Vu que ShainaCobra m'a demandé plus d'anecdotes embarrassantes concernant les Golds, je vais continuer sur ma lancée avec un duo que Eyael m'a demandé qui est Deutéros et Dégel. J'ai l'impression que vous aimez bien voir les Golds embarrassés quand même. Et oui, prochainement l'anecdote de Shaka avec le pied dans un seau sera publiée mais pas tout de suite.
Merci Eyael, Adaline's blue et ShainaCobra pour vos reviews. Je suis contente de voir que ce recueil vous intéresse.
Si vous voulez voir tel ou tel personnage, vous pouvez me demander. Suivant la demande, je verrais ce que je peux faire.
Si Dégel avait une grande fierté, c'était sa bibliothèque. Celle-ci occupait presque une pièce complète et était remplie du sol au plafond de livres en tous genres et dans plusieurs langues différentes. Le saint du Verseau ramenait souvent de nouveaux ouvrages quand il partait en mission et était toujours heureux d'agrandir sa collection.
Son seul regret était de ne pas pouvoir partager son amour de la littérature avec quelqu'un. Il avait bien tenté d'aborder le sujet avec Kardia mais le saint du Scorpion détestait lire et trouvait que c'était une perte de temps. Et il n'était pas spécialement proche des autres chevaliers d'or pour essayer de discuter avec eux.
Sauf un. Deutéros venait de temps en temps à la Maison du Verseau pour emprunter un livre. Il fallait dire qu'il s'ennuyait et avait fini par trouver un moyen de s'occuper. Dégel était plutôt content de voir que quelqu'un d'autre que lui aimait lire.
Puis un jour, Deutéros est venu le trouver avec un manuscrit à la main.
– C-c'est un cadeau pour te remercier de me laisser lire tes livres, dit-il un peu hésitant.
Dégel fut surpris mais accepta le présent sans savoir quoi en penser. Cependant, le soir même il le lu. Peu de temps après, le cadet des Gémeaux lui demanda comment il avait trouvé le livre qu'il lui avait offert et Dégel eut une réponse franche.
– Je ne veux pas te vexer mais j'ai trouvé ce manuscrit très brouillon et bourré de fautes. Ce n'était pas du tout agréable à lire. Où est-ce que tu as trouvé ce torchon ?
Deutéros se tordit les doigts, mal à l'aise.
– En fait… c'est Aspros qui l'a écrit. Comme le Sanctuaire est en temps de paix, il a trouvé l'écriture comme passe-temps et comme je suis plus proche de toi que de lui, il m'a demandé de te le transmettre. Vu que c'est un peu toi le plus lettré du Sanctuaire, Aspros pensait que c'est toi qui allait avoir le meilleur avis au sujet de son livre.
Pris au dépourvu, Dégel ne savait pas quoi répondre. Et surtout, il se sentait honteux d'avoir autant dit du mal de l'œuvre d'un de ses collègues. Aussi il essaya de se rattraper aux branches comme il le put.
– Après, je ne fais que donner mon avis de lecteur. Mais je suis sûr qu'avec une relecture et un meilleur développement, ça ferait un livre correct.
– Tu sais, tu as le droit de dire que mon frère n'a pas le génie d'un écrivain. Je veux dire, tu ne l'insulte pas en disant ça donc je ne vais pas me fâcher. Et puis, j'avais déjà lu son manuscrit avant et je trouvais déjà que ce n'était pas fameux. Mais je n'ai pas osé lui dire. J'ai peur de lui faire de la peine.
Si Dégel voulait être honnête à cent pour cent, il dirait volontiers que Aspros ne serait jamais rien de plus qu'un écrivain médiocre mais il se doutait bien que Deutéros allait avoir du mal à lui annoncer. Aussi, il décida de ne dire qu'une demie-vérité.
– Je comprends. Tu n'as qu'à lui dire que je n'ai pas trouvé son manuscrit très convaincant et qu'il devrait le retravailler pour plus de réalisme.
Deutéros hocha la tête.
– D'accord je lui dirais. Et heu… merci d'avoir pris le temps de le lire.
Sur ces mots, il s'éloigna laissant le saint du Verseau un peu perplexe et ne sachant pas vraiment si il aurait à nouveau le courage de lire un nouveau manuscrit mal écrit.
