Et voici une fanfic sur laquelle je travaille depuis bien trop longtemps pour la laisser dormir sur mon PC !
J'espère qu'elle vous plaira !


Résumé

Au fil des mois avant la guerre contre Némésis, Bêta va rencontrer Kotallo dans des situations plutôt cocasses.
À croire que cela devient une habitude !

OU

Cinq fois où Bêta tombe par hasard sur un Kotallo à moitié nu et une fois où ce n'était pas du hasard !


Première fois

Il est arrivé, plusieurs fois, que Bêta rencontre Kotallo alors qu'il était nu. Ou presque.

La première fois, cela se passa à la Base. C'était avant qu'ils ne tentent de récupérer Héphaïstos. Varl avait réussi à la convaincre de quitter son antre pour leur tenir compagnie. Aloy était partie pirater des machines afin qu'elles leur servent de monture le lendemain.

Zo était en train de cuisiner et Alva parlait. Beaucoup. Vraiment beaucoup. À un tel point que Bêta, qui avait l'habitude du silence et de la solitude, en eut un peu mal à la tête. Ses tuteurs virtuels ne lui parlaient que quand cela était nécessaire. Elle avait certes eu quelques conversations avec Tilda, mais jamais bien longues, en fin de compte. Alors écouter Alva qui semblait intarissable, c'était nouveau pour elle. Et pour sa pauvre tête.

Aussi avait-elle trouvé la seule excuse pour s'absenter afin de se retrouver au calme : aller aux toilettes. Et elle s'était presque précipitée vers la salle de bain la plus proche. Elle s'était empressée de refermer la porte derrière elle et avait posé son front contre le battant. Le froid du métal lui fit un pu de bien. Puis, elle décida que comme elle était dans la salle de bain, elle allait en profiter pour se soulager car en réalité, elle en avait réellement besoin.

Elle s'éloigna alors de la porte et se retourna. Elle fronça alors les sourcils en voyant la buée qui emplissait la pièce. Puis ses yeux s'ouvrirent en grand quand elle vit une silhouette au milieu de cette buée. Une grande et large silhouette. Elle eut un moment peur que ce ne soit Erik Visser.

Ses yeux allèrent alors de la tête aux pieds de la silhouette. Puis des pieds à la tête. L'aller et le retour.

Ce n'était pas Erik… C'était Kotallo. Tout mouillé.

Et tout nu...

— Bêta ? s'étonna-t-il.

Il semblait tellement surpris qu'il ne fit rien pour cacher sa nudité. La jeune fille se sentit rougir jusqu'à la racine des cheveux, mit ses mains sur son visage et balbutia :

— Dé... désolée ! Je ne... ne voulais pas !

Et elle se détourna rapidement, voulant courir hors de la pièce. Mais elle avait oublié que la porte était fermée et se cogna durement contre celle-ci.

— Aïe !

— Ça va ? demanda Kotallo, derrière elle, d'une voix légèrement inquiète.

Il faut dire que sa tête avait fait un beau bruit sourd en entrant en contact avec le battant de la porte.

— Oui, oui, dit-elle en maintenant une main sur son nez douloureux et en évitant de se retourner.

Elle ouvrit la porte.

— Oui.

Elle sortit.

— Oui.

Et elle referma la porte.

Elle remarqua alors que la brusque entrée en contact de son visage avec la porte avait eu pour conséquence que son nez saignait. Elle grimaça en regardant le sang sur ses mains avant de les plaquer à nouveau pour arrêter le saignement. Elle se rapprocha de Zo et Alva. Elle allait leur demander si l'une d'elles n'avait pas un mouchoir mais n'en eut pas le temps.

La Quen fut la première à l'apercevoir et ouvrit de grands yeux.

— Que s'est-il passé ? s'inquiéta-t-elle.

Elle guida Bêta pour qu'elle prenne place tandis que Zo quittait les fourneaux et s'approchait des filles, les sourcils légèrement froncés.

— Je pensais que tu allais aux toilettes ? fit l'Utaru qui avait apparemment du mal à comprendre le lien entre les toilettes et un saignement de nez.

— J'y édais, confirma la rouquine en parlant du nez. Bais Kodallo édait déjà su' blace.

— Ce n'est quand même pas lui qui t'a frappé ! s'étonna Alva, n'osant même pas croire à ses propres paroles alors qu'elle les prononçait.

— Quoi ? Non, bien sû' gue non, s'empressa de répondre Bêta. Juste gu'il sordait de la douche, abbaremment.

Un petit silence s'abattit sur les trois filles.

— Attends, tu veux dire que tu as vu Kotallo se laver ?

— Non, répondit Bêta, la main toujours sur le nez. Il sordait de la douche.

Elles ouvrirent de grands yeux tandis que leurs bouches formaient un "o" parfait.

— Tu es en train de nous dire que... commença Zo.

— Alors c'est vrai, cette croyance des Anciens ? s'exclama Alva.

Bêta et Zo se tournèrent vers la Quen. De quelle croyance parlait-elle ?

La jeune femme frappait dans ses mains et semblait en proie à une joie intense. Elle en sautillait presque sur son tabouret.

— Il existe une croyance parmi les Anciens qui dit que quand on est très excité, on saigne du nez ! J'ai vu pas mal de données à ce sujet.

— Excité ? répéta Zo en tendant un tissu à Bêta qui s'empressa de l'appliquer sur son nez avec soulagement.

— Oui ! Genre un garçon voit une jolie fille nue et hop ! il saigne du nez. C'est un signe d'excitation, quoi.

— Rien à voir, dit Bêta en essuyant son nez. Je me suis pris une porte...

— Où as-tu trouvé ce genre d'information ? s'étonna Zo en direction d'Alva.

Les deux jeunes femmes ne semblaient pas avoir entendu l'intervention de Bêta qui soupira.

— Dans certains données d'un certain Travis Tate, dit Alva. Je crois qu'il connaissait Elisabeth Sobeck.

Bêta hocha la tête. Elle connaissait ce nom : le concepteur d'Hadès, un hacker qui avait donné pas mal de fil à retordre aux Zéniths. Elle savait qu'ils lui vouaient une haine certaine. Cela faisait que dans un certain sens, elle aimait bien ce Travis Tate qu'elle n'avait pourtant jamais rencontré.

— Sauf que je me suis juste pris une porte, répéta Bêta en éloignant le tissu de son nez.

Le sang semblait s'être tari. Elle grimaça quand elle remarqua néanmoins que son t-shirt était tâché de sang. Elle espérait pouvoir réussir à le nettoyer avant de partir pour les Gémeaux.

— Et quand tu parles d'excitation, c'est donc plutôt...

— Sexuel, oui, répondit Alva, enjouée.

Bêta se mit à rougir et elle devina qu'elle devait être aussi rouge que ses cheveux.

— R... r... rien à voir ! s'exclama-t-elle, au comble de la gêne.

— Eh bien, que se passe-t-il ici ?

Les trois filles tournèrent la tête vers Aloy qui venait de rentrer, en compagnie d'Érend et Varl. La rouquine fronça les sourcils en voyant le sang sur le tissu et les vêtements de Bêta.

— Qu'est-ce qui t'est arrivé ? s'étonna Varl en s'approchant de Bêta.

Il agissait toujours comme un grand frère avec elle.

— Eh bien... commença Bêta.

— Elle a vu Kotallo tout nu et en a saigné du nez d'excitation ! dit Alva, le plus naturellement du monde.

Bêta rougit encore plus, si cela était possible, tandis que trois paires d'yeux écarquillés se posèrent sur elle.

— Non, non, ce n'est pas ça ! s'empressa-t-elle de dire en levant les mains en signe de défence.

— Tu veux dire que tu n'as pas vu Kotallo nu ? demanda Érend.

— Euh... Si... si, cette partie-là était vraie... C'était un accident ! Il était dans la salle de bain. J'avais besoin d'aller aux toilettes... Je ne savais pas qu'il était là-dedans !

— Quel rapport entre l'excitation et le saignement de nez ? demanda Aloy en mettant une main sur sa hanche.

— Aucun ! dit Bêta.

— Eh bien, selon certaines croyances des Anciens, quand on est très excité, cela déclenche des saignements de nez, dit Alva.

La Quen et Bêta avaient parlé en même temps mais le petit mot de la rouquine s'était perdu parmi les explications enthousiastes d'Alva.

— Je me suis juste pris une porte, dit-elle d'une voix plaintive.

Mais sa phrase ne fut pas entendue car Érend éclata d'un rire tonitruant qui la fit légèrement sursauter.

— Eh bien, si on avait su que notre petite Bêta cachait cette part d'elle !

Aloy secoua la tête en levant les yeux au ciel. Bêta se cacha le visage entre ses mains. Varl lui tapota doucement l'épaule en signe de soutien. Sans doute était-il le seul à avoir entendu ses paroles.

C'est alors que la deuxième personne concernée fit son entrée. Kotallo sortit de la salle de bain que Bêta avait malencontreusement visitée et se dirigea vers le groupe. Il était habillé de pieds en cape, coiffé et maquillé. Il était difficile d'imaginer qu'il était encore nu une dizaine de minutes plus tôt.

S'il fut surpris de voir tout l'attroupement autour de Bêta, il n'en montra rien.

— Bêta, est-ce que ça va ? demanda-t-il, l'expression neutre.

— O... Oui... souffla-t-elle sans oser le regarder.

Puis soudain, elle eut une idée. Kotallo était le seul à pouvoir dissiper le malentendu jeté sur le groupe par Alva.

— Ko... Kotallo ! dit-elle en se tournant vers lui, pleine d'espoir. Dis-leur pourquoi je saigne du nez !

Il ouvrit de grands yeux et se racla la gorge.

— Vraiment...? dit-il.

Bêta hocha la tête avec conviction.

— Eh bien... Bêta est entrée dans la salle de bain pendant que j'y étais. Je me lavais. J'étais... euh... nu.

C'était étrange de voir le guerrier si peu sûr de lui.

— Ah ah ! s'exclama Alva, triomphante.

Et même le grand guerrier Tenakth ne parvint pas à dissiper le malentendu car son "Elle s'est cognée contre la porte" se perdit parmi les cris d'Alva qui était apparemment heureuse d'avoir raison concernant cette croyante - totalement absurde, soit dit en passant - des Anciens...

Bêta posa son coude sur le comptoir et se prit le front entre ses doigts.


Vive Alva et les mangas ! xD