Booon, après toute cette attente… Me revoilà avec un tout petit chapitre... Je m'explique.
Au début, le chapitre 10 était constitué de ce que vous avez sous les yeux, et d'une autre partie. Après avoir mûrement réfléchi, j'ai décidé de couper parce qu'au fond ça n'avait rien à voir. Et ce qui devait être l'autre partie de ce chapitre sera en fait le chapitre 12. Oui, cela veut dire que le chapitre 11 sera tout autre chose, et qu'il n'est pas encore tapé xD Mais je pense qu'il sera tout aussi court que celui-là, donc bon, il ne devrait pas tarder à arriver. Allez, I can do it xD
J'espère que vous me pardonnerez ce manque de régularité (d'inspiration aussi, un p'tit peu…), et que ce chapitre, aussi petit soit-il, vous plaira tout de même !
Enjoy =)
Cesare traversa le hall du Château Saint-Ange en riant aux éclats. Outre le claquement de ses talons sur le marbre, son rire se répercutait contre les murs et les colonnes. C'était un rire de joie diabolique qui emplissait l'endroit ; les domestiques frémirent et s'enfuirent, croyant entendre Lucifer s'approcher d'eux.
Cesare monta les étages, et son hystérie grimpa avec lui. Il pénétra avec fracas dans la chambre de sa sœur ; la lourde porte de bois heurta le pan de mur, faisant tomber un vase qui se brisa et arracha un cri à la belle Lucrezia occupée de rêver devant sa fenêtre. Cesare s'arrêta immédiatement de rire et l'attrapa à la gorge. Mortifiée, elle se laissa faire, gémissant sous la pression des doigts de son frère sur son cou fragile.
« Prépare-toi à t'asseoir à côté de mon trône ».
Puis il l'embrassa ; ce fut un baiser ardent et violent.
Cesare disparut aussi rapidement qu'il était venu, tel un rêve ou plutôt un cauchemar. Ne subsista de ce songe qu'une douleur à la lèvre et un goût de sang. On entendit alors hurler :
« Que l'on m'appelle Corella, Juan et Octavien, ce foutu français ! »
Une heure plus tard, ils étaient assis tous les quatre autour d'une table. Cesare Borgia se pencha vers eux, une expression terrifiante sur le visage. Un feu ronflait dans l'âtre et le bois crépitait, seul son audible pendant que Cesare préparait soigneusement son discours. Son regard sautait de l'un à l'autre de ses invités, chacun emmuré dans un silence pesant.
« Savez-vous, commença-t-il d'une voix mielleuse, que la Confrérie des Assassins a ses faiblesses ? »
Ses interlocuteurs retinrent leur souffle. Cesare se délectait de leur curiosité effrayée, sachant qu'ils buvaient ses paroles.
« Grâce à elles, nous aurons bientôt une longueur d'avance sur eux ! continua-t-il, une lueur de folie dans les yeux.
-S'agit-il de cette Auditore ? L'avez-vous finalement attrapée ? » osa Juan après s'être raclé la gorge.
Cesare secoua la tête et fit un geste de la main, comme s'il cherchait à repousser un insecte :
« Cette petite catin n'est plus notre affaire pour l'instant. Nous en avons appris beaucoup en quelques minutes, bien plus que tout ce qu'elle aurait pu nous dire ».
Le cardinal lâcha un petit « oh ! » et hocha la tête, signifiant ainsi qu'il avait compris. Les autres le dévisagèrent, inquisiteurs.
« Avez-vous déjà entendu parler de Benozzo Gozzoli ? demanda-t-il en se frottant les mains.
-Qu'est-ce qu'un peintre florentin a à voir avec toute cette histoire ? lança Micheletto, plus téméraire.
-Mon cher Micheletto, ricana Cesare. Vous me ferez le plaisir de vous rendre à San Gimignano immédiatement. Quelqu'un vous y attend, et vous guidera ».
Corella ouvrit la bouche pour répliquer mais, dans sa confusion, aucun mot n'en sortit. Cesare s'installa dans un fauteuil au coin du feu, forçant ses invités à se tordre le cou pour l'apercevoir.
« Il était une fois… »
