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La magie de Noël

C'était le premier Noël depuis la grande bataille de Poudlard. Tout le monde devait se retrouver au Terrier. Ce devait être un moment difficile pour la famille Weasley, particulièrement pour Molly qui avait perdu un de ses fils. Noël avait toujours été un moment familial et convivial, et il résonnait d'une profonde tristesse, même si elle faisait tout pour l'atténuer, à grands renforts de pâtisseries, sablés et autres confiseries. Pour occuper les plus jeunes, elle leur avait donné pour mission de décorer le sapin, immense, fraichement coupé par M. Weasley dans le bois avoisinant, les plus vieux l'aidant en cuisine à préparer le repas du réveillon.

C'est ainsi que Ginny, Hermine, Ron et Harry s'étaient regroupés autour du sapin, tenant chacun, qui une guirlande, qui une boule décorée… Hermione avait toujours adoré Noël, souvenirs heureux du moment où toute petite, elle décorait le sapin, entre ses deux parents. Ginny entonna des chants de Noël, bientôt repris à l'unisson par les autres, et le sapin se para progressivement de mille couleurs joyeuses et brillantes, ce qui sembla redonner vie à la maison jusque-là assez terne et silencieuse. Mais très vite, des baisers passionnés entre Ginny et Harry éteignirent leurs chants, ce que Ron commenta par un "c'est dégoûtant" maugréé entre ses lèvres.

- Je ne crois pas que tu dirais la même chose si on faisait pareil, osa constater Hermione.

- C'est… Ça doit rester privé…

- Ah oui ?

Hermione s'approcha et se planta face à lui.

- Quoi ? grommela celui-ci, boudeur.

Alors, sans lui laisser davantage le temps de réagir, elle crocheta son cou de ses bras et l'attira contre elle pour l'embrasser.

- C'est dégoutant ! se moqua Harry, tandis que Ron semblait paralysé de stupeur.

Hermione recula et regarda Ron, lui souriant malicieusement. Devant l'air ahuri de son frère, Ginny éclata de rire, rapidement relayée par Harry et Hermione, tandis que le pauvre Ron devenait cramoisi de honte.

Ces éclats de rire emplirent le Terrier, semblant chasser la tristesse jusque là palpable. La vie reprenait son cours : c'était certainement ça, la magie de Noël… ou n'était ce pas plutôt la magie de l'Amour ?