Piccolo s'éloigna et entreprit de commencer son périple. Mais après avoir fait quelques mètres, il se retourna vers le vieillard, et voulut tenter quelque chose. Il tendit son bras et, avec sa main ouverte, se concentra. Lorsqu'il sentit affluer son pouvoir, il fut satisfait. L'instant d'après, les haillons du vieil homme n'étaient qu'un souvenir. Le pantalon de toile nouvellement créé était solide tout en étant confortable et la chemise chaude et douce. Les chaussures de cuir trouées firent place à de solides bottes. Un couvre-chef large pour protéger du soleil se planta sur la tête de l'homme. Ce dernier se toucha sous toutes les coutures, prit son nouveau chapeau et sourit, sans plus de surprise que cela. Puis il hocha la tête et fit un signe de la main à Piccolo qui se retourna vers l'horizon puis s'éloigna à grands pas, le cœur un peu plus léger que d'habitude.
Durant la première heure, les trois fées refirent leur apparition. Piccolo ne put s'empêcher de souffler en les apercevant.
« Pourquoi es-tu toujours si grincheux ? » demanda Astriza joyeusement. « Tu devrais te réjouir au contraire ! Tu as rencontré quelqu'un de charmant et tu as un but désormais ! »
« Est-ce que vous allez surveiller tout ce que je fais… ?! »
« Evidemment ! » reprit-elle en riant comme une enfant. « Comment pourrions-nous nous amuser autrement ? »
Piccolo grogna et continua sa route. Durant tout son périple, il fut accompagné par ses nouveaux "amis" dont il se serait bien passé. Fort heureusement, les trois petites créatures avaient compris qu'il n'était pas du genre loquace et s'abstinrent, la plupart du temps, de lui adresser la parole. Ce ne fut pas le cas de l'étonnant animal qu'il croisa bientôt sur sa route. Attaché à un tronc d'arbre, un petit âne semblait… chanter…
« 🎶… because I'm tout seul… Il n'y a personne beside meeeee… 🎶»
Qu'est-ce que c'est que ce truc… ?! se demanda alors Piccolo.
Il approcha plus près et effectivement, l'animal… chantait.
« 🎶 Pas d'problème en single… Il n'y a personne deride meeeee…🎶 »
« Tu parles… ?! » dit le guerrier étonné.
Le petit âne ouvrit grand ses yeux en entendant Piccolo.
« Hey ! Mon sauveur ! Oh steuplaît, viens m'aider ! »
Piccolo fronça ses grandes arcades sourcilières devant la familiarité de l'âne, pas le moins du monde effrayé par son physique.
« Qui t'as fait ça… », demanda-t-il.
« Des gamins… On était censé jouer tous ensemble mais ils ont une drôle de façon de définir le mot "jeu"... Ils m'ont attaché et sont partis… Et depuis, je suis là, attendant celui qui viendra me délivrer… Et c'est toi ! Mon héros ! C'est pas vrai ?! Hein ?! »
Piccolo recula légèrement. L'âne semblait… exaspérant. Pourtant, il ne pouvait pas le laisser là dans cet état. Alors il s'avança et d'un coup de griffes, coupa la corde qui retenait l'âne prisonnier. Ce dernier sauta sur ses pattes en riant.
« Hey ! T'es trop top la classe, mec ! »
« Quoi ? »
Quel étrange langage. Déjà, un âne qui parle, c'est pas commun. Mais celui-là… c'était vraiment quelque chose.
« Toi et moi, on va devenir les meilleurs amis du monde ! J'suis trop content ! »
« Hola du calme ! » s'écria Piccolo en levant ses mains devant lui. « J'ai pas besoin d'un meilleur ami ! »
« Mais si ! Tout le monde a besoin d'un meilleur ami ! Même d'un ami tout court ! Et toi mon grand, vu ta tronche, je parie que t'as pas des masses de potes ! J'me trompe ?! »
L'âne se remit à chanter.
« 🎶 Let's be des amis… Des friends pour la vieeee… I'm just un étranger… So let's be des amiiis… 🎶»
Piccolo fronça à nouveau ses arcades sourcilières et se mit à grogner.
« Wow ! Vise un peu les crocs ! » lui lança l'âne sans reculer. « Avec ça, les bisous c'est chaud, hein ?! »
Mais quelle horreur cette bestiole ! se dit Piccolo.
Il aurait mieux fait de le laisser attacher à son arbre ! Mais après tout, il pouvait parfaitement le rattacher… Non, il ne devait pas. Mais si cette satanée bestiole insistait, il ne répondrait plus de rien.
« Ecoute-moi bien, l'âne qui parle… Toi et moi, on n'est pas ami. Je ne veux pas d'ami. Compris ? Maintenant, je vais y aller. J'ai à faire. »
Mais l'âne continua de sourire bêtement et sautilla sur place.
« T'as des trucs à faire ?! Quels genres de trucs ?! Des trucs de démons ?! »
Piccolo grogna à nouveau, puis sourit. Il se pencha vers l'animal et susurra.
« Ouais… Des trucs de démons… Et si tu veux faire de jolis rêves cette nuit, t'as plutôt intérêt à ne pas regarder… »
« Oh t'inquiètes pas, je suis insomniaque ! Pis à la fin, j'suis tellement crevé que je dors sans faire le moindre rêve ! Ou en fait je m'en souviens pas… Parce que tu savais qu'en fait, on rêve toutes les nuits ?! C'est juste qu'on s'en souvient pas et… ! »
« Aaargh ! Tais-toi ! Sérieusement, ferme-la ! »
L'âne se figea, puis sourit.
« T'es carrément effrayant quand tu t'y mets ! J'adore ! Au moins avec toi à mes côtés, plus personne viendra m'embêter ! »
« Quoi ?! »
Piccolo finit par laisser tomber. Cette sale bête se lasserait à la longue. Il aimait parler, mais il allait devoir parler tout seul, parce que lui n'avait pas l'intention de lui faire la conversation. Le guerrier reprit sa route sans un mot ni un regard pour l'âne, tandis que les trois petites fées qui n'avaient rien dit jusque là pouffèrent de rire.
« Pas. Un. Mot. Vous trois. Ou je vous écrase. »
Elles rirent mais ne dirent rien. Quant à l'âne, il se mit tout bêtement à suivre Piccolo.
« Ta dégaine, j'adore ! C'est super classe la cape et les épaulettes ! Y'a quoi sous ton chapeau ? T'as des cheveux ? »
« C'est un turban… »
Merde. Il avait répondu. Aargh ! Il devait faire attention.
« Oh ! Un turban ! C'est cool ça, un turban ! Mais pourquoi tu t'habilles comme ça ? C'est pas commun ! Moi j'ai connu un gars… »
Une main aux griffes acérées vola jusqu'à la gorge de l'âne et serra. Piccolo planta son regard dans celui de l'animal, qui n'ajouta plus un mot. La main le lâcha et Piccolo reprit sa route. Ça avait fonctionné. L'âne se tut. Mais il le suivait toujours. Piccolo soupira et continua sa marche. Arydel vola jusqu'à son visage.
« De quoi s'agit-il selon toi comme quête ? » demanda la fée.
« Pas la moindre idée… », grinça-t-il entre ses dents.
« Tu dois faire une quête ?! » s'exclama l'âne.
Piccolo grogna sur la fée qui se mit à rire.
« Tu devras peut-être débarrasser le Royaume d'un méchant sorcier ? Ou d'un dragon ! » fit Leonyd enjoué par la perspective.
Piccolo ne répondit rien et avec le regard qu'il jeta à la pipelette à sabots, cette dernière ne dit rien non plus. Après une longue marche, le guerrier arriva enfin vers un très grand lac. L'âne ne l'avait pas lâché d'une semelle, mais au moins, il s'était tenu un peu plus tranquille.
« C'est sûrement le lac dont t'as parlé le vieil homme ! » lança Astriza. « Le lac de Vagnane ! Le château est immense ! »
En effet, derrière le lac, un gigantesque château entouré de hauts remparts s'élevait vers le ciel, imposant. Piccolo, sur les conseils du vieil homme, avait revêtu des habits plus communs, et surtout, qui cachaient sa peau verte et rose. Son visage et ses grandes oreilles disparaissaient dans l'ombre d'une grande capuche. Une longue cape brune couvrait ses épaules et descendait jusqu'à ses bottes de cuir. L'âne fut estomaqué.
« Wooowww… Quel talent… Tu peux faire apparaître d'autres trucs que des fringues ? Hein ? Dis ? »
Mais il n'obtint qu'un grognement.
« Il est temps ! » lança gaiement Astriza. « Sois prudent, mon beau héros ! »
Elle rit et disparut avec ses frères. Piccolo souffla de soulagement après leur départ et s'avança vers les remparts, l'âne sur ses talons. Un immense pont-levis était baissé et des tas de badauds allaient et venaient. Plusieurs gardes en armures étaient postés sur les côtés. Fort heureusement, Piccolo put se mêler aux autres et on le remarqua à peine. Une fois à l'intérieur, il observa les alentours. Il y avait tout un village à traverser avant d'arriver au château. Déterminé, il se remit en route. Lorsqu'il arriva vers une lourde grille en fer gardée, il fut hélé par un garde.
« Que viens-tu faire ici étranger ? »
« J'ai entendu dire que le Roi avait besoin de bras pour mener à bien une quête. Je suis venu pour ça. »
« Relève un peu le menton, que je puisse voir ton visage… »
Piccolo dut obtempérer mais quand le garde vit sa peau verte, il prit peur.
« Qui es-tu ?! Monstre ! Que nous veux-tu ?! »
« Je vous l'ai dit. Je viens proposer mes services au Roi. Rien de plus. »
« Lothaire… », fit une voix derrière eux. « Laisse, je m'occupe de ceci… »
« Mais… Mon Prince… Ce n'est guère prudent de… »
« Silence ! Je t'ai dit que je m'en occupais ! » fit le jeune homme en élevant la voix.
Aussitôt, le garde baissa la tête.
« Je vous prie de bien vouloir me pardonner Monseigneur… »
Le jeune homme, Prince apparemment, se tourna vers Piccolo, qui aussitôt, le détesta. Le jeune homme avait de magnifiques cheveux bruns et brillants, un visage carré, des épaules larges mais sans être trop musclé et un regard enjôleur. Il puait la suffisance à des kilomètres.
« Alors comme ça… un démon vient proposer ses services à mon père… ? Mmh ? Avec… son âne… »
« Oui, votre Majesté », répondit Piccolo en serrant les poings et en jetant un regard vers l'animal. « Par contre, cette bestiole n'est pas avec moi… »
L'âne ne releva pas mais fit la moue.
« Et que proposes-tu exactement ? »
« On ne m'a pas donné plus de détails sur la quête qui occupe l'esprit de votre père, le Roi. Seulement que jusqu'à présent, personne n'était parvenu à en sortir vainqueur. »
« Je vois. Je pense savoir de quoi il s'agit. Et cela me réjouit ! Car vois-tu, cette quête, c'est moi qui l'ai ordonnée. Et effectivement, tous ceux que j'ai envoyés sont morts ou se sont enfuis comme des pleutres ! Mais tu m'as l'air d'un solide gaillard. Peut-être qu'entre monstres, le combat sera plus équitable ! »
Le Prince se mit à rire, aussitôt suivit par ses sujets.
« Viens, suis-moi, je vais te présenter au Roi. »
Piccolo suivit le jeune homme, le visage découvert et mal à l'aise devant les regards qu'on lui lançait. C'était presque pire que dans son monde finalement. On le fit entrer dans le château et après avoir traversé moults couloirs richement décorés, il se retrouva en présence du Roi. Piccolo remarqua immédiatement que le monarque semblait bien plus sage que son fils.
« Agenouille-toi devant Sa Majesté, monstre », lui fit le Prince.
Piccolo s'exécuta en se retenant de grogner. L'âne fit de même.
« Mon fils, que signifie ceci ? Pourquoi amènes-tu un démon dans nos murs ? Et cet animal ? »
« Ce démon est doué de parole et d'intelligence de toute évidence, et souhaiterait mettre à profit ses services. Pour la quête d'Oteron. »
« Tiens donc… Un démon qui se met au service des hommes… C'est plutôt inhabituel. Comment te nommes-tu ? Si toutefois, tu portes un nom. »
« Je me nomme Piccolo, Seigneur. »
« Et pour quelle raison souhaites-tu nous aider ? »
« J'ai entendu dire que vous récompensiez les gens qui menaient à bien vos quêtes. »
« C'est exact. Que désires-tu ? »
« Des terres. »
« Rien que cela. Et pourquoi allouerais-je des terres à une créature non humaine ? »
« Depuis combien de temps Votre Majesté peine-t-elle à trouver un homme capable d'accomplir cette quête d'Oteron ? »
« Tu parles bien pour un démon… Depuis des mois. Ce serait en effet un grand service que tu nous rendrais si tu parvenais à mener cette quête à bien… »
« Un grand service prétend à une grande récompense, Monseigneur… »
Le Roi se mit à sourire.
« Tu as raison. Bien parlé. Si tu mènes cette quête à bien, tu auras des terres non loin d'ici. Le sol y est riche et tu pourras sans difficulté y faire pousser une bonne pitance. »
« Je ne désire pas de terres arables. Car je ne me nourris exclusivement d'eau. Mais j'ai été chassé de là où j'avais trouvé refuge. A un jour de marche d'ici, je logeais dans une grotte et avais une rivière tout à côté, avec une cascade, entourée de bois. Je souhaite simplement cet endroit. Un peu d'espace pour pouvoir m'y promener à ma guise. Et rien de plus. »
« Alors c'était toi… Des paysans m'ont rapporté avoir rencontré un démon à la peau verte et aux étranges pouvoirs. J'ai envoyé effectivement une armée pour chasser l'intrus. Cette forêt regorge de gibier, ce genre de lieux est d'une grande importance pour le Royaume. »
« A vous de voir si vous désirez attendre un autre gars capable de réaliser votre quête. De plus, je ne mange pas, je vous l'ai dit. Je laisserai à vos hommes tout le gibier qui mettra une patte hors de la forêt. »
« Tu es intelligent et clairvoyant. Mais également bien sûr de toi. Après tout, tu ignores encore de quel genre de quête il s'agit. Mais soit. Si tu mènes cette quête à bien, tu auras ta forêt, ta grotte et ta rivière. Nous allons de ce pas conclure un contrat. »
Le Roi fit amener un parchemin où furent rédigés les termes du fameux contrat. Piccolo étonna une fois de plus autour de lui en signant de son nom au bas de la page.
« Un démon doué de parole et de l'écriture… J'aurai tout vu… », fit le Roi surpris. Bien. « A présent, laisse-moi t'expliquer ce que l'on attend de toi. Si tu refuses, où que tu échoues, tu n'auras droit à rien et si tu retournes dans cette forêt, tu seras chassé à nouveau. »
« J'ai bien compris. Je vous écoute. »
Le Roi expliqua alors à Piccolo les détails de la quête en question. Lorsque tous les détails furent au point, il lui fit don d'une gourde en peau afin qu'il puisse étancher sa soif durant le voyage puis le guerrier se retira et sortit des remparts du château. Autour de lui, les gens avaient peur, mais un message royal avait été donné partout pour que le démon Piccolo ne soit pas attaqué car il était désormais au service de Sa Majesté. On lui avait également remis une carte. Le lieu était à quelques jours de marche de là. Déterminé, Piccolo se mit en route.
A peine eût-il fait quelques pas en dehors du village, que Astriza, Arydel et Leonyd firent leur apparition.
« Alors ?! C'est quoi cette quête ?! Vite ! Montre-nous ! »
Piccolo souffla et sortit un deuxième document où la quête avait été détaillée.
« Non ! Tu veux rire ?! » s'exclama Arydel. « Toi ?! Tu dois… sauver une princesse en détresse ?! Hahaha c'est trop drôle ! »
Le guerrier grogna et Astriza prit aussitôt sa défense.
« Et pourquoi c'est si drôle ? Il a pas la tête de l'emploi c'est ça ? »
« Non ! Pas du tout ! » rit à nouveau la petite fée en se tenant le ventre. « La princesse va croire qu'il vient la bouffer ! »
« T'es méchant grand frère ! »
« Il n'a pas tort », renchérit Leonyd plus calmement. « Sans vouloir te vexer Piccolo, mais comment espères-tu faire accepter à cette princesse de te suivre ? »
« J'en sais rien… Mais au pire, elle n'aura qu'à se démerder avec son putain de chien de garde ! »
« Il marque un point ! » lança joyeusement Astriza.
En effet, comme dans la plupart des contes de fées, la belle princesse recluse en haut d'une très haute tour était gardée par un très grand dragon cracheur de feu. Comme cliché, on pouvait difficilement faire pire.
« Mon meilleur ami va parfaitement mener cette quête à bien ! Hein, j'ai pas raison ?! lança l'âne qui avait soudain retrouvé sa langue. »
Piccolo se remit en route, réfléchissant au moyen de tenir jusqu'au bout sans étriper la bête à sabots qui trottait derrière lui mais également à celui de vaincre un dragon sans sa maîtrise du ki et sans voler. Il n'eût pas d'autre choix que de s'astreindre au même entraînement que tous les hommes ayant essayé de braver cette quête avant lui. Il se mit donc à l'épée et au bouclier.
« Tu as vraiment fière allure… », lui lança Astriza en rougissant.
Piccolo avait fabriqué grâce à ses pouvoirs une armure légère mais solide, un grand écu de métal peint surmonté d'une pointe en acier en son centre et d'une longue épée que les hommes auraient bien du mal à porter à une main. Mais la force du Piccolo dépassait de loin celle des humains et il pouvait manier l'arme très facilement. Il s'était également fabriqué un arc et des flèches. Tout au long de son voyage, Piccolo s'entraîna durement. Ce n'était pas évident sans un formateur et un partenaire de combat, mais il dût se contenter de sa propre personne, car il n'était plus en mesure de créer des clones depuis son arrivée dans ce monde. Cela l'exaspéra.
« Vous pourriez au moins me laisser m'entraîner avec eux ! » reprit-il tandis que la conversation s'étirait en longueur.
Ce fut finalement Astriza qui, comme toujours, prit son parti.
« Je suis d'accord avec lui. Comment pourrait-il s'entraîner correctement sans adversaire ? »
« Tu es TOUJOURS d'accord avec lui. On finirait presque par croire que t'as flashé sur notre ami démon… », fit son grand frère moqueur.
Astriza rougit et Piccolo la regarda d'un drôle d'air.
« N'importe quoi ! » lança la petite fée en rougissant de plus belle, mais les deux autres n'étaient pas dupe.
Quant à Piccolo, il ne sut pas trop comment réagir. Il décida alors de continuer comme si de rien n'était et fort heureusement, l'âne n'ajouta rien de stupide.
« Bon. C'est d'accord, oui ou non ?! » demanda-t-il avec force.
« D'accord… », répondirent Leonyd et Arydel. « Mais seulement pour l'entraînement. Voilà, c'est fait. »
Piccolo ne sentit pas la moindre différence mais leur fit confiance. Et effectivement, lorsqu'il se concentra, un double sortit de son enveloppe charnelle. En grimaçant, Piccolo réitéra l'expérience. Puis encore une troisième fois. L'âne n'en crut pas ses yeux. Le guerrier se mit face à un de ses clones et ordonna aux deux autres de s'affronter. Ainsi, il put observer chaque geste. Après un temps, à son tour, il entama un combat rapproché. Les journées s'écoulèrent ainsi. Le guerrier marchait longuement, se reposait, s'entraînait, puis marchait à nouveau, et ainsi de suite.
