Disclaimer : À l'exception d'un personnage secondaire, les personnages présents dans cette fanfiction ne m'appartiennent pas. Ils sont la création géniale et la propriété d'Olivier Baroux et Kad Merad. Seule l'histoire sans aucun sens provient de mes deux neurones. Bonne lecture!
Chapitre quatre :
Une belle journée pour mourir
Assis dans le canapé du salon, les enquêteurs procédèrent aux questions de routine.
'Votre nom?'
'Jim McArty.'
'Et vous faites quoi dans la vie, Jimmy?' se renseigna Riper, le stylo levé au dessus de son carnet.
'Des cauchemars depuis des années.'
'Laissez-moi deviner, vous avez regardé TPM,' comprit Bullit.
'Non je suis un ancien militaire, 3ème régiment de la marine de l'air,' répondit le voisin avec une apathie ordinaire. 'Avant çà j'ai fait pas mal de petits boulots comme soudeur ou —'
'Je ne vous ai pas demandé votre CV. Vous pouvez le ranger,' coupa Riper.
Déçu, le voisin le plia dans la poche de son jeans.
Bullit tapota la photo posée sur l'étagère. 'C'était vous?'
'Ouais, guerre de 98 à Roquefort La Bédoule.'
Le voisin retroussa la manche de sa chemise et leur montra la cicatrice. 'En ouvrant une boite de conserve. J'ai rien vu venir.'
Bullit secoua la tête. 'Putain de guerre…'
'J'ai connu pire. Je me suis cassé la jambe gauche en faisant du vélo quand j'avais 10 ans.'
'Bonne chose que vous soyez droitier alors. Et là, c'était où?' Bullit désigna la photo sur laquelle le voisin posait fièrement à côté d'un sanglier mort.
'A Bornsville lors de la chasse annuelle au tir bouchon.'
Douglas releva la tête de son calepin. 'Vous savez que la chasse au tir bouchon est interdite depuis près de trois ans?'
'Et bien arrêtez moi, qu'est ce que vous voulez que ça me fasse?' provoqua Jim.
'Pas avant que vous nous dites ce que vous sachiez sur la disparition de votre voisine, Jimmy,' prévint Richard en s'asseyant à côté de son collègue qui contenait difficilement sa colère.
'Il est temps de passer à table, Jimmy et nous dire tout ce que vous savez.'
'Merci mais j'ai déjà mangé.'
'Il a déjà mangé…' murmura Richard à l'oreille de son collègue.
'J'ai entendu, merci Bullit.'
'De rien.'
'Très bien alors on va utiliser une autre méthode puisque vous ne voulez pas coopérer avec le FBI,' poursuit Douglas.
'Vous n'allez pas me laisser tranquille? J'ai des choses à faire,' s'agaça le voisin.
'On s'arrêtera juste pour la pause du midi parce qu'on a faim mais oui, nous ne repartirons pas avant d'avoir obtenu des réponses,' lui assura Riper.
A bout de patience, le militaire s'enfonça dans son canapé. 'Vous parlez de la maison de droite, c'est çà? Celle avec les volets?' soupira t-il.
'Exactement.'
'Il y a personne qui y vit parce que c'est une maison témoin.'
'D'accord et qu'a t-elle vu exactement?' demanda Bullit.
'Qui?
'La maison. Elle a été témoin de quoi?' reprit Riper.
'De rien, parce que personne n'y vit justement.'
'Il le fait exprès, c'est pas possible…' siffla Riper à son collègue.
'C'est normal que personne n'y vit puisque Jolly n'est plus dedans!' s'impatienta Richard en se levant du canapé. 'Arrêtez de nous prendre pour des saucissons de Bayonne et maintenant dites nous ce que vous savez!'
'Je vous l'ai déjà dit: je ne sais rien,' se défendit le voisin sur le même ton. 'Je ne savais même pas qu'il y avait une femme qui vivait dans cette maison! Certes parfois il y a des gens qui viennent la visiter mais ils repartent après.'
'Vous êtes en train de nous dire que Jelly Donuts se fait visiter par des inconnus?' s'offusqua Riper.
'Non, je parle de la maison!'
Bullit se pencha à l'oreille de Riper. 'Il ne sait plus ce qu'il dit. Il est clairement instable. Traumatismes de guerre, je reconnais.'
'Vous n'avez jamais fait la guerre, Richard,' souligna Riper.
'Oui mais j'ai lu des magasines et c'est tout comme. De toute façon on devrait repartir à Washington faire analyser la lettre de rançon. On prendra des hot dogs sur le chemin du retour.'
Riper acquiesça. 'Pour une fois, je suis d'accord avec vous. Bien Monsieur McArty, merci pour votre temps.'
'C'est pas comme si j'avais eu le choix,' marmonna ce dernier.
Les deux agents se levèrent.
'Si des choses vous reviennent, n'hésitez pas à me contacter. Voici ma carte. Vous pouvez me joindre sur msn, je ne vais plus trop sur mon skyblog,' précisa Bullit.
'C'est noté.'
Le retraité les accompagna du regard vers la porte d'entrée.
'Je meurs de faim. J'espère qu'ils font aussi des burgers avec du peanut butter et un Dr. Pepper.'
'Attendez Riper.' Bullit l'arrêta discrètement devant la kitchenette. 'Regardez le bol sur le plan de travail. Ça ne vous rappelle rien?'
Les yeux de Riper s'écarquillèrent. 'Le lait avant les céréales…' murmura t-il.
'Ce n'était pas Jolly mais…'
Les deux hommes échangèrent un regard.'Le voisin!'
'Attention Bullit, il a un tir bouchon!'
Ce dernier manqua de peu Richard.
'Couchez vous!' lança t-il à son coéquipier en basculant la table devant eux. 'Non, couchez vous derrière la table Bullit!'
'Ah oui pardon!'
Les agents s'abritèrent derrière la table, armes à la main.
'Vous le voyez?' demanda Riper.
'Non, on dirait qu'il a prit la fu—'
Une détonation assourdissante retentit dans la cuisine. Une épaisse fumée blanchâtre se mit à envahir la pièce.
'Qu'est ce qui se passe?' demanda Riper.
'C'est quoi cette odeur? Je ne vois plus rien!' s'exclama Bullit.
'Couvrez vous le visage!'
Le conseil arriva trop tard.
Les deux agents tombèrent inconscients sur le plancher de la cuisine.
