Mon amour secret
Deux garçons s'étaient rencontrés dans le plus grand secret. Personne de leur entourage ne pourrait accepter qu'ils se voient. Nul n'aurait pu accepter leur relation.
C'est pourquoi ils ne se voyaient jamais en public. En tant, si ils se croisaient au vu et au su de tous, ils faisaient semblant de se haïr. Ils s'étaient même tous les deux mariés pour se couvrir. L'épouse de l'un savait pour l'homosexualité de son mari, l'autre non.
Ils s'étaient donné rendez-vous dans un hôtel du monde moldu. Ils venaient de finir de manger, à en croire les assiettes et verres vides sur la table. Ils étaient désormais sous les draps. L'un des deux était au-dessus de l'autre. La sueur couvrait leur peau actuellement sensible et avide de toucher. Leurs yeux bleus à tous les deux refusaient de se séparer. Des gémissements résonnaient. Les corps se mouvaient. La taie d'oreiller portait des traces de morsure. Le dos de l'homme du dessus comportait de nombreuses traces de griffures. De nouvelles s'ajoutaient sur la peau laiteuse à chaque mouvement de hanche du dominant. L'autre avait des morsures d'amour sur tout le torse. Une poussée plus forte que les autres fit pousser un cri silencieux à l'homme du dessous.
Les gestes vigoureux firent glisser la couverture lilas jusqu'aux hanches du dominant, donnant une belle vue sur son torse musclé à son partenaire. Si qui que ce soit était entré dans la chambre, cette personne aurait pu voir la tache de naissance rappelant un croissant de lune à la naissance de la fesse droite de celui qui menait la danse. Un tatouage de la constellation du serpent ornait l'autre globe de chair. Le postérieur couleur porcelaine fut saisi par la main de son partenaire. Le propriétaire de ladite paire de fesses comprit la demande silencieuse et accéléra la cadence.
- Oh ouiii! Encore!
Enfin il avait réussi à lui soutirer autre chose que des gémissements et des cris à moitié étouffés.
- Tout ce que tu veux, mon cœur...
Ils s'embrassèrent langoureusement. Soudain, une zone sensible a dû être touchée car le soumis mordit la lèvre de l'autre sous l'impact des sensations. Le dominant lui griffa la hanche sans réelle violence pour lui faire comprendre qu'il lui avait fait mal. L'autre lui lécha la lèvre meurtrie en signe d'excuse. Il reçut un doux baiser et des caresses de la main gauche sur ses abdominaux pour lui dire qu'il était pardonné. Un doux soupir lui échappa.
La cadence devint plus erratique. Leurs respirations devenaient plus fortes, plus hachées. Les gestes semblaient plus pressés. Les draps se firent froisser.
Et enfin, la délivrance.
L'homme du dessus se retira de sur son partenaire et se laissa tomber à ses côtés. Ils reprirent leur souffle, couchés l'un à côté de l'autre, se serrant l'un l'autre.
- C'était fabuleux, Draco. Je t'aime.
- Moi aussi, Ron... moi aussi...
