Lorsque Kairos eu fini son repas, il rappela HK-47 à l'intérieur.

- Bon… HK-47, j'ai besoin de savoir quelques petites choses à propos de toi cette fois-ci. Décris-toi comme tu le souhaites.

- Présentation : Je suis HK-47 un droïde assassin dont la première fonctionnalité est de brûlé des trous dans les corps de meatbags. Mes habiletés sont très nombreuses et mes qualifications s'étendent sur plusieurs milliers de contrats, sans compter mes années d'aventures avec certains de mes anciens maîtres. Je suis aussi spécialisé dans l'élimination de Jedi, mais j'ai beaucoup d'expérience avec l'élimination de Sith aussi.

- Hmm… je serais dérangé si je rencontrais un tel assassin normalement, mais puisque tu es un droïde cela ne me dérange pas. Après tout, tu n'es qu'une arme.

- Commentaire : Je suis d'accord maître, je suis une arme, mais une arme de fin calibre, comprenant l'art derrière un assassinat bien fait. Je dirais même être un produit d'artisanat de la plus grande qualité et être un maître de mon métier. Voyez-vous, je ne suis pas n'importe quel droïde assassin, j'ai assassiné des centaines d'êtres sensibles à la Force ce que je crois être véritablement une mise en valeur de mes qualités.

Kairos ne souriait pas.

- Je n'ai pas le goût de t'entendre te vanter de tes assassinats. Maintenant que je suis conscient de ta valeur, ne dis plus jamais ce genre de choses.

- Déclaration : Ce sera fait maître, j'éviterai d'exposer mes exploits. Question : Pourquoi êtes-vous dérangé par mes propos ? Vous êtes clairement un tueur vous aussi.

Kairos fut surpris des propos du droïde. Il n'aurait jamais pensé se faire appeler un tueur par un tas de ferraille.

- Qu'est-ce que tu viens de dire ? Comment sais-tu que je suis un tueur ?

- Réponse : Vos yeux maître. Vous avez les yeux de quelqu'un qui a déjà tué. Et beaucoup d'ailleurs.

Kairos s'arrêta complètement. Ce… ce n'était pas normal. Un droïde qui tenait ce genre de propos était si… ésotérique. L'expression avoir un regard de tueur était quelque chose de psychologique, propre à une réaction instinctive d'un être vivant et connecté à la Force. Ce droïde pouvait-il être en quelque sorte… connecté à la Force ?

Le jeune homme puisa dans la Force tentant d'interagir avec le droïde, mais rien…

- Comment… comment sais-tu ce qu'est un regard de tueur ? dit Kairos avec une certaine sévérité caractéristique.

- Réponse : C'est ce que j'ai appris de mes anciens maîtres. Je ne saurais l'expliqué exactement, je compare les yeux des gens avec ceux dans ma mémoire et les comparants. Selon un certain algorithme je peux les placer dans la catégorie tueur ou non-tueur. C'est dû à mes nombreuses années d'expérience.

- Mais cet algorithme était programmé par ton créateur, n'est-ce pas ?

- Réponse : Non… celui-ci s'est développé automatiquement au fil des années.

Kairos n'en revenait pas… le droïde apprenait et s'améliorait avec ses expériences… ces créateurs devaient être incroyablement doués.

- Si on faisait d'aussi bons droïde que toi aujourd'hui la guerre serait terminée depuis longtemps…

- Question : La guerre ? Un conflit galactique est en train de prendre place ?

- Oui. La guerre des clones. Opposant la République à la Confédération des Systèmes indépendants. Des armées de clones se batte contre des armées de droïdes pour une stupide guerre d'indépendance organisés par des seigneurs Sith tentant de plonger la galaxie dans le chaos.

- Exclamation : Oh… cela semble fascisant. Ni les Siths ni les Jedis ne sont éteints après autant d'années.

- Nous sommes proches de l'être. C'est pourquoi je trouve particulièment dérangeant tes commentaires à propos du meurtre de Jedis. Nous ne sommes plus que quelques milliers et nous avons souffert d'énormes pertes depuis le début de la guerre. D'ailleurs, il reste moins de 10 Siths.

- Déclaration : Beaucoup de choses semblent avoir changé depuis ma dernière activation. Il me serait très utile d'avoir accès aux informations de cette période si vous souhaitez m'utiliser.

Kairos ne répondit pas immédiatement et fixa le droïde.

Après un moment, celui-ci semblait avoir pris une décision.

- HK-47, j'ai décidé de comment je vais t'utiliser.

- Nervosité : Oh… maître, que je suis heureux d'enfin pouvoir reprendre du service. Je vous garantis que je pourrais remplir n'importe quelle mission que vous me confirez. Vos ennemis seront abattus comme des insectes.

- J'ai décidé de te garder comme garde du corps.

- … Requête : Pouvez-vous répéter votre dernière déclaration ? Mes censeurs auditifs semblent avoir été endommagés, car ils ont signalé que vous souhaitez que j'utilise mes multiples habiletés pour être un simple garde du corps, ce qui serait évidemment un total gâchis de ma valeur.

- Tu seras mon garde du corps et en plus tu ne tueras aucune personne sauf de très rares exceptions.

- Plainte : Quel cruel destin qui m'a frappé. Mon maître est un pacifiste ! Qui ne combat pas et ne m'utilise pas pour ce que je suis destinée à faire. Supplication : Maître, vous devez avoir des ennemis, par exemple ces Siths, je vous en pris, laisser moi me débarrasser de ces cibles.

- Je n'ai pas besoin d'un assassin HK, tu te rappelles ? Je commande le temps sans aucune restriction, donc aucune de mes cibles n'aurait besoin de l'aide d'un droïde assassin.

- Déception : M'empêcher de faire usage de mon art devrait être un crime. Je ne mérite pas d'être un simple garde du corps.

Kairos ne put s'empêcher devant la dramatisation du droïde.

- Au contraire. Tu es le seul pouvant accomplir cette tâche. Il se trouve que j'ai une seule vulnérabilité et ce sont mes capacités de combat. Tu sembles être clairement un bon combattant, bien qu'il faudra que je te teste davantage, et tu as de l'expérience avec des êtres sensibles à la force. Il se trouve que je suis parfois victime d'anomalie qui me mène à combattre des êtres qui pourraient être connectés à la Force et qui pourrait même être d'anciens utilisateurs de la Force, du moins selon ce qui m'est arrivé précédemment. Lorsque cela arrive, il y a un tas de problématiques dans la Force et dans le temps qui viennent créer un environnement non contrôlé. Un droïde de combat comme toi serait alors parfait pour m'épauler étant donné que tu ne serais pas perturbé par ce genre de chose. Par exemple, lors de la dernière de ces embuscades je me suis battu contre un Sith très puissant et mort depuis des siècles et avant un des meilleurs chasseurs de primes dans la galaxie. Puisque je n'ai pas besoin de combattre souvent en raison de mon don, je suis incapable de suivre et peut-être même de survivre à ses combattants. D'où la raison pour laquelle je te demande d'être mon garde du corps. Comme cela, si une autre de ses anomalies survient tu seras là pour m'épauler et montrer des qualités dans des combats qui devrait t'être très stimulant.

HK-47 fixa Kairos, puis se tourna pour regarder le Hammerhead figé dans le temps avant de se retourner vers le Jedi Gris.

- Déclaration : Bien que ce ne soit pas ma première fonction, je suivrais vos ordres maîtres. J'espère pouvoir vous convaincre de m'utiliser davantage, mais vous semblez particulièrement dur.

- Tu sais… j'aurais peut-être pitié si tu serais une personne vivante. Mais soit bien certain d'une chose: je ne sens aucun besoin d'indulger un droïde assoiffé de sang.

- Observation : Vous êtes le maître le plus dur et capricieux qu'il me fut donné de rencontrer. Déclaration : J'apprécie cela.

Kairos soupira en souriant.

- Droïde assoiffé de sang, sarcastique et masochiste en plus de cela. Super. J'espère que tu aimes autant écoutés que placoter, parce que j'ai beaucoup de détails à te faire parvenir à propos de mes activités, mon organisation et puis… tout le reste.

HK-47 leva ses mains en signe de défaitisme.

- Lamentation : Que quelqu'un me délivre de cet enfer.

Le jeune Jedi ne put s'empêcher d'esquisser un sourire avant qu'il ne se prépare à retourner au Foyer.


Ahsoka était au temple Jedi depuis déjà quelques jours sans avoir été envoyé en mission avec son maître.

Apparament, l'élan de la guerre commençait à ralentir, la Confédération et la République étaient prises dans un statu quo assez étrange. Mais tout cela allait comme l'avait prédit Kairos, après Umbara la ferveur de guerre remonterait pour quelque semaines avant de redescendre.

Les derniers mouvements au Sénat témoignaient de l'analyse de Kairos. Apparament, la coalition pacifiste avait été formellement annoncée et préparait déjà le terrain pour de potentiels pourparlers avec les séparatistes. Bien que l'idée n'est pas encore été déposé, Padmé avait expliqué à Ahsoka qu'il fallait faire de nombreuses démarches politiques avant de se diriger vers cet objectif de la coalition pacifiste.

Sans surprise, Ahsoka avait appris que parmi les membres prédominants de cette coalition se trouvait Katerina Oktivoye, la lieutenante de Kairos. Apparament, celle-ci travaillait de concert avec Padmé et les autres sénateurs ce qu'appréciait Ahsoka. Bien que l'organisation de Kairos soit cachée dans l'ombre, ceux-ci continuaient quand même d'avancer vers leur objectif.

Mais d'ailleurs, c'était justement pour les tendances secrètes de l'organisation de Kairos qu'Ahsoka se dirigeait vers le poste de sécurité du temple Jedi à cet instant.

Apparament, un microtraqueur qui avait été implémenté dans le corps d'Anakin venait d'être retrouvé. Apparament, il a probablement été mis sur Anakin il y a plus d'un an et aurait arrêté de fonctionner il y a quelque mois. Évidemment, cette nouvelle avait forcé les Jedi à passer au scanneur tous leurs membres pour être certain de ne pas être compromis, d'où pourquoi elle se dirigeait vers le poste de sécurité du temple.

La jeune Togruta ne savait pas si c'était les séparatistes ou Kairos qui avait placé le traqueur sur Anakin. Avant d'avoir passé une journée avec Kairos, elle n'aurait pas vraiment pensé plus que cela à l'organisation de son ami, mais maintenant elle savait à quel point ceux-ci étaient bien informés.

Elle avait vu la quantité d'information que transigeait les espions des Fils de l'Harmonie, comment ceux-ci grâce aux pouvoirs de Kairos pouvaient facilement mettre des caméras et des micros partout. Par exemple, Ahsoka savait que la salle du Conseil était sous surveillance de Kairos grâce à des engins camouflés grâce à ses habiletés.

Évidemment, tout cela l'avait mené à considérer si Karios était celui qui avait placé le traqueur sur Anakin. Ahsoka savait que celui-ci pouvait être un peu maniaque sur l'information et encore plus quand il s'agissait de ses propres allées et venues. Non pas qu'elle pouvait imaginer que Kairos place un traqueur sur elle, c'était clairement dans le domaine de l'impossible à ses yeux. Mais ce n'était pas impossible que celui-ci tente de savoir la position d'Anakin et d'elle de facto.

Bien sûr, le fait qu'Anakin se soit fait capturer par les séparatistes autant de fois, les rendaient les principaux suspects et Ahsoka doutait que Kairos ait laissé un traqueur dysfonctionnel dans Anakin étant donné ses pouvoirs, donc elle ne suspectait pas trop les Fils de l'Harmonie.

Mais le fait est que celle-ci maintenant ne pouvait s'empêcher de penser si elle était espionnée par Kairos et son organisation. Avait-il omis de lui dire qu'il cachait une caméra dans ses quartiers ou un micro implémenté dans son communicateur ? Ce genre de question la taraudait, consciente de sa propre légère paranoïa.

Alors qu'elle se dirigeait vers le poste de sécurité, elle commença à penser à la façon dont celle-ci ferait pour que le communicateur déguisé en perle de Silka ne se fasse pas détecter par le scanneur. Elle devrait très certainement l'enlever, mais son maître lui poserait des questions si elle enlevait ses perles sans raison.

La voilà avec un étrange problème qui serait réglable facilement en appelant Kairos. Mais celle-ci souhaitait le régler seule. Et en plus… elle se demandait si elle devait vraiment l'enlever ou si elle devait laisser le scanner détecter le communicateur que Kairos lui avait offert. Comme cela, si celui-ci intervenait cela voudrait dire qu'il la surveillait et elle aurait le cœur net si celui-ci l'espionnait.

Mais bon… aussitôt ces idées passées dans son esprit qu'Ahsoka se trouvait à rire d'eux. Celle-ci faisait confiance à Kairos. Bien sûr il pouvait localiser la balise dans le communicateur, donc celui-ci savait en quelque sorte où elle se dirigeait… elle en était consciente. Bien que cela n'aidait pas le côté paranoïaque de l'organisation de Kairos, la jeune Jedi savait que c'était pour son bien et un minimum de sécurité pour calmer les esprits de son ami. Et justement, celle-ci croyait en lui qu'il n'avait pas d'autres engins de surveillance autour d'elle. Elle savait que le jeune Jedi pouvait être raisonnable… à sa façon.

Pourtant elle n'était pas convaincue à 100% de très légère suspicion l'habitant. Sous-estimait-elle la paranoïa de Kairos ou bien surestimait-elle sa confiance en elle ? Non, aussi têtu qu'il pouvait l'être, Kairos était un Jedi en maîtrise de ses émotions et il n'irait pas trop loin, se rassura Ahsoka.

Celle-ci entra dans le poste de sécurité où son maître et un spécialiste électronique l'attendaient.

- Hey Snips… prêt à faire ton check-up pour virus séparatiste ?

- Bien sûr, non pas que je m'attends à avoir les mêmes résultats que vous. Après tout, vous avez été capturé beaucoup plus souvent que moi.

- C'est toujours à cause des plans d'Obi-Wan, je mets la faute sur lui, dit Anakin Skywalker en plaisantant.

Ahsoka avança de deux pas dans la salle et compris qu'elle devait élaborer un plan et très vite. Elle devait simplement passer à travers le scanneur ce qui ne prendrait qu'un instant. En ce moment, elle avait encore ses perles sur sa tête donc les enlevés étaient hors de question, car Anakin les questionnerait. Donc celle-ci devait les faire tomber avant ou après qu'elle passe à travers le scanner. Ahsoka réfléchit puis pensa avoir trouvé la solution.

- Veillez-lever vos… commença le spécialiste, mais Ahsoka ne l'écouta pas.

Celle-ci avec vitesse passa à travers le scanneur ce qui déclencha un bruit du terminal du préposé. Celui-ci fit un soupir et dit :

- Jallai-dire quy fauk-vous enlvié vo-sabres laser.

Anakin secoua la tête avec un sourire narquois et une paume sur sa tête. Ahsoka sourit elle aussi et dit simplement :

- Désolé.

Celle-ci entreprit de faire une culbute au-dessus du scanneur avec ces deux sabres en main, accrochant volontairement ses perles pour que celles-ci tombent devant le scanneur juste au moment ou que celle-ci ratterit devant celui-ci.

Donnant ses sabres au spécialiste, secouant la tête comme s'il venait de voir un tour de magie décevant, Anakin fit une remarque légèrement interloquée :

- C'était vraiment nécessaire ?

Alors que le spécialiste avait les sabres en main, Ahsoka se dirigea rapidement vers le scanneur en disant à son maître :

- J'ai juste hâte à notre prochaine mission.

Elle passa le scanner sans que celui-ci ce déclenche cette fois-ci, ces perles étant resté sur le sol sans que quelqu'un ne…

- J'espère que tu seras plus attentive lors de notre prochaine mission, puisqu'en plus tu as oublié d'enlever tes sabres, mais tu as fait tomber ceci, dit Anakin en tendant à Ahsoka ces perles.

Le cœur de celle-ci fit un saut, elle n'avait pas prévu qu'Anakin ne les ramasse et sa main était juste devant le scanneur.

Elle avança rapidement et le pris des mains de son maître rapidement, loin du scanner. C'était passé proche se dit-elle.

- Merci et Banne journai, dit le spécialiste en tendant les sabres à Ahsoka.

Elle les reprit avec vitesse.

- Ça va Ahsoka, dit Anakin la regardant inquisitivement cette fois-ci, plus tôt que son habituel sourire plaisantin.

Ahsoka se calma. Elle devait paraître assez étrange durant toute cette manœuvre, mais bon c'était fini, donc il n'y avait plus rien à craindre. Et de toute façon, dans le pire des cas, elle appelait Kairos et il renversait le temps.

Celle-ci sourit à son maître en sortant du poste de sécurité avec lui, et lui répondit honnêtement.

- Oui ça va… j'étais simplement nerveuse de passer dans le scanneur.

Anakin ne sembla pas croire Ahsoka sur parole, mais laissa tombé l'étrange comportement de sa Padawan et dit simplement.

- Je pense que je vais m'inspirer des enseignements de maître Kenobi et la prochaine fois ce sera à toi de te faire capturer.

Ahsoka, rattachant ses perles, conclut que si Kairos l'écoutait vraiment il n'aurait pas pu s'empêcher de la taquiner sur ses discussions avec son maître.


Kairos souriait honnêtement devant l'hologramme.

-… Kairos… tu ne peux pas simplement me dire d'arrêter mes affaires ! J'ai des gens à payer, des bouches à nourrir ! Et tout le carburant en plus !

- Hondo… je t'ai envoyé ce message d'avance étant donné qu'on se connaît bien. Tu as le temps de rediriger tes plus grosses opérations hors de notre territoire et de te trouver de nouveau marchand à extorquer.

- Mais Kairos… ce territoire que tu dis « protéger » est gigantesque ! Entre les Hutts, Black Sun et tes Harmonieux la Bordure extérieure devient très serrée. Je suis sûr qu'on peut s'entendre.

Kairos soupira, mais ne cessa pas de sourire.

- Comme je te l'ai dit, tu peux continuer ton business, mais pas de demande de taxe, pas de piraterie, ni de raid de marchandise.

- Mais nous sommes des pirates, c'est ce que nous faisons !

- Et c'est pourquoi je te dis de ne pas attaquer les systèmes sous ma protection. À moins que tu veuilles faire affaire à mes flottes ?

Hondo jura quelques mots que Kairos ne comprit pas avant de rire.

- Ah si j'avais su que j'armerais des gens qui me menacerait plus tard avec mes propres armes, j'y aurais pensé à deux fois avant de t'avoir fait des prix d'amis Kairos.

Kairos leva ses mains comme pour signifier qu'il n'y était pour rien.

- Prend soin de toi Hondo.

- Ouais… je t'enverrais la facture de mes pertes à cause de tes nouvelles mesures.

Kairos ferma l'hologramme en roulant les yeux. Hondo restait un étrange ami criminel pour Kairos. Il se demandait si un jour il devrait l'arrêter. Après tout il était un pirate et les pirates n'était pas du genre à courbé l'échine devant n'importe quelle mesure d'ordre, ce que les Fils de l'Harmonie étaient devenus. Kairos se dit qu'Hondo était assez sage pour éviter de le contrarier. C'était entre autres pourquoi il avait relayé son nouveau message à Hondo avant de le diffuser aux autres syndicats criminels.

En effet, les Fils de l'Harmonie avaient assez d'influence et surtout de puissance militaire pour garder un certain territoire défendu pour les mondes neutres. Des routes commerciales éloignées ainsi que des systèmes isolés avaient fait face aux syndicats du crime et à des pirates depuis le début de la guerre, mais Kairos souhaitait que cela cesse.

Il était important pour leur image que leur promesse de protection soit véridique et plus que des mots. Ainsi, lui et ses lieutenants avaient concocté un plan et un message. Ils signaleraient les plus grands groupes criminels de la région que leur territoire ne tolèrerait pas certains types d'affaires. Tout ce qui était des raids, des actes de piraterie, l'imposition de taxes sur les marchands ou toute opération de grande envergure devrait être préapprouvé par les Fils de l'Harmonie. Les contrevenants paieraient de leur vie.

Le monde criminel connaissait déjà l'influence des Fils de l'Harmonie, mais ne savait pas quel nom rattacher à cette force fantôme. Ceux-ci, selon toutes prédictions, respecteraient éventuellement la présence des Fils de l'Harmonie et leur territoire, bien que leur identité sera gardée nébuleuse. Bien sûr, des mots ne seront pas assez pour convaincre les seigneurs du crime, c'est pourquoi l'opération Voile d'Erebus avait été montée.

Une attaque simultanée de différentes stations, planques et vaisseaux loyaux à Black Sun, au Pykes, au Hutts et plusieurs autres organisations criminels serait orchestrée afin de faire passer leur message plus clairement. Bien sûr, cette attaque serait « simultanée » seulement à cause du don de Kairos. Un peu moins d'une centaine de cibles avait été choisi pour l'opération et les Fils de l'Harmonie ne disposaient clairement pas d'assez de vaisseaux ou de personnels pour mener à bien une telle opération. Mais ils n'en avaient pas besoin. Ils n'avaient besoin que d'une flotte et de Kairos.

Les syndicats criminels voyant disparaître un grand nombre de leurs forces croieront qu'une force fantôme les auront frappé, ils surestimeront les effectifs militaires des Fils de l'Harmonie et jugeront qu'il sera plus profitable de respecter leur nouvelle règle et leur nouveau territoire. Une intimidation maximale pour éviter le maximum de confrontation. Les syndicats du crime seront nécessairement coopératifs, aucun d'entre eux ne souhaite faire la guerre à une force inconnue.

Bien sûr, Hof'waje avait préparé une stratégie de confusion, pour que le chancelier et le Comte Dooku ne soient pas alarmés par cette opération. Des rapports divers venant de leurs espions, ainsi que de plusieurs autres sources viendraient dépeindre une situation contradictoire, obscure et où l'information serait de mauvaise qualité. En gros, tellement de rumeurs et de fausses informations seraient lancées que l'évènement paraîtra tout à fait banal comparé aux multiples situations inexpliquées dans la Bordure Extérieure. Il y aura peu de chance que le chancelier remarque l'incident et s'il en venait à voir les syndicats du crime réagir différemment il n'aurait pas assez d'information pour réellement agir et investiguer les Fils de l'Harmonie.

Kairos s'accota sur son bureau. Beaucoup de gens mourront à cause de cette opération. Le jeune Jedi ne s'en plaignait pas trop, sachant qu'il visait des criminels qui avaient causé beaucoup de souffrances, mais il était toujours irrité par le gaspillage de vie.

D'ailleurs, ce bain de sang le faisait penser à son nouveau droïde assassin. Il venait de recevoir les rapports préliminaires des ingénieurs et apparemment ce droïde possédait des protocoles d'assassinat jamais vu auparavant. Il était véritablement unique et bien plus avancé que les intelligences artificielles utilisées par la Confédération.

En effet, Kairos avait ordonné à ce que HK-47 soit analysé de fond en comble pour savoir tout ce qui était possible de lui. En contrepartie ses bases de données devaient aussi être mise à jour avec 4000 ans d'informations ce qui serait une opération délicate, de ce qu'il avait compris. Le fonctionnement de HK-47, son cœur de mémoire et sa matrice de personnalité était indéchiffrable pour les ingénieurs des Fils. Le téléversement d'informations devait donc se faire plus graduellement ce qui prenait beaucoup de temps. Cela évidemment n'affectait pas Kairos. S'ils ne pouvaient rien dénicher des composantes de HK-47 il faudrait simplement qu'ils discutent ensemble ce qui pourrait être une distraction intéressante lors de ses voyages ennuyants.

Chave frappa à sa porte et Kairos l'ouvrit en appuyant sur un interrupteur sur son bureau, tout en mettant son masque sur son visage.

Chave entra dans la salle avec à sa suite une femme en uniforme des Fils de l'Harmonie. Kairos se sourit à lui-même se souvenant de la façon dont Nataniel et Katerina avaient insisté d'entrer en contact avec les plus grands stylistes pour confectionner les différents uniformes des Fils de l'Harmonie. Celui-ci n'avait pas compris l'importance de ce détail à l'époque, mais maintenant qu'il avait développé une certaine culture au-delà de ses racines monastiques, il pouvait reconnaître l'élégance de leurs uniformes.

- Merci Chave, dit Kairos en faisant un signe de tête au vétéran qui se retourna pour laisser Kairos seul avec son visiteur.

Tournant son attention vers la femme, celle-ci s'arrêta et fit un salut militaire.

- Adeyma au rapport, monsieur.

Kairos se leva du siège de son bureau et se rapprocha un peu de la femme devant lui.

- Au repos commandante. Et si cela ne vous dérange pas, nous pouvons laisser tomber les monsieur-madame. C'est comme vous le souhaiter, autant que je l'ai répété à Chave, celui-ci insiste encore sur ses pratiques rituelles.

Kairos dit cela en enlevant son masque et le posant sur son bureau. Il voulait instaurer un rapport de confiance avec la femme devant lui. Après tout, Kairos tenait à la promouvoir comme première amirale des Fils de l'Harmonie en plus d'être la générale des forces armées.

Devant lui se trouvait une humaine, plus précisément une Echani dans la fin de sa vingtaine. Son teint pâle contrastait avec sa courte chevelure peinturée en rouge châtain. Normalement les Echani avaient les cheveux blancs, mais Vatu Adeyma semblait faire fi des conventions culturelles de son peuple et avait décidé d'être plus coloré, comme sa personnalité.

- Vous avez mis votre masque juste pour l'enlever devant moi ? Je vois que vous aussi êtes attaché à des pratiques rituelles.

Kairos sourit très subtilement.

- Bien vu. Je suis surpris par votre franc-parler.

- C'est parce que vous l'appréciez. Je vous ai vu combattre lors des entraînements physiques des soldats. Votre posture et vos mouvements communiquent une honnêteté et une franchise, donc je me suis dit que vous préfériez que je sois directe avec vous.

Bien sûr, Kairos connaissait la culture Echani, comment tout membre de cette société guerrière matriarcale pouvait communiquer au travers du combat pour apprendre à connaître une personne. Celui-ci s'était assuré que Adeyma soit présent sur la base pour le voir lorsqu'il participait à un entraînement de façon à ce qu'elle en apprenne plus sur lui. Il semblait qu'elle en avait effectivement appris sur lui.

- C'est exact. Je suis ravi que vous soyez du même avis.

Kairos s'assit sur un de ses tapis et invita Adeyma.

- Asseyez-vous, je vous en prie.

La militaire s'assit devant Kairos sur le tapis sans gêne. Kairos savait aussi que les Echanis, ayant une tradition de combat physique, avaient la même habitude que les Jedis de s'asseoir sur le sol, alors que d'autres personnes auraient pu trouver cela étrange.

- Alors, comment souhaitez-vous que je vous appelle ?

Kairos fut quelque peu surpris avant de se souvenir de ce qu'il lui avait dit.

- Oh vous pouvez m'appeler Ananke. Du moins en privé.

La jeune Echani émit un petit sourire et fit un petit signe de révérence.

- Merci de m'accorder votre confiance Ananke, je dois dire que cela n'est pas très commun d'avoir un supérieur aussi ouvert, mais c'est très rafraichissant.

Pendant un instant, Kairos vu un peu d'Ahsoka dans Adeyma, devant lui. Il ne savait pas si c'était son tempérament, son ton, ses mots ou sa posture, mais quelque chose lui fut familier. Il tenta de se reconcentrer.

- Commandante Adeyma, pouvez-vous me raconter comment votre histoire vous a mené chez les Fils de l'Harmonie ?

- Pardon ? dit la jeune commandante légèrement prise de garde. Je crains ne pas pouvoir vous dire que vous n'avez pas déjà lu dans vos rapports sur moi.

- J'aimerais l'entendre de votre bouche, si cela ne vous importune pas. Disons que je peux plus en apprendre sur vous si vous me racontez votre propre histoire, un peu comme vous pouvez en apprendre plus sur quelqu'un en le voyant combattre.

Kairos avait déjà échangé avec Adeyma, mais seulement dans certaines opérations lorsqu'elle commandait la flotte des Fils de l'Harmonie. Il lui avait toujours parlé avec son détachement de leader et n'avait pas appris à la connaître comme les autres commandants temporaires qui était des vétéranes de la Ligue d'Ambrosite.

- D'accord, dit-elle légèrement incertaine. Comme vous le savez, je suis d'héritage Echani, je viens d'une famille ayant produit de nombreux généraux célèbres, donc je fus entraîné dans l'art de la guerre dès un jeune âge. Je n'ai jamais vraiment eu le temps de connaître autre chose dans ma jeunesse; mais en contrepartie je suis devenue la fierté de ma génération et la cadette la plus compétente de l'académie militaire, si je puis me permettre. J'ai rejoint la marine d'Eshan assez tôt, mais je n'y suis pas resté longtemps. J'ai rejoint les Forces Judiciaires quelques années avant la guerre où je fus promu capitaine. Bien que je n'ai participé à aucun conflit d'envergure, mon expertise fut reconnue quand la Guerre des Clones débuta. En raison du manque de personnel compétent je fus nommé Commodore d'une escadre et je participai à de nombreux combats sous l'amiral Yong. Éventuellement… je donnai ma démission aux forces de la République en prétextant que je devais retourner rejoindre les forces défensives planétaires d'Eshan. Je fus limogé sans problème, alors que la République commençait de plus en plus à donner des commandements aux clones.

Kairos analysait le comportement de sa commandante. Il voyait la force derrière ses mots, une confiance en soi qui n'était pas aveugle. Elle avait un certain malaise à parler d'elle-même et l'absence de certains détails donnait à Kairos l'impression qu'elle avait un certain dédain de la hiérarchie commune. Elle était fière de ses promotions, mais semblait ne pas tenir en respect le commandement de la République.

-… Je suis retourné chez moi après la bataille de Null. Plusieurs de mes amis proches sont morts… Ce qui m'a fait reconsidérer le sens de cette guerre. Je n'en ai trouvé aucun, donc quand je suis retourné chez moi, au lieu de joindre les forces d'Eshan, j'ai assemblé un équipage et je suis devenue mercenaire. Cela m'a probablement valut un exile familiale ou peut-être même un avis de trahison sur Eshan, mais je ne suis pas resté assez longtemps dans les parages pour le savoir. Mon équipage et moi… nous étions tous désillusionnés par cette guerre sans aucun sens. Nous étions d'avis que perdre nos vies pour écraser une rébellion était ridicule. Tous sont libres de choisir leur destin, qui sommes nous pour l'imposer et encore plus important pourquoi devrions nous mourir pour cette lutte de pouvoir entre des entités politiques qui ne nous représente pas. Et je me suis dit que je ne manquerais pas dans la marine d'Eshan considérant que celle-ci était déjà complètement mobiliser. Bref, nous sommes devenus mercenaires, prenant les travaux que l'on souhaitait. Nous avons participé à quelques opérations pour la République, mais la plupart étaient des contrats privés ou pour des milices locales. Éventuellement, nous avons entendu parler des Fils de l'Harmonie, de leur combat pour la neutralité, pour la paix. Cela semblait une bonne cause donc nous avons cherché à nous faire embaucher et éventuellement nous avons rejoint l'organisation.

Kairos ne put s'empêcher de tracer des parallèles entre sa vie et celle d'Ahsoka. Il ne savait pas exactement pourquoi étant donné qu'elle était largement différente de celle de son amie Jedi, mais peut-être qu'il projetait ce qu'il espérait pour Ahsoka sur Adeyma. Encore une fois, il dut se recentrer.

- Merci de m'avoir raconté votre histoire.

Kairos était honnêtement reconnaissant. Il réussissait mieux à la cerner avec ces choix de mots, son pragmatisme, son sens démocratique, ses valeurs fortes, son goût pour l'action, son mépris des conventions, sa légère culpabilité pour avoir quitté sa famille, mais sa résilience. C'était littéralement la fougue de la jeunesse cristallisée par l'expérience, selon lui. Comme Ahsoka. Il n'était pas encore capable de reconnaître d'où ce sens de familiarité provenait exactement…

- Je suis contente que cela vous fasse plaisir, mais, sans vouloir vous offenser, pour quelle raison exactement vouliez-vous me voir ?

… C'était peut-être juste son caractère direct. Kairos sourit.

- Vous n'avez aucune idée ?

- Non aucune, dit-elle avec un visage neutre, mais curieux.

- Je souhaitais mieux connaître notre première amirale. Félicitations, les Fils de l'Harmonie vous promeuvent comme amirale de la flotte.

Cette fois-ci Ameyda ne cacha pas sa surprise.

- Excusez moi ? Vous me choisissez moi ?

- Oui, pourquoi êtes vous aussi surprise ? Vos exploits et votre loyauté sont indéniables.

- Je… c'est juste que j'aurais cru que vous auriez choisi un des trois autres commandants.

Depuis la bataille de Turbonne, les Fils de l'Harmonie avaient eu au total quatre commandants, excepté Kairos, aux commandes de sa petite flotte. Les quatre commandants avaient alterné afin de trouver qui serait le meilleur officier supérieur, le meilleur stratège, le meilleur tacticien… Après maintenant près de deux ans, les Fils de l'Harmonie avaient une assez grande flotte pour nécessiter une amirale autre que Kairos et la meilleure candidate était Adeyma.

- Parce qu'ils sont des vétérans de la ligue d'Ambrosite ? demanda Kairos, comprenant que Ameyda croyait comme plusieurs que les membres venant de la ligue d'Ambrosite avaient un statut spécial.

- Oui… dit-elle avec un certain malaise, mais toujours aussi franche.

- Ils sont tous compétents et ont de l'expérience, c'est vrai. Mais vous avez quelque chose qu'ils n'avaient pas. Un sens du timing.

Kairos vu un déclic dans les yeux de Ameyda.

- Vous êtes la seule commandante à avoir non seulement compris comment mes pouvoirs fonctionnaient et comment les utilisés, mais vous avez aussi développée vos stratégies autour d'un aspect temporel, l'utilisant à votre avantage dans nos différentes opérations, ne le voyant pas seulement comme une ressource et un espace, mais comme une arme. Votre ingéniosité et vos capacités de commandement sont celles qui fonctionne le mieux avec les miennes et vous êtes à la fois respecté par les troupes, mais apprécié. Tout cela signifie que je peux vous accorder ma confiance totale, ce qui arrive très rarement.

Le dirigeant des Fils de l'Harmonie crut voir Adeyma rougir très légèrement.

- Merci. Je ne vous décevrais pas. Je dois avouer trouver très étrange votre don, mais il est inspirant. Au-delà de son aspect stratégique de pouvoir arrêter le temps et défaire n'importe quel ennemi, je crois qu'il m'a appris à activement chercher à contrôler la dimension temporelle des combats, comme vous faisiez lorsque vous étiez le Libérateur. J'ai analysé tous vos combats et j'ai pu voir comment vous pouviez à la fois faire gagner du temps à vos forces et en même temps faire perdre le temps à vos adversaires de la même façon qu'un combat rituel Echani.

Pendant un instant, la façon dont Ameyda avait parlé de son inspiration, cette passion énergétique, avait… charmé Kairos.

- Et bien, je suis satisfait de l'entendre. Comme vous avez pu le deviner, il est très important que je m'entende parfaitement avec l'amirale des Fils de l'Harmonie afin de parvenir à une relation quasiment symbiotique. Dorénavant, vous serrez celle qui organisera les opérations stratégiques et tactiques et cela signifie savoir quand utiliser mes pouvoirs et comment les déployer. Je tâcherai de toujours me fier à votre jugement. Pour ces raisons j'espère que nous apprendrions plus à nous connaître.

Adeyma acquiesca de la tête.

- Je suis tout à fait d'accord, dit-elle en souriant. Peut-être que je pourrai vous enseigner les techniques Echani un jour et nous pourrions ensuite nous combattre pour aider à bâtir ce lien de confiance.

La première pensée de Kairos fut que dans la culture Echani, les combats avaient entre autres pour fonction, parmi plusieurs autres, d'établir un lien fort entre deux amants. Kairos maudit ses pensées quelque peu déplacées pour le sujet et acquiesça de la tête.

- Cela me fera plaisir. Mais pour l'instant, il est temps pour nous de déployer le Voile d'Erebus.


Avec l'aide de l'amirale Ameyda, Kairos prépara l'itinéraire et les cibles de la flotte furtive des Fils de l'Harmonie. Le plan était assez simple donc l'amirale n'eut pas vraiment la chance de rayonner dans son nouveau rôle; il reposait sur le fait d'aller bombarder chaque cible, une après l'autre, dans un temps ralenti, pour, qu'une fois chaque cible visitée, que celles-ci explosent en même temps.

Bien que cela semble simple en théorie, cela prendrait probablement plusieurs jours, voir plus d'une semaine à la flotte de faire la ronde de toutes les cibles. Heureusement, l'amirale Adeyma eut une idée. Étant donné que Kairos avait des images de toutes les cibles, celui-ci pouvait déjà imaginer des bulles de temps déphasé autour des cibles. La théorie était la suivante : sachant que des bulles indépendantes pouvaient subsister, la flotte pouvait être divisée, allée à différentes cibles et faire feu séparément, mais simultanément sur différente cible. En effet, puisque le temps général serait arrêté et que chacune des cibles serait dans une bulle ralentie différente que le temps général, la flotte, séparés en bulle de temps normal assez grande pour que leur salve laser fasse feu, n'auraient qu'à approcher les bulles des cibles et quand leurs salves frapperaient les bulles des cibles, l'énergie déployée serait en quelque sorte enregistrée par les bulles ralenties. Au final, Kairos n'aura qu'à synchroniser toutes les bulles à la fin de l'opération et toutes les cibles exploseront en même temps. Ainsi la flotte pourra être divisée ce qui rendra l'opération beaucoup plus rapide.

Kairos fut reconnaissant à Ameyda qui était probablement la seule, à part peut-être le Comte Dooku, à avoir vraiment compris la profondeur stratégique de ses pouvoirs. Une fois le plan fait, il fallait maintenant l'expliqué au capitaine de chaque vaisseau de la flotte, ce que Ameyda s'attarda à faire avec une grande patience et finesse.

Au bout de seulement deux jours, l'opération fut terminée. Kairos resynchronisa le temps et toutes les cibles furent détruites. Celui-ci sentit une perturbation dans la Force. La mort d'autant de personnes en même temps avait fait vague. Bien qu'il fut inquiet pendant quelques instants, il ne s'en voulut pas. Ce n'était rien comparé à certaines villes entières qui se faisait parfois complètement bombarder par la République ou la Confédération. Les Jedis avaient commencé à ignorer ce genre de perturbation qui était courante dans une guerre. Ou peut-être simplement ils ne les sentaient pas, puisque les Jedis étaient tenus loin de certains carnages. Dans tous les cas, Kairos doutait que ce qu'il avait fait aujourd'hui soit remarqué par un Jedi ou par un Sith. Qu'était une poignée de mort de plus pour eux ? Qu'était une poignée de mort de plus pour lui ? Il commençait à se poser la question.

Sa bonne humeur d'avoir travaillé avec Adeyma était maintenant complètement disparue. Il se contenta d'aller enregistrer le message qu'il transmettrait aux syndicats du crime. Il espérait que cela aurait l'effet escompté de réduire le nombre de morts inutiles.


« … et toute attaque ouverte sur des colonies dans ces secteurs sera aussi sévèrement punie et comprise comme une déclaration de guerre. Nous sommes persuadés que notre avertissement sera écouté et que les opérations de toutes les parties pourront continuer à profiter à chacun. »

Dooku pouvait reconnaître Kairos derrière ce message. Ce n'était pas la voix , qui était clairement modulée, ni la manière de parler qui était différente d'un message direct de celui-ci. Non, c'était les leçons d'intimidation qu'il lui avait apprises.

- Hmm… Darth Tyrannus, il y a-t-il eu des nouvelles quant à ces possibles organisations mercenaires dans les secteurs neutres ?

- Non maître, rien à part quelques mercenaires employés par le Conseil des Systèmes Neutres.

- Alors je crois qu'il est temps de faire renaître l'empire Zygerrien. Il est temps que ces systèmes neutres nous soient utiles. Mettre en esclavage un monde complet saura semer la peur dans ses systèmes beaucoup trop confortables.

- Ce sera fait maître. Et j'ai même ma petite idée sur les premiers esclaves Zygerriens.

Darth Sidious hocha de la tête et ferma la transmission, confiant que son sbire ne le décevrait pas.

Dooku s'accota dans son siège. Kairos ne laisserait jamais passer cette opération. Ses valeurs Jedi étaient encore fortes et laisser un monde se faire mettre en esclavage était impensable pour lui. Dooku savait que si Kairos utilisait ses forces pour libérer les esclaves ou arrêter son opération, qu'il deviendrait suspicieux auprès de Sidious. Il craignait que Kairos soit imprudent et relève sa force à leur ennemi simplement pour sauver quelques milliers de vies. Il considéra l'avertir, mais s'en empêcha. Son apprenti devait apprendre à se débrouiller seul, à voir comment certaines vies devraient être sacrifiées pour atteindre la victoire. Qu'il fasse le bon ou mauvais choix, le Comte espérait que ce qui s'apprêtait à se passer serait une leçon pour le dirigeant que Kairos était devenu.