Nouvelle année !

J'avais (Sei) promis de revenir plus vite que la dernière fois...

Pour ma défense, j'ai accouché juste après et ceux qui ont des enfants comprendront pourquoi je n'ai pas trouvé le temps d'écrire avec un nouveau-né !

Mais aujourd'hui me revoilà avec le chapitre suivant !

Je vous souhaite une très belle année 2024, et ma bonne résolution et de me trouver un peu de temps pour écrire pour votre plus grand plaisir !

Bonne lecture à tous.

Sei et Chacha.

NB : si vous avez besoin d'un résumé pour vous remettre l'histoire en tête, je l'avais fait au chapitre précédent !


Chapitre 15 : Rencontres incongrues.


Assise sur la corniche d'un toit, les pieds dans le vide Riza admirait la vue.

Il faisait beau aujourd'hui, et il n'y avait pas beaucoup de vent. C'était agréable. L'été était mort et l'automne avait pris place, et pourtant, le froid et la grisaille n'était pas vraiment au rendez-vous. Enfin... Riza allait-elle s'en plaindre ? Elle détestait le froid et la pluie... Même si elle aimait l'automne car les paysages étaient magnifiques avec ces tons ocres et cuivrés dans les arbres et sur le sol.

Mais aujourd'hui, le paysage ne réchauffait pas son cœur... Son regard était froid... Vide... Et totalement perdu sur le canal en contrebas...

Il serait si facile pour Riza de mettre fin à son existence ici et maintenant.

Devait-elle mettre ce plan à exécution ? Qu'est-ce qui la retenait après tout... Ses parents étaient morts... Elle ne manquerait à personne.

Personne ?

Pourquoi lorsqu'elle se disait ça, elle avait l'image de son époux qui lui venait en tête ? Il la connaissait depuis deux jours ! Même si ça mort l'affecterait aujourd'hui, dans une semaine il l'aurait oublié.

Elle avait juste à se laisser basculer et elle quitterait à jamais ce monde cruel.

Riza imaginait sa fin quand elle vit June Mustang arriver près du canal. Sa belle-sœur avait vraiment une drôle d'allure ainsi vêtue.

Clown.

Drôle de passe-temps pour une noble... Mais bon, qui était-elle pour juger les passions des autres ? Au moins June en avait une. Une passion qui apportait du bonheur aux autres autant qu'à elle. Riza n'était pas sûre qu'Elfy avait une passion qui offrait du bonheur aux autres... Elle avait tout l'air d'une hypocrite qui pensait à elle sans jamais penser aux autres...

En observant le visage de June, Riza y lu de l'inquiétude et ses sourcils se froncèrent. Il se passait quelques choses. Ça semblait évident. Prise d'un élan de solidarité, elle descendit du toit par où elle était montée dans le but d'aller rejoindre la demi-sœur de son époux. Elle était en train de remonter jusqu'à elle quand elle la vit sauter dans l'eau du lac.

C'était impossible, cette femme n'était June Mustang.

- BORDEL ! MAIS ELLE EST OÙ ?! JE LE JURE, SI ELLE N'EST PAS ENCORE MORTE, JE L'ACHEVE !" Hurla June Mustang en ressortant sa tête de l'eau.

Ses cheveux noirs abritaient maintenant une colonie d'algues aux couleurs douteuses et à l'odorat putride.

À cette réaction, Riza n'eut plus aucun doute, c'était bien June Mustang. Elle allait prononcer un mot quand une voix commune aux deux femmes se fit entendre.

- Tiens mais qui voilà ? Ne serait-ce pas la folle qui a épousé mon Bâtard ?" Demanda le Duc Mustang en s'appuyant de tout son poids sur sa canne.


oOo


Dans une maison de jeux de Central City, un lieu infame et peu recommandable en raison du public qui fréquentait l'endroit, le second fils du Duc Mustang se faisait plumer dans une course de poisson rouge.

La règle était pourtant simple, le poisson devait nager le plus vite possible et atteindre la ligne d'arrivée.

Alors quelqu'un pouvait expliquer pourquoi le poisson de ce crétin de second fils ne nageait pas ? Il restait là sur la ligne de départ à attendre. Attendre quoi ? Là était la question.

Peut-être reflétait-il l'intelligence de son maître ?

- Bordel ! Connard, si tu ne bouges pas, je te bouffe." Menaça le second fils du Duc Mustang en parlant à son poisson rouge.

Bien évidemment, ce dernier ne réagit pas... Peut-être que si l'imbécile avait parlé le poisson rouge il aurait réagi, mais aux dernières nouvelles le petit poisson ne parlait pas le crétin et il n'était pas éduqué. De ce fait, il ne bougeait toujours pas.

Cette absence de réaction ne plut pas au fils du Duc qui s'énerva encore plus. Il plongea la main dans l'eau, prêt à mettre sa menace à exécution, lorsqu'une main crasseuse se posa violement sur son épaule, le faisant rater sa proie.

Le petit poisson rouge en profita pour s'enfuir loin de cette main à l'opposé de l'aquarium.

De rage, le crétin fit volteface, prêt à incendier celui qui avait osé se mettre en travers de sa tentative d'assassinat du poisson rouge. En plus, la main posée sur lui était si dégoutante avec ses ongles noirs et sa peau louche, couverte d'il ne savait quelle maladie... Comment se permettait-il de toucher une personne de sa stature sociale avec une aussi misérable main.

Sa voix se perdit dans sa gorge et toute la haine qui l'animait se transforma en terreur soudaine lorsque ses yeux tombèrent sur le propriétaire de cette main crasseuse.

Prise d'une terrible panique, ses yeux scrutèrent les lieux à la recherche du patron de ce sbire. Il tourna la tête dans toutes les directions et trouva enfin la personne qu'il cherchait.

Son visage perdit ses dernières couleurs et son tint se fit pâle. Il allait passer un sale quart d'heure... Celui qu'il avait cherché du regard était assis au balcon VIP de la salle de jeux et buvait un verre tout en admirant la défaite du second fils du Duc Mustang, un sourire narquois peint sur les lèvres. Lorsque son regard croisa celui du Fils du Duc, il leva son verre dans sa direction.

- Merde !" Pesta ce dernier.

Sa dernière heure était arrivée...


oOo


À Xing, à la dernière ville avant le désert de Xerxès, une certaine femme blonde relisait une fois de plus le journal d'Amestris qui se trouvait devant elle, tandis qu'elle sirotant un thé glacé.

Son retour en terre d'Amestris était en cours, mais même si la saison d'automne était en marche, ici, il faisait toujours très chaud et le voyage était donc plus long que prévu puisque la blonde refusait d'avoir chaud et "transpirer" était un mot qui ne faisait pas partie de son vocabulaire.

Elle se trouvait en ce moment même dans une auberge de luxe et deux serviteurs l'éventait afin qu'elle puisse se rafraîchir.

Un homme au profil de Xing pénétra dans le petit salon qu'elle avait fait privatiser. Il salua la femme d'une révérence.

- Votre Grace, j'ai les informations vous m'avez demandées."

La femme releva le nez de son journal, curieuse de ces fameuses informations.

- Parfait ! Dites-moi tout ! S'impatiente-t-elle. Qui est cette folle d'Elizabeth Hawkeye ? Et pourquoi a-t-elle accepté d'épouser le bâtard du Duc Mustang ?" Demanda-t-elle tandis que ses yeux pétillaient de joie.

Pour que le Duc Mustang donne cette femme en épouse à son bâtard, ce n'était pas sans raison et elle voulait justement la connaître. Elle ne tolérait pas de ne pas savoir.

Devant elle, son serviteur révéla un sourire très énigmatique qui intrigua encore plus la femme blonde.

- Une femme très intéressante votre Grace." S'exclame-t-il alors tout en laissant sa phrase en suspens.


oOo


Dans les rues de Central, près de Canal, Riza observait le Duc Mustang avec consternation. Ce n'était pas possible ? Elle avait bien entendu ? Comment un homme respecté dans le pays tout entier pouvait parler ainsi de son propre fils ? Aussi illégitime était-il, il restait sa chair et son sang. N'avait-il donc aucune once de sentiment à l'égard de Roy ?

Et puis, de quel droit se permettait-il de l'insulter de folle !? Sa vie avait pris une tournure difficile, mais elle restait la fille d'un noble qui était très respecté de ses proches et connaissances de son vivant.

- Qui se passe-t-il ? S'exclame-t-il, son sourire méprisant sur les lèvres. Aurais-je choqué vos oreilles de traînée par mon franc parler ?"

Riza serra les dents. N'avait-il pas bientôt fini de l'insulter aussi gratuitement ? Elle n'avait pourtant rien fait pour agacer le Duc alors pourquoi la méprisait-il ainsi !? N'était-elle pas censée arranger les affaires de son fils légitimes en acceptant ce mariage !? Il devrait plutôt lui être reconnaissant pour l'aide qu'elle avait apporté !

- Ne me regardez pas ainsi, ricane-t-il à la vue de ses poings serrés. Vous êtes autant une traînée que Roy est un bâ..."

- C'est votre sang !" Aboya Riza avec colère, fusillant le Duc du regard, lui coupant la parole.

Elle ne tolérerait pas d'entendre une fois de plus le mot "bâtard" sortir de son odieuse bouche, surtout pour décrire son époux.

- Il est votre fils ! Et je ne suis pas une "traînée" !" Siffla-t-elle, profitant de la surprise qui s'afficha sur le visage du Duc.

Il était surpris de la voir avec autant d'audace le remettre à sa place. Il était vrai qu'il avait fait exécuter certains hommes pour bien moins que cela !

- Comment pouvez-vous parler de lui comme s'il n'était rien d'autre qu'un vulgaire objet sans valeur ?" Renchérit-elle, n'arrivant plus à se taire.

Sa remarque fit rire le Duc.

- Mais c'est justement ce qu'il est ! S'esclaffe-t-il, amusé par l'insouciance de cette écervelée. Ce n'est rien de plus qu'un déchet à mes yeux. Un déchet dont je me serais bien passé !"

- Il fallait y penser avant de tromper votre femme !" Rétorqua-t-elle, lui rappelant la manière peu conventionnelle dont son "bâtard", avait vu le jour.

Le sourire du Duc disparut et il se mit à la fusiller du regard à son tour. Comment une si misérable petite chose se permettait de critiquer la manière dont il menait sa vie !? Il trompait sa femme s'il le voulait ! Cette garce n'avait pas son mot à dire. Elle méritait vraiment une bonne leçon et d'être remise à sa place.

- Vous ne me faites pas peur !" S'exclama Riza devant le regard du Duc.

Elle avait l'habitude des regards sombres et noirs comme le sien. Elle préférait cent fois affronter ce regard rempli de haine que celui du comte Snow.

- Le jour où vous me craindrez arrivera plus vite que vous ne l'imaginez !" Répondit le Duc en retrouvant un sourire machiavélique.

Il admira ensuite ses superbes gants en cuir, comme s'ils avaient plus d'importance que la blonde qui lui faisait face. En soit, c'était sûrement le cas.

Riza ne savait pas quoi penser de tout cela. Que lui voulait le Duc ? Que cherchait-il à faire ? L'énerver au point de la faire sortir de ses gonds ? La choquée jusqu'à ce qu'elle en perdre la tête ? La dégoûter de Roy en lui rappelant qu'il n'était qu'un "déchet" de l'humanité ?

Bordel !

Comment ce type pouvait être le géniteur de son époux ? Hormis leur ressemblance, ils n'avaient strictement rien en commun !

- Si ça peut vous faire plaisir de penser cela ! Renchérit-elle, bien décidée à ne pas lui laisser le dernier mot, et surtout, à le laisser l'atteindre. Je ne sais pas ce que vous essayez de faire, mais si votre objectif est de me détourner de votre "fils", il ne fallait pas m'obliger à l'épouser !"

Riza avait fait en sorte de bien appuyer sur le mot fils.

Elle pensait que le Duc sortirait de ses gonds à cette remarque, mais il se contenta d'éclater de rire.

- Ce mariage n'est qu'un prétexte pour ne pas me donner le mauvais rôle aux yeux de la loi ! Rétorque-t-il en retrouvant son sérieux. Si j'étais vous, je ne m'y accrocherais pas trop ! J'ai d'autres projets pour vous que ce petit bâtard."

Riza savait qu'il parlait du comte quand il parlait de "projets". Mais elle n'avait pas l'intention de se laisser faire. Tant qu'elle était mariée à Roy, le comte Snow avait tout intérêt à garder ses distances.

- Je préfère m'accrocher à ce petit bâtard de déchet de la société qui respecte celle que je suis, siffle-t-elle en reprenant avec rage les mots employés par le Duc. Qu'à votre "titre de noblesse" qui n'a que faire de ce qu'il y a dans ma tête !"

Parce que c'était vrai. Elle ne connaissait Roy que depuis trois jours à peine, mais elle savait que jamais, il ne la forcerait à faire quelque chose contre sa volonté alors qu'elle était son épouse et qu'elle lui devait obéissance... Le comte Snow ne la possédait même pas qu'il ne se gênait pas pour venir se servir...

Rien que d'y penser, un frisson de dégoût parcourut le corps de Riza.

- Vous avez bien une grande bouche pour une femme ! Nota le Duc, incrédule. Mais sâchez qu'un bâtard ne vous apporteras rien ! Souhaitez-vous réellement perdre les avantages que vous offre votre statut social en restant auprès de votre époux ?"

Il semblait si choqué de voir à quel point cette pauvre fille s'attachait à son bâtard de fils... Bordel, quelle idée stupide avait-il eu d'accorder un tel mariage... Il venait de se faire rencontrer deux âmes sœurs...

Quel cauchemar !

Mais bon, l'avantage, c'était que l'un comme l'autre, ils ne semblaient pas encore s'en être rendu compte. Il devait faire en sorte de stopper ce mariage au plus vite. En tant que Duc, il devrait pouvoir faire en sorte de raccourcir la durée des un an obligatoire pour officialiser un divorce. Il devait absolument faire marier cette fille au comte Snow pour s'en débarrasser au plus vite et à jamais.

- Je n'en ai rien à faire de perdre mon statut social ! Riposta Riza. Et puis, vous ne savez même plus ce que vous dites ! Pourtant, l'histoire de notre royaume l'a souvent démontré, un bâtard peu hériter d'un trône alors qu'un Prince mal aimé peut en descendre rapidement."

Le Duc fronça les sourcils devant cette remarque. Qu'entendait-elle par-là ? Que son bâtard de fils pourrait tout aussi bien récupérer la place de Duc qui revenait pourtant à son fils légitime ?

Surpris par l'audace, il en éclata de rire. Décidemment cette fille l'amusait beaucoup !

Pourtant, au fond de lui, une part de lui, lui accordait raison. Roy avait beau être un bâtard... S'il devait en choisir un pour le succéder, il le choisirait sans hésiter ! Roy semblait être le seul à avoir hérité de son intelligence alors que ses fils légitimes se battaient pour savoir lequel des trois décrocheraient la couronne de la débilité.

- Je crois que je me suis profondément mépris à votre sujet ! Reprit-il en souriant à Riza. Vous êtes beaucoup plus fûtée et belle que vous ne le laissez paraître."

Pour la beauté, il faisait référence à son aspect physique lors du bal de la veille, puisqu'aujourd'hui, elle était de retour dans des vêtements lui donnant l'air d'un jeune adolescent au visage androgyne.

- Si mon fils aîné, prétendant à reprendre ma place, n'était pas déjà marié... Souffle-t-il.

Il était vrai, que malgré son apparence, Riza, à l'instar d'Elfy, avait un rang plus élevé dans la société de par sa naissance. Par le mariage, les choses avaient évidemment bien changé...

- Quel gâchis de vous avoir marié à Roy !" Conclut tristement le Duc.

Un gâchis ? Riza ne le pensait pas. Même si ce mariage arrangé n'avait pas été dans ses plans, elle ne considérait pas ce mariage comme un gâchis. C'était une affaire à ses yeux. Et également le moyen de la sauver des griffes du comte, donc même si cette affaire échouait, juste pour cela, elle ne pourrait jamais le considérer comme un gâchis.

- Si seulement, je n'étais pas marié à cette sangsue et que j'avais dix ans de moins, je vous ferais la cour !" Sourit le Duc tandis que Riza répondait par une grimace de dégout.

- Dans ce cas, je me réjouis de notre situation actuelle et que les choses soient ainsi faites !" Rétorqua-t-elle, des plus sérieusement.

Mais cette remarque ne fit qu'accroitre le sourire du géniteur de son époux.

- J'ai une proposition à vous faire, Mademoiselle Hawkeye."

Mademoiselle Hawkeye ? Il n'accordait tellement pas d'importance à ce mariage qu'il refusait d'accepter qu'elle s'appelait Madame Mustang à présent.


oOo


- Vraiment ? Elle est vraiment un membre de sa famille ?" S'écria, sous le choc de la surprise, la femme blonde, en regardant son serviteur.

Ce dernier lui répondit d'un simple signe de la tête.

Mais cela changeait tout... Absolument tout !

Surprise de cette révélation, la femme explosa de rire et leva son thé glacé, trinquant au plafond.

- L'enfoiré ! S'exclama-t-elle alors. Il a choisi la femme parfaite pour son bâtard ! Sait-il seulement qui elle est !? Rage-t-elle en froissant le journal. Vivement que je rentre protéger mon petit bouchon de champagne !"


oOo


Le second fils du Duc Mustang fut violement assis sur une chaise, dans une pièce sombre, loin des regards. Telle une proie en face d'un prédateur, il tremblait.

- Kimblee on peut... Discuter ? Je te promets de te rembourser... Mais...


To be continued...


À très vite.