrier, pour les suivre.
SIRIUS
Finalement, passer le réveillon au Texas c'était mieux qu'anticipé. En fait, Sirius pouvait difficilement s'imaginer à un meilleur endroit que littéralement accroché comme un koala à un très sexy cowboy. À cheval, plaqué contre cet homme dont la chaleur corporelle semblait surhumaine, la tête appuyée contre un pectoral discret mais ferme, il se laissait flotter à travers les champs.
— Le ciel est si beau ici, commenta Sirius.
— Pas d'pollution lumineuse, répondit Remus. Just'ment, on te voit bien ce soir.
Remus pointa la constellation du Grand Chien. La surprise de Sirius dut paraître sur ses traits car Remus précisa.
— Les cowboys, c'est souvent dehors.
Le silence retomba, hormis le bruit des sabots de leurs deux chevaux sur la route. N'ayant aucun contrôle de lui-même, il laissa glisser une de ses mains sous le t-shirt de Remus. De la pulpe de ses doigts, il sentit les profondes cicatrices qui bariolaient son abdomen. La peau se tendit à la contraction des abdominaux, Remus avait l'air réticent à ce contact.
— Je ne sais pas d'où viennent ces marques, tu n'as pas besoin de me le dire, mais je meurs d'envie de laisser ma langue les parcourir toute la nuit si ça peut te rassurer.
Remus grogna et Sirius rit.
Ils approchèrent une petite maison jaune entourée d'un long porche. Les longues vallées de la région s'étendaient sur des kilomètres devant eux.
— C'est la tienne ? demanda Sirius.
James hocha de la tête d'un air fier. Il l'aida à descendre de l'énorme cheval. Sirius fut rempli d'un sentiment de vide à la perte de la chaleur de Remus, sentiment soulagé en un instant par le contact des bras musclés de James autour de lui. Ses pieds ne touchèrent jamais le sol. James le garda dans ses bras, enroulé autour de sa taille comme un petit koala.
— Quelqu'un était jaloux ? nargua Sirius.
— Oh, définitivement.
James embrassa la peau de son cou comme il l'avait fait précédemment au bar. Sirius se tourna vers Remus, mais il avait disparu avec les chevaux. Ils montèrent les quelques marches menant à l'entrée principale sans jamais que James fléchisse sous son poids ni ne cesse de torturer sa gorge. Sans allumer les lumières, James monta l'escalier qui menait au second étage. En moins de deux, Sirius atterrit sur une surface moelleuse qui avait la même odeur de feu de camp que son beau cowboy.
— Remus ? demanda Sirius entre deux baisers.
— Il va venir, rassura James en déposant davantage son poids sur Sirius.
Il craignit de défaillir tant James était partout autour de lui. Son t-shirt retiré, Sirius avait tout le loisir d'admirer l'étendue de peau basanée tendue au-dessus d'une musculature impressionnante. Les démarcations de bronzage typique du cowboy ajoutaient au fantasme ambulant qu'était James Potter.
Au même moment, la porte de la chambre s'ouvrit et Remus apparut. Une flexion de la tête pour passer sous la porte, il la referma derrière lui. Sirius n'en croyait pas sa chance d'avoir ces deux mecs-là cette nuit. Les yeux toujours amusés de James et ceux ambrés de Remus le regardaient comme s'il était une divine créature.
La timidité apparente de Remus dans cette situation contrastait avec la confiance quasi exubérante de James. Ils avaient arrêté de s'embrasser à son arrivée. Tous les trois ne bougèrent pas.
— 'Kay, souffla Remus. On enlèv' ça du ch'min.
Il s'approcha d'eux d'un pas rappelant plus le prédateur que la proie timide, tira James par la nuque avant de plaquer ses lèvres sur les siennes sans aucune douceur. Les yeux ouverts, il jugeait son meilleur ami. James fondit dans ses bras. Les longs doigts de Remus glissèrent dans les mèches foncées avant d'agripper. Il l'obligea à pencher la tête vers l'arrière, le baiser se fit plus profond. Remus surplombait James de sa taille.
James passa ses mains sous la chemise de Remus et la lui retira rapidement, faisant voler les boutons. Ses lèvres s'aventurèrent alors sur son torse parsemé d'une fine toison dorée. Il lécha un mamelon durci et soutira une complainte à Remus quand il s'écarta.
— C'est bon, on est correct, rassura James.
Sirius eut envie d'exprimer bien fort toute son adoration pour ce qui se passait devant lui, mais, pour une fois, il demeura silencieux.
— Debout, dit Remus à son intention
Sa timidité était-elle une façade ?
Ses pieds s'exécutèrent. Remus prit ses mains dans les siennes et embrassa chacun de ses doigts. Il les fit parcourir lui-même son torse, puis vers sa ceinture pour les déposer sur son ceinturon représentant un cheval. Sa langue caressa sa lèvre inférieure. Le message était clair et Sirius s'activa. Le corps chaud de James épousa parfaitement son dos et ses fesses. Ses dents vinrent frotter contre sa nuque à nouveau. James avait réellement quelque chose pour son cou. Il espérait avoir des marques le lendemain.
Ses doigts tremblèrent alors qu'il passait la bande de cuir dans l'anneau de métal. Il fit sauter le bouton rapidement, et descendit la fermeture éclair. Son cœur tentait de sortir de sa gorge. Remus le fixait de ses yeux de feu, Sirius craignit une combustion instantanée. Après une profonde inspiration, il passa ses mains vers l'arrière de son jean et le descendit. Ses paumes passèrent alors directement sur la peau tendre et le léger duvet de ses fesses chatouilla ses doigts. Son souffle se coupa, ses yeux quittèrent ceux de Remus et il put apercevoir l'instant incroyablement divin où le sexe de Remus vint rebondir sur son bas ventre.
Littéralement, son ventre. Si sa réaction ne fut aucunement subtile, ses grands yeux n'étant que surprise et envie, celle de James fut limite hilarante.
— Damn cowboy…
Remus retenait à peine son sourire. Il prit la main de Sirius et l'enroula autour de son érection, son soupir d'aise envahit la pièce.
REMUS
Ils se retrouvèrent tous les trois complètement nus sur le lit. La différence de gabarit entre les deux hommes était la seule manière de savoir qui il caressait. L'odeur de transpiration et de sexe commençait à masquer le doux parfum de James dans les draps. Sirius était à califourchon sur celui-ci, l'embrassant comme il le faisait depuis le bar. Remus avait une vue superbe des tatouages recouvrant ses fesses et ses jambes. Remus s'appuya contre le dos de Sirius, s'approchant de l'oreille de James.
— Bottom'?
James hocha vigoureusement la tête. Certains meilleurs amis avaient ces discussions-là tout le temps. Pas eux. Le regard avide de James plus tôt lui avait mis la puce à l'oreille. Remus se redressa et Sirius sembla le suivre.
— Nah', reste là et occupe-le, suggéra Remus. Une préf' pour toi ?
— Les deux me vont, dit-il Sirius trop rapidement pour que Remus ne rie pas un peu.
Il força James à glisser vers le pied du lit, ce qu'il fit en gardant Sirius bien assis sur lui. Il n'avait jamais pensé franchir le pas avec James, mais tant qu'à le faire, il n'allait pas se gêner. Après tout, James Potter était un délice.
Le bois était dur contre ses genoux, mais il s'en foutait. Ses mains se délectèrent de la puissance des cuisses de James. Elles descendirent jusqu'à ses aines effleurant à peine son érection qui cherchait de la friction contre le fessier de Sirius. Il empoigna ses deux jambes dans le vide et les ramena vers le lit. Sirius faillit tomber de James.
— 'Tention cowboy, le taquina-t-il. J'peux t'montrer le rodéo si ça peut t'aider.
La vue de James, les jambes repliées, offertes, lui coupa sa propre plaisanterie. Sa langue toucha le haut de la cuisse de James en premier, il se tordit contre Sirius. Voilà qui serait plaisant. Remus la glissa vers les testicules de son meilleur ami et ce dernier se tortilla de plus belle. Il était si réactif. Sans plus de cérémonie, il plaqua le plat de sa langue contre l'anneau de chair qui se contracta de manière rythmique à son contact. James poussa un long grognement, ses cuisses tentèrent de se refermer sur sa tête, Remus les retenant ouvertes pour son propre plaisir.
Les bruits indécents qui sortaient de la bouche de James firent que Remus le dévora avec toute la passion possible. Sa langue entrait et sortait. Ses doigts se mêlèrent de la partie. Ses supplications et ses gémissements résonnaient partout. Son sexe coulait abondamment contre les fesses si blanches de Sirius. Les mouvements de bassin de Sirius laissèrent deviner à Remus que James le caressait de son côté.
Sentant que James était prêt, il se leva et chercha une capote dans la table adjacente au lit. Il l'ouvrit rapidement et retourna vers ses deux amants. Il agrippa le chignon de Sirius, plus doucement que ce qu'il avait fait à James plus tôt, et le força à se redresser. Celui-ci gémissait sous les aller-retour vifs du poignet de James. Sans questionner, il déroula la protection autour de Sirius. Il avait un si beau pénis que Remus regrettait de ne pas pouvoir l'avaler, mais il aurait sûrement le temps plus tard.
— Putain, gémit Sirius quand il réalisa ce que Remus s'attendait de lui.
James remonta sur le lit et gémit à en fendre le ciel quand Sirius le pénétra finalement.
— Bouge pas, plaida Sirius. Je tiendrai pas sinon.
James s'immobilisa.
— Respire, dit Remus.
Il s'agenouilla derrière Sirius.
— Dis-moi si c'est trop. T'as pas l'droit de venir avant que je sois en toi.
Les deux hommes gémirent à son commandement. Il répéta ce qu'il avait fait à James sur Sirius qui bougeait à peine au-dessus de James. Après un temps relativement court, ce qui rassura Remus, Sirius était prêt. Il savait qu'il pouvait blesser son partenaire s'il n'était pas prudent.
— T'penses que tu peux m'prendre ?
La réponse de Sirius fut à peine audible. Un simple oui étouffé rapidement par un baiser de James. Son meilleur ami s'attela à l'embrasser avec intensité alors que Remus chercha une de ses capotes dans son portefeuille. Il s'aligna et pria pour ne pas venir après un aller-retour. Il inspira un bon coup à son tour lorsqu'il fut enfoncé jusqu'à la garde. Sirius émit un long gémissement sous lui, mais il ne bougeait toujours pas.
— Allez, vas'y Puppy, amuse-toi. J'n'ai pas pour longtemps avant d'venir, ajouta Remus.
Sirius ne se fit pas prier et pilonna James au même rythme où il s'enfonçait sur Remus. Une chance que les voisins les plus proches soient très loin. James agrippait les draps à s'en tourner les jointures blanches. Les cheveux de Sirius étaient maintenant dans tous les sens.
Sirius fut le premier à s'immobiliser avant d'entamer une série de mouvements désorganisés. Leurs prénoms coulaient de sa bouche dans une longue plainte extatique. James suivit, un orgasme sans contact, et Remus put enfin se laisser aller. Sa vision tourna au blanc, l'électricité partit vers ses orteils, tout son corps se contracta jusqu'à ce qu'il sente ce merveilleux picotement dans ses testicules. Les deux hommes devant lui devinrent un flou érotique et il s'affala sur Sirius, l'écrasant probablement. Il n'avait jamais été aussi bien de sa vie. Il sentit James le bouger et le couvrir de la couverture, mais il sombra rapidement dans un sommeil paisible.
SIRIUS
Les rayons de soleil créaient une ambiance féérique dans la chambre de James Potter. Ils s'étaient endormis dans une pile de membres et de baisers perdus. La journée allait être splendide.
Sirius s'extirpa des draps tranquillement et marcha vers la fenêtre. Il fut accueilli par une vallée verdoyante ainsi que des enclos de bétail et de chevaux. C'était si pittoresque. Deux hommes au loin travaillaient dans le champ. Des froissements de draps attirèrent son attention. La vue dans la chambre était encore plus incroyable. Deux cowboys flambants nus sommeillaient paisiblement. La main de Remus déposée sur le ventre de James témoignait du changement dans leur amitié. Sirius espérait qu'il n'avait pas foutu le bordel ici. En fait, Sirius aurait aimé ne jamais quitter cet endroit et s'assurer qu'il serait là pour eux. L'idée de retourner à Londres lui serra le cœur. Il regagna le lit du côté de James qui l'attira contre lui.
— Joyeux Noël, Sirius, murmura-t-il avec un baiser sur la tempe.
Il l'observa se rendormir, un sourire niais sur le visage.
Avait-il vraiment une raison de retourner à la maison avec sa famille ?
J'espère que vous avez apprécié cette lecture quelque peu original haha
Joyeux Noël tout le monde
Genny
