Bonjour à tous ! Je saiiiis je prend beaucoup de temps à écrire mais la vie fait que je n'ai pas forcement le temps le faire ! (et la flemme aussi, ça arrive) Mais me voici tout de même avec la suite de l'histoire qui j'espère vous plaira toujours ;;)
Bonne lecture à tous et à bientôt !
Le souffle chaud du vent lui brûler presque le visage alors que la Sorcière avançait dans un silence absolu. Il était à peine midi mais de grands nuages noirs tapissés le ciel, cachant le soleil et sa douce chaleur. Cet endroit, dont elle approchait encore un peu plus à chaque pas, n'était que noirceur et l'odeur du désespoir tapisser ses murs si sombres. Après qu'un nouveau souffle chaud vint fouetter son visage, la Sorcière commença à distinguer les imposantes remparts du Mordor et de sa Porte Noire, Morannon. Un grondement vint soudainement faire trembler le sol et un bruit sourd fit trembler son corps d'impatience. La grande porte venait de s'ouvrir, l'invitant à entrer.
Dans un silence morbide, Nessa reprit sa marche et s'aventura pour la première fois sur ces terres décharnés et brûlés. La chaleur écrasante et le grondement de l'Orodruin, appeler dans la langue commune, la Montaigne de Destin, l'assaillait de toute part mais elle se sentait pourtant très bien. Après plusieurs heures à marcher, un énième grondement lui fit lever la tête et son regard rencontra enfin la lumière éclatante de l'œil de feu. Sauron, sur sa tour, l'observer de toute sa grandeur et cela lui donna des sentiments contradictoires. Un mélange d'admiration et de haine s'emparer d'elle.
Au loin un nuage de poussière s'était formé, faisant bientôt apparaître un cavalier, tout de noir vêtue. Nessa arrêta sa marche, laissant la chose s'approcher d'elle à grand galop. L'animal, arriver à sa porter, poussa un long hennissement semblant venir de la mort elle-même. Comme pour lui faire comprendre qu'elle n'était rien, la chose sur le cheval ne prit pas la parole, laissant planer un silence glacial.
Nessa eu alors le temps d'observer la personne qui lui faisait face. Elle avait, de corps, l'apparence d'un homme, mais son visage ne consistait que d'une immense bouche, rempli de dents acérer et aucunes lèvres sembler les recouvrir. En un mot, il était immonde. Quand il prit enfin la parole, un grand sourire sarcastique s'afficha sur son visage.
« Soyez la bienvenu, Sorcière Noire. »
La Sorcière retint un regard de dégout avant que la chose ne descende subitement de cheval. Il avança d'un pas lasse jusqu'à elle, perdant peu à peu le sourire qu'il arborait.
« Le Maitre n'est pas content de vous… commença-t-il. Votre tentative de tuer Theoden n'aura fait que leur donner plus de courage. Vous avez lamentablement échoué… »
Le sol trembla de plus belle et la grande tour de Barad-dûr, d'où l'œil de Sauron était perché, se mit à gronder. Le Seigneur Noir la regarda directement et ses flammes oscillèrent de rage. C'est alors qu'elle se sentie comme vidée de ses forces, autour d'elle sa magie virevoltait mais elle n'en était pas à l'origine. Ce n'est que lorsque l'une des ombres lui entailla le bras qu'elle comprit : Sauron se servait de sa propre magie contre elle. Pendant un long instant les ombres s'abattaient sur elle, l'entaillant et l'écorchant jusqu'au sang. Elle se força à ne pas crier sous la douleur mais cela se fut plus dure qu'elle ne le pensait. Nessa luttait autant qu'elle le pouvait, se protégeant le visage à l'aide de ses bras.
« Votre magie vient des ténèbres et notre maitre en est le Seigneur, au pays du Mordor où demeurent les ombres, reprit la Bouche. Si vous échouez une seconde fois, ce sera la dernière erreur que vous commettrez en ce monde, Sorcière. »
Au même instant tout s'arrêta, le grondement et les ombres se calmèrent. Nessa s'écroula au sol, épuiser et blesser. Elle respirait difficilement, recherchant son souffle, alors que la Bouche la toiser toujours. Ce dernier se détourna alors et reprit place sur son cheval. Alors qu'il tirait les rênes de l'animal, pour repartir d'où il venait, il s'adressa une dernière fois à la Sorcière :
« Nos troupes partent ce soir pour le Gondor, vous les guiderez au combat. »
La Sorcière ne répondit pas à l'ordre, posant son regard froid sur l'immonde créature qui s'éloignait enfin. L'œil de Sauron lui-même, délaissa la jeune femme, lui rappelant ainsi qu'elle n'était rien de plus qu'un pion sur son échiquier.
Les pensées de la sorcière se bousculer dans sa tête. La rage de n'être réduite qu'à un rouage dans un plan bien plus grand, lui faisait tourner la tête. La jeune femme se sentait faible et vulnérable. Alors que le sol semblait bouger dans tous les sens sous elle, lui causant une migraine fulgurante, elle ferma les yeux. Le clame se fit dans son esprit, les sons et les lumières qui l'entouraient s'effacer peu à peu et alors elle rouvrit les yeux. Tous prêt de ses mains, pauser au sol, elle vit le scintillement d'un objet d'argent. Alors qu'elle se saisissait de la chaine qui tenait ce dernier, une douce voix se faufila dans ses pensées. Au bout de la chaine se tenait un pendentif où y était dessiné un portrait, celui d'une petite elfe à la chevelure d'or, puis l'image laissa place à un second portrait, celui d'un tout jeune garçon aux joues rosie... L'adage « Puisse ce présent faire renaitre l'espoir lors de vos moments de doutes. », semblait résonner au plus profond de son être. Nessa sera ses enfants aussi forts qu'elle le put contre son cœur, fermant les yeux et laissant échapper une larme longtemps retenue. Les images des derniers jours lui revenaient en mémoire, ceux qu'elle avait passé avec le roi Théoden, lorsqu'il se rappelait des jours ancien et heureux qu'ils avaient vécu tous deux, ceux en compagnie de Gandalf, qui ne voulait que son bien lorsqu'il lui avait conseillé de rester au Rohan pour se reposer. Il y avait ceux, bien plus ancien, d'Aragorn qu'elle voyait grandir et murir depuis si longtemps. Et puis il y avait Legolas… ses mots, ses caresses, elle ressentait en son être tous l'amour qu'il lui avait porté depuis qu'ils s'étaient enfin retrouvés, plus fort encore que la première fois… Bon sang, il devait probablement la haïr maintenant… elle revit la déception dont son visage s'était peint lorsqu'il l'avait vu sous son vrai jour, lorsqu'elle l'avait trahi. Cela la dévasta plus qu'elle ne pourrait l'exprimer avec des mots. Mais elle se ressaisit, l'heure n'était plus aux lamentations. C'était pour lui qu'elle se battait depuis tous ce temps, pour lui qu'elle se battait encore, en cet instant.
Nessa voulut les prévenir, leurs dirent à tous qu'elle était de retour, mais elle savait que ce n'était pas complètement vrai. S'il y a bien une chose que Sauron lui avait fait comprendre, c'est qu'elle lui était entièrement dévouée. Il n'y a que la mort qui pourra la délivrer. Cela n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne redevienne le pantin de Sauron. Il lui fallait mettre ce temps à contribution.
Au-dessus de sa tête, le grondement s'intensifia et sous ses pieds le sol trembla de plus belle. Les voix graves et gutturales des Orcs pullulaient tout autour d'elle, alors qu'elle avançait dans leur campement. Elle ne disposait que de quelques heures pour faire ce dont elle avait à faire, car dès l'aube, les troupes dont elle avait la charge allait se mettre en route. Alors qu'elle avançait, chacun s'écarta à son passage. Nessa garda son calme et une expression neutre alors qu'elle marchait d'un pas assurer. Lorsqu'elle rejoignit enfin sa tente elle s'accorda un instant de répit, reprenant son souffle. L'habitacle n'était pas très grand et en très mauvais état, un simple lit de camps prenait place en son centre. Des bougies éparpiller par-ci par-là éclairer faiblement l'intérieur.
D'un geste de la main, Nessa éloigna le lit, libérant l'espace. Elle s'accroupi au centre de l'habitacle et se concentra. Elle espéra fortement qu'au moins l'un de ses compagnons et amis étaient endormies. Alors qu'elle fermait les yeux une vague de fumer s'éleva, l'entourant. Elle centra ses penser sur Legolas, espérant pouvoir entrer en contact avec lui. Une tempête prit place dans son esprit alors qu'elle devait également lutter contre la Sorcière qui faisait tout ce qui lui était possible pour reprendre les commandes. C'est alors que tout d'un coup, le calme revint. Elle se trouvait debout, dans le silence absolu, apaiser comme elle ne l'avait jamais été. Puis c'est là qu'elle le vit. Il était là, debout dans l'obscurité et pourtant il lui semblait rayonner. Elle fit un pas dans sa direction, son cœur battant la chamade. Elle ignorait quelle serait sa réaction en la voyant. Nessa prit une grande respiration puis prononça son nom.
« Legolas… »
Le corps de l'elfe se tendit, accélérant le cœur de la jeune femme. Doucement il se tourna vers elle et lorsque ses yeux rencontrèrent les siens il se figea.
« C'est moi… et seulement moi… essaya-t-elle de lui faire comprendre. »
Legolas s'approcha à son tour puis délicatement, dans un moment comme suspendu dans le temps, il approcha sa main de son visage. Ils s'observèrent l'un l'autre pendant quelques instants qui semblaient des siècles pour la magicienne.
« C'est bien toi, Meleth-nîn. »
Nessa ne put retenir un sanglot de joie de sortir de sa bouche, elle eut l'impression de respirer à nouveau. Sans attendre un instant de plus ils scellèrent leurs lèvres en un baiser depuis si longtemps attendu. Lorsqu'ils le séparèrent pour respirer ni l'un ni l'autre n'eut le courage de s'éloigner. Ils s'observèrent, des larmes silencieuses au bord des yeux, la main de l'elfe parcourait le visage de la magicienne, comme pour réapprendre chaque courbe qui le composé.
« Comment fais-tu pour être là ? Je croyais t'avoir perdu pour toujours… »
Nessa reprit rapidement ses esprits, le temps lui été compté.
« Je n'ai plus beaucoup de temps, il faut que tu m'écoutes… reprit-elle. L'armée sera au Gondor dès le lever du jour, je- je serais à sa tête… »
Elle ravala sa salive, déglutie et se prépara aux prochains mots qu'elle devait prononcer.
« Legolas, si je ne suis plus moi-même et que je deviens un trop gros problème, il faudra que tu-
- Quoi ? Non, il en est hors de question.
- Legolas, il faut que tu comprennes.
- Il est hors de question que tu te sacrifies…
- Je refuse de faire du mal à qui que ce soit et encore moins à vous. Legolas… Aragorn est le premier en danger. Crois-tu que Sauron voudrait le laisser vivant s'il apprenait son existence ? »
L'elfe détourna le regard, essayant de retenir ses larmes. Il savait qu'elle avait raison.
« Ce que tu me demandes de faire est impossible…
- Mais il le faut. Si j'en venais à vous blesser ou pire… je ne m'en remettrait pas. Il faut que tu me le promettes… S'il n'y a pas d'autre choix, tu devras me tuer. »
Au-dessus d'eux les premiers grondements se faisaient entendre. La réalité était en train de les rattraper. Comprenant que leur instant ensemble toucher bientôt à sa fin, ils se prirent de nouveau dans les bras.
« Te rend-tu compte de ce que tu me demande de faire ?
- Tu es le seul en qui j'ai confiance, tu feras ce qu'il faut…
- Je t'aime, déclara-t-il après un instant de silence.
- Et moi bien plus, Meleth-nîn… »
Derrière ses larmes, Legolas réussi à esquisser un sourire. Entendre ce mot de la bouche de la jeune femme était une chose rare depuis toujours et cela rendait ce moment encore plus précieux.
Une lourde chaleur s'abattit soudainement sur ses épaules. Nessa comprit instantanément que cet instant perdu dans le temps était terminer. Elle garda encore quelques secondes les yeux bien clos pour en profiter jusqu'au dernier moment. Puis elle abandonna le combat, à bout de force, laissant la Sorcière reprendre les commandes.
Le son du cor d'Orcs résonna dans l'immense pleine, signalant l'arrivée du bataillon mené par la Sorcière. L'armée de Sauron était déjà immense, et les milliers de plus qui composaient les troupes de Nessa venaient asseoir un peu plus la supériorité du Seigneur des Ténèbres. Les catapultes étaient déjà usées encore et encore, brisant pierre par pierre l'immense royaume qu'était le Gondor. La Sorcière observa un instant la grandeur des lieux, nicher sur la parois d'une montagne qui s'élevaient dans le ciel. Dans ses souvenirs assombrit, cet endroit n'était que vilenie et soif de pouvoir. Les hommes qui peuplaient ces lieux l'avaient contrainte à une vie de solitude et de fuite. Son seul crime avait été d'aimer la mauvaise personne. Son statue de femme de pouvoir n'avait pas joué en sa faveur non plus. Ces hommes n'étaient que de sombres idiots, bien que ce mot ne les décrive pas assez durement.
Nessa guida ses troupes jusqu'à la grande porte principale. Ouvrir cette dernière pour envahir le Gondor était sa mission et la magie allait lui être d'un grand secours. Contrairement aux portes de bois du Rohan, celle-ci était faite de fer et de pierres, orner de fresque relatant les plus grands exploits des rois et des intendants du Gondor qui avaient régné ici. La Sorcière se ferait une joie de réduire tout ça à néant. Passant au travers des troupes qui se séparèrent pour la laisser passer, elle se retrouva devant l'imposante structure. La Sorcière semblée si fragile devant l'édifice mais une rage sourde gronder en elle. Une brume silencieuse se faufila de part et d'autres des portes prenant de plus en plus d'ampleur, devenant de plus en plus sombre. Les membres de la Sorcière se mirent à trembler et un bruit de ferraille caractéristique se fit entendre. La porte trembler à son tour et elle n'allait plus tenir très longtemps. Dans un cri de rage et de force la Sorcière parvint à dégonder les deux battants, qui s 'écroulèrent sur ses troupes, en écrasant certains. Elle n'en avait cure. Qu'est-ce que quelques pertes fassent à l'immensité de l'armée de Sauron ? La poussière s'éleva et un silence s'installa, comme le calme avant la tempête. Les soldats du Gondor regardèrent un instant, impuissant, la brume s'approcher d'eux et les entouraient. Puis la silhouette de la jeune femme se dessina peu à peu sous leurs yeux.
Nessa observa tous ces hommes qui ne bougeaient pas d'un pouce, comme pétrifier. Elle se délecta de cette peur. Puis, alors qu'elle entendait les grognements d'impatiences de ces troupes, elle lança l'attaque.
« Brûler, assena-t-elle. »
La brume qui les entouraient et qui semblait inoffensive aux premiers abord se mit à leur bruler la peau, ayant réussi à se faufiler au travers de leurs armures. Leurs cris se mirent à résonner sur les remparts du Gondor. Ceux qui n'étaient pas touchés essayèrent de fuir ou de se battre, mais les orcs, qui entraient en masse dans la ville, les arrêter net. La Sorcière n'était pas en reste. Son épée tournoyait dans les aires, s'abattant sur ses ennemis sans une once d'hésitation. L'instrument de destruction des peuples libres venait de frapper.
