Hello tout le monde!

Pendant mes vacances d'été j'ai pondu ça!

C'est un mélange de tout ce que j'aime dans la lecture de vacances, ca parle de remise en question, d'avancée, de rêve, d'amour et de pâtisseries.

Big Up aux auteurs de Mange, Prie, Aime et de Petite boulangerie du bout du monde, pour m'avoir inspiré!

Pas de résumé en plus ça vous gâcherais le plaisir^^

Alors bonne lecture^^

Pièces Montées

Résumé : Après la guerre, Harry a découvert sa passion, faire des gâteaux, … De mariage. Il reste dans l'ombre tandis que tout le monde s'arrache ses créations. Jusqu'au jour où Draco, entre dans sa cuisine et découvre son secret. Serait ce le début d'une nouvelle recette ?

Première partie :

Le soleil se levait à peine lorsque Harry sortit du square Grimmaurd, un sac à dos pendant négligemment sur l'une de ses épaules.

Il aurait voulu prendre la décision de quitter l'Angleterre voilà bien longtemps, mais trop de choses restaient encore à faire à la fin de la guerre pour qu'il se permette de tout laisser en plan.

Les procès des anciens Mangemorts avaient rapidement eut lieu et s'étaient enchainés au point de lui donner le tournis. Il avait été cité à comparaître pour tous ou presque.

Beaucoup s'étaient vu condamner au baiser du Détraqueur, ou avaient vu leur baguette brisée avant d'être envoyé dans les quartiers de haute sécurité d'Azkaban, avec la promesse de ne jamais en sortir.

S'il avait regardé certains condamnés partir avec soulagement ou indifférence, certaines affaires avaient su garder toute son attention. Telle la réhabilitation du Professeur Rogue.

Il avait été un personnage odieux avec ses élèves pendant de nombreuses années, allant jusqu'au harcèlement moral pour beaucoup. Mais on ne pouvait lui retirer son dévouement à l'ordre du Phoenix. Tous lui avaient craché dessus pour les choix qui avaient été les siens, alors qu'il n'était qu'un adolescent perdu, triste et solitaire, rongé par la rancune et le besoin de reconnaissance. Dumbledore, le premier, s'était servi des remords qu'il ne cessait de nourrir depuis ce fameux choix. Comme si ses propres fantômes n'étaient pas suffisant. S'était un homme courageux et loyal qui méritait de pouvoir être enfin reconnu pour ses mérites et sans qui la fin du règne du Lord Noir n'aurait pu avoir lieu.

Grâce aux souvenirs qu'il avait soumis aux juges et à son discours aussi sincère qu'enflammé, il obtenu gain de cause.

Sans oublié le procès des Malfoy, qui depuis le retour de Voldemort n'avaient fait que tenter par tous les moyens de préserver leur famille. Ce fait, chacun avait pu s'en rendre compte lors de la bataille finale. Narcissa avait mentit sur sa mort, lui permettant de prendre l'avantage et Draco avait mentit à sa folle de tante au Manoir.

Si Draco et sa mère s'en étaient sortis sans peine de prison, mais avec une obligation d'accomplir des travaux d'intérêt général et d'être sous résidence surveillée pendant quelques temps, Lucius Malfoy avait écopé d'une peine de prison de 20 ans.

Heureusement pour lui, Azkaban n'était plus ce qu'il était et les Détraqueurs n'occuperaient pas les « quartiers » qui lui seraient assignés. Il n'y avait qu'à espérer que les hommes ne soient pas pire que les dévoreurs d'âme.

Narcissa et Draco l'avaient remercié pour son intervention, sans laquelle il ne s'en serait pas aussi bien sortit et eux non plus.

Epuisé, Harry n'avaient rien trouvé à dire. Tout ce qui avait besoin d'être dit ce jour-là, l'avait déjà était lors de sa plaidoirie. Il s'était donc contenté d'un sourire sincère avant de regagner l'espace de transplanage du Ministère. Il ne rêvait que d'une chose, ne plus être éblouis par un million de flash, ni harcelé de question pendant les prochaines 72 heures minimum.

Les semaines suivantes ne furent pas plus reluisantes.

Les enterrements se succédèrent dans un nuage à la fois anesthésiant et déchirant.

Il regardait les autres pleurer devant lui, pour lui, tandis qu'il restait là, à donner son épaule ou ses bras pour accueillir leur chagrin, sans que le sien ne parvienne à s'exprimer.

Il avait soutenu les Weasley au grand complet, se perdant dans une assemblée de rouquin qui ne cessaient de lui dire qu'il faisait partit de la famille. Ils étaient sincères, de cela il ne pourrait jamais douter, mais il ne parvenait pas à s'en convaincre.

Il se sentait comme un étranger.

Après l'ultime veillée, Ginny était venue le trouver.

Elle souhaitait reprendre leur relation où ils l'avaient laissé, comme si rien ne s'était passé.

Peut-être parce que leur relation faisait office de routine rassurante.

Mais comment pourrait-elle être comme avant, alors qu'au fond de lui, il se sentait brisé, creux.

Il ne savait pas vraiment ce qu'il voulait dans la vie. Ses certitudes avaient été balayées comme autant de feuilles mortes, lorsqu'il avait vu les souvenirs de son ancien professeur.

Il avait atteint le but de sa vie, la raison pour laquelle il avait été élevé.

Avec un petit bonus. Il été devenu le maître incontesté de la mort, si tant est qu'il sache ce que cela voulait dire, à part accepter de mourir.

Qu'en était-il de sa capacité à vivre ?

Allait-il continué à faire exactement ce que tout le monde attendait de lui ?

Et ce qu'il voulait lui ?

Qu'est-ce qu'il voulait ?

Pour l'instant, il ne voulait pas penser.

S'était sans doute lâche de sa part, mais s'il y avait une chose dont il était persuadé, c'était que s'il lâchait les vannes maintenant, il n'était pas sûr d'avoir la force de poursuivre sa route et cette idée l'effrayait au plus haut point.

Il avait regardé Ginny un long moment, plongé en lui-même sans parvenir à trouver les mots, car tout lui auraient fait trop de mal. Ne souffrait-elle pas suffisamment ?

Mais ne rien dire, lui paraissait pire encore.

Elle le regardait avec espoir, puis en le voyant au bord du gouffre, tétanisé devant l'ampleur de la tâche, et elle comprit.

Elle s'était accrochée à un joli rêve et il était temps de se réveiller.

Alors qu'il ouvrait la bouche, enfin, elle l'embrassa une dernière fois et s'en alla.

Il était resté là, la main posée sur ses lèvres, comme s'il s'était brulé, mais l'anesthésie de son cœur était toujours là.

Il partit sans un mot et rentra chez lui.

Aurait-il le temps de penser demain ?

Ni demain, ni les jours suivants.

Les gobelins lui envoyèrent une lettre, non pas pour qu'il s'exprime ni même s'excuse, sur ses agissements envers eux durant la guerre, mais pour la bonne tenue de ses comptes et de ses actions ainsi que de la tutelle de son filleul, Teddy Lupin, qui se retrouvait orphelin et vivait sous la garde de sa grand-mère maternelle.

Les entretiens qui suivirent furent aussi interminables et soporifiques qu'il s'y attendait.

Il fit de son mieux pour retenir la quantité astronomique d'information distillée par les petites créatures, au point qu'il avait fini par se munir d'une plume à papote, sans oublier de se nourrir de potion aiguise méninge. Régulièrement, il devrait consulter ses notes, en plus de suivre les recommandations des gobelins pour faire fructifier son patrimoine.

Sans compter que ses investissements pourraient relancer une partie de l'économie sorcière.

Il prit sur lui d'adopter une nouvelle chouette pour faciliter le passage du courrier. Bien qu'au vue de tout ce qu'il devait envoyer, une volière entière ne lui aurait pas suffi… Il allait falloir faire les choses dans l'ordre. Il adopta une petite chouette hulotte au pelage brun roux, très rependue en Europe. Elle était robuste et joliment dodue avec de grand yeux noirs pour lesquels il craqua complètement. Il l'appela Diane.

Il eut le sentiment de trahir Hedwige en le faisant, mais comme beaucoup de choses dans sa vie, il n'avait pas vraiment le choix.

Il dût penser à aménager un bureau au square avant que les papiers ne s'amoncèlent de trop et ne finissent par l'engloutir.

Pourtant, le bureau n'était pas sa priorité en ce qui concernait l'aménagement.

Il fallait faire un grand nettoyage, se débarrasser des derniers artefacts de magie noire qui trainaient de-ci de-là et les confier au ministère Assainir les murs, refaire les escaliers, redécorer les chambres et refaire la plomberie des différentes salles de bains. Réparer la toiture, et améliorer l'isolation, sans parler des protections, mise à mal après l'expédition au ministère pour récupérer le médaillon de Serpentard.

Les gobelins pouvaient s'occuper de ce dernier détail puisqu'il y avait des briseur de sort très efficaces qui travaillaient pour eux, dont Bill Weasley. Soulagé de ne pas voir d'inconnus entrer chez lui et connaître son adresse, il demanda à ce que ce soit lui qui s'en occupe.

L'ainé des Weasley s'offusqua qu'Harry passe par la banque pour lui demander ce service, mais le brun rappela que tout travail méritait salaire et qu'il ne voyait pas pourquoi il aurait eu un passe-droit. Aussi Bill ne dit plus rien et fit de son mieux pour rétablir les protections du manoir et le nomma gardien du secret.

Pour ce qui était du reste, le ministère ne pouvait pas se permettre de dépêcher des Aurors pour faire le tris dans les différents artefacts. Le plus gros des troupes étant occupé à courir après les derniers Mangemorts en liberté.

Il dut se résoudre à entreprendre le chantier avec Kreatur, qui n'était plus très jeune et qu'un tel travail userait définitivement.

Il devait prendre un nouvel elfe de maison pour l'aider au manoir, qu'importe qu'Hermione crie au scandale. Il aurait pris Dobby avec lui s'il avait pu. Mais son ami était mort pour lui. Encore un de plus.

Il demanda au Professeur McGonagall, nouvelle directrice de Poudlard, si elle accepterait qu'il prenne Winky, l'elfe de Barty Croupton, que son ami avait pris sous son aile et qui se désespérait de ne pas pouvoir appartenir à une famille.

L'ancienne Gryffondor accepta sans la moindre hésitation.

Reconnaissante au-delà de l'imaginable, Winky se révéla une vraie petite fée du logis, toujours joyeuse et prête à aider de son mieux son nouveau Maître.

Harry lu bon nombre de livres de sortilèges en tout genre sur l'entretient et la rénovation de la maison.

Ainsi il pourrait accueillir Teddy au plus vite et soulager autant que possible Androméda, qui avait passé l'âge de faire des nuits blanches pour s'occuper d'un bébé de quelques mois à peine et qui ne faisait toujours pas ses nuits.

Après un nettoyage par le vide et un dépôt au ministère, Harry assaini les murs et refit l'isolation, tandis que Winky s'occupait de la toiture et Kreatur de la cave et du garde mangé. Une partie de la cave serait le lieu de résidence des elfes et avait besoin d'un grand coup de frais, le reste, qui comprenait la cave à vin et des cachots lugubres et moisit, attendrait plus tard.

Pour le garde mangé, une pièce sèche et circulaire, ils s'étaient mis d'accord pour habiller tous les murs de grands meubles aux étagères blanches, muni de placard sur les rangées du bas et du haut, qui épousait parfaitement la forme de la pièce. Le tout était tellement haut qu'il rajouta une échelle qui coulissait sur un rail de gauche à droite et de droite à gauche. Des bocaux en verre et des corbeilles en bois et en osier attendaient d'être remplis.

La cuisine ne changea pas beaucoup, elle fut juste récupérée du sol au plafond et repeinte. Mrs Weasley avait su en faire un endroit chaleureux, et il n'avait rien de plus à faire.

Le salon fut mis aux couleurs de Gryffondor, ce qui fit hurler d'horreur le tableau de Mrs Black.

Exaspéré de ne pouvoir faire ce qu'il voulait chez lui, Harry la menaça d'aller chercher de la térébenthine si elle n'apprenait pas à être plus poli. Cela eut l'effet escompté. Ravie de voir que le nouveau propriétaire des lieux savait se faire respecter si besoin, elle ne fit aucune remarque et devint presque aimable.

Canapé rouge, fauteuils assortis et coussins blancs aux coutures dorées, des rideaux de velours rouges et leurs embrasses dorées, habillèrent la pièce au côté du piano à queue noir à la laque aussi brillante qu'elle en paraissait neuve.

Les murs étaient écrus, avec les plus belles photos de ses proches et le parquet noir se voyait réhaussé d'un tapis blanc où il faisait bon trainer ses pieds nus.

Sur plusieurs guéridons, des plantes vertes pour adoucir l'ambiance.

Winky s'attaqua ensuite à la réfection de la bibliothèque avec le vieil elfe et y aménagea un espace détente avec une méridienne, un fauteuil crapaud et une déserte, sans oublier un espace bureau. Après leur passage, la pièce sentait bon la cire d'abeille et les meubles en acajou brillaient d'une seconde jeunesse.

Harry quant à lui, prépara sa chambre et celle que Teddy occuperait au premier étage, juste en face de la sienne.

Même si le terme « suite » était plus approprié, puisque chacune de ces chambres disposait d'un espace non négligeable, en plus d'un dressing et d'une salle de bain attenante.

Il remit la tuyauterie en état et s'attaqua à la dépose, puis à la pose d'un nouveau carrelage.

Il choisit des carreaux ardoise pour sa salle de bain et les disposa où se situerait la douche à l'italienne dont il rêvait. Face aux vasques posées sur une large et épaisse planche de bois dont la couleur réchauffait la pièce, surmonté d'un miroir ovale. Il fit poser une baignoire à pied où pouvait tenir deux personnes.

Il coupa le mur qui donnait sur la chambre dans le sens de la hauteur et y posa d'immense baie vitrée en verre floutée. La pièce manquait de lumière et il comptait sur celle de la chambre pour éclairer l'ensemble.

Cette dernière était dans les mêmes tons, blanc, cadre de fenêtre noir, ardoise avec des accents de bois pour donner un côté chaleureux.

Une porte coulissante aux airs de porte de granges, donnait accès à son dressing. Il rajouta d'épais rideaux, une lumière douce et un fauteuil prêt de la cheminée pour les nuits de veilles. Et elles étaient plus nombreuses qu'il ne l'aurait voulu. Les morts, le sang et les larmes peuplaient régulièrement ses rêves, les changeants en horrible cauchemars.

Son médicomage lui avait prescrit des potions de sommeil sans rêves, mais s'il ne voulait pas devenir accro, il devait éviter de les prendre trop souvent. Alors il se contentait d'en prendre une lorsqu'il était épuisé au point de ne plus se souvenir de son prénom ou que son visage ressemblait à celui d'un inféri.

Pour la chambre de Teddy, il choisit une ambiance très boisé. Winky se fit donc un devoir de peindre sur les murs un sous-bois, avec des cerfs, un renard, un loup, des écureuils et des chouettes qui se cachaient derrière les arbres. Elle enchanta le plafond pour qu'il soit une réplique de celui de la grande salle de Poudlard, à la différence qu'il laissait voir le firmament, lorsque les lumières étaient éteintes, tel un mobil interactif géant, agrémenté de bruit de nature propice à l'endormissement.

Il prit conseil auprès d'Androméda pour ce qui était du matériel nécessaire à la bonne santé d'un bébé de cet âge.

Il y avait un berceau en bois clair à barreau, une table à langer munis de divers rangements, une commode empli de vêtements aussi douillet qu'un rêve, des couches réutilisables au contraire de ces horreurs pleines de plastiques que les moldus achetaient par centaines, et une écharpe de portage. Elle était décorée d'une veilleuse et une armée de peluche en tout genre, et un roking chair était installé près de la fenêtre pour les tétés. Sur la moquette moelleuse un portique d'éveil en bois, avec pleins d'animaux colorés, des girandoles et des grelots. La salle de bain était équipée pour être aussi fonctionnelle que possible, avec une vasque assez grande pour qu'il puisse prendre son bain sans que qui que ce soit ne perde son dos dans la manœuvre, et des draps de bain aussi doux que des nuages.

Tous les produits de soins venaient des meilleurs apothicaires du chemin de traverse.

Sans oublier les biberons, les livres sur comment tenir bébé, bien le nourrir, bien l'éveiller, etc…

Bref ! La liste fut longue, mais bientôt la pièce fut aménagée de telle façon que le petit garçon y serait comme un coq-en-pâte.

Il allait pouvoir l'accueillir et permettre à Androméda de souffler.

Il n'était pas sûr de vouloir regagner Poudlard avec ses amis. Il n'avait même pas pu aller voir Minerva au sujet de Winky, il l'avait contacté par le réseau de cheminette.

Il s'était promit d'aider Georges à la boutique en tant qu'actionnaire et investisseur, tout en poursuivant ses études de chez lui, au calme, pour mieux passer ses ASPIC en candidat libre.

Ainsi avait-il décidé de continuer à s'occuper, à fuir, pour ne pas penser, jusqu'à ce qu'il se sente prêt.

Il allait abattre des murs, en repeindre d'autres, s'occuper d'un bébé qui ne demandait que son amour et son attention, d'un ami, presque un frère, qu'importe ce qu'il avait pensé le jour de l'enterrement de Fred, gérer ses biens et ses études.

Il serait toujours tant d'aviser ensuite.

L'ensuite, c'était maintenant, près de 2 ans plus tard.

Il s'était occupé de son filleul en duo avec sa grand-mère.

Androméda ressemblait beaucoup à Bellatrix physiquement, mais mentalement, elle était un subtil mélange entre sa cadette et son cousin. Elle avait été d'une patience infinie avec lui, ne lui mettant jamais la pression pour rien. Et c'était extrêmement reposant.

Il aurait tant voulut que d'autre en fasse autant.

Hermione n'en finissait plus de désapprouver le fait qu'il ne poursuive pas ses études. Il devait arrêter de procrastiner et de se cantonner à des travaux de rénovations. Quant à son travail dans la boutique de farce et attrape parlons-en ! N'était-ce pas censé être provisoire ? N'avait-il pas toujours rêvé d'être Auror, comme son père ? Comme Sirius ?

Rêvé ? Voilà un bien grand mot. N'était-ce pas pour faire enrager Ombrage ? ou plus simplement, n'avait-il pas tenu en joue suffisamment de personne avec sa baguette ? Devait-il continuer de courir après les monstres ?

Mrs Weasley le tannait pour qu'il sorte, se face de nouveaux amis, rencontre une gentille fille. Comment pouvait-on vivre constamment par procuration en s'occupant d'un enfant lorsqu'on en était encore un soi-même ?

Et lui qui pensait que son enfance c'était terminé il y a bien des années. Est-ce que c'était dans les bois devant une licorne à la gorge tranchée ? Dans la chambre des secrets face au Basilic ? Ou dans ce cimetière où Cédric était mort sous ses yeux ?

Ou bien lorsqu'il avait vu sa énième journée de labeur commencer alors qu'il était tiré de son placard par la peau du cou ?

Mais qui tenait ce genre de compte ?

Et puis une fille, alors qu'il s'occupait d'un bébé la moitié de son temps ? Pour qu'elle s'intéresse plus au prestige de son nom ou de son argent qu'à lui ?

Oui il pouvait toujours aller dans le Londres moldus, mais il lui faudrait mentir et ça, il ne le voulait pas.

Et puis quel intérêt de vouloir se caser maintenant ?

Sans oublié Kingsley, Ministre de la Magie, qui ne cessait de lui envoyer des courriers pour lui proposer une collaboration politique qui serait plus que gratifiante pour le monde sorcier britannique ?

N'en avait-il pas fait suffisamment pour le monde sorcier britannique ? N'était-il pas libre de sa vie ?

Il avait 19 ans et le seul constat qu'il avait à faire était le suivant : il n'avait de cesse de s'oublier lui et ses désirs les plus profonds parce que c'était ce qui lui semblait le plus simple. Et voilà que ce qui était si simple, était le plus compliqué.

Ne restait qu'à faire quelque chose de compliqué.

Il devait partir à la recherche de son avenir, à la recherche de lui-même, pourvu qu'il parvienne à se construire après avoir passé une vie à laisser faire les autres.

Il avait pris ses dispositions.

Il avait prévenu les gobelins de son départ, avait fait faire des papiers, aussi bien sorcier que moldu, sous un autre nom. Rien de très original, Harry Evans.

Ils n'auraient qu'à gérer sa fortune et ses biens jusqu'à son retour. Il n'avait besoin que d'un moyen d'accès à ses coffres et la possibilité de changer ses galions en n'importe quelle monnaie.

Il fit une liste des endroits qu'il rêvait de visiter et le moins qu'on puisse dire c'est que la liste était longue.

Il informa Androméda de son départ, lui jurant sur Merlin et les quatre fondateurs de lui écrire ou de l'appeler régulièrement, ainsi que Georges.

Il s'était aidé mutuellement pendant deux ans, au point que le rouquin avait supplanté Ron dans son rôle de meilleur ami.

Encore une fois, le cadet Weasley n'avait pas supporter qu'Harry le laisse tomber comme il disait, à la fois pour leur dernière année à Poudlard et pour la formation d'Auror.

Une déception de trop. Il n'avait pas compris qu'il n'était plus capable de passer les murs de Poudlard. Que trop de choses avaient changé…

S'ils s'étaient rabibochés depuis le temps, ces ultimes reproches avaient eu raison de leur lien qui paraissait si indéfectible. Comme quoi rien n'était jamais certain.

Il avait ensorcelé son sac à dos de la même façon qu'Hermione lors de leur road trip pour retrouver les Horcruxes, et y avait engrangé tout ce dont il pourrait avoir besoin durant ses voyages.

Une tente magique toute équipée, quelques livres bien utile, une trousse de secours, des cartes routières, des potions de sommeil, un album photo, des vêtements en conséquence, un téléphone portable, de quoi écrire et les papiers que lui avait fourni les gobelins. Un vrai globe-trotteur, ou un baroudeur.

Il avait enfilé un djean qui avait bien vécu, un tee shirt gris à manches longues et col en v et une paire de chaussures de randonnée.

Il avait beaucoup changé en 2 ans. Il s'était étoffé à force de casser des murs ou de creuser des tranchées dans son jardin, et avait développé une belle musculature. Adieu la crevette squelettique !

Lorsque les travaux les plus urgents furent terminés, il avait décidé de faire le reste à la mains, sans magie, sauf en cas d'extrême urgence. Telle un coup de marteau de trop, pile sur l'arrivée d'eau…

Il avait fait corriger sa vue après avoir cassées pour la troisième fois en une semaine ses lunette, pendant la réfection des combles et n'en portait donc plus depuis bien longtemps. Son regard, disait Georges un brin moqueur, était à en faire chavirer les cœurs.

Ses cheveux étaient plus courts et sa peau avait pris une teinte dorée à force de passer le plus clair de son temps libre dehors.

Première destination, la France, où plutôt Paris.

Fleur lui avait tant vanté la beauté de cette ville, aussi bien la partie sorcière que moldu et de la nourriture qu'on y trouvait, qu'il ne pouvait passer à côté. Elle lui avait donné l'adresse d'un hôtel particulier à la lisière des deux mondes. Là il pourrait louer un petit appartement et profiter de la ville.

Il débarqua en plein mois de Mai dans la ville lumière et commença à se balader de-ci delà, jusqu'à se perdre.

« -Tu cherches quelque chose beau brun ?»

Avait-il le désespoir peint sur le visage ?

Il se tourna vers le jeune homme qui lui avait parlé, un serveur à ce qui lui semblait. Un grand blond aux yeux noirs, taillé comme un chêne.

Son cœur eut comme un raté.

C'était le coup de foudre.

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Armand.

Dire son nom avait quelque chose d'incroyablement érotique.

Ca glissait sur la langue, comme le courant d'une rivière sur les galets. Et il adorait le prononcer pendant l'amour.

Comment avait-il pu croire qu'il aimait les femmes ?

Décidément, il était passé à côté de beaucoup de choses. Et son orientation sexuelle, accompagnée du plaisir qu'elle engendrait était loin d'être la seule.

La cuisine, c'était ce qu'il aimait faire, presque autant que faire l'amour. Le pain et les pâtisseries en première ligne.

Pétrir la pâte, la façonner avait une sensualité incomparable. Ou alors le sexe lui était monté à la tête.

Il avait toujours eu un rapport étrange avec la nourriture.

Il avait appris très jeune à cuisiner, mais il n'avait jamais pu apprécier le fruit de son labeur. De ses ratés, cela c'était à n'en point douter, et les poubelles aussi parfois, lorsque la faim se faisait trop sentir. Les recettes qu'il reproduisait étaient copieuses et n'avaient rien de raffinées, à l'image de ses tuteurs…

A Poudlard, l'abondance était telle qu'elle lui avait presque fait peur, mais le raffinement faisait ses débuts. Il avait pu apprécier de manger à sa faim pour la première fois de sa vie et cela n'avait pas de prix.

La cuisine de Mrs Weasley était familiale chaleureuse, mais il n'avait jamais apprécier qu'elle le gave comme une oie à chaque fois qu'elle en avait l'occasion.

Manger, comme faire à manger, était devenu depuis longtemps une corvée, qu'importe qu'il aime particulièrement ce qu'il y avait dans son assiette.

Armand avait eu la sensibilité nécessaire pour lui apprendre à apprécier la nourriture, plus comme une offrande faite à son corps.

Cette idée était belle et il avait été intrigué par cette façon de voir les choses.

Son amant l'avait emmener faire le tour de tous les petits restos de Paris, pour mieux découvrir tout ce qu'il avait de meilleur : les odeurs, les textures, les mélanges d'épices.

Lui-même cuisinait beaucoup pour une question de budget et allait jusqu'à faire son pain lui-même.

C'était à cet instant que son exaltation pour cet aliment avait débuté. Tel le début d'une belle histoire d'amour.

C'était affligeant de mièvrerie quand on y pensait de cette façon, mais il ne pouvait guère faire autrement.

Il avait cherché un stage en boulangerie, puis en pâtisserie. Il était définitivement mordu.

Tout cela avait fait de son séjour de quelques semaines, un séjour de plusieurs mois. Son idylle aux airs d'amourette de vacances avec Armand, avait pris une toute autre tournure. Rien qui ne supporterait une longue séparation, mais suffisamment intense pour qu'il en profite le temps que ça dure.

Il avait annoncé la nouvelle à Androméda, qui avait très bien pris la chose et à Georges, qui lui avoua qu'il avait compté les jours avant d'entendre une information de ce genre.

Soulager que ses proches n'aient rien de plus à en dire, c'est sereinement qu'il profitait de la vie Parisienne.

Quel dommage que ses fantômes ne lui laissent que peu de paix.

Il faisait régulièrement des cauchemars, plus horribles les uns que les autres et avaient souvent réveillé Armand dans la bataille.

Une nuit, ce fût la fois de trop.

Après une énième crise de pleure et de panique au cœur de la nuit, Armand avait exigé des explications.

« Je ne veux pas en parler, avait-il hoqueté.

-Tu ne veux pas m'en parler, ce n'est pas plaisant, mais je me suis fait une raison. Il n'empêche que tu devrais aller voir quelqu'un.

-Il est hors de question que j'aille voir un psy. Je ne suis pas malade !

-Bébé, on a pas besoin d'être malade pour aller voir psy…Tu ne peux pas rester comme ça ! Ton passé va finir par te bouffer !»

Etaler ses états d'âme et ses malheurs de petit orphelin maltraité devant un inconnu ? On le lui avait déjà proposé, mais il n'avait jamais accepté.

Sa vie avait été mise si souvent en première page des journaux et il avait passé tellement de temps dans des infirmeries ou des hôpitaux qu'il ne sentait pas capable d'y retourner.

Jamais !

Il ne supporterait pas d'être à nouveau regardé comme une bête curieuse. Et il ne voulait pas non plus générer de la pitié. Il n'était pas le seul à avoir souffert dans cette guerre. Pourquoi sa peine aurait-elle plus de valeur que celle des autres ?

Armand lui avait proposé de faire de la méditation avec lui, à cette idée, le brun avait grincé des dents. Ca ne lui rappelait pas de bon souvenir.

Armand avait fait plusieurs retraite dans un ashram en Inde, et lui avait raconté à quel point ça lui avait fait se sentir en harmonie et connecté à l'univers. Il avait appris à lâcher prise.

Bien sûr ce qu'il avait vécu n'était certainement pas comparable au traumatisme du jeune sorcier, mais pourquoi ne pas tenter l'expérience ?

Prier en sanscrit était-ce plus effrayant que ses cauchemars ?

Partir en Inde faisait partit de ses lieux à visiter, alors pourquoi pas…

Mais ça voudrait dire mettre de côté ses stages en pâtisserie et leur relation.

Armand plus lucide que lui au moment de prendre cette décision, lui rappela que d'après ses dires, c'était pour être heureux pleinement qu'il avait entamé ce voyage. Et le voilà qui avait passé des mois à se nourrir et faire l'amour. Il était peut-être temps de passer à l'étape suivante, le cœur gonflé de tout cet amour.

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Le départ en Inde, fut plus long à préparer que celui pour la France. Puisqu'il prenait l'avion pour la première fois, il allait devoir être en règle sur certaine chose, en plus de son passeport à remettre à jour, comme des vaccins. Chose qui n'était pas vraiment le cas. Les sorciers avaient ça de plus qu'à par la dragoncelle, les autres maladies qui les touchaient ne nécessitait que le prise d'une ou deux potions pour aller mieux.

Il dut donc apprendre les joies des piqures et des vaccins. Et s'il avait su, il serait pas venu…

Il rendit les clés de son appartement, donna sa démission à la pâtisserie et quitta Armand au beau milieu du terminal.

Ils avaient passé la nuit précédente à se dire adieu, entre murmures sensuels, caresses appuyées et cris d'extase, mais rien ne valait le baiser d'adieu et le dernier regard aux bords des larmes avant que les portes d'embarquement ne se ferment.

Alors qu'il prenait place, il se remémora la première fois qu'il était monté dans un engin volant. L'été de ses 12 ans, lorsque Ron, Fred et Georges étaient venus le rechercher et avaient fait sauter les barreaux que son oncle avait posé à sa fenêtre. Et la fois d'après, lorsque la voiture avait rencontré le saule cogneur.

Ron et lui avait bien failli y passer.

Une boule d'angoisse lui enserra la gorge et il fit une petite prière pour que tout se passe bien. Les pilotes d'avion de ligne avaient passé un diplôme pour conduire un avion, alors que pour une voiture volante…

Etonnamment, le voyage se passa bien, hormis quelques turbulences qui lui firent enfoncer ses ongles dans les accoudoirs de son fauteuil au point d'y laisser des marques.

S'il avait trouvé l'agitation de Paris parfois un peu excessive que dire de Bombay !

Il en fut pris de vertige et trouva au plus vite un taxi pour le conduire jusqu'au ashram.

L'ambiance y fut très différente, emprunte d'une douce quiétude.

Un homme en costume safrané, le crâne presque rasé, un chapelet de bois autour du cou, lui fit faire le tour du ashram dans un anglais chantant. Il vu les jardins intérieurs, la salle de méditation, climatisée et ouverte à toute heure du jour et de la nuit, le réfectoire, sous une immense halle, les cuisines à l'extérieur, la salle de prière et les dortoirs.

Ces derniers était très simple, les chambres allaient par deux, trois ou quatre, et étaient habillés de cadre de lit en bois très simple, et d'un tout petit matelas. Il y avait une petite malle au bout de chaque lit, et une table de chevet pour chacun. Chaque chambre avait une petite salle d'eau attenante, rien de très luxueux, juste le minimum : un lavabo en pierre et des toilettes à la turc.

Lui ne partagerait sa chambre qu'avec une personne, un homme d'une cinquantaine d'année, un américain, au crâne légèrement dégarni et aux grosses lunettes, qui s'appelait Richard. Il avait une voix rocailleuse et un sourire avenant qui le mit tout de suite à l'aise.

Ici chacun participait à la vie du ashram en accomplissant ce qu'ils appelaient un Seva, qui signifie « travail, pieu, et désintéressé ». Richard faisait le sien au cuisine. Lui était désigné aux nettoyages des sols.

Il aurait préféré suivre son camarade de chambre, mais préparer les repas nécessitait une grande confiance et ce n'était pas la première fois que Richard venait au ashram, il était donc connu. Pour une fois que ce n'était pas son cas, il n'allait pas se plaindre.

Il accomplit ses tâches avec dévotion, trop d'ailleurs parce qu'il reculait au maximum, les moments de médiations.

Il assistait à la prière du matin, avec une étrange sensation, comme s'il flottait. Il n'avait pas l'impression d'être là. Comme lors des enterrements.

Cela le renvoyait à des sentiments enfouis depuis si longtemps qu'il se rendait malade d'angoisse. Lorsque ce n'était pas la chaleur ou les moustiques…

La nuit, il dormait très peu de peur de réveiller tous le dortoir tellement les murs étaient fins, et il ne voulait pas prendre le risque de sortir sa baguette pour lancer des sorts de silence autour de son lit.

Bien vite, il devint l'ombre de lui-même, avec rien à faire pour s'occuper.

Les fantômes revenaient à chaque fois qu'il avait un moment de paix.

Au bord de la rupture, sa magie impuissante, n'avait de cesse de chercher à le protéger de cette attaque invisible. Il n'arrivait plus à le tenir, si bien qu'un matin, il se retrouva à faire ses valises.

Il serait partit comme un voleur, en transplanant si Richard n'avait pas décidé d'intervenir.

« Qu'est ce que tu fiches gamin ?

-Je peux pas rester ici !... Je croyais que je pouvais… Mais tout est pire qu'avant… Je peux pas… »

Il n'avait de cesse de trembler ou de chercher sa respiration.

Sa magie commença à se manifester. Elle fit claquer l'ampoule de leur chambre et sauter les réveils à piles.

La magie et l'électricité ne faisait guère bon ménage sans les sortilèges adaptés.

Voyant que la situation ne tarderait pas à échapper à tout contrôle, Richard, contre toute attente, sortit sa baguette magique et créa une bulle de protection autour de leur chambre.

« Vous… êtes… un

-Est ce que ça semble si étrange ? Tu es bien là toi ? »

Il le prit par les épaules et l'enjoint à lâcher son sac et à respirer un grand coup.

« Tu as participé à la guerre contre Tu-sais-qui, c'est ça ? lança-t-il à brûle pourpoint.

-Comment ?...

-Je suis un ancien Auror, et j'en ai vu pas mal avoir les mêmes crises que toi. Dès qu'ils s'arrêtent les morts reviennent les hanter. Toi tu es trop jeune pour en avoir vu autant, à moins ?... »

A bout de force, Harry s'effondra dans ses bras et lâcha enfin ce qu'il gardait enfoui depuis tant d'années.

« Comment je fais pour vivre quand d'autres n'ont cessé de donner leur vie pour sauver la mienne ?!... Comment je suis censé reprendre le court de mon existence comme si rien ne c'était passé ?!... Comment je suis supposé trouver le bonheur quand j'ai tué plus souvent que je ne voudrais… Comment je fais pour que la douleur s'en aille, pour que le sang et les fantômes s'en aillent ?!... J'ai accepté la mort comme ultime sacrifice pour tous les sauver et j'ai laissé un bout de moi là-bas ! Toute mon existence était faite pour ce moment ! et là, je suis là ! Pourquoi ! »

Il pleura pendant un long moment dans les bras de son colocataire qui le berça de son mieux. Que des Aurors en fin de carrière aient ce genre de discours n'était pas anodin, mais un gamin de cet âge, c'était crucifiant.

Il avait douté de son identité, mais maintenant c'était clair. Il ne s'appelait pas Harry Evans, mais Harry Potter. Il doutait que lui dire qu'il savait soit la solution, il n'avait pas changé de nom pour rien.

« Qui peut savoir pourquoi nous sommes sur cette terre. Peut être que tu es revenu uniquement pour repartir de zéro ? Ca ne veut pas dire oublier tous ceux que tu as connu. Mais vivre pour toi, en prenant un jour de douleur à la fois. Faire de ton mieux. Ne pas t'en vouloir si tu craques, si tu es fatigué ou si tu as besoin d'aide. Ta douleur n'est pas plus ou moins importante que celle des autres. Elle est, tout simplement. Nous ne sommes que des humains. Nous avons nos forces et nos faiblesses. Tu as survécu à l'horreur. Elle fera toujours partie de ta vie. L'oublier ne la fera pas disparaître. Mais l'accepter, atténuera ta peine. Il faut laisser les morts où ils sont gamins. Et te relever, même si c'est avec une béquille. Quand tu seras prêt, tu pourras de nouveau marcher tout seul. »

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Certain jour, il se tenait debout seul, le ciel semblait plus bleu et les nuits plus calmes. A d'autres il faisait crise sur crise et se trouvait incapable de se lever de son lit. Heureusement, Richard était avec lui pour le soutenir. Il ne lui en serait jamais assez reconnaissant.

Il envoya plusieurs lettres à Androméda pour lui donner des nouvelles, ainsi que des photos des endroits qu'il visitait. IL avait régulièrement envoyé des petits souvenirs par la poste. Il voulait que Teddy sache qu'il pensait toujours à lui, même loin.

Il avait fait de même avec Georges, sauf qu'à lui il envoyait principalement de nouveaux ingrédients qu'il trouvait dans les marchés sorciers. Son associé et ami était ravi et n'avait de cesse de faire des essaies pour la boutique.

Il lui apprit qu'il avait fini par demander Angelina Johnson en mariage et il espérait le voir à la noce. Il y avait bien le temps d'y songer puisque ce serait en juillet de l'année prochaine, mais il préférait s'en assurer.

Il est vrai qu'Harry n'avait pas prévu de revenir très souvent en Angleterre, sauf pour de grandes occasions ou pour son filleul.

Il était revenu pour Noël et pour l'anniversaire de Teddy. Le tout avait été fait très discrètement, son départ avait fait des écueils et il avait reçu quelque beuglante : une d'Hermione et une de Mrs Weasley, dont le contenu lui restait encore en travers de la gorge.

Diane les lui avait apporté dans son petit appartement de Paris, heureusement, il était seul au moment des faits.

Elles lui reprochaient son manque de sérieux et son ingratitude. Le reste n'était qu'une longue liste de reproches sur sa façon de gérer sa vie et il n'avait pas vraiment envie de s'en souvenir.

Il n'avait pas pris la peine de répondre. Déjà parce qu'il estimait être assez grand pour prendre ses propres décisions et que leur inquiétude à son sujet ne justifiait pas qu'elles l'étouffent à ce point, ni l'invective.

Il n'avait pas à subir leur foudre, il avait assez subi l'avis des autres et leur influence pour ne pas chercher à se découvrir. Elles plus que quiconque devraient le comprendre. Elles avaient été témoins de sa vie après tout.

Et aussi parce qu'il n'était pas prêt à les affronter. Le moment viendrait, peut-être bientôt…

D'ailleurs, cette idée de mariage lui donnait des idées. Il sortit papier et stylo et tenta de rendre les gâteaux qui prenaient corps dans son esprit. D'immense et magnifique constructions en pâtisserie et sucre. Un mélange entre les pièces montées françaises et Américaines, décoré de fleur, de perles et autres.

Il voulait continuer d'apprendre la pâtisserie, il y avait tellement de possibilité !

Mais par où commencer ?

L'Italie ? Vienne ?

Et les pâtisseries orientales ? et Asiatiques ?

Son tour du monde allait devoir reprendre.


Fin de la première partie

Comme vous avez pu le lire, elle est consacrée a Harry, la suite sera consacrée a Draco je pense...

Oui ce n'est pas encore écrit^^

Mais justement faites moi par de vos envies en commentaires.

Les idées qui m'inspireront le plus feront disparaître le syndrome de la page blanche^^

A très vite^^

Angel