Petit mot de l'auteure : Ce texte a été écrit pour les 24h du FoF sur le thème "Tôt le matin". Bon ya pas vraiment Mary ici, mais ça reste Edith et Marigold.

Je remercie les gens qui ont reviewés !


Il est tôt le matin, très tôt même, lorsque Edith est tirée du sommeil par des pleurs. Ces derniers proviennent de la chambre jouxtant la sienne. Il s'agit de Marigold ; même si il y avait eu plusieurs personne dans son appartement parisien, son cœur de mère aurait su que c'était sa fille qui pleurait. La petite fille avait dû faire un cauchemar.

Les yeux embrumés de fatigue, Edith repoussa les couvertures et se leva tant bien que mal pour rejoindre l'enfant de six ans.

- Marigold ? murmura-t-elle doucement. Tout va bien ?

Comme elle l'avait pressentit, sa fille n'allait pas bien – la raison, un cauchemar où se mêlaient monstres et autres créatures terrifiantes. Edith tâcha de la rassurer du mieux qu'elle le pouvait ; elle l'écoutant d'abord, en la prenant dans ses bras ensuite, puis en vérifiant qu'aucun être malfaisant ne se cachait sous le lit de sa petite. Celle-ci, finalement rassurée, s'endormit dans ses bras avec un sourire.

Edith, elle, souffla de sommeil. À en juger par la lumière qui filtrait par les volets, il était trop tard pour se rendormir, étant attendue au journal. Elle devait admettre que ce genre de situation la fatiguait fortement. Après tout, elle était seule pour élever sa fille. Si elle était restée à Downton Abbey, elle aurait pu compter sur un tas de domestiques pour s'occuper des petits tracas enfantins. Sûrement aurait-elle moins de cernes, son teint serait plus éclatant, elle ressemblerait plus à la lady qu'elle était de naissance. Et pourtant, malgré l'épuisement, Edith ne regrettait rien. Elle s'occupait elle-même de son enfant. De ce fait, elle lui faisait comprendre que dans n'importe qu'elle situation, elle serait là pour l'aider, la soutenir, être à ses côtés. En somme, tout ce qu'elle-même n'avait jamais obtenu de la part de ses propres parents.

Alors oui, Edith était fatiguée d'être une mère célibataire. Mais elle ne le regrettait pour rien au monde.