Chapitre 4 : Bienvenue à Poudlard

"Éthan !" cria James, ouvrant grand les bras pour embrasser son ami.

Harry les regardait depuis le côté, gardant prudemment son visage neutre. Il avait son coffre et ses uniformes dans son sac, Alekta dans sa cage tenue de sa main gauche, et sa baguette de houx dans son étui, autour de son bras droit. Il avait fait une réserve de livre de la bibliothèque des Potters qui devrait lui tenir toute l'année scolaire et pratiquer des sortes de protection qu'il avait toute intention d'implanter autour de son lit pour garder les autres garçons de sa chambre loin de ses affaires. Il avait terminé sa première lecture de tous les livres de cours des premières années à peine quelques jours plus tôt, et prévoyait de relire le premier chapitre de chacun d'entre eux avant le début de chacune de ses classes, et lui et Nott avaient décidé de se chercher dans le train. Il se sentait à peu près aussi près qu'il pouvait espérer l'être.

James avait décidé de montrer le passage moldu jusqu'à le Poudlard Express à Jules et Harry, puisqu'apparemment courir à travers une barrière solide, les yeux fermés, était considéré comme cool par James. Harry aurait personnellement préféré y aller par cheminette ou apparition.

Et, bien, aussitôt qu'ils étaient arrivés de l'autre côté de la barrière, Thorne était sûr apparu de nulle part, avait salué James, et s'était lancé immédiatement dans un débriefing de la couverture médiatique envoyée au départ du Garçon qui Attendez Survécut pour Poudlard.

Harry s'éloigna discrètement, profitant du chaos des reporters, des prises de photos et des personnes demandant un autographe à Jules ; hocha la tête en direction de Londubat, Thomas, et un garçon qu'il ne connaît pas, et monta dans le train.

L'intérieur du train était tout autant chaotique que la plateforme. Harry passa quinze minutes à chercher soit Nott soit un compartiment libre. Il finit par en trouver un vide, lancer une sorte de verrouillage sur la porte, sortir une de ses fictions moldues "offerte" par Dudley de son sac, et commencer à lire.

Quelqu'un un frappa à la porte quelques minutes plus tard. Il se leva, ouvre la porte, et laissa Nott entrer dans le compartiment.

"Je n'ai même pas pu briser ce genre de fermeture", dit Nott en guise de salut.

Harry sourit. "Tu es celui qui m'a envoyé ce livre sur les sortes de protections, est-ce que tu pensais que je n'allais pas les utiliser ?"

Nott haussa un sourcil, et Harry sut que son message était passé -il n'était pas au dessus d'utiliser des sortes à la légalité douteuse, et il ne blâmait pas l'autre garçon le moins du monde pour avoir possédé, et donné , un livre les traitants.

"En fait", continua-t-il tout en s'asseyant en face de Nott, "j'ai trouvé un livre dans la bibliothèque des Potiers qui pourrait te plaire." Il sortit le livre sur les plantes Darks de son sac, où il l'avait rangé, à la place de dans son coffre, pour pouvoir y accéder plus rapidement ; et le lui tendit.

Ne pas examiner la couverture, avant de le feuilleter. "Mmm. Intéressant. Je ne pense pas avoir vu celui-là avant."

"Oh, bien," répondit Harry avec un sourire. "Ça aurait été plutôt embêtant."

Les yeux de Nott rencontrèrent les siens et Harry su qu'ils étaient tous deux conscients du sous-entendus de cet échange aussi -Harry payait ses dettes, et n'était pas plus opposé à la magie dite "noire" que Nott.

L'autre garçon acquiesça lentement, et sourit instantanément. "Tu vas bien, Potter."

"Toi de même", fit un Harry avec un sourire en coin, avant de reprendre son livre.

Nott l'examen, et ses sourcils se haussèrent. "Est-ce que c'est un moldu romain ? "

"Élevé moldu, tu te souviens ?" dit Harry. Il haussa des épaules. "Leur représentation de la magie est majoritairement fausse, mais ça ne veut pas dire que ce n'est pas intéressant.

Cela ne semble pas intéressant. "Je peux voir ?"

Harry lui passa le livre, et d'une façon ou d'une autre ça se transforma en une discussion intéressante compare la connaissance qu'avait Harry des fictions moldues à la connaissance qu'avait Nott des fictions sorcières. Nott lu un chapitre du Cavalier du Dragon et en conclusion que cela semblait intéressant, même si les dragons étaient totalement improbables. Harry lui rappela que c'était un livre pour enfant et que, de toute façon, les moldus ne savaient rien des vrais dragons, donc comment pourrait-on leur demander de s'en tenir au faits dans leurs livres ? Nott rit et lui concéda le point, et ils ne s'arrêtèrent que quand quelqu'un frappa furieusement à la porte de leur compartiment.

Je n'ai pas fait un coup d'œil. "Oh, ciel, Potter", dit-il d'un ton souvent ennuyé. Le changement depuis son attitude précédente animée d'une seconde plus tôt indiqua à Harry que quelque chose n'allait pas. "C'est ton frère. Je ne pense pas qu'il soit heureux de me voir."

Harry leva les yeux. Un Jules Potter irrité leur lancement des regards noirs à travers la vitre de la porte du compartiment.

"J'aurai vraiment dû fermer le rideau", fit-il.

"Trop tard maintenant. Vaudrait mieux le laisser rentrer avant que sa tête n'explose de colère", dit Nott.

Harry rit à l'image et murmura un rapide Finite Incantatem à la porte, annulant le genre de verrouillage.

Jules débarqua à l'intérieur, suivit de près par Ron. "Harry !" s'exclama-t-il.

Harry haoussa une source. "Oui, c'est moi."

Nott émit un son étouffé qui semblait énormément être un contenu riant.

Jules se tourne et lui lance un regard noir. "Nott", fit-il entre ses dents serrées.

"Potter", répondit froidement Nott.

"Oh, bien, je n'ai pas à vous présenter", murmura Harry, espérant que ça ne finirait pas en un échange de sortes à peine une heure après le départ du train.

"Harry, vient", dit Jules, éloignant finalement son regard furieux de Nott. Weasley, derrière lui, paraissait prêt à se jeter les poings les premiers si un mêlé se déclenchait. "Sur un compartiment au milieu du train."

Harry lance un coup d'œil en direction de Nott et vit la résignation dans les yeux de celui-ci. Nott s'attendait clairement à ce qu'il aille avec son frère.

Harry rapporte un regard à son fils sur Jules. "C'est bon, non merci."

"Harry," fit fermement Weasley. "C'est- c'est Théo Nott."

"Oui," dit Harry. "Je sais. On a pas passé tout le trajet dans le même compartiment sans se présenter."

Weasley lui envoya un regard noir. "C'est le fils d'un mangemort ."

"Mon père a été acquitté", dit Nott. "Donc à moins que tu sous-entends que toi, du haut de tes onze ans, peut passer un meilleur jugement que l'entièreté du Magenmagot, je te conseillerais de retirer ce genre d'accusations."

"Techniquement, vous pourriez demander un procès pour diffamation", dit tranquillement Harry.

Harry haussa des épaules, comme si ça lui importait peu dans tous les cas.

"Bien !" Crache Weasley. "Fait- fait l'idiot alors !"

"Harry, sérieusement," dit Jules. "Tu dois t'associer avec les bonnes personnes."

"Je te féliciterais pour tes paroles, Potter, si tu ne t'associais pas à un Weasley ", fit une nouvelle voix d'un ton méprisant.

"Oh Merlin, donne-moi la force", murmura Nott.

Harry lui lança un regard interrogateur tandis que Weasley et Jules se tournaient pour faire face à la nouvelle figure. Ne pas serrer la tête et l'articula Regarde .

Celui qui venait de parler s'incrusta dans le compartiment et grimaça en direction de Weasley. Harry ne pouvait pas le lui reprocher, vraiment ; le roux avait une tache sur le nez, et lui et Jules portaient tous deux des vêtements froissés. Puis Harry reconnut l'autre pour le garçon ressemblant à Dudley qu'il avait évité à Diagon Alley. Intéressant, que Nott soit capable de reconnaître sa voix, et ne soit pas particulièrement en joie de voir blonde.

"Qu'est-ce qu'il y a de mal à être un Weasley ?" s'adapte sèchement à Weasley.

Blondie l'examen de haut en bas d'un air dédaigneux. "Beaucoup trop de tâches de rousseur, d'horribles cheveux roux, des robes de seconde qualité, pour commencer -et j'ai entendu dire que vos parents ne peuvent même pas se permettre de vous acheter votre baguette, à vous les plus jeunes. Est-ce que c'est vrai ?"

"Et qui est-ce que tu es ?" répondit Jules avant que Weasley ne puisse se lancer à la gorge du blond. Harry souhaita un instant avoir amené du pop-corn.

Blondie se redressa fièrement. "Draco, héritier de la Maison Malfoy."

"Oh, ça explique tout", répond Jules, bras croisés. "Mon père ne nous laisse jamais aller à des rassemblements où va ta famille. Vous êtes tous des mangemorts. Et tous ceux qui ne le sont pas sont toujours des sangs-purs consanguins stupides."

"Est-ce qu'on a pas déjà expliqué pourquoi cette insulte est une mauvaise idée ?" Murmura Nott. Seul Harry semble l'entendre.

Le regard de Malfoy s'assombrit. "Mon père a été Imperiusé, Potter. Surveille tes paroles. Et tu es toi même l'héritier d'une famille de "sangs-purs consanguins".

"En fait, il ne l'est pas", corrigea tranquillement Harry, sans même prendre la peine de se lever. Les yeux de Malfoy se fixèrent sur lui et semblèrent enregistrer la présence de deux autres personnes dans le compartiment, dont l'une qui était identique au Garçon qui Avait Survécut, bien qu'un peu plus petite et émaciée, ce qui pris visiblement l' héritier Malfoy complètement par surprise. "Hadrien, héritier de la Maison Potter", a-t-il ajouté, un peu condescendant. "Je suis le jumeau ainé."

"Depuis quand est-ce que Julian Potter a un jumeau ?" demanda Malfoy.

"Un accident magique il ya un mois", a déclaré Nott, ajoutant son grain de sel. "La personnalité de Jules Potter s'est séparée, laissant toute l'intelligence dans un corps et toute l'idiotie téméraire dans l'autre. Tu peux probablement dire qui est quoi."

Ce fut le tour d'Harry de réprimer un rire.

Weasley fronça des sourcils, mais Malfoy et Jules comprirent l'insulte ; Malfoy paraissait désarçonné et Jules furieux.

"Est-ce que tu es sûr que tu ne veux pas de mon aide pour trouver des fréquentations décentes, Potter ?" fit Malfoy, un rictus aux lèvres, suggérant apparemment le Garçon qui Avait Survécut comme meilleure cible pour ses volontés d'ascension sociale qu'Harry.

"Je pense que je vais me débrouiller", dit sèchement Jules.

Le rictus de Mafloy devint plus marqué. "Comme tu voudras. Nott", fit-il en guise de salut, avant de tourner des serres. Harry vit deux garçons costauds ressemblant étrangement aux gardes du corps Malfoy dans le couloir suivre.

"Quelle espèce d'imbécile visqueux", cracha Jules. "J'vous parie n'importe quoi qu'il est en Serpentard."

Harry envoya un regard interrogateur à Nott, qui roula des yeux et dit : "Hélas, il n'a pas faux. Des deux côtés."

Hein. Bah, aucune Maison n'aura que des gens qu'Harry aime, et franchement, il pensait qu'il préférait gérer Malfoy que Jules et Weasley.

"Comme si ça te gênait vraiment", dit Weasley, suggérant visiblement de tourner son agressivité vers Nott. "Vous avez probablement les mêmes tatouages de serpents."

"La dernière fois que j'ai regardé, les mangemorts ne recrutaient pas d'enfants", fit Nott d'un ton acide. "Sauf peut-être pour servir de boucliers humains. Maintenant, si vous pouviez partir, s'il vous plait ? C'est assez clair qu'Harry n'est pas intéressé, et j'aimerai pouvoir retourner à mon livre."

"Amuses toi bien avec ça, Harry," répondit Jules sombrement, et lui et Weasley partirent enfin.

Harry et Nott échangèrent un regard, et explosèrent de rire.

"Okay, comment est-ce que Jules et toi vous êtes rencontrés ?" demanda finalement Harry.

Ça ne correspond pas à la grimace. "Lui et moi nous croisons à beaucoup des rassemblements sociaux visant principalement les vieilles famille Sang-Pures. On ne s'est jamais entendus."

"C'est le moins qu'on puisse dire. Et Malfoy ?"

"Le fils d'un Mangemort qui a été acquitté", a expliqué Nott. "Comme moi."

Il avait glissé ça tranquillement, mais Harry savait que Nott attendait une surprise qui ne vint pas. Ce qui mentionnait à Nott qu'il avait été un sujet de discussion chez les Potters pendant l'été, et qu'Harry avait été au courant et choisit de ne pas s'en préoccuper.

"Je le vois beaucoup moins souvent que Jules", continue Nott. "On est pas amis, mais nos parents le sont, alors on doit suivre le mouvement. Il est un peu trop centrer sur lui-même et il est jaloux que je sois plus intelligent que lui."

Harry Souffla, amusé. "Il me fait penser à mon cousin."

"Le bébé morse ?" fit Nott, doute évident dans sa voix. Harry avait un peu décrit Dudley, Pétunia et Vernon dans ses lettres.

"Pas dans l'apparence", dit Harry. "Même si j'aimerai que ce soit le cas, ce serait tellement simple de se moquer de lui. Non, c'est simplement- il est tellement égocentrique. Dudley est pareille. Le monde tourne autour de lui."

Ne sourit pas en coin. "Ouais, c'est Malfoy pour toi. Oh-"

Harry leva la tête quand la porte s'ouvre en glissant, et Neville Londubat marque une pause sur le seuil, se mordillant les lèvres. "Hé, Ha-Potter," dit-il. "Jules a dit que tu étais par là, et, en fait, ils sont vraiment très bruyants- il se plaignait que vous deux vouliez juste lire, et je me demandais-est-ce que je peux vous rejoindre ?"

"Tu peux rentrer", dit Nott. Harry lui a lancé un coup d'œil, et vit le regard contemplatif que son ami potentiel donné à Londubat. "On ne lit pas vraiment, mais je peux promettre qu'on est moins bruyant qu'un compartiment plein de probables Gryffondors."

Londubat sourit. "C'est tout ce que je demande."

Il s'assit à côté d'Harry et vit le livre à côté de Nott. "Hé, est-ce que c'est un moldu romain ?"

"C'est le mien," fit Harry. "Je le lisais, et il voulait jeter un coup d'œil."

"Hein." Neville sortit son propre livre, qui semblait être porté sur l'herbologie, avant d'enregistrer le titre du livre de Nott et de se figer.

Harry est croustillant. Il avait oublié- le livre de Nott n'était assez évidemment pas dans le curriculum normal des premières années, et si Londubat en faisait toute une histoire-

"Tu aimes l'herbologie alors ?" dit Londubat, paraissant un peu nerveux, mais déterminé.

Nott se pencha en avant, un éclat dans le regard. "Beaucoup. C'est un nouveau livre, par contre, je n'ai pas encore beaucoup avancé mais il ya cette plante qui produit un savon qui peu tourner un sorcier en pétard temporairement."

Londubat semblait à la fois fasciné et nauséeux.

Harry retourna à son livre de potions, écoutant leur conversation d'une oreille distraite pour s'assurer que Nott ne dévore pas Londubat tout crû, mais il s'avéra que Londubat était un prodige en herbologie, grâce à sa famille qui possédait apparemment beaucoup de serres et une grande partie de l'industrie des plantes magiques, et une fois sa nervosité surpassée lui et Nott développèrent une conversation intéressante. Dont la majeure partie passe bien au dessus de la tête d'Harry. Une fois sûr que Londubat n'était pas autant sujet à utiliser des stéréotypes stupides que Jules et Weasley, il arrêta de leur prêter attention.

"Théo, chéri", roucoula quelqu'un.

Harry leva les yeux et vit une fille de onze ans aux cheveux d'un blond glacial et souriant d'un air narquois.

"Daphné", dit Nott d'un air résigné. "J'aurai dû savoir que tu finirai par me trouver."

"Impossible de te manquer", répondit Daphné, s'asseyant à côté de Nott comme si le compartiment était à elle. Un autre garçon la suit, petit, cheveux bruns bouclés et lunettes bleues sur un visage rond.

Sur les présentations. Daphné se trouva être Daphné Greengrass, encore une autre famille Sang-Pure, dont les membres tendaient à finir soit à Serpentard, soit à Poufsouffle, tandis que l'autre garçon était Anthony Goldstein, un cousin par mariage. Ils avaient des ensembles grandis par défaut. Harry voyait clairement qu'ils se chamaillaient comme frère et sœur. Les deux avaient fait preuve du choc maintenant attendu en apprenant que Jules Potter avait un jumeau ainé, ce qu'Harry esquiva avec l'excuse toute prête qu'il avait grandi loin de sa famille pour des raisons de sécurité. Ils furent bientôt rejoints par Tracy Davis, une amie de Daphné et sorcière de sang-mêlée, puis par une autre sorcière appelée Sue Li qui, ayant vu Daphné effectuer un charme pour arranger les cheveux, était entrée pour l'interroger dessus, et n 'était apparemment pas repartie. Harry était surpris de voir la discussion se jouer si facilement. A tout moment, au moins deux sujets étaient discutés, et bien que cela débordait parfois en des propositions échauffées, personne ne s'énerva vraiment. Ne semblait pas intéressé par tout le monde à contrecœur, et, comme Harry, un peu surpris que tant de monde pouvait parler si simplement.

Harry haussa des sourcils dans sa direction. Ne touchez pas la tête.

Harry se concentre sur le débat de Goldstein, Li et Davis, porté sur s'il serait ou non possible d'enchanter une radio moldue pour la faire fonctionner à l'intérieur de Poudlard. Greengrass écoutait avec une expression d'intérêt involontaire. Harry se dit qu'elle avait probablement grandit entourée de croyances anti-moldues dont parlait sans-cesse James, mais au moins elle ne commençait pas une dispute à ce sujet.

Un bout de papier percuta doucement sa tête. Harry parvint à l'attraper juste avant qu'il ne touche le sol. Nott évitait soigneusement de le regarder, ce qui lui indiquait d'où le papier venait.

Il le déplie sous-repticement. Le message était court et ne tournait pas autour du point. Pour répondre à ce que -je pense- tu tentais de me demander, les gens ont tendance à m'éviter à cause de mon nom de famille.

Il hocha lentement de la tête, conscient que Nott verrait le mouvement à la périphérie de son champ de vision, avant de faire tomber la note derrière son pied, et de la faire brûler d'une pensée.

Personne ne fit ne serait-ce que tressaillir, alors on ne l'avait pas remarqué. Bien. Il ne voulait pas laisser tout de suite dévoiler qu'il pouvait utiliser de la magie sans baguette et incantation pour l'instant, peu importe combien ses tours étaient simples. Même James et Jules ne savaient pas.

"Pardon," fit quelqu'un, "est-ce que l'un d'entre vous a vu un chat ? Celui d'une fille s'est échappè, et je lui ait dit que je l'aiderait à chercher- oh , est-ce que c'est le livre de cours de potion de la deuxième année ?"

Tout le monde leva la tête, clignant des yeux, pour voir une jeune sorcière aux cheveux buissonneux se tenir obstinément dans l'ouverture de la porte, regard avec intérêt en direction de Nott, qui avait sortit le livre en question de son sac afin de prouver un point sur l'usage d'une certaine plante à Londubat.

"Oui..." dit Nott.

"Est-ce qu'il est bien ? Mon père et ma mère ne voulaient pas me laisser acheter les livres de deuxième ou troisième année, ils m'ont dit que l'ensemble des premières années devrait être assez. J'ai déjà mémoriser tous les livres de cours, bien sûr, j'espère seulement que ce sera suffisant, je suis la première personne de ma famille a avoir de la magie, ce fut une telle surprise quand la lettre est arrivée- Je m'appelle Hermione Granger, d'ailleurs, ça vous gêne si je vous rejoins ?"

Harry pouvait à peine comprendre le débit trop rapide du flot de mots.

Une grimace se formait déjà au travers du visage de Greengrass, et Nott paraissait perdu quelque part entre glacial et perplexe, mais Goldstein lance un coup de coude acéré dans les côtes de Greengrass et dit, "Ouais, bien sûr, je pense qu'on peut faire de la place pour une personne de plus-"

Harry, Londubat et Li se déplacèrent pour permettre à la nouvelle salle de s'assoir de leur côté du compartiment. Ça commençait à être un peu bondé, mais ils se débrouillèrent.

Greengrass et Nott étaient clairement froids concernant Granger au début. Ca n'aidait clairement pas qu'elle soit du genre Je-Sais-Tout, mais Harry ne pensait pas qu'elle essayait de paraître comme ça. Elle paraissait surtout être du genre surdouée et un peu désespérée de se faire des amis. Il avait vu des enfants comme elle dans son école moldue et savait qu'elle n'avait probablement pas eu beaucoup auparavant. Les plus intelligents se faisaient toujours embêtés par les gens comme ceux du gang de Dudley. Donc même s'il trouvait ses jacassements irritants, il était d'accord pour la supporter, surtout puisqu'elle était , en fait, intelligente. De plus, c'était intéressant de regarder Greengrass et Nott réagir à la présence d'une née-muggle. Greengrass ne perdit jamais exactement le vague dédain, mais Nott essayait au moins. Et aucun d'entre ne fit de commentaires de déplacés.

En fait, Harry s'était tellement laissé fasciné par leurs diverses conversations qu'il ne remarqua même pas le changement de paysages jusqu'à ce qu'un coup sec résonna à leur porte et un grand garçon aux cheveux roux -sûrement un des Weasley plus âgé- passe sa tête dans leur compartiment. "On va bientôt arriver à Poudlard", dit-il. "Vous devriez enfiler vos robes." Il marqua une pause, jetant un coup d'œil aux baguettes sorties sur leurs cuisses et aux livres ouverts à une page où certains débattaient du contenu. "Des Serdaigle en formation, on dirait", fit-il avec un sourire.

Harry ne put s'en empêcher- il souffla, amusé.

Le préfet le regardait et il vit qu'il l'avait reconnu, mais heureusement, il ne fit pas de commentaire. "On se verra à l'école", dit-il avec une expression fière, bien que pincée, avant de partir.

Le compartiment se vida lentement quand les autres partent chercher leurs coffres et se changer, jusqu'à ce qu'il ne reste qu'Harry et Nott. Londubat leur demanda s'il pouvait venir les rejoindre au lieu de passer le reste du voyage jusqu'à l'école avec le groupe de Jules. Harry tente de ne pas rire en lui assurant qu'il serait le bienvenu.

Lui et Nott rangèrent leurs livres et baguettes et se changèrent en leurs robes scolaires, parlant de temps en temps de choses sans grande importance.

"Qu'est-ce que tu penses de Granger ?" demanda Nott après un moment.

Harry haussa des épaules. "Un peu énervante, mais peut-être qu'on peut la sortir de son je-sais-tout. Elle pourrait au moins être utile pour étudier avec elle.

"J'aimerai bien faire un groupe d'étude de cette bande", dit Nott d'un air pensif. "Je dois dire, je n'avais pas rencontré de nés-moldus avant."

Harry fut surpris pendant une entière demi-seconde avant qu'il ne se souvienne de qui était la sûre famille de Nott et que bien il n'allait probablement pas à des rassemblements où étaient aussi invités des nés-moldus. "Elle n'est pas moins intelligente que nous", dit-il. "Elle n'a juste... pas la même attitude en société."

"Quelqu'un doit lui apprendre comment se conformer à l'étiquette", souffla Nott, "ou Daphné va péter un câble au bout de deux mois et la maudire jusqu'aux enfers."

Harry souffla, amusé, imaginant la glaciale Daphné s'élancer contre Hermione Granger-cœur-sur-la-main. "J'ai le sentiment qu'elle pourrait s'en sortir un peu mieux que ce que tu penses."

"J'ai reçu quelques sortes de la part de Daphné", répondit Nott d'un ton définitif. "Ce n'est pas une situation agréable, crois mi sur parole."

Harry lui fit raconter cette histoire, qui impliquait une fête de Noël et un peu de Breuvage de Bavardage glissé dans le verre de Daphné. Nott en était à la moitié quand Londubat arrivait, ce qui voulait bien dire que Nott dût sûr reprendre depuis le début, et ensuite Goldstein débarqua, Sue Li derrière lui, et le temps que Nott finisse de raconter l'histoire, il fallait descendre du former.

Laissez son coffre derrière laissa une boule de nerf dans le ventre d'Harry, puisqu'il contenait presque tout ce qu'il possédait en ce monde, mais les autres avaient obéis sans hésitation, alors il se força à agrandir son coffre à sa taille normale et à le laisser sur les rails à côté de celui de Nott avant de suivre les autres en dehors du train.

"Premières années ! Premières année par ici !" rugit une voix profonde.

Harry et Nott sursautèrent tous deux un peu quand une grande silhouette, bien trop pour être celle d'un homme naturel, apparut à travers la vapeur émise par le train. Il tenait une lanterne et son visage paraissait assez avenant, mais Harry ne pu s'empêcher de voir Oncle Vernon quand le grand homme s'approchait, et il se répondit un peu sur lui-même.

Nott lui jeta un regard en coin, mais ne fit pas de commentaire. "Je pense qu'on est supposé le suivre", dit-il.

Harry mordilla sa lèvre inférieure et hocha la tête.

Le géant les mena jusqu'aux berges d'un lac, tourné noir par l'heure tardive, où une petite flotte de barques en bois les attendait. Harry, Nott, Londubat et Goldstein grimpèrent dans l'une d'elle ; Greengrass, Davis, Sue Li et, étonnement, Hermione Granger, étaient dans le bateau à côté de leur. Granger bavardait avec Li sans remarquer les coups d'œil glaciaux de Greengrass. Nott donna un coup de coude à Harry, qui se tourna et échangea un sourire connaisseur avec lui autour de la sorcière née-muggle aux compétences sociales qui laissaient à désirer.

"Si elle arrive de l'autre côté du lac sans aucune forme "d'accident", je serai choqué," murmura Nott.

Harry garda un œil sur l'autre embarcation, mais Daphné était trop bien éduquée pour tenter quoi que ce soit d'aussi crasse que propulser Granger dans l'eau, et décida d'ignorer complètement l'autre fille. Davis s'arrangea pour osciller entre Greengrass et les deux autres, elle semblait tiraillée entre le snobisme de son amie et son intérêt évident pour ce dont parlait Li et Granger.

Nott et Longbottom se perdirent à nouveau dans une discussion sur l'herbologie -apparemment le père de Longbottom appréciait aussi le sujet, et avait parlé de quelques plantes étranges qui poussaient dans le lac à la matriarche Longbottom- tandis que Goldstein discutait aimablement de quels membres de sa famille étaient allés dans quelles maisons et qu'Harry écoutait avec un vague intérêt. Tout le monde s'arrêta, cependant, quand ils tournèrent après une petite péninsule et le château apparût.

C'était magnifique.

Les yeux d'Harry ne pouvaient pas boire cette vue assez rapidement. Il réalisa qu'il se penchait en avant et se força à s'assoir correctement, mais il ne pouvait pas retenir son excitation, ne pouvait pas retenir sa faim . L'école était grande, et clairement âgée, avec des tours et des remparts et des fenêtres brillant d'une lumière dorée. Intimidant et amical à la fois. Tu es le bienvenu ici , le château disait, mais ce ne sera pas pour autant facile .

Et Hogwarts vibrait presque de magie.

Les poings d'Harry se resserrèrent. C'était tout ce de quoi il avait rêvé, et plus.

"Merlin," fit Longbottom dans un souffle.

Nott et Harry échangèrent un regard. Nott tentait de le cacher, et il ne le verbaliserait jamais, mais il était tout autant émerveillé que Longbottom et Harry.

Harry sourit à l'autre garçon. Nott hésita, et sourit en retour.

Ils virent Malfoy marcher avec ses gardes du corps et trois autres filles et un garçon, tous clairement concentrés sur Malfoy. Harry roula des yeux et vit Nott faire de même.

"Ça va être tellement drôle si on a Défense avec lui," murmura Nott. "C'est basiquement une opportunité approuvée par l'école pour maudire des gens."

"Parait putain de fantastique," dit Harry. "Je peux déjà penser à quelques personnes que j'adorerai viser."

Nott lui lança un regard espiègle. "Voyons voir... Jules Potter, Ronald Weasley, et Malfoy ?"

"Mais c'est qu'il est intelligent," répondit Harry d'un air impassible.

"Oui, en fait, merci d'avoir remarqué."

Longbottom plissa des yeux en les regardant. "Si je ne savais pas mieux, je penserai que vous ne vous aimez pas."

"Oh, c'est le cas", dit Nott.

"Presque de la haine, je dirais", approuva Harry, tentant de ne pas rire devant l'air confus de Londubat. Il y parvint jusqu'à ce qu'il rencontre le regard de Nott. Alors, ils perdirent tous deux la bataille et éclatèrent de rire.

Londubat prend la tête. "Vous êtes tous les deux tarés."

"Il en faut en être pour le reconnaître", répliqua Greengrass, appuyant sur un coude sur l'épaule de Goldstein, qui était un peu plus petit qu'elle, alors qu'elle les rejoignait, suivie par les autres filles de son bateau.

"Nous, les tarés, on doit se serrer les coudes", approuva Goldstein en souriant.

Nott dévoile la bouche mais fut interrompu par l'arrivée soudaine d'une multitude de fantômes traversant le début de la pièce dans laquelle les premières années avaient été rassemblées. Harry sursauta et s'en voulait immédiatement. Au moins il n'avait pas crié, contrairement à un bon tiers des autres élèves.

Les fantômes firent toute une histoire de faire comme s'ils ne pouvaient pas voir les premières années, parlèrent de la Cérémonie du Placement et partirent comme ils étaient arrivés.

" Très subtile de leur part", murmura Harry. Seuls Nott et Goldstein l'entendent. Ou peut-être qu'ils étaient les seuls à apprécier son sarcasme. Dans tous les cas, Goldstein soufflé, amusé, et Nott sourit.

Une grande femme à l'air sévèrement entrée dans la pièce et leur fit un discours rapide. Ses cheveux étaient tirés en arrière en un chignon et n'osaient probablement pas ne serait-ce que tenter de s'échapper. Harry était un peu sur ses gardes autour d'elle ; quelque chose dans l'inflexibilité de son visage lui rappelait un peu Tante Pétunia, mais elle avait une sorte de gentillesse et de constance absentes chez Pétunia. Donc peut-être qu'elle ne serait pas si mal.

Elle se présenta comme le Professeur McGonagall, et commença à les organiser en vagues lignes. Harry hocha la tête en guise d'au revoir à ses compagnons et se fraya un passage à travers la foule juste alors que McGonagall atteignait Jules.

"Professeur ?" demanda-t-il avec hésitation.

Elle se tourna, baissa les yeux vers lui, et haussa immédiatement des sourcils à un point tel qu'ils disparurent presque dans la ligne de ses cheveux. "M. Potter et- M. Potter ?"

"Oui, madame", acquiesça Harry, tentant d'être poli et d'ignorer le regard noir qu'il recevait de la part de Jules. Heureusement que la pièce était un chaos désorganisé de premières années impliquant de s'arranger par ordre alphabétique de nom de famille, personne ne lui prêtait vraiment attention. "Je me demandeais -alphabétiquement, je devrai passer avant Jules, je m'appelle Harry, mais je préfèrerai qu'il passe avant moi -je sais qu'il est suscité d'être classé, et les gens vont me pointer du doigt- "

"Je suppose que je peux faire une exception", dit McGonagall, n'ayant visiblement toujours pas dépassé le choc des jumeaux Potter.

"Merci, professeur", dit Harry aussi poliment qu'il le pouvait, avant de s'installer derrière Jules dans la ligne.

"Pourquoi est-ce que tu as fait ça ?" siffla Jules.

Harry haussa des épaules. "Si tout le monde parle de moi, ça enlèvera à ton heure de gloire, petit frère."

Jules paraissait perdu entre furieux et confus. Évidemment, il ne parvenait pas à savoir s'il venait juste d'être sûr insulté, ce qui était bien le cas, mais personne avec un brin de subtilité n'était là pour le lui expliquer.

Ils se seraient sans doute plus disputés, mais McGonagall exigea leur attention et ouvra les portes où elle était arrivée, menant la double ligne des premières années dans le grand hall.

Harry était tellement étourdis en tentant de tout enregistrer d'un coup qu'il trébucha presque quand les lignes s'arrêtèrent. Jules lui lance un coup de coude et un froncement de sourcil. "Fait attention ", siffla-t-il.

Avec un effort immense, Harry parvint à se retenir de répondre par son propre coup de coude. Ça n'aurait fait qu'escalader et ils étaient sur scène , fixés par environ trois cent personnes. Pas le moment pour des bagarres entre frères.

Un vieux chapeau de sorcier pointu et abimé était posé sur un tabouret, au milieu de l'avant de l'estrade. Harry commençait tout juste à se demander ce qui se passait -il avait lu des choses sur le chapeau dans Poudlard, une histoire, mais il ne bougeait pas- quand il ouvrait ses plis et se mit à chanter.

Il avait une jolie voix, en plus.

Harry ne l'écouta qu'à moitié cependant. Les descriptions des maisons étaient assez justes, à son avis, de ce qu'il en avait lu, mais courtes et simples. Il était bien plus intéressé par l'observation des autres élèves. La table en rouge et or était loin sur sa gauche, évidemment Gryffondor, puis venait Poufsouffle en noir et jaune, Serdaigle en bleu et bronze, et enfin Serpentard en vert et argent, totalement à sa droite. Il était à peu près sûr qu'ils avaient leur raison de placer les Serpentards et les Gryffondors à l'opposé les uns des autres.

Le chapeau finit de chanter, tout le monde applaudit, et McGonagall s'avança, un rouleau à la main.

"Abboth, Hannah !"

Harry regarda la fille blonde s'avancer jusqu'au tabouret au milieu de l'estrade et plaquer le chapeau au dessus de ses couettes.

" POUFSOUFFLE ! "

La table des Poufsouffle explose en applaudissements. Harry vit de l'éclat de pièces changeant de mains et en déduisit que les gens devaient parier sur la maison qui aurait le premier élève placé chaque année.

Susan Bones, qu'Harry connaît grâce aux petits rassemblements de Jules, parti pour Poufsouffle, et une fille qu'Harry pensait se souvenir avoir été mentionnée par Sue Li et qui s'appelait Jessica Banderas fut la première à aller à Serdaigle. Davis fut envoyé en Serpentard, ce qui surprit un peu Harry, puisqu'elle lui avait plutôt été une Serdaigle, mais il ne la connaissait pas tant que ça. Seamus Finnegan finit à Gryffondor, ce qui surprit (pas du tout) Harry. Granger mit presque deux minutes à être placé, avant qu'au final le chapeau n'ouvre son plis pour crier "GRYFFONDOR !". Granger était clairement satisfaite. Ce choix là avait réussi à surprendre un peu Harry.

Anthony Goldstein est retrouvé à Serdaigle, les sbires de Malfoy à Serpentard, Sue Li à Serdaigle et Londubat à Gryffondor. Son placement prend encore plus de temps que celui d'Hermione, et fit se hausser les sourcils d'Harry. Soit les lions allaient dévorer Londubat vivant, soit il apprendrait à montrer un peu du répondant dont il avait fait preuve quand il parlait de plantes avec Nott.

Malfoy partit à Serpentard, et à chaque nom, Harry devint de plus en plus nerveux.

Pas tant pour le placement que pour-

Tout le monde allait le fixer .

C'est ce que tu voulais , se rappellera-t-il avec force. Tu as choisi de garder ton existence un secret tout le mois dernier. Maintenant, supposons.

Je ne peux pas le placer à Serpentard. Il ne semble pas le moins du monde étonné, et avança d'un pas nonchalant pour s'assoir à côté de Daphné, un peu séparé de Malfoy, ses supplôts, et une fille trapue qu'Harry avait vue avec Malfoy plus tôt. Apparemment, Greengrass n'appréciait pas beaucoup plus Malfoy que Nott. Harry n'était pas surpris. Elle tenait visiblement la classe et la subtilité en haute estime, et Malfoy n'avait aucune des deux, seulement de l'argent et de l'arrogance.

Padma Patil finit à Serdaigle, Parvati à Gryffondor. Harry pouvait à peine y prêter attention, il était trop occupé à essayer d'essuyer discrètement ses mains moites.

Finalement-

"Potter, Julien !"

Des murmures se formèrent dans le hall. "Potter, elle a dit ?" « Le Jules Potter ?

Jules marcha jusqu'au tabouret comme s'il n'avait pas une souffrance au monde, s'assit, et plaça le chapeau sur sa tête.

Celui-ci prend à peine cinq secondes avant de se fixer sur "GRYFFONDOR !"

Harry se serrait sentir conforté s'il n'était pas aussi occupé à essayer de ne pas paniquer.

La table en rouge et ou explosa en cris. Les Jumeaux Weasley chantaient à tue-tête "On a Potter ! On a Potter !", les Poufsouffle et les Serdaigle applaudissaient avec enthousiasme ; les Serpentards semblaient taper dans leurs mains plus par décorum qu'autre chose.

"Potter, Hadrien !"

Harry leva le menton, s'assura que son masque d'impassibilité était bien en place, et s'avança vers le tabouret avec autant de confiance en lui qu'il pouvait, ignorant les murmures soudaines plus forts et la confusion.

Il ramassa le chapeau et la posa sur sa tête. Son long bord glissa, s'accrocha à ses lunettes, puis passe au dessus d'elles.

"Hmm," fit une petite voix à son oreille. "Intéressant... Un bon esprit, beaucoup de courage. Du talent, oh seigneur oui- de la magie sans baguette ? A ton âge ?"

Est-ce que vous allez le dire à quelqu'un ? songea Harry aussi fort qu'il le pouvait.

Le chapeau pouf. "Ce n'est certainement pas à moi de raconter tes secrets. Oh, regarde moi ça, quel désir de faire tes preuves... et tu ne pardonne pas facilement, pas vrai... Oui, je pense que je sais où tu pourras devenir grand..."

Harry repensa à ce qu'Ollivander lui avait dit. A être appelé un monstre, à James et Jules se contentant d'assumer qu'il était faible et inutile et à envoyer au loin. Oui , songea-t-il. De la grandeur. C'est ce que je veux.

"Alors dans ce cas... mieux vaut Serpentard !" le chapeau cria le dernier mot, le rendant audible à tout le hall, et Harry ravala son sourire quand il se leva et se délesta du couvre-chef.

Le hall était plongé dans un silence de mort.

Il ignore résolument le choc. Ne regardé surtout pas en direction de Jules ou de quoi que ce soit d'autre, si ce n'est pour la masse verte et argent des Serpentards. Il était à mi-chemin de la table de sa nouvelle maison avant qu'ils ne se remettent de leur choc et commencent à applaudir. Le reste de l'école les suit rapidement.

Heureusement, McGonagall passe rapidement à "Roper, Sophie !" tandis qu'Harry se glissait dans son siège, à côté de Tracey Davis et en face de Nott.

"Hé bien, ça ce fut une surprise", fit une voix narquoise.

Harry lance un regard à sa droite tout en applaudissements pour le placement de Sophie Roper à Poufsouffle et vit la même jolie fille aux cheveux noirs qui avait été avec Malfoy un peu plus tôt.

"Parkinson, pas vrai ?" dit-il, espérant ne pas se mettre des gens à dos tout de suite. Il savait exactement à quel point son placement était un choc.

"Pansy Parkinson, à ton service", dit la fille, lui offrant un sourire en réponse. De l'autre côté de Parkinson, Malfoy les ignorait avec une application qui indiquait à Harry qu'il était suspendu à chacun de leurs mots. "Je ne peux pas dire que quiconque s'attend à ce que tu sois à Serpentard."

"Ou, tu sais, même à ce que tu existes ", dit Greengrass. Son regard et celui de Parkinson se croisèrent. Harry se dit que la température avait baissé de quelques degrés.

Parkinson sourit. "Ça, aussi."

"Je vivais avec des parents jusqu'à ce qu'il y ait un mois et demi", répondit calmement Harry. "Pour... des raisons de sécurité."

"Quels parents ?" fit Parkinson, clairement intéressée. Harry pouvait déjà voir son genre ; il avait connu des filles comme elle avant, qui amassait des échanges et des rumeurs comme si c'étaient des pierres précieuses et utilisaient ce qu'elles savaient pour grimper l'échelle sociale. Ce serait une mauvaise idée de l'avoir comme ennemi, mais il ne l'aimait pas particulièrement non plus, ni la façon dont elle s'accrochait au moindre mot de Malfoy.

"La soeur moldue de ma mère et son époux", dit-il plaquement.

Ce fut, comme il l'avait prédit, un peu comme lâcher une bombe sur la table. "Des Moldus ?" dit Malfoy, perdant son désintérêt étudié. Les autres avaient déjà appris ça dans le train, mais Malfoy, Crabbe, Goyle, la fille renfrognée et Parkinson, étaient visiblement choqués. "J'espère que tu as nettoyé la viciation."

Harry roule des yeux. "Ce n'est pas comme si c'était contagieux."

La fille renfrognée fit la grimace. "Alors je suppose que c'est comme si tu avais grandis né-moldu."

Harry était assez tenté de lever sans baguette la carafe d'eau depuis le milieu de la table et de le lui renverser sur la tête, ce qui devrait marquer son point joliment, mais il ne voulait pas jouer cette carte aussi tôt. "Je suppose", dit-il d'un air indifférent.

Malfoy eut un rictus. Harry commençait à penser qu'il faisait plutôt souvent cette tête. "Un Serpentard avec une enfance moldue. Attendez que mon père en entende parler. Tu vas probablement tous nous disgracier avec ton attitude primitive."

Harry observe son fils bout de table. Nott, Greengrass et Davis attendaient tous clairement qu'il gère ça tout seul. Il pouvait déjà voir que Serpentard était la maison des jeux de pouvoir et des politiques internes, ce qui signifie qu'il devait s'occuper de ce problème ou ils penseraient tous qu'il était le plus faible et le mettrait probablement de côté.

Bien. Il avait fait face au pire que Malfoy.

"J'ai beaucoup lu cet été", dit-il plaisamment. "Assez pour savoir que c'est une mauvaise idée d'aliéner l'héritier d'une Ancienne et Noble Maison le premier jour du trimestre. Une leçon que certains d'entre nous pourraient apparemment supporter d'apprendre."

Malefoy rougit violemment. "Tu penses être tellement intelligent, Potter", cracha-t-il.

"Non," dit simplement Harry. "J'ai juste raison."

Il se retourna vers Nott, espérant que personne ne pouvait voir à quel point il était nerveux, espérant que ça avait été assez pour l'empêcher de devenir le punchingball verbal de Malfoy.

Greengrass le regardait de la même façon qu'un chat regardait quelque chose qu'il avait pensé être une souris mais qui montrait fréquemment ses griffes. Davis souriait et Nott semblait approbateur.

Ron Weasley suivit Jules, Finnegan et Dean Thomas à Gryffondor, ce qui ne surprend personne, et avec "Zabini, Blaise" placé à Serpentard, la cérémonie prend fin.

Zabini prend un siège entre Crabbe et Nott, de l'autre côté de la table par rapport à Harry. Il était grand et noir, avec un sourire blanc tranchant, et une expression qui donnait l'impression qu'il était éternellement en train de rire intérieurement à une blague que le reste d'entre eux étaient trop ignorants pour comprendre.

"Zabini," réfléchit Malfoy. "Pas le fils de la Veuve Noire ?"

Le sourire de Zabini passe de tranchant à létal . "Sur la possibilité que je le sois, Malfoy, est-ce que tu as vraiment envie de m'énerver ?"

Grommela Malfoy.

Harry haussa un sourcil en direction de Nott, qui articula plus tard juste alors qu'un grand homme avec un pardessus argenté flottant et des robes violettes sans goût se leva et fit un geste pour demander le silence. "Bienvenue !" s'exclama-t-il, souriant comme si rien n'aurait pu le rendre plus heureux que de voir tous leurs visages. "Bienvenue pour une nouvelle année Poudlard ! Avant que l'on commence notre banquet, je voudrais vous dire quelques mots. Et les voix : Nitwit ! Blubber ! Oddment ! Tweak !"

"Merci !"

Il se rassit.

Harry fixe la haute table, puis se tourne de nouveau vers ses confrères. "Est-ce qu'il est- un peu fou ?"

"Un principal totalement désastreux, si tu veux mon avis", soupira Davis.

"Et oui", a ajouté Nott. "Il... lui manque des cases. Bien sûr, il est aussi un des sorciers les plus puissants vivants aujourd'hui, peut-être même le plus puissant, et les rumeurs disent qu'il est la seule personne que le Seigneur des Ténèbres je n'ai jamais eu peur."

"Et il est proviseur d'une école ?" fit Harry d'un ton incrédule. "Si j'étais un si bon sorcier, tu peux parier que je ferai n'importe quoi sauf-sauf traîner ici, à enseigner ."

Les autres rient doucement, et puis la conversation fut interrompue par l'apparition de tellement de nourriture que la mâchoire d'Harry tomba.

"Sert toi, Potter," dit Nott avec un sourire en pièce.

"J'adore la magie", dit-il avec ferveur, se servant une portion généreuse de rôti de bœuf et de pudding Yorkshire.

La conversation mourut presque entièrement alors qu'ils se frayaient un passage à travers tout ce qui se tenait sur la table à coups de fourchette, puis à travers les desserts quand les plats principaux disparurent. Malfoy semble content de se répondre sur sa conversation avec Parkinson, et Harry reste avec Nott, Davis, Greengrass, et plus ou moins Zabini, qui semblait heureux de rester silencieux et décalé.

Harry commençait à se sentir réchauffé et ensommeillé à cause de toute la nourriture qu'il avait avalé, et sirota de l'eau glacée pour rester alerte. Ses nouveaux camarades de maison ne semblaient pas être du type autour duquel il pouvait baisser sa garde. Pas encore, dans tous les cas, surtout pas les filles et Malfoy et ses sbires. Il osa finalement tourner son attention sur la haute table. Il avait été déterminé, pendant tout ce temps, à agir comme si son placement n'était pas un Événement Dramatique, ce qui voulait bien sûr dire pas le droit de regarder discrètement les réactions des gens.

McGonagall était assise entre un homme très petit et un grand homme aux cheveux noirs un peu gras. Puisque les premiers années étaient assis à la table la plus proche d'eux, Harry avait une vue excellente sur le professeur en bout de table, qui portait un turban et semblait extrêmement nerveux, particulièrement quand l'homme aux cheveux noirs se tournait pour lui. Speaking.

"Qui est celui avec le turban ?" exigea-t-il.

Je n'ai pas fait un coup d'oeil à la table. "Nouveau professeur de Défense."

"On dit que le poste est maudit", dit Parkinson avec délectation. "Personne n'a été capable de garder la position pour plus d'un an depuis plus d'une décennie."

"Son nom est Quirrell", dit Nott d'un ton désinvolte. "Apparemment il a eu une petite frayeur avec un vampire et se balade avec de l'ail dans son turban maintenant."

Ils le fixèrent tous.

"Quoi ?" exigea-t-il. "Mon cousin est un Serdaigle en quatrième année."

Harry regarda à nouveau en direction de la haute table juste au bon moment pour croiser le regard de Quirrell. Une douleur brûlante soudaine s'élève dans sa cicatrice.

Il grimaça avant de se contrôler et de mettre la douleur de côté.

"Tout va bien, Potter ?" convient à Nott.

Harry rencontra son fils directement. "Parfaitement. Qui est le professeur qui a l'air de vouloir m'empoisonner ?" Il avait une assez bonne idée d'après les diatribes furieuses de James à propos de quelqu'un qui s'appelait Snape, surnommé Snivellus, qui était apparemment allé à l'école avec James et ses amis et était un "connard de Serpentard visqueux et gras." Jules avait apparemment pour instructions de "ne pas accepter le moindre biais" de la part de ce mystérieux professeur. Harry resta hors de ces discussions, tout en décidant silencieusement que n'importe qui à qui James Potter s'embêtait à donner un surnom aussi désagréable ne pouvait pas être si mal.

Greengrass lance un coup d'œil à l'homme aux cheveux noirs, qui semblait alterner entre envoyer un regard noir à la table des Gryffondors et à Harry. "Professeur Snape", dit-elle, confirmant les soupçons d'Harry. "Notre directeur de maison, et le maître des potions ici."

"Il semble vraiment ne pas t'aimer, Potter," Ricana Malfoy.

Harry regarda la nouvelle table. "Hé bien, il semble aimer mon frère encore moins, alors je vais tenter ma chance."

Nott et Greengrass ont expliqué tour à tour ce que les membres de leur famille plus âgés leur avaient dit à propos des divers professeurs, tandis que Zabini, Harry et Davis en particulier leur prêtaient une grande attention.

Dumbledor les renvoya du hall avec quelques avertissements, à savoir que la Forêt Interdite était interdite -"Je n'aurai jamais deviné", murmura Nott avec un lourd sarcasme, tirant des sourires en coin de Harry et Zabini- et qu'un couloir en particulier au troisième étage était strictement hors limites, sous menace de mort, laissant Harry se demander quel genre d'école était Poudlard exactement.

"Slytherins premiers années", dit fermement quelqu'un. "Venez avec moi, s'il vous plait."

Ils levèrent la tête et trouvèrent un garçon et une fille plus âgés les préposés, tous deux portant de petits badges d'argent décorés d'un P stylisé. Des préfets, supposons Harry.

Les premiers années s'extirpèrent docilement de leurs sièges et suivirent les préfets. Harry pris son temps afin que personne ne puisse passer derrière lui ; Nott laissa tranquillement Malfoy le dépasser pour marcher avec Harry à l'arrière, un geste qui ne passa pas inaperçu chez quiconque, sauf peut-être les tranches de bœuf monosyllabiques qui paraissaient se considérer comme l'ombre de Malfoy.

Les préfets se présentèrent, tandis qu'ils marchaient, comme Gemma Fawcett et Tony McDougal, les préfets de sixième années de Serpentard. Évidemment, les examens majeurs des écoles sorcières se tenaient à la fin de la cinquième et septième année, alors les préfets de sixième année étaient responsables des plus jeunes. Harry prêta attention à leurs commentaires sur les éléments distinctifs du décor pour les aider à retrouver leur chemin à travers les couloirs tortueux des donjons. Il ne voulait pas se perdre ici. Ils mentionnèrent aussi quelque chose à propos de passages secrets, qu'Harry se résolut à chercher dès qu'il le pourrait.

"Ca ici, est notre fondateur, Salazar Serpentard", dit fièrement Fawcett, pointant un grand portrait représentant un homme au visage anguleux et aux cheveux sombres tenant un grand serpent. Il leva une source méprisant dans leur direction et se détourna. "La plupart des autres maisons penseraient que l'entrée de nos dortoirs est derrière cette peinture. Si n'importe lequel d'entre vous corrige cette idée reçue, vous pouvez vous attendre à ce qu'un des plus âgés vienne vous ensorcelé la bouche pour qu'elle reste fermée pendant votre sommeil."

Harry cligna des yeux. D'accord alors.

"L'entrée est en fait par là", a ajouté Tony, leur lançant un clin d'œil et indiquant une portion vide du mur, puis leur montrant que le chandelier du mur en face de la porte dissimulée avait un petit serpent gravé sur le côté, là où personne ne songerait à regarder à moins de savoir que c'était là. Après leur avoir dit le mot de passe du mur -"Firedrake"- la pierre gronda jusqu'à disparaitre et les laissa entrer dans leur salle commune.

Harry s'était dit qu'il ne serait pas impressionné, pas après le Manoir Potter, mais il le fut. Distinction. La salle commune était truffée de chaises, tables et canapés ; ça aurait pu être oppressant si ce n'était pour le feu qui craquait chaleureusement dans l'âtre massif et les lumières de sorciers blanc-or qui brillaient des lustres et fixations sur les murs tout autour de la salle. Un des murs était bordé de livres ; un autre était fait entièrement de vitres qui semblaient donner sur le fond du lac. Harry imaginait que ce serait assez magnifique pendant la journée, mais de nuit on ne voyait qu'un noir d'encre de l'autre côté des fenêtres. Un grand panneau d'affichage, principalement vide, attendait sur le mur à côté de l'entrée.

"Bienvenue à la maison", dit Fawcett avec un grand sourire.

Certains uns des plus âgés étaient déjà installés sur les chaises et les tables. Ils ignorent les plus jeunes. Quelques autres passèrent par l'entrée, contournèrent le groupe de jeunes élèves, et se dirigèrent vers le passage à la gauche d'Harry qu'il devinait mener vers les dortoirs.

"Premières années, par là", dit McDougal.

Ils s'installèrent sur une série de canapés et de chaises disposées autour du feu, faisant tous face à Fawcett et McDougal. Quatre autres les rejoignirent et se présentèrent comme les préfets de cinquième année, Ava Pucey et Lucas Roberts, et de septième années, Emily Taylor et Spencer Wright. Les cinquième et septième années s'assirent et laissent Fawcett et McDougal mener l'orientation.

Je sais que vous êtes tous fatigués, alors je vais rester bref", dit Fawcett. "Bienvenue à Serpentard. Les gens dans ces dortoirs seront votre deuxième famille pour les sept prochaines années. Après votre famille biologique vient loyauté à l'école, et à l'intérieur de celle-ci, loyauté à la maison Serpentard."

"Professeur Snape, notre directeur de maison, une certaine exigence", poursuit McDougal. "Les notes, pour ceux d'entre vous qui ne le savent pas, sont O -optimal -, E -effort exceptionnel -, A-acceptable-, P -piètre -, et D -désolant . Pendant les OWLs de votre cinquième année , il est en effet possible d'avoir un T pour Troll, mais ça n'arrive vraiment que si vous dormez pendant l'épreuve ou si quelqu'un vous lance un Sortilège d'Illettrisme."

Harry se fit une note de chercher ce trier et l'apprendre.

"Si vous avez des problèmes à suivre en cours, venez voir l'un d'entre nous", conseilla Fawcett. "Moi ou Tony d'abord, puis si vous ne pouvez pas nous trouver, un des préfets de cinquième ou septième année. On arrangera du soutien avec un des plus âgés. On travaille ensemble pour garder tout le monde au dessus de la moyenne. "

"On fera passer vos emplois du temps et des cartes du château dans la matinée", dit Fawcett. "On va vous emmener à vos dortoirs ce soir et au hall demain matin, mais après ça vous devriez pouvoir trouver votre propre chemin. Si vous vous perdez vraiment, tapotez les cartes avec votre baguette et dites "Slytherin" et elles vous guideront jusqu'à la salle communale.

"Une dernière chose", dit McDougal. "Les règles des Serpentard."

"Première règle : unité de la maison avant tout. Peut importer les chamaillères ou jeux de pouvoirs que vous avez, glissez les pour vous. Ne vous disputez jamais avec un autre Serpentard là où une autre maison peut vous voir."

"Vous devriez être avertis que la majorité des autres maisons ne nous aiment pas beaucoup," interrompit Wright. "On s'entend assez bien avec les Ravenclaws et la plupart des Hufflepuffs comprennent au moins ce que c'est que de souffrir de stéréotypes, mais une grande part de l'école -surtout les Gryffindors- attendront de vous que vous soyez une bandes d'imbéciles stupides. N'allez pas chercher la bagarre et leur prouver qu'ils ont raison." Il marqua une pause. "Au moins, ne soyez pas stupides . S'ils sont des imbéciles, allez-y et soyez des imbéciles en retour."

"Soyez le simplement avec classe," ajouta Ava Pucey, causant le rire des autres préfets.

"Bref," dit McDougal,"règle deux. Ne vous faîtes pas attraper. Nous sommes des Slytherins, ce qui signifie que l'on fait ce qu'il faut pour arriver au succès, même si ça implique briser des règles. Mais on est aussi la maison des rusés, ce qui veut dire que si vous brisez une règle, vous feriez mieux d'avoir une sacrée bonne raison, et vous feriez mieux d'avoir un plan pour vous en sortir."

"Troisième règle : si vous vous faites attraper, blâmez quelqu'un d'autre, et faites en sorte que cette personne ne soit pas en Slytherin."

"Quatrième règle : standards académique d'excellence, comme on vous l'a expliqué."

"Cinquième règle : pas de duels dans la salle commune ou les dortoirs. On ne veut pas avoir à gérer la réparation des fournitures, et personne n'apprécie quand toute la salle commune pue les cheveux brûlés."

"Sixième règle : pas de non-Slytherin dans la salle commune. Jamais. Le mot de passe change toute les semaines ; il sera posté sur le panneau d'affichage le lundi. Ne le dites à personne qui n'est pas dans la maison."

"Septième règle : ce qui se passe dans les donjons, reste dans les donjons."

Ils s'arrêtèrent, observant les premiers années. Harry n'avait jamais vu un groupe de onze ans si solennels.

"Très bien," dit finalement Fawcett, l'air satisfait. "Vous êtes probablement tous épuisés. Les filles, avec moi, les garçons avec Tony."

Harry avança avec Nott, Malfoy, les tranches de bœuf et Zabini. Tony leur montra l'embranchement du dortoir des garçons, expliquant comment le château ouvrait et fermait les chambres pour chaque élèves. "Vous êtes six, ce qui est le plus que l'on met jamais dans une chambre," dit-il. "Vous êtes là. Les portes sont étiquetées avec l'année dans laquelle vous êtes, alors vous n'avez pas d'excuse pour entrer dans une autre chambre. On respecte tous la vie privée des autres ; ne venez pas jeter un coup d'œil dans les chambres des années au dessus de vous et on n'entrera pas chez vous. La même chose est valable pour vos coffres et garde robes. Si vous avez besoin de sorts de protections, adressez vous à moi ou Wright. Les salles de bains sont au bout du hall. Gardez les propres et ne laissez pas vos possessions trainer. Tout est clair ?"

Ils acquiescèrent tous, et il poussa la porte pour l'ouvrir.

La chambre était longue et rectangulaire, plus large que ce à quoi Harry se serrait attendu, avec trois lits à gauche et trois lits à droite. Il prit une seconde pour se décider -lit à côté de la porte, pour qu'il est une sortie accessible, ou lit au fond, pour qu'il puisse se retirer dans un coin et ses camarades de chambre en guise de barrière si une menace entrait ?

Cette décision fut prise pour lui quand Zabini et Crabbe se saisirent des lits les plus près de la porte. Harry avança directement vers le coin du fond et prit le lit du même côté que Zabini ; il avait Nott à côté de lui et Goyle en face. Malfoy s'installa entre Crabbe et Goyle, radotant sur comment il ne devrait pas avoir à partager sa chambre avec qui que ce soit, et comment il irait se plaindre de ça à son père, et comment son père lui avait dit que les préfets en chef avait leur propre chambres, et qu'il viserait ça dans quelques années, merci beaucoup, et comment son père lui avait dit qu'il y avait des passages secrets dans les dortoirs des Slytherins si vous étiez assez intelligent pour les toruver. Les regards d'Harry et Nott se croisèrent, et Harry dut détourner les yeux pour s'empêcher de ricaner.

Dès qu'il s'assit sur le lit, il y eut un pop et son coffre apparut au pied du lit. Harry fut immensément soulagé. Il ne s'était pas rendu compte d'à quel point il avait été nerveux d'en être séparé jusqu' ce qu'il le récupère.

Il regarda Malfoy déballer ses affaires dans l'armoire à côté de son lit et décida qu'il n'y avait pas d'intérêt à faire de même. La section garde-robe de son coffre était tout aussi pratique, et lui permettait de partir rapidement s'il en avait jamais besoin. Il enfila son pyjamas et commença a murmurer des sorts de protections et de silence autour de son lit. Il faisait parfois des cauchemars, des cauchemars qui le faisait parler et crier même s'il ne se souvenait jamais d'eux, et il était hors de question qu'il laisse ses camarades de chambre l'entendre. Ou s'approcher alors qu'il dort. Le livre sur les protections que Nott lui avait donné était compliqué, et la plupart des sorts qu'il contenait étaient bien trop dur pour le niveau actuel d'Harry, mais il en avait maitrisé un assez simple qui transformerait les rideaux autour de son lit en une barrière et un autre qui lançait un cri si quiconque autre que lui tentait de toucher son lit. Il y en avait d'autres qui pouvaient intégrer quelque chose appelé le sortilège capture-corps ou le sortilège d'assommement ou une autre malédiction, plus désagréable, mais il ne pouvait lancer ni le Petrificus Totalus ni le Stupefy pour l'instant, encore moins la protection plus compliquée. Le livre expliquait que les sorts étourdissant demandait un cœur magique plus mature et plus fort que celui que presque quiconque en dessous de treize ou quatorze ans possédait. Le capture-corps, en revanche, pouvait probablement être lancé par un premier année talentueux. Il décida de s'entraîner sous peu. Peut-être sur Weasley.

Nott et Zabini semblaient tous les deux être en train de lancer leurs propres protections. Malfoy fronça des sourcils et monta dans son lit, paraissant irrité ; clairement, il n'avait pensé a apprendre le moindre sort de protection. Aucuns des suppôts ne l'avaient fait, non plus, mais ce n'était pas une surprise.

Harry hocha la tête en guise de bonne nuit dans la direction de Nott et Zabini et grimpa dans son lit. Il devra trouver un moyen de laisser le son entrer mais pas sortir, au lieu de le bloquer des deux sens.

Le lit était encore plus large que son lit au Manoir Potter, avec un lourd édredon, des draps de soie, et les draps du baldaquin d'un vert foncé riche. Il vit Nott se contenter de pointer sa baguette en direction des rideaux pour les fermer et imita l'autre garçon ; ils se fermèrent docilement.

Je suis à Hogwarts , songea-t-il avec ravissement. Je vais apprendre a faire de la magie , et aucuns mots n'avaient jamais sonnés si merveilleux.

Même un mois au Manoir Potter ne l'avait pas débarrassé pour défaire l'habitude de se lever tôt. Quand Harry ouvrit les rideaux, la fenêtre donnant sur le lac qui formait un mur noir dans leur chambre, et qu'il n'avait pas remarquée la vieille, ne montrait toujours que l'obscurité du lac. Sa montre digitale de basse qualité lui indiqua qu'il était 5:43 du matin.

Il ré-attacha l'étui de sa baguette, sortit la baguette de houx de sous son oreiller et la glissa en place, ramassa ses affaires de toilette, et se dirigea vers la salle de bain. Il ne prit que cinq minutes à se doucher, se brosser les dents, et échouer à arranger ses cheveux d'une façon ou d'une autre.

Quand Nott et Zabini montèrent prendre leur déjeuner, ils trouvèrent Harry déjà assis à la table des Slytherins, mangeant une tranche de toast en lisant La Montée et la Chute des Arts Noirs.

"Bonjour, Potter," dit Nott, se glissant sur le banc à côté de lui.

"Harry," corrigea Harry distraitement. C'était une coutume de l'école en général, et des sangs-purs en particulier, de s'appeler par les noms de famille jusqu'à ce qu'une permission officielle d'utiliser les prénoms soit donnée. Après un demi été a échanger des lettres et avoir été placés dans la même maison, il décida qu'il pouvait offrir cette permission à Nott.

Nott marqua une pause. "Seulement si tu m'appelles Théo."

"Fait." Harry poussa la carafe d'eau en direction de Théo sans lever la tête.

"Je suis blessé," dit Zabini, sans paraître très blessé. "Pas de prénom pour moi ?"

Harry posa son livre de côté et hausse un sourcil. "On s'est rencontrés hier."

Zabini sourit d'un air béat. "Oui, mais on a partagé un dortoir la nuit dernière, Potter. Ça compte certainement pour quelque chose." Il marqua une pause. "Je peux commencer. S'il te plait, oh renommé frère du Garçon-qui-a-Survécut, pourrais tu me faire l'honneur de m'appeler Blaise ?"

"Euh- d'accord," dit Harry, un peu confus, puisqu'il n'avait jamais rencontré qui que ce soit comme Zabini -Blaise- avant.

Théo soupira lourdement. "Bien, je suppose qu'on en est tous à employer nos prénoms maintenant. Magnifique d'avoir arrangé ça. Que quelqu'un me passe à manger."

" Quelqu'un ici n'est pas du matin," dit Blaise, poussant un panier de toast toujours fumants en direction de Théo.

Théo se renfrogna. "Qu'est-ce qui te fais dire ça ?"

"Principalement le sortilège pinçant que tu as envoyé à Malfoy."

Harry s'étouffa sur son toast. "Tu quoi ?"

Théo sourit méchamment. "Il n'arrêtait pas de jacter sur son père et à quel point il était irrité de ne pas pouvoir avoir son propre balais et encore un peu son père. J'en ai eut marre."

"L'a eut droit sur le cul," dit Blaise avec satisfaction. "Je n'avais jamais entendu un humain faire un bruit si proche de ceux d'un grand rongeur avant."

Harry leur lança une grimace de reproche. "La prochaine fois, Nott, fais le quand je suis dans les parages pour voir."

Théo ricana. "Ne te lève pas à une heure si impossible, alors. Comment est-ce que tu as fait pour te réveiller avant le soleil de toute façon ?"

"Vieilles habitudes," répondit brièvement Harry.

Théo marqua une pause. Il avait définitivement ramassé assez d'informations des lettres d'Harry, et de leur conversation à Diagon Alley, pour deviner que la vie chez les Dursley avait été moins qu'idéale. Blaise les regarda tour à tour, prêtant clairement attention au sous-entendus.

"Et où, exactement, as tu développé cette habitude ?" demanda Blaise, quand ni Harry ni Théo ne poursuivirent le sujet.

Harry haussa des épaules. "Mes relations muggles attendaient de moi que je prépare le petit-déjeuner."

Le visage de Blaise s'assombrit. "Un sorcier, asservis par des muggles- c'est vraiment n'importe quoi," murmura-t-il.

Harry se trouva a se demander quelles étaient exactement les vues de Blaise sur les muggles et les nés-muggles. Greengrass les pensait clairement inférieur ; Davis ne semblait pas s'en préoccuper, mais étant une demi-sang, ce n'était pas étonnant. Harry pouvait déjà dire, cependant, qu'il y avait une septième règle dont on ne parlait pas ; ceux qui toléraient les muggles et les nés-muggles ne se battaient pas par principe, et ceux qui plaçait un sang pur avant tout ne faisait pas en sorte de placer des "sang de bourbe" ou "sales muggles" à chaque tour de phrase. A l'exception de Malfoy, qui pour tout ce qu'il était en Slytherin, ne semblait pas avoir une cuillère à thé de tact. Ce qui voulait dire que bien qu'Harry appréciait Blaise, ou pensait qu'il l'appréciait, ils n'étaient définitivement pas assez proches pour cette conversation. Il n'en avait même pas réellement parlé avec Théo.

Ils mangèrent leur petit-déjeuner et spéculèrent sur leurs classes tandis que le grand hall se remplissait lentement. Harry fut satisfait de voir que Longbottom et Granger entrèrent ensembles, et qu'eux deux lancèrent un hochement de tête à lui et Théo avant de s'esquiver vers le table des Gryffindors.

"Fraterniser avec l'ennemi, Potter ?" fit Blaise d'un air désinvolte.

Théo lui envoya un regard noir mitigé. "On les a rencontrés dans le train. Ils sont tous les deux passables. S'ils peuvent éviter l'idiotie contagieuse des Gryffindors."

"Si qui que ce soit peut réussir à éviter d'attraper leur idiotie, c'est Granger," dit sèchement Harry. "Espérons qu'elle puisse encourager un peu de répondant chez Londubat, et qu'il puisse lui apprendre à se tenir."

Blaise les regardés, puis la table des Gryffondors. "Cette fille, c'est une née-moldue ?"

Harry hocha la tête comme si ça n'avait absolument pas d'importance.

Blaise n'était clairement pas convaincu, mais il laissa ça passer. "Londubat... C'est une vieille famille, pas vrai ?"

"Sang-pur pour au moins quatorze générations, je crois", confirme Théo.

"Pourrait faire pire pour un allié Gryffondor, je suppose." Blaise leur a jeté un coup d'œil. "Vous réalisez bien que ça va être dur de maintenir n'importe quelle forme de position sociale à Serpentard si vous êtes amis avec une née-moldue Gryffondor."

"Je ne suis pas idiot", répliqua Harry avec mépris.

Blaise haussa des épaules et retourna à son plat.

Malfoy entra nonchalamment trois minutes avant huit heures, l'heure à laquelle le petit-déjeuner commençait obligatoirement, entouré de Parkinson, Bulstrode, Crabbe et Goyle. Greengrass et Davis étaient juste derrière eux et occupaient les justes milieux entre le groupe de Malfoy et Harry, Blaise et Théo.

Pas trente secondes après qu'ils soient installés, Snape descendit de l'estrade, tenant un paquet de parchemins. Son visage était d'un froid glacial et sa voix juste assez basse pour qu'ils soient tous obligés de se tenir parfaitement silencieux et immobiles pour l'entre au dessus du brouhaha grandissant du petit-déjeuner, tandis qu'il leur ordonnait d' être en classe à temps, de se comporter avec décorum, et d'éviter les ennuis. Cette dernière recommandation fut accompagnée d'une grimace particulièrement déplaisante en direction d'Harry. Il garda son visage simplement poli et respectueux, ses mains posées sur la table, langage corporel aussi peu menaçant qu'il le pouvait sans s'incliner littéralement.

Snape leur tendit leurs emplois du temps avec une dernière grimace et s'éloigna.

Harry a fait un coup d'œil au sien.

"Herbologie avec les Serdaigle, défense avec les Gryffondors et transfiguration", dit Nott. "Cette journée va être fantastique."