Résumé des chapitres précédents : Eijiro, Tamaki et Mirko se les caillent, Tenya (n'étant pas suicidaire) fuit après avoir porté atteinte à l'intégrité physique de Katsuki, Izuku engueule Tenya qui a osé porter atteinte à l'intégrité physique de Katsuki, Mister Compress a balancé Katsuki aux flics, mais les flics se sont foirés et ont embarqué son voisin. Bref, tout va bien... Sauf pour Katsuki qui a une bosse !

Bonne lecture.

Lili

JOYEUX NOEL A TOUTES ET TOUS !


~ 5. Izuku Bakugo, multipass ! ~

L'aéroport de New-York City était particulièrement encombré et malodorant en ce jour bien particulier. À cause d'une grève des éboueurs, les poubelles s'entassaient joyeusement au milieu des halls, donnant un esthétisme bien particulier à l'endroit et le parfumant d'un délicat fumet d'ordures. Mais tout ceci était totalement secondaire pour Shoto qui attendait nerveusement l'arrivée de son mentor.

Il souffla de soulagement quand Tenya apparut enfin, Izuku sur ses talons.

- Vous les avez ? s'enquit immédiatement le prêtre à lunettes.

- Oui, ça y est, confirma Shoto en tendant les cartes demandées.

-Très bien, mon fils, le remercia Tenya. Voyons cela.

Il examina rapidement les petits carrés plastifiés.

- Izuku Bakugo, lut-il en tendant ensuite la carte à Izuku.

- Ah ! Multipass ! s'exclama Izuku en admirant ledit multipass.

Il y avait sa photo juste à côté de son nom. Voir son prénom accolé au nom de famille de Katsuki lui fit étrangement plaisir. Izuku Bakugo... ça sonnait bien.

- Katsuki Shoto Bakugo, poursuivit Tenya en tendant le second carré plastifié à son disciple. Parfait.

Izuku fixa Tenya, surpris.

- Sinou Katsuki ? Acta dé noyades !

- Non, je ne peux pas être votre mari, s'offusqua Tenya. Je suis bien trop vieux ! Shoto est... en pleine forme. Il vous protégera.

Ne tenant absolument aucun compte de la moue dubitative d'Izuku, ni du regard désabusé de Shoto, Tenya poursuivit :

- Bien, maintenant, allez voir la diva. Récupérez les pierres et retrouvez-moi au temple. D'accord ?

- Ok ! sourit Izuku, inconscient du désespoir plus qu'évident de son faux époux.

Shoto était devenu prêtre en ayant dans l'idée de mener une petite vie bien tranquille et confortable. Suivre la voie de son mentor lui convenait très bien, tant que cette voie consistait à apprendre une langue ancienne et à garder un vieux temple situé sur un autre continent. Tenya l'ayant déjà emmené en Égypte pour voir ledit temple, Shoto n'était nullement pressé d'y retourner. L'Égypte était un pays chaud et le temple perdu en plein désert. Rien de bien attrayant donc.

Et brusquement, il se retrouvait à devoir voler l'identité de quelqu'un pour jouer les gardes du corps de l'être suprême, à aller devoir chercher des pierres d'un côté de la galaxie pour les ramener en Egypte et tout ça pour sauver le monde du mal ultime. Il n'avait pas du tout signé pour ça ! Et ce qui l'inquiétait le plus, c'était bel et bien cette usurpation d'identité. Si encore, c'était l'identité d'un vieux monsieur grabataire et dément, ça pourrait aller. Mais non ! Il avait volé l'identité d'un grand blond baraqué, à l'air aussi aimable qu'une porte de prison et qui se baladait avec une arme ! Nul doute que si le véritable Katsuki Bakugo le retrouvait, il lui ferait la peau.

- Dernier appel pour Fhloston Paradise, annonça une voix féminine dans les hauts parleurs de l'aéroport. Embarquement immédiat, porte 26.

Sa veste grise sur le dos et marchant d'un pas vif, Katsuki chercha du regard le panneau indiquant la porte 26. Il avait fait aussi vite que possible, en espérant que ce foutu prêtre ne serait pas déjà à bord, se faisant passer pour lui.

Derrière la vitre de sa cabine d'accueil, Mina sourit en appelant les personnes pour Fhloston Paradise. Elle vit s'avancer vers elle deux hommes. L'un d'eux était vêtu d'une soutane marron et avait des cheveux étrangement bicolores, le côté droit uniformément rouge et le côté gauche totalement blanc. Le second avait les cheveux verts, un sourire éclatant, un tee-shirt blanc laissant une partie de son ventre à l'air libre, un pantalon noir assez moulant et une paire de bretelles en silicone orange allant de ses épaules à son entrejambe.

- Euh... Ah oui... les billets, souffla celui aux cheveux bicolores.

Mina prit les billets tendus en souriant, les vérifiant au passage.

- Cartes d'identités, s'il vous plaît, demanda-t-elle avenante.

Elle vit avec amusement le jeune homme face à elle sortir la pièce demandée avec fébrilité et la lui tendre. Elle dut se mordre les lèvres pour ne pas rire en remarquant que la carte était à l'envers.

- Ah ! Pardon, s'excusa celui qui ressemblait vaguement à un prêtre, ayant visiblement remarqué son erreur.

Il s'empressa de remettre sa carte d'identité dans le bon sens et Mina lui désigna le lecteur de cartes devant lui.

- Là-dedans ? s'enquit prudemment le jeune homme aux cheveux bicolores en désignant la fente du lecteur. Oui... pardon...

La carte fut finalement insérée dans la petite machine qui indiqua à Mina le nom et le prénom de son interlocuteur peu habile.

- Monsieur Bakugo ? demanda-t-elle par acquit de conscience.

- Euh... oui ? répondit ledit Monsieur Bakugo sans avoir l'air très sûr de sa propre réponse.

Mais Mina n'allait pas remettre en doute son identité. La photo correspondait au jeune homme devant elle et la machine ne détectait aucune anomalie. Même si elle l'admettait, elle n'aurait jamais imaginé que Katsuki Bakugo soit prêtre, ou un truc du genre vu sa tenue.

- Toutes nos félicitations pour le concours, dit-elle, professionnelle jusqu'au bout.

- Ah ? Ah oui ! Merci, souffla le fameux Monsieur Bakugo.

- Excusez-nous pour le désordre, ajouta-t-elle en pianotant sur son clavier.

- Le désordre ? s'étonna son interlocuteur.

- Le bordel, précisa Mina en désignant la montagne d'ordures derrière les deux hommes.

Shoto et Izuku se retournèrent. Ah oui, effectivement. Trop stressé par la situation et par le fait de voler l'identité de quelqu'un, Shoto n'avait même pas remarqué l'impressionnant tas de poubelles posé là. En même temps, c'était la première fois de sa vie qu'il faisait quelque chose d'illégal. Et ce n'était que l'un des points qui lui posaient un problème dans les événements auxquels il était mêlé. D'ailleurs... N'était-ce pas Katsuki Bakugo, là, qui s'avançait à pas rapides vers eux ? Shoto sentit une sueur froide couler sur sa nuque quand Izuku s'exclama avec un plaisir évident :

- Ah ! Katsuki !

Shoto n'eut même pas le temps de le saluer, à peine de bafouiller, qu'un bras puissant se posait en travers de ses épaules. Il allait mourir ! C'était certain ! Et l'être suprême, supposé protéger la vie, souriait bêtement à son futur meurtrier, visiblement très heureux de le voir.

- Ouf ! s'exclama Katsuki en souriant à l'hôtesse étrangement rose. Me voilà ! J'avais tellement peur de rater l'avion que j'ai envoyé...

Sortant la carte d'identité toujours nichée dans le lecteur, Katsuki lut rapidement le nom noté avant de poursuivre :

- ... Shoto chercher la carte d'embarquement.

Pourquoi avait-il mis son véritable prénom comme deuxième prénom hein ? Maintenant le psychopathe blond qui lui broyait discrètement l'épaule saurait le retrouver ! se morigéna intérieurement le jeune prêtre.

- Euh... Je... il... tenta de se justifier Shoto en lançant un regard de détresse à l'hôtesse.

Mais celle-ci sembla totalement insensible à son appel à l'aide silencieux, toute son attention tournée vers le nouveau venu.

- Non, il faut qu'il s'en aille, décréta le vrai Katsuki avec un sourire hypocrite au possible. Hein Shoto ? Au revoir.

Katsuki poussa sans douceur Shoto vers le tas de poubelle, heureux d'être arrivé à temps pour empêcher ce crétin bicolore de prendre sa place. Se tournant vers l'hôtesse, il sortit sa propre carte d'identité et l'inséra dans le lecteur en précisant :

- C'est moi, Katsuki Bakugo.

Ouais, c'était lui, le seul, l'unique, Katsuki Baguko !

- Et qui est cette personne ? s'enquit Mina en se tournant vers Izuku.

- Izuku Bakugo, multipass ! répondit le jeune homme en montrant sa carte.

Katsuki sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine en entendant l'identité de son coup de foudre. Izuku Bakugo... Putain que ça lui allait bien !

- Oui, souffla-t-il tout ému. I... Izu...

- Multipass, l'interrompit Izuku en souriant, sa carte toujours en main.

Ah ! Le retour du perroquet débile... Et vu la tête de l'hôtesse, elle devait penser qu'Izuku était légèrement déficient mentalement. Pile-poil ce qu'il fallait pour rendre son sang-froid à Katsuki.

- Elle sait ce qu'est un multipass, dit-il en obligeant Izuku à baisser sa carte d'identité.

Puis, laissant son bras négligemment posé autour des hanches de son faux mari, il se tourna vers l'hôtesse :

- Izuku Bakugo, mon mari.

Et qu'est-ce que ces mots sonnaient délicieusement bien à son oreille, roulant sur sa langue comme la plus savoureuse des friandises.

- Nous sommes jeunes mariés, expliqua-t-il à Mina, dubitative. Vous savez ce que c'est... on tombe l'un sur l'autre, ça fait des étincelles...

- Multipass, intervint Izuku.

- Elle sait ce que c'est qu'un multipass, lui rappela Katsuki avant de conclure à l'intention de l'hôtesse qui les observait d'un air peu déçu. Voilà, on s'aime.

Mina sourit faussement, cachant son désappointement. En voyant le beau blond, elle avait immédiatement songé qu'il était encore plus sexy que ce qu'elle avait pu imaginer de Katsuki Bakugo. Mais il était marié à un homme. Homme qui semblait souffrir d'un léger handicap mental. Mais vu la façon dont Monsieur Bakugo regardait son époux, il était évident qu'il en était profondément amoureux. Et que donc, elle n'avait pas la moindre chance de le mettre dans son lit. Dommage, regretta-t-elle.

De l'autre côté de l'amas d'ordures, assis au bar, Tenya faisait part de ses états d'âme au barman tout en fixant d'un regard soucieux son verre vide.

- Bien sûr, je sais bien qu'il est fort. Mais il est aussi si fragile, si humain. Vous voyez ce que je veux dire ?

Il leva la tête et grimaça en constatant que le barman n'était pas un humain, mais un robot. Bon, niveau humanité, ce dernier ne risquait pas de comprendre grand-chose.

Le barman secoua d'ailleurs la tête, signifiant son incompréhension.

- Un autre verre ? demanda-t-il de sa voix robotique.

- Oui, soupira Tenya désabusé. Merci.

Il ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir d'avoir envoyé Shoto à sa place. Mais non, il ne pouvait quand même pas se faire passer pour le mari d'Izuku. Et quelqu'un devait préparer le temple.

Mais peut-être aurait-il pu se faire passer pour son grand frère, ou son père. Après tout, à part son nom, personne ne savait rien de Katsuki Bakugo. La radio n'avait annoncé que l'identité de l'heureux gagnant du concours. Rien d'autre. Katsuki Bakugo pourrait très bien être un vieil homme, ou un gamin à peine pubère. Il pourrait même être un chat ! Il aurait donc très bien pu se faire passer pour lui !

Le barman posa un nouveau verre devant lui, mais avant que Tenya ne puisse s'en saisir, une main le devança, lui dérobant sa boisson. Surpris, il tourna la tête et vit Shoto vider cul sec le verre de liqueur avant de le reposer sur le bar en ordonnant :

- Remettez-en un !

- Oh Shoto, lui sourit Tenya, avant de soudainement réaliser que son disciple n'avait rien à faire là. Shoto ?!

Sautant sur ses pieds, il se saisit des épaules de Shoto et le questionna avec urgence :

- Où est Izuku ?

Si Shoto était là, seul, où était passé leur précieux cinquième élément ?

- Dans l'avion, avec Monsieur Bakugo, avoua Shoto avec une moue contrite.

- Quoi ?! s'affola Tenya.

Ce n'était pas du tout ainsi que ça devait se passer ! Qu'était-il arrivé ?

- Je n'ai rien pu faire, je suis désolé. J'ai cru qu'il allait me tuer ! se justifia Shoto.

Oui, il avait vraiment cru que Katsuki Bakugo allait le tuer, en commençant par lui broyer l'épaule. Il avait encore mal d'ailleurs. Il était plus que certain qu'il allait avoir un bleu. Ce type n'était qu'une brute !

- Voyons, Shoto, ce n'est pas possible ! s'affola Tenya. Non ! Ce n'est pas possible !

Ignorant le barman qui leur proposait un autre verre, il se morigéna à voix haute, s'arrachant les cheveux.

- C'est ma faute ! C'est moi qui suis le serviteur. C'est à moi d'agir. C'est ma mission. Je n'aurais jamais dû te la confier.

- Non, confirma Shoto.

Tout en tournant sur lui-même, Tenya eut soudain une illumination. Il se planta devant Shoto qui se tendit, inquiet de la lueur un peu folle dansant dans les yeux de son mentor.

- Voici la clé du temple, lui dit Tenya en lui tendant ladite clé.

- Oh non, soupira Shoto dépité.

- Prépare tout pour notre arrivée, ordonna Tenya sans tenir compte du désappointement évident de son disciple. Je dois assumer mon destin. Oui !

Shoto vit son mentor tourner les talons et partir au loin d'un pas vif et décidé. Il tenta bien de le retenir, mais Tenya ne sembla même pas l'entendre, déjà plongé dans sa sacro-sainte mission. Posant un regard désespéré sur la petite clé dorée reposant dans sa paume, Shoto geignit son malheur :

- Je ne veux pas aller en Égypte !

Derrière son guichet, Mina fixa d'un regard suspicieux le couple devant elle.

- Bakugo ? demanda-t-elle. Katsuki Bakugo ?

- Oui, c'est moi, lui confirma l'homme étrangement vêtu de noir avec une cagoule noire.

- Un instant s'il vous plaît, sourit Mina.

C'était le troisième Katsuki Bakugo de la journée. Cela commençait à faire beaucoup…

Autant elle n'avait eu aucune raison de douter du premier, même si elle avait été déçue de voir que c'était un prêtre, aussi mignon soit-il. Et elle avait été ravie de voir le second, qui avait une excuse convaincante pour le mensonge de son prédécesseur. Autant celui-là ne lui inspirait rien de bon. Avec un sourire professionnel, elle enclencha discrètement le scanner de personnes intégré dans sa guérite.

Elle se félicita pour son intuition quand le scanner lui dévoila la nature des deux hommes face à elle. Ils n'étaient pas humains, malgré leurs apparences trompeuses, et étaient catalogués comme dangereux. Afin de ne pas éveiller les soupçons des deux extra-terrestres face à elle, elle expliqua poliment :

- Je vais vous faire attendre une petite minute.

Jin se crispa, ayant bien du mal à garder son apparence humaine. A ses côtés, Black Mist y parvenait mieux, mais semblait inquiet. Un gargouillement se fit entendre et Black Mist comprit que son camarade ne réussirait pas à garder le contrôle très longtemps. Avec un rictus ressemblant vaguement à un sourire, il attrapa Jin, et l'entraîna avec lui loin de l'hôtesse :

- On reviendra plus tard, dit-il à l'attention de cette dernière.

Hélas, à peine eut-il fait quelques mètres qu'une patrouille de police les repéra et se dirigea droit vers eux. Comprenant que l'hôtesse avait sûrement donné l'alerte, Black Mist n'hésita pas une seconde à sortir son arme et à tirer sur les représentants des forces de l'ordre. Jin l'imita et les policiers répliquèrent de la même façon. Jin et Black Mist profitèrent alors de l'amoncellement de poubelles pour s'y jeter dedans et s'y cacher, échappant ainsi aux forces de l'ordre.

Une autre patrouille fut appelée en renfort, passant sans le voir devant Tenya qui profita de l'agitation pour entrer dans une zone de l'aéroport, normalement interdite aux visiteurs. Il espérait pouvoir accéder ainsi au vaisseau en partance pour Fhloston et s'y faufiler en toute impunité. Sûrement, passerait-il par le train d'atterrissage. En prenant bien garde de ne pas se faire repérer par le personnel au sol.

Bien loin des doutes de Mina, de l'inquiétude de Tenya et du désespoir de Shoto, Katsuki et Izuku pénétrèrent dans le vaisseau spatial, se présentant devant l'hôtesse d'accueil de celui-ci.

- Oh ! Monsieur Bakugo, s'exclama cette dernière en lisant le nom sur le billet d'embarquement de Katsuki. On a besoin de vous, tout de suite !

Et sans laisser le choix à Katsuki, elle l'agrippa par le bras, le traînant à sa suite dans un couloir adjacent au hall d'accueil à l'intérieur du vaisseau. Katsuki voulut se dégager, mais cette femme avait une de ces poignes ! Il jeta un dernier regard soucieux à Izuku qui lui fit un grand sourire en réponse. Quand une autre hôtesse s'approcha de lui, Izuku lui montra sa carte d'identité en précisant :

- Multipass !

- Félicitations pour le concours, s'exclama Toru en tirant un Katsuki désabusé à sa suite.

Elle passa au pas de course par plusieurs couloirs aux murs jaunes et noirs et au sol d'un rouge éclatant.

- Monsieur Denki Kaminari, la plus grande star de la radio, débita-t-elle d'un ton enthousiaste. C'est un grand honneur d'être invité à son émission. Il est tellement Green !

Réussissant enfin à se défaire de l'emprise de la demoiselle sur son bras, et ce, sans lui déboiter le sien, Katsuki s'agaça :

- Oui, je comprends que vous soyez excitée, mais moi, je suis en vacances ! Et j'aimerais bien être tranquille et conserver l'anonymat !

Il avait une foutue mission, de merde soi-dit en passant, et il devait rejoindre Izuku au plus vite. Pas question de le laisser seul ! Il pourrait lui arriver n'importe quoi ! Et si Katsuki n'était pas avec lui, qui le protégerait hein ? Alors, ce Denki Kaminari pouvait bien aller se faire voir, Katsuki ne voulait en aucun cas perdre son temps avec lui !

Il allait faire demi-tour pour rejoindre Izuku quand une musique festive résonna soudainement et un hurluberlu, vêtu d'une combinaison moulante aux motifs léopards, surgit devant lui en une glissade parfaitement maîtrisée.

- Katsuki Bakugo ! s'exclama le nouveau venu dans le micro fixé le long de sa mâchoire. L'heureux vainqueur du grand concours Gemini Croquette !

Un paquet des fameuses croquettes fut collé de force dans les mains d'un Katsuki éberlué et un flash l'éblouit, preuve que l'instant venait d'être immortalisé. Il sentit partir l'hôtesse, qui s'était visiblement glissée dans son dos pour se taper l'incruste sur la photo, et ses bras furent solidement crochetés par deux énergumènes un peu trop parfumés à son goût. L'hurluberlu en léopard s'approcha de lui, le détaillant de la tête aux pieds avec une moue appréciatrice.

- Ce garçon carbure d'enfer ! lança-t-il avec enthousiasme avant de se retourner et d'avancer d'un pas chaloupé dans le couloir.

Entraîné par les deux sbires le tenant solidement, Katsuki n'eut d'autre choix que de suivre le mouvement en grinçant des dents. Denki Kaminari était dans la place pour le plus grand agacement de Katsuki.

- Alors à vos strings ignifugés les filles ! poursuivit Denki avec toujours autant d'énergie. Le gonze est un véritable volcan ! Il est hot ! Hot ! HOT !

C'était de lui dont l'animateur était en train de parler ? Sérieusement ? ragea intérieurement Katsuki. Il allait le faire passer pour quoi là ? Un tombeur ? Un chaud lapin ? Putain, Neito devait s'étouffer de rire en entendant ça tellement ça ne lui ressemblait pas.

- Belle taille, belle carrure, belle coiffure ! Il a tous les atouts ! affirma Denki en jetant un coup d'œil évaluateur sur son invité.

Sous le regard éberlué de Katsuki, un groupe de filles s'aligna en piaillant d'excitation le long d'un mur. Denki prit un pinceau dans un pot de peinture tendu par l'un des hommes le suivant à la trace, et passa devant l'alignement d'adolescentes en traçant un grand trait de peinture sur les cahiers tendus vers lui.

Tiré par les bras, Katsuki passa devant les fans qui s'extasièrent sur le trait de peinture sur leurs cahiers. À quel point fallait-il être stupide pour réagir ainsi ? songea-t-il médusé. N'importe qui pouvait faire la même chose et prétendre que ça avait été fait par une célébrité quelconque. Ladite célébrité continua son speech avec l'ardeur d'une puce sous ecstasy.

- Et en plus, il a des trucs à dire aux presque cent cinquante milliards de perdants qui nous écoutent ! Balance tout, man !

Il fallut quelques secondes à Katsuki pour comprendre ce que c'était que le truc argenté ayant failli l'éborgner. Tout en lui tournant le dos, Denki venait de tendre sa canne assortie à sa combinaison léopard vers lui, canne qui était donc surmontée d'un micro. Comprenant qu'on attendait de lui qu'il ouvre la bouche, Katsuki se pencha légèrement vers le micro et grogna :

- Euh... Salut.

- Incroyable ! vociféra Denki en reprenant sa marche chaloupée.

Au moment où Katsuki se vit obligé de suivre le mouvement, ses deux bras toujours prisonniers de l'étreinte des deux toutous de l'animateur. Une porte s'ouvrit, attirant son attention. Il écarquilla les yeux en reconnaissant Tenya, lequel le vit aussi et se figea tel un coupable pris sur le fait, avant de repartir d'où il venait. Qu'est-ce que ce foutu prêtre faisait là ?

Indifférent à tout ce qui n'était pas devant lui, et donc à Katsuki, Tenya et ses admirateurs, Denki poursuivait son monologue enthousiaste :

- Tremblez les filles, tremblez ! Il va vous embraser en direct de cinq à sept. Vous saurez tout ce qu'il faut savoir sur Katsuki !

Son regard doré tomba sur une très jolie hôtesse aux longs cheveux bruns et aux grands yeux noirs.

Il s'approcha d'elle à pas sautillants, se penchant sur la brunette tout en susurrant d'une voix suave :

- Ses fantasmes... ses rêves... ses pensées les plus intimes seront dévoilées.

L'hôtesse haleta d'émotion et Denki se redressa, se désintéressant d'elle pour se tourner vers Katsuki.

- Et d'après ce que j'en vois, assura-t-il avec un regard appuyé sur l'entrejambe de son invité, son intimité n'est pas prête d'être imitée.

Katsuki fronça les sourcils, contrarié. Ce type venait sérieusement de mater ses burnes et de faire une remarque sur ce qu'il devinait à travers son fut ? Heureusement que son pantalon noir n'était pas aussi moulant que la combinaison léopard de l'énergumène, sinon Katsuki n'osait même pas imaginer ce qu'il aurait balancé à l'antenne.

- Alors, dis-moi Katsuki, dit Denki d'un ton faussement concerné, levant sa canne vers son invité en manquant assommer la pauvre hôtesse derrière lui. T'es nerveux dans le service ?

En toute sincérité, Katsuki avait juste envie d'enfoncer son foutu micro dans la grande bouche de Denki. Vu la taille de sa canne, nul doute que le micro finirait par lui ressortir par le cul. En quoi ça concernait qui que ce soit à part lui et son éventuel partenaire ? SA MÈRE ÉCOUTAIT L'ÉMISSION PUTAIN ! Et même si Katsuki l'adorait, il n'avait nullement envie d'étaler sa vie sexuelle devant elle.

Décidant de donner une réponse vague, il lâcha un "pas vraiment" peu convaincu. C'était la réponse la moins problématique qu'il pouvait donner. S'il disait oui, l'autre blondasse en léopard enchaînerait dessus, s'il disait non, il risquait de griller toutes ses chances auprès d'Izuku... Voilà, pas vraiment, ça n'impliquait rien de trop violent sans pour autant être trop mou. Nickel !

Vu la tête que tira l'animateur radio, sa réponse ne lui convint pas. Mais Katsuki n'en avait absolument rien à foutre. Sentant ses bras être enfin libérés, il eut l'espoir fou de pouvoir rejoindre Izuku. Mais cet espoir fut vite étouffé quand Denki glissa son bras sous l'un des siens et l'entraîna dans son sillage en reprenant son monologue.

- Serrez les genoux, les petits choux, car Katsuki est dans la place ! Et il assure grave ! Hier inconnu, il sera demain le prince du Fhloston Paradise; l'hôtel des 1001 folies, des gâteries, des flatteries et des fontaines magiques ruisselant de champagne, de femmes et des Tchouki Tchouki Tchou !

Sur la fin de son discours, Denki lâcha le bras d'un Katsuki halluciné qui vit l'animateur blond danser de manière tout à fait ridicule dans le couloir en chantant :

- All night long ! Hou hou hou !

Une belle rouquine attira sans le vouloir son attention et Denki se figea un bref instant avant de se précipiter vers elle, allant lui souffler à l'oreille :

- Voyez, vous pouvez commencer à lécher vos timbres, parce que vous allez avoir des choses à raconter à maman. Demain, de cinq à sept, je serai votre voix, votre langue et nous partirons à la découverte du gonze le plus chaud de l'année ! Un homme... Votre homme... Katsuki !

La belle rouquine s'évanouit sous le coup de l'émotion et Denki se redressa. Dans son oreillette, une voix l'informa que c'était la fin de la retransmission et il retira rapidement le micro accroché devant sa bouche.

- Ok, Denki. Demain, 17 heures, l'informa la voix dans l'oreillette.

Se tournant vers ses fidèles assistants, Denki leur demanda avec une certaine anxiété :

- Comment c'était ?

Tout en écoutant vaguement ses assistants lui assurer que c'était "un pur délire", "super", Denki fixa son invité d'un regard accusateur. L'un de ses assistants dit quelque chose qui le fit tiquer :

- Green comment ? demanda-t-il avec urgence.

- Super green ! assurèrent les autres. Aussi green que ça peut être green !

Agacé par l'intensif léchage de bottes de ses assistants, Denki les chassa d'un "Bzz bzz". Super green, hein ?! Il n'était pas stupide ! Il savait que ça n'avait pas été aussi fabuleux que ses assistants le disaient. Et Denki connaissait parfaitement quelle était la cause de tout ceci ! D'un pas vif, il s'approcha de son invité et, se plantant devant lui, il entreprit de le lui expliquer :

- Katsuki mon ange, qu'est-ce que tu m'as fait là ? C'était naze ! Y'avait rien ! Aucune pêche ! Aucune énergie ! Rien du tout ! Je suis censé animer une émission ! Faut que ça pop ! Pop ! POP ! Alors, demain, quoi qu'on fasse, surtout, je t'en supplie, essaye d'avoir plus de deux mots de vocabulaire. Faut que ce soit Green ! Ok ? Ok ?

Pour sa grande joie, Katsuki sembla concerné, lui demandant même s'il pouvait lui parler une seconde, ce que Denki accepta immédiatement. Il pouvait comprendre que son invité soit intimidé par sa modeste personne et par tout le tapage autour de lui, et si parler un peu à l'écart le mettait plus à l'aise, Denki était parfaitement d'accord.

- Faut que je te parle, dit Katsuki en jetant un coup d'œil autour de lui.

Ils étaient seuls, c'était parfait. Katsuki chopa Denki par le cou et le plaqua contre le mur le plus proche, le soulevant de quelques centimètres du sol pour qu'il soit à sa hauteur, le tout d'une seule main. Denki porta des doigts affolés à son cou, ouvrant et fermant la bouche sans émettre un son, étranglé par la poigne puissante de son invité. Parfait ! Là, cet animateur à deux balles allait l'écouter !

- Je suis pas venu pour danser la rumba à la radio, expliqua Katsuki d'un ton dur. Alors, demain, pour ton foutu cinq à sept, tu t'exciteras sans moi. Green ?

Il planta un regard menaçant dans celui terrifié de Denki qui souffla péniblement :

- Super Green !

Satisfait, Katsuki relâcha l'animateur qui prit une profonde inspiration de soulagement. Maintenant que ça c'était réglé, Katsuki pouvait enfin rejoindre Izuku.

- Bakugo ? Katsuki Bakugo ? demanda Mina derrière son guichet à l'aéroport.

- Et ouais, c'est moi ! confirma l'homme avec un chapeau haut de forme devant elle.

Sincèrement, Mina trouvait que ça devenait totalement ridicule. C'était le quatrième Katsuki Bakugo qui se présentait à l'embarquement. Tous aussi différents les uns des autres que le sel et le poivre. Et bien sûr tous avec des papiers en règle !

En plus, l'embarquement venait tout juste de se terminer. Aussi perdit-elle son sourire professionnel et répondit-elle sèchement :

- Écoutez, je n'ai qu'un Katsuki Bakugo sur ma liste et il est déjà enregistré. Ok ?

- Mais c'est impossible ! protesta l'homme devant elle. C'est moi Katsuki Bakugo !

- Désolée, l'embarquement est fini, lança Mina en disparaissant de derrière son guichet pour rejoindre le vaisseau.

Laissé seul devant un guichet fermé, Mister Compress protesta en cognant contre la vitre :

- Non, mais attendez ! Écoutez-moi ! Hé ! Ho ! Je veux parler à votre chef ! C'est incroyable ça !

Il se retrouva brusquement cerné par des armes sortant du sol et du plafond. Il leva automatiquement les mains en l'air pendant qu'une voix robotique résonnait près de lui :

- Ceci n'est pas un exercice. C'est un contrôle de police. Veuillez rester calme et placer vos mains dans les cercles jaunes.

- Pardon, excusez-moi ! s'écria Mister Compress en s'exécutant. C'est un malentendu ! Un simple malentendu.

Arrivée dans le vaisseau, Mina prit le micro pour annoncer le déroulement du vol aux passagers :

- Pour écourter au maximum votre voyage, nos hôtesses vont enclencher les régulateurs qui régleront votre sommeil durant toute la durée du vol.

Posant son micro, elle s'empressa de vérifier l'installation de chaque passager avant d'enclencher les régulateurs dans son secteur.

Plus loin dans le vaisseau, Katsuki arriva enfin à sa cabine, guidé par l'hôtesse rousse que Denki avait fait s'évanouir.

- Merci, dit-il en se glissant sur sa couchette.

Les cabines de voyage étaient assez basses, ne permettant d'y être qu'allongé, dotées d'un fin matelas plutôt confortable. La porte se referma derrière lui et Katsuki sourit à Izuku déjà installé sur sa propre couchette accolée à la sienne.

- Salut ! lui dit ce dernier avec un grand sourire.

- Tu parles notre langue ? s'étonna Katsuki, presque vexé de ne pas l'avoir su plus tôt.

- Oui, j'apprends, expliqua Izuku en désignant l'écran d'ordinateur devant lui.

Voilà qui allait grandement simplifier les choses. Il était temps qu'Izuku prenne conscience qu'il était recherché par la police et que si Katsuki n'était pas arrivé à temps à l'aéroport, il aurait eu mailles à partir avec les forces de l'ordre. Ce n'était certainement pas ce foutu prêtre binoclard et l'autre bicolore qui auraient pu l'aider en cas de problème. Et il devait aussi lui expliquer que ce ne seraient pas des vacances, contrairement à ce qu'Izuku avait l'air de croire.

- Ok... Izuku, souffla-t-il en posant un regard sérieux sur son colocataire de couchette. Nous ne partons pas en vacances. Je suis en mission. Elle est foutrement importante cette mission. Je travaille pour des gens très haut placés. Si je n'étais pas venu te récupérer, tu aurais de gros problèmes à l'heure qu'il est. Tu piges ? Gros problèmes ?

Qui savait ce que Kirishima aurait fait à Izuku, et accessoirement aux deux crétins de prêtres, s'il avait appris que Katsuki n'était pas dans le vaisseau comme prévu. Kirishima était un bon gars, mais il n'était pas devenu Général en étant gentil avec tout le monde. Loin de là !

Izuku prit un air sérieux, chose que regretta Katsuki un bref instant. Sourire lui allait tellement mieux.

- Oui, confirma Izuku. Toi... Pas de problèmes. Moi, cinquième élément, être suprême. Moi protéger toi. Hm ?

Hein ? Qu'est-ce qu'il lui chantait là ? Ce n'était certainement pas à Izuku de le protéger, mais bel et bien l'inverse ! C'était à lui, Katsuki, de protéger Izuku. Et c'était quoi cette histoire de cinquième élément, d'être suprême ? Il semblait bien à Katsuki que... comment il s'appelait déjà ? Ah oui, Shoto... Donc Shoto avait déjà parlé de ça quand Katsuki avait amené Izuku chez le prêtre.

Il ouvrit la bouche pour poser toutes ces questions, bien décidé à avoir le fin mot de cette histoire quand Izuku lui ordonna :

- Dormir !

- Faites de beaux rêves, Monsieur Bakugo.

La voix chantante de l'hôtesse dans le couloir empêcha Katsuki de répondre à Izuku.

Non ! Il ne voulait pas dormir durant le vol !

- Non, attendez ! protesta-t-il à l'attention de l'hôtesse.

Mais celle-ci l'ignora et appuya sur un bouton. Katsuki eut à peine le temps de penser à râler qu'il s'effondrait, endormi, sur sa couchette. Près de lui, bien éveillé, Izuku sourit doucement.

Même s'il ne le dirait pas, ne voulant vexer ni Tenya, ni Shoto, Izuku était ravi d'être en compagnie de Katsuki. Il se sentait bien plus serein et rassuré en sachant le grand blond à ses côtés. Il le trouvait indéniablement beau et vraiment très gentil. Katsuki semblait vouloir le protéger, mais Izuku n'avait pas besoin d'être protégé. Il savait parfaitement se débrouiller seul.

Il avait d'ailleurs bien l'intention de récupérer les pierres tout seul, sans impliquer Katsuki. Il ignorait quelle était la mission du chauffeur de taxi, mais s'il avait besoin d'aide, Izuku était tout prêt à lui prêter main forte. Oui, il voulait protéger ce grand gaillard blond aux yeux brillants comme des braises. Il se sentait bien avec lui, il ne voulait pas le quitter. Mais sa mission primait sur tout le reste. Abandonnant la contemplation du visage apaisé de son faux mari endormi, Izuku se replongea dans ses études accélérées de la langue Terrienne et de l'histoire de l'humanité.

Dans le cockpit, le commandant s'assura que les régulateurs de sommeil étaient opérationnels dans toutes les zones du vaisseau, ignorant que dans la zone deux, l'une des hôtesses nommée Tsuyu s'envoyait actuellement en l'air avec nul autre que Denki Kaminari. Son second l'informa de la présence de parasites dans le train d'atterrissage et il attendit patiemment que le personnel sur la piste fasse le ménage dans la zone incriminée.

Quelques coups de lance-flamme plus tard, les bestioles nichées dans le train d'atterrissage de l'appareil avaient été enfin délogées et le commandant pu démarrer la procédure de décollage, ignorant la silhouette vêtue d'une soutane se glissant discrètement sous le vaisseau. Le compte à rebours résonna dans le cockpit et le commandant donna ses directives au fur et à mesure pour réussir le plus parfait des décollages.

Pendant que le commandant commençait à lancer le compte à rebours, à l'aéroport, Mister Compress prenait d'assaut une cabine téléphonique pour appeler son patron pour le prévenir. Il avait perdu pas mal de temps à expliquer le malentendu aux autorités et venait seulement d'être libéré.

- Ça y est, vous avez décollé ? demanda Dabi d'une voix pressante.

- Je ne suis pas à bord de l'appareil, avoua-t-il d'un ton contrit.

- QUOI ? rugit Dabi à l'autre bout du fil.

- Le vrai Bakugo a déjà embarqué, expliqua Mister Compress. Je ne comprends pas...

- Tu te moques de moi ? l'interrompit Dabi, énervé.

- J'ai tout essayé, Monsieur, je vous jure ! promit le bras droit de l'homme d'affaires. Y'a aucun autre moyen de monter dans l'appareil.

Dans son bureau, Dabi grimaça avant de dire entre ses dents serrées :

- Je suis un petit peu... comment dire... désappointé.

Tout en pianotant sur un clavier, il poursuivit sur le même ton :

- Et s'il y a bien une chose que je n'aime pas, c'est être désappointé.

- Excusez-moi, ça n'arrivera plus jamais, assura Mister Compress d'un ton contrit.

- Je sais, confirma Dabi en appuyant sur un ultime bouton.

Au moment même où le vaisseau quittait la piste pour s'envoler dans les cieux obscurs, Tsuyu jouit bruyamment dans l'étreinte de Denki et, à l'aéroport, Mister Compress explosa littéralement, son sang éclaboussant tout autour de lui et ses entrailles s'éparpillant joyeusement dans un périmètre remarquable. Dans l'espace intersidéral, le vaisseau en partance pour Fhloston Paradise passa en vitesse lumière, emportant avec lui le véritable Katsuki Bakugo profondément endormi.

~oOo~

Aizawa soupira lourdement, se frottant les yeux pour lutter contre le sommeil. Avec toute cette histoire de fin du monde, il n'avait pas pu faire sa sieste et cela se ressentait. La prochaine fois, il demanderait à Emi, son assistante, de lui amener son sac de couchage jaune. Histoire de pouvoir enfin piquer un petit roupillon tranquillement dans son bureau dans les moments d'accalmie.

- On a quelque chose, l'informa Best Jeanist devant son tableau de surveillance de la planète malfaisante.

- Il émet des ondes radios, précisa Hawks à côté de son collègue.

- Des ondes radios ? s'étonna Aizawa. Mais... Pourquoi ?

- Peut-être un coup de fil à passer, suggéra Hawks avec un amusement évident.

Le téléphone sonna et Himiko décrocha, accueillant le nouvel appel de son habituel :

- Bureau de Monsieur Dabi.

Elle se redressa brusquement en entendant l'identité de son interlocuteur et jeta un regard angoissé vers les portes closes du bureau de son patron. Demandant poliment à la personne à l'autre bout du fil de patienter un instant, elle fit une rapide manœuvre pour transférer l'appel à Monsieur Dabi, non sans le prévenir avant.

- J'ai dit que je ne voulais pas être dérangé ! s'agaça Dabi en décrochant.

- J'ai noté que vous ne vouliez parler à personne, à l'exception de Monsieur Allforone, répondit prudemment Himiko. Et c'est Monsieur Allforone qui est en ligne.

Dabi déglutit nerveusement avant d'accepter l'appel qu'Himiko lui transféra avec un soulagement évident. Elle n'aimait pas du tout ce Monsieur Allforone.

- C'est encore moi, informa la voix grave d'un homme.

Dabi essaya de contrôler sa propre voix, espérant qu'elle ne tremblait pas trop.

- J'écoute, dit-il.

- Est-ce que je vous dérange ?

- Oh non, non, non... pas du tout... J'étais... Où êtes-vous ? s'enquit finalement l'homme d'affaires.

- Plus très loin maintenant, assura son interlocuteur.

Dabi essuya la sueur coulant sur son front. Cet homme dont il ne connaissait que le nom et la voix le rendait particulièrement nerveux. En fait, s'il devait être tout à fait honnête, il le terrifiait totalement. Mais cet homme lui avait promis richesse et pouvoir, aussi Dabi prenait-il sur lui. Il appréhendait cependant énormément le jour de leur rencontre physique. Déjà qu'au téléphone, il lui donnait des sueurs froides et avait une présence particulièrement pesante, Dabi n'osait imaginer ce que cela donnerait quand il serait véritablement en sa présence.

- Bien, excellente nouvelle, tenta de se réjouir Dabi.

Excellente nouvelle hein ? Quelle blague ! C'était la pire nouvelle de l'année !

- Comment se présente notre affaire ? demanda Monsieur Allforone.

Et c'était bien là tout le problème de Dabi... Elle se présentait mal ! Très mal ! Très très mal même. Mais il n'était pas question d'avouer une telle chose à un homme comme Allforone.

- Bien... Bien... Bien, mentit nerveusement Dabi. J'aurai bientôt les... Je pense que j'aurai les pierres que vous avez demandées dans les délais. Mais, je vous avoue que ça n'a pas été facile... Mes... mes frais ont déjà triplé.

Dabi regretta presque aussitôt d'avoir avoué ça. Non pas que ce ne soit pas vrai, mais il craignait de froisser son interlocuteur. Cependant, celui-ci ne sembla pas mal le prendre.

- L'argent n'a pas d'importance, assura-t-il. Je veux les pierres !

Il y avait quelque chose dans le ton de cet homme qui donnait des sueurs froides à Dabi. Tremblant, il s'essuya le front, constatant avec effarement que ce n'était pas de la sueur mais du sang qui coulait de son crâne. À quel point Allforone était-il puissant pour réussir à lui mettre à ce point la pression qu'il en saignait spontanément ? S'il n'y avait pas eu la promesse d'un immense pouvoir et d'infinies richesses à la clé, Dabi n'aurait jamais fait affaire avec cet homme.

- Elles seront à votre disposition ici, assura Dabi. Je... J'en fais une affaire personnelle.

- Bien. Je serai bientôt parmi vous, conclut Monsieur Allforone avant de couper la communication.

Dabi souffla lourdement, aussi soulagé d'être libéré de l'intense pression de son interlocuteur, qu'affolé de savoir qu'il ne lui restait plus beaucoup de temps pour mettre la main sur ces foutues pierres. Il n'avait plus le choix. Il allait devoir s'en charger lui-même !

- Plus rien, lâcha Hawks, une pointe de déception perçant dans sa voix.

- On a perdu le signal, confirma Best Jeanist.

- Mais c'est pas vrai ! tonna Aizawa avec énervement.

À qui cette planète avait-elle téléphoné ? Et depuis quand une planète pouvait-elle téléphoner ? Ce n'était supposé être qu'un vulgaire tas de cailloux ! Pas un truc capable de parler et de taper la causette au téléphone !

~oOo~

- Mesdames et Messieurs, nous amorçons notre descente vers Fhloston Paradise. Il est 15h20, heure locale. La température au sol est de 30 degrés. Nous espérons que vous avez fait un agréable voyage et que nous aurons bientôt le plaisir de vous revoir sur nos lignes.

Katsuki se réveilla en sursaut, constatant immédiatement qu'il était seul dans la cabine. Où était passé Izuku ? Inquiet, il sortit de l'étroit espace, arrivant dans le couloir où la foule des voyageurs se pressait vers la sortie, s'interpellant bruyamment et encombrés de leurs bagages. Katsuki tendit le cou pour essayer de voir des boucles vertes dans la foule, mais en vain.

- Mesdames et Messieurs, bienvenue à Fhloston Paradise.

La voix mélodieuse de l'hôtesse dans les hauts parleurs passa totalement inaperçue dans le brouhaha ambiant. Katsuki se faufila entre les passagers, cherchant désespérément Izuku dans la foule. Quelques dizaines de mètres devant lui, Izuku débarqua dans l'hôtel, souriant à l'accueil chaleureux du personnel. De la musique, des danses et des colliers de fleurs... Tout était réuni pour plonger les nouveaux arrivants dans le dépaysement le plus total. Et Izuku était charmé.

Katsuki bouscula les gens qui se pressaient vers la sortie du vaisseau, prenant à peine le temps de s'excuser. Où Izuku avait-il bien pu passer ? Il ne pouvait tout de même pas s'être évaporé quand même ? Et pourquoi il ne l'avait pas attendu pour sortir de la cabine ? C'était trop lui demander ? Katsuki avait pourtant eu l'impression qu'Izuku était plutôt content de le voir. Alors pourquoi l'avait-il laissé seul et ne l'avait-il pas attendu ? C'était quoi son putain de problème ?

Et lui se retrouvait comme un con à courir après un type qui, visiblement, n'avait aucun instinct de survie. Izuku n'était pas fiché ! Recherché par la police ! Cinquième élément ou être suprême... Ah ! Izuku semblait surtout particulièrement doué pour s'attirer des emmerdes oui ! Pourquoi avait-il trouvé le moyen de tomber amoureux d'un mec pareil ? Katsuki se promit que dès qu'il l'aurait retrouvé, il lui mettrait un collier et une laisse ! Histoire de ne plus le perdre de vue.

Pendant que Katsuki arrivait dans le hall d'accueil, se retrouvant soudainement submergé par des colliers de fleurs, dans le cockpit du vaisseau, le commandant et son second prenaient une pause bien méritée après un vol tranquille. Une alarme retentit, mettant fin à leur moment de quiétude.

- Parasites dans le circuit de ventilation, soupira le commandant Mezo.

- D'accord, je m'en occupe, dit son second.

Fumikage Tokoyami, commandant en second, quitta son siège et se dirigea vers le couloir de maintenance du vaisseau. Tout en pianotant sur le tableau de commande ouvrant le panneau accédant aux circuits de ventilation, il grimaça à l'idée de se retrouver nez à nez avec une bestiole peu engageante. Le panneau s'ouvrit au plafond, déversant une impressionnante masse de fils colorés. Et au milieu des câbles... un homme... la tête en bas.

Choqué par l'apparition aussi soudaine qu'inattendue, Fumikage ne put que contempler, hébété, l'homme brun, vêtu de ce qui ressemblait à une soutane.

- Nous sommes arrivés ? demanda poliment le passager clandestin.

- Oui, confirma Fumikage toujours choqué.

- Ah... bien... dit l'homme en remontant d'un geste nerveux ses lunettes sur son nez.

Tenya ne s'attendait pas à un accueil chaleureux, aussi ne fut-il pas surpris d'être sorti de sa cachette sans grande douceur, menotté et emmené à la capitainerie de l'hôtel. Pendant que Tenya se faisait appréhender par la sécurité, Katsuki entrait dans la suite lui étant réservée, accompagné par Nemuri, une hôtesse d'accueil de l'hôtel. Elle lui avait pratiquement sauté dessus dans le hall et l'avait traîné jusque-là, ne lui laissant d'autre choix que de la suivre. Il espérait qu'Izuku serait amené ici, lui aussi, ça lui éviterait de le chercher partout dans l'immense palace.

- L'hôtel possède douze piscines, dont deux sur la terrasse au dernier niveau, expliqua Nemuri en souriant. Tous les restaurants sont entre les niveaux deux et dix. Il y a quatre cents plages sur la planète Fhloston. Elles sont accessibles au public jusqu'à 17 heures. Ensuite, le vaisseau prend de l'altitude pour vous offrir une meilleure vue pour le dîner.

Tout en écoutant le speech de la brune, Katsuki observa ce qui serait sa chambre, du moins pour quelques heures.

C'était très... mauve. Tout était de cette couleur. Les murs, le sol, les draps de l'énorme lit, et même le plafond. Les meubles étaient d'un violet sombre, ornés de dorures alambiquées rappelant les anciens palais royaux, du moins de ce que Katsuki en avait vu dans les livres d'histoires. C'était à la fois très kitch et confortable. Pas du tout ce qu'aimait Katsuki. Lui, il aimait la nature et la sobriété. Pas le mauve, ni le doré et encore moins les tapis en peau de bêtes poilues.

Un dépliant attira son regard et il s'en saisit, le lisant rapidement. C'était un flyer pour le concert de la diva Jiro Kyouka. Concert ayant lieu dans un peu moins d'une heure. C'était cette diva qui avait les pierres que Katsuki était venu chercher.

- Est-ce que la diva est déjà là ? demanda-t-il à l'hôtesse.

- Non, pas encore, lui répondit-elle poliment.

- Est-ce qu'il reste des places à l'opéra ? Je suis un vrai fan, insista Katsuki.

Ce n'était pas un mensonge. Sa mère adorait l'opéra et cette musique avait bercé toute son enfance, sa cantatrice préférée étant justement Jiro Kyouka. Katsuki avait hâte de l'entendre chanter en live et pas à travers des pistes audios souvent de qualités moyennes, sa mère n'ayant pas les moyens de se payer un lecteur haut de gamme.

- Votre place est déjà retenue, au premier rang, à côté de Denki Kaminari, l'informa Nemuri.

Katsuki roula des yeux en entendant l'excitation de l'hôtesse quand elle prononça le nom de l'animateur radio. Animateur radio qu'il allait donc devoir se coltiner durant le concert. Il faudrait donc qu'il le sème pour entrer en contact avec la diva. Ou qu'il se serve de la notoriété de Denki pour approcher la réputée inaccessible Jiro Kyouka.

Inconsciente qu'elle n'était qu'à moitié écoutée par son client, Nemuri poursuivit son petit discours.

- Il a un talent fou ! Vous ne trouvez pas ? Je l'adore. Il est tellement sexy. Enfin, c'est lui qui a votre billet pour l'opéra. Il sera là dans vingt minutes.

Katsuki hocha la tête, signe qu'il avait entendu l'information, avant de réaliser quelque chose.

Il ne pouvait pas se présenter à l'opéra vêtu comme il l'était. Surtout que sa tenue datait du matin même, et avait donc bien morflé durant sa longue journée. Mais définitivement, un pantalon noir usé et poussiéreux, un débardeur orange vif, un blouson gris et des rangers renforcées n'étaient pas une tenue adéquate pour une soirée à l'opéra.

- Où est-ce que je pourrais trouver un truc à me mettre ? demanda-t-il à Nemuri en désignant d'un vague geste de la main ses vêtements.

L'hôtesse brune lui décocha un grand sourire avant d'appuyer sur un bouton. Un pan de mur de la chambre s'ouvrit, dévoilant un portant sur lequel étaient soigneusement accrochés des dizaines de costumes noirs.

- Bonne soirée Monsieur Bakugo, dit-elle avant de quitter la suite.

- Merci, souffla Katsuki.

Il ne lui restait plus qu'à faire un brin de toilette, idéalement, prendre une bonne douche bien chaude, avant de trouver un costume à sa taille et à son goût. Apercevant une porte, et supposant qu'elle menait à une salle de bain, il s'y dirigea, espérant qu'il trouverait tout ce dont il aurait besoin dedans. Il n'avait aucune affaire de toilette, étant parti sans aucun bagage, avec seulement sa bite et son couteau, comme on le disait à l'armée.

Au moment même où il passa devant, le téléphone sonna. Surpris, il fixa un bref instant l'objet d'apparence antique. Peut-être était-ce Izuku ? Plein d'espoir, il décrocha, lâchant un "Allo" interrogateur. Mais la voix qui résonna dans le combiné ruina tous ses maigres espoirs et Katsuki soupira lourdement en se laissant tomber sur le lit.

- Katsuki, tu n'es qu'un monstre ! Je n'aurais jamais dû te mettre au monde !

- M'man...

- J'ai passé deux jours en salle de travail et c'est comme ça que tu me remercies ? J'aurais mieux fait d'acheter un robot !

- Maman !

- Y'a pas de Maman ! C'est moi qui devrais être à ta place !

- M'man...

- C'est moi qui ai besoin de soleil et de cocktails. Tu le sais bien !

Dépité, Katsuki se résigna à écouter les reproches de sa mère, se sentant effectivement un peu coupable de ne pas avoir pu lui faire profiter de sa bonne fortune. Si ça n'avait pas été une mission, il le lui aurait offert de bon cœur ce voyage. Mais s'il disait à sa mère qu'il était là sur ordre du Général Kirishima, elle hurlerait à n'en plus finir. Mitsuki n'avait jamais été aussi heureuse que le jour où son fils unique avait quitté l'armée, profondément rassurée qu'il ne mette plus quotidiennement sa vie en jeu. Tout en écoutant sa mère se plaindre, Katsuki jeta un œil à sa montre. Il attendrait donc, impatiemment et aussi ironique que celui puisse paraître, l'arrivée de Denki pour mettre fin à l'appel sans vexer davantage sa mère.

Plus haut dans l'hôtel, Izuku attendait patiemment, caché à l'angle d'un couloir, les yeux rivés sur les portes de l'une des suites les plus luxueuses de l'établissement. Il vit un petit groupe de personnes s'avancer dans le couloir, se dirigeant vers l'entrée où les attendait un homme à l'étrange faciès pointu et vêtu d'un costume de marin. Le petit groupe s'arrêta devant les doubles portes et l'homme en marinière et short bafouilla :

- Madame Diva... Bonjour... Je m'appelle Koda... Bien... Bienvenue au... je suis agent de sécurité... Bienvenue à Fhlos...

Son petit discours fut interrompu par un homme baraqué aux cheveux blancs qui posa un bras complice sur ses épaules.

- Je suis Tetsutetsu, chargé de la sécurité de la diva. Je peux vous parler une minute ?

- Oui, bien sûr, assura Koda en entrant dans la suite avec Tetsutetsu.

Pendant que son garde du corps discutait des détails de sa sécurité, Jiro, cachée sous un voile semi-opaque, remarqua Izuku discrètement embusqué un peu plus loin dans le couloir.

Se penchant vers son assistante, Momo, elle lui souffla quelque chose. Momo hocha la tête et laissa Jiro entrer dans la suite avec le reste de son personnel. Une fois seule dans le couloir, celle-ci se dirigea vers Izuku et lui souffla en toute discrétion :

- Mademoiselle Kyouka m'a chargé de vous dire qu'elle est ravie que vous soyez là. Elle vous remettra ce que vous êtes venu chercher après le concert. Attendez ici.

Izuku hocha la tête, signe qu'il avait compris, et Momo rejoignit la suite de la cantatrice, le laissant seul dans le couloir.

À suivre...


Commentaire de l'auteure : On approche doucement, mais sûrement de la fin. J'espère que ça vous plait toujours.


Bureau des plaintes et réclamations des personnages martyrisés :

Voyant Lili se ronger les ongles d'angoisse, Izuku s'approche d'elle avec inquiétude.

- Ça va Lili ?

- Non ! avoue Lili. Le prochain chapitre... J'ai déjà tellement galéré avec cette putain de course poursuite en voiture... et là... C'est mille fois pire ! Je ne vais pas y arriver ! Enfin si... mais au prix de litres de sueurs et de larmes de sang...

- T'as qu'à pas écrire les scènes qui t'emmerdent, grogne Katsuki.

- Quoi ? Mais non ! Pas moyen ! Toutes les scènes sont géniales ! proteste Lili.

- Même celle où les nettoyeurs s'occupent du train d'atterrissage ? demande Katsuki avec un sourire narquois.

- Même celle où... commence Lili avant de s'arrêter net.

Jetant un regard coupable à son PC, elle soupire :

- Ouais, bon... J'admets, je l'ai pas écrite en détail !

- Une demi ligne... ricane Katsuki. J'appelle ça complètement zappé oui !

- Mais elle n'apporte rien à l'histoire ! tente Lili.

- Parce que c'est vrai que les conversations avec ma vieille, c'est primordial !

- Tout à fait ! confirme Lili, ça apporte un peu d'humour ! C'est primordial !

- Et les reggaemen qui jouent du lance-flamme en fumant de la beuh, ils sont pas drôles ?

Fusillant du regard le blondinet tatillon, Lili ronchonne :

- Le chapitre aurait été encore plus long ! Pour pas grand-chose au final en plus. J'ai dû faire un choix ! Méfie-toi que je ne choisisse pas de changer la fin !

- Tu n'oserais pas, gronde Katsuki brutalement tendu.

- Y'a pleins de fans du couple Shoto/Izuku. Ça tombe bien, Shoto est là dans la scène du temple.

Katsuki blêmit devant le sourire machiavélique de l'auteure et, à contre cœur, cède, s'inclinant devant Lili en soufflant :

- Ton chapitre est parfait tel quel, et il ne manque aucune scène d'importance !

Blasé, Aizawa regarde Lili jubiler devant un Katsuki à ses pieds et un Izuku pleurant d'émotion devant tout ce que son précieux Kacchan est prêt à faire pour lui.

- Est-ce que quelqu'un leur dit que Lili n'aime pas du tout le Shoto/Izuku et qu'il n'y a donc AUCUN risque qu'elle en écrive ? demande Eijiro amusé.

- Laisse-la jubiler, soupire Aizawa. Sinon, Dieu seul sait ce qu'elle serait capable d'inventer pour se venger.


Dans le prochain chapitre : Où Katsuki assistera à un concert pour déchirer sa chemise et ruiner sa veste. Où Denki va crier comme une fillette hystérique. Où Tenya sera pris en otage et où Dabi sera très désappointé.