Bonjour tout le monde ^^

On se prépare à plonger dans la suite des tribulations de Mandos avec les membres les plus improbable qu'il aurait pu croiser dans les royaumes du nord ?

Reviews :

- Yuwine : il va avoir besoin de câlins, le pauvre Mandos. Vraiment. Et Hugin, si il avait été coopératif, il n'aurait pas vu l'intérieur d'une gorge ^^

Cette fanfic est un partenariat avec Ziamela qui écrit "La Geste du Loup Blanc et du Chat Noir".

Nous nous retrouvons avec nos deux mondes entremêlés dans une aventure palpitante.

Les mondes sont issus des ouvrages de J.K. Rowling, de Andrzej Sapkowski et de Oda.

~ langue~ : Elfique

~~langue~~ : fourchelangue

Profitez des deux fanfics en les lisant conjointement. Et n'oubliez pas de laisser un commentaire ainsi qu'un petit "j'aime".


Chapitre 10 : Les larmes de la pleureuse

Il bailla en regardant Keira qui pestait. Si elle n'était pas contente de les voir, c'était réciproque.

- Je peux savoir ce que vous faîte dans mon jardin ?

- Prendre un petit déjeuné. Commenta-il. Et s'assoir ailleurs que sur une monture pour plusieurs heures.

Il se laissa tomber de sa monture en s'étirant et ignorant la magicienne de la loge. Il aurait préféré encore utiliser un transplanage pour le coup, ou un portail. Ou encore, un déplacement par les ombres. Mais, il éviterait dans son état. Il appréciait néanmoins avoir une protection en plus avec sa magie des ombres à présent accessible. Bien qu'il sentait toujours un souci avec sa magie pour le moment. Comme ci celle-ci avait compartimenté, même enfermé, quelque chose de pourris et essayait de le sortir. Ça pouvait être le cas en fait. Et avec la chaîne autours de sa magie des ombres libres, elle était devenue un peu plus pressante. Tant qu'il ne déclenchait rien de dangereux et qu'il gardait son calme.

- Je suis contente d'être un serpent…

Il serait presque jaloux de la possibilité de Shiva de changer en semi-forme. Il doit avouer que son animagus corbeau aurait été pratique. Keira pointa avec agacement.

- Je ne crois pas vous avoir invité. Vous croyez vraiment que je vais vous servir, comme ça ? Et puis quoi encore ?

Il soupira. Vraiment, l'hospitalité n'était pas son fort. Ace sembla avoir pourtant une idée de négociation.

- Contre trois têtes réduites, tu nous offres l'hospitalité ?

- Non.

Shiva sembla assez agacée que son commandant utilise ses possessions pour avoir un tant soit peu de bienséance de la part de la magicienne de la loge.

- Quatre ?

- Mais non.

- Six et je fais la vaisselle.

- Mais je veux pas de têtes réduites !

Il évita de rire aux éclats. Vraiment. Ace tentait réellement de faire en sorte d'avoir un repas contre des têtes réduites ? Il aurait bien laissé continuer mais non. Avec les sorcières de la loge, il préférait éviter. Keira avait changé dans son monde (en partie grâce à Lambert et ses relations saines avec les sorciers comme Hermione) mais les autres, non.

- Nan. Je vais faire à manger. Avec les sorcières de la loge, on ne sait jamais si on ne va pas manger notre dernier repas. Et j'ai de quoi faire dans mon sac. On prend juste le foyer et des chaises inutilisées. Une Bloede Dh'oine comme elle serait tentée.

Il s'avança vers le fournil chaud et sortit de quoi faire un brunch avec des œufs et du lard ainsi que du café. Il ignora les autres en terminant de faire plusieurs parts et les poser dans des assiettes sorties du sac. Il versa alors du café dans plusieurs des tasses et se posa au soleil avec sa part. Pour une fois qu'il faisait beau dans Velen.

- Servez-vous. J'en ai fait pour chacun. Même pour la magicienne grognon.

- Merci Mandos.

Il sourit sympathiquement à Ace qui avait fait preuve de manière. C'était bien pour un vatt'ghern un peu rugueux sur les bords. Il creusa dans son assiette en profitant de ne plus être sur la selle d'une monture. Bien que celle que lui avait choisi Marco était très bien. Un étalon de couleur isabelle. Il l'avait nommé Khan, car c'était le premier nom qui lui était passé par la tête. Le concerné s'était approché de lui pour frotter son museau contre sa joue. Il leva l'oreille vers Ace et la magicienne. Il avait entendu un nom dans la discussion alors qu'il cuisait un déjeuner digne de ce nom.

- Pourquoi tu me parles de l'île de Fyke ?

Il regarda Keira qui semblait avoir peur que l'assiette lui saute au visage. Mais oui. Il allait ensorceler une assiette pour que le consommateur soit attaqué par. C'était son genre. Enfin, non. Lui, il était plutôt dans des blagues plus subtiles ou plus violente. Ou des objets ensorcelés.

- C'est pas l'île que tu voulais que Géralt exorcise ?

Il grinça, sa fourchette se plantant à côté de son morceau de lard. Une île a exorcisé. Une île remplie de fantômes. Et Marco qui avait demandé à Shiva qu'ils évitent de s'attirer des soucis. Il pourrait toujours rentrer au camp en faisant comme s'il n'avait pas entendu la proposition d'Ace. Lui ? Dans une île remplie de morts en peine ? Avec une pesta en prime dedans ? Il préférait encore plus squatter un camp de chasseur de sorcière. Il ne semblait pas le seul puisque Shiva s'était figé à mi-chemin de déposer du lard dans l'assiette de Ace. Hugin profita pour s'approcher de l'assiette de Keira pour essayer de se servir dedans si la magicienne n'en voulait pas.

- Tu nous laisses souffler, tu arrêtes de râler parce qu'on squatte ton jardin alors que Mandos a bien voulu te faire à manger, et je vais te la nettoyer cette île.

- /Tu n'as pas pris ta dose ce matin et cette île est un concentré d'onde négative ! Tu as la Voix de Toutes Choses et des mutations merdiques ! Tu peux pas le faire sans péter un plomb !/

Il était d'accord avec Shiva. Il ajouterait bien un commentaire sur consulter un spécialiste mais il éviterait pour l'instant.

- Je le ferai. Je peux le faire. C'est un obstacle à surmonter. Je le dois.

Il pinça son nez avec agacement. Encore plus avec Roger qui paniquait à présent à côté de lui en lui demandant de détourner Ace de son idée. Définitivement impossible à faire avec le sorceleur. Et il n'était pas seul puisque cela faisait tiquer Shiva autant que lui. Hugin sembla même utiliser son aile pour cacher sa tête dedans par désespoirs. Ils étaient trois contre Ace pour le coup. Shiva se mit même à supplier.

- Onegai da !

- Très bien, ça me va, accepta Keira.

Il regarda la sorcière avec agacement.

- Vous n'aidez pas. Mais alors, absolument pas.

Ace se dressa en prenant ses armes. Il allait réellement le faire en fait. Si il tenait l'idiot qui avait bercé trop près des murs le sorceleur, il lui ferait savoir qu'on ne transforme pas un enfant en suicidaire. Même si c'est pour l'entraîner.

- Je laisse mon cheval ici. Je reviens.

Il regarda Shiva, retirant sa main de son visage pour ne laisser visible qu'un œil désespéré. Il savait que lui, il allait suivre l'idiot pour être sûr qu'il revienne en vie et en un seul morceau au campement.

- On le suit pour éviter qu'il se mette dans les ennuis, Shiva ? Ou l'on attend ?

- Si je lui devais pas la vie, je l'aurais déjà tué avec toutes ces conneries. Davy Jones, donnez-moi la patience.

Elle partit à la suite d'Ace. Il regarda Keira une dernière fois.

- Bon. Ça répond à la question. On revient lorsque l'on aura vidé une île de fantômes. Je pense que je vous la revaudrais, celle-là.

Il suivit en soupirant à nouveau et réfléchissant si il lui restait assez d'huiles contre les spectres et la prochaine désinfection qu'il devra faire de ses affaires à cause de la Pesta et des rats présents sur place. Il allait être ravi.


- Je crois pas vous avoir demandé de me suivre, je suis un grand garçon, vous savez.

Il grogna dès qu'ils posèrent pieds sur l'île. Il ne comptait même pas le nombre d'âmes présentes dans le lieu. Ace était un suicidaire. Pourquoi il suivait déjà ? Ah oui. Parce qu'il savait que s'ils ne le suivaient pas, ils n'allaient peut-être pas le voir revenir en un seul morceau.

- Laisse-moi émettre un doute, Quickshot. Juste un.

Il regarda avec son œil visible ceux d'Ace avec un sourire un peu forcé. Il revint à ses flèches, terminant de mettre de l'huile contre les spectres sur les pointes en argents. Ça lui avait assez couter de faire ses flèches mais il ne regrettait pas. Surtout lorsqu'il devait suivre un vatt'ghern comme le Chat Noir.

- Y'a bien trop de magie ici… je… je pense pas que je vais pouvoir aller plus loin.

Il regarda Shiva avec inquiétude. Il était vrai que la magie pouvait être une torture pour elle d'après ce qu'il avait compris. Ace la regarda fermement.

- Retourne aux chevaux.

- Mais…

- C'est un ordre ! On n'est pas ici depuis cinq minutes que tes cheveux blanchissent déjà, donc, tu ne protestes pas et tu retournes aux chevaux. Et si tu y tiens, raconte tout à Marco, mais quitte cette île ! MAINTENANT !

Il soupira en regardant l'inquiétude de Shiva et son hésitation.

- Si il y a le moindre souci, je le sortirais de là, Shiva. Ne t'inquiète pas. Il est trop décidé pour qu'on le détourne de son objectif. Quel qu'il soit. Et puis, les morts sont un peu mon rayon. Va te mettre en sécurité. C'est important. Je me charge de la tête brulée.

Shiva ne sembla pas convaincu malgré ses paroles. Ace lui posa alors la main sur l'épaule pour la rassurer encore plus.

- J'en ai besoin, mais je ne veux pas que tu risques ta vie et ta santé mentale. Alors, va. Je reviendrais en un seul morceau. C'est une promesse. Et tu sais comment je suis avec les promesses.

Elle prit alors son envol et s'éloigna de l'île. Il était donc à présent seul avec un suicidaire vatt'ghern. Il commença à être inquiet lorsque Ace lui dit alors.

- Bon. Si je dis que je vois de l'herbe là où il y en a pas, tu peux te faire du mouron. Sinon, on y va ?

- … si tu commences à voir des trucs étranges, je t'assomme ou j'attends que tu reprennes pieds ? Dit-il avec une pointe d'humour. Bon. Allons y. Elle sait que nous sommes déjà là. Et on a un comité d'accueil.

Il leva son arc et la flèche se figea entre les deux yeux d'un spectre qui venait d'émerger du marais avec son épée. Le cri du monstre résonna alors qu'il tira une seconde flèche directement dans le cœur. Roger soupira à côté de lui avant de dégainer son épée.

- Je vais aider en cas de soucis.

Il hocha la tête silencieusement au fantôme. Il n'allait pas dire à Ace qu'ils avaient un troisième camarade inquiet pour lui, il le prendrait définitivement mal.

Le concerné lança un couteau à son tour sur un autre des spectres avant de frapper d'un mouvement ample avec son glaive en argents les revenants trop proches et les renvoyant au royaume des morts. Il pouvait sentir la colère des esprits du lieu. Des morts qui avaient été tués violemment et laissés là. Et sans oublier, un des esprits puissants qui pourrissait le lieu au complet. La Pesta était là, présente.

- Ace ne va pas aimer ce lieu. Trop de haine.

Il hocha la tête en comprenant le message de Roger et garda un œil vers son camarade. Il souleva même le bandana, laissant visible son œil maudit. Il aurait définitivement besoin de ses deux yeux ici.

Il posa la main sur le sol et laissa la magie coulée. Elle fut moins douloureuse que les jours précédents alors que les ombres bannissaient devant eux les rats ainsi que plusieurs des spectres plus faibles. Ils allaient pouvoir avancer un peu plus à présent. Il ne pourrait pas utiliser trop de fois cela. Il sentit la douleur légère mais surtout, sa main se remit à trembler légèrement. Il serra fermement celle-ci autours de son arc en prenant une respiration contrôlée. Il regarda Ace un instant.

- Ça va ? Tu gères l'afflux de haines des morts ?

- Si Roger veut savoir si la bombe va exploser, dis-lui que je suis plus fort que lui, parce que je suis un Portgas. Il m'a légué ce foutu Haki, il croit quoi ? Que je découvre comment ça marche ? Surtout à mon âge ?

Il soupira, passablement agacé. Vraiment ? Ace pensait qu'il relayait à chaque fois les messages des fantômes comme une sorte de spiritiste ? Non.

- Gaffe au Putréfacteur à ta droite.

Il ne regarda même pas et ignora même la douleur lorsqu'il lança le sort de feu qui fit sauter le monstre avant même qu'il ne puisse attaquer. Ace fit sauter de son côté une guenaude qui émergea des eaux croupies avant qu'elle ne puisse attaquer.

- C'était moi qui étais inquiet, Moron. Je ne passe pas toujours les messages des morts.

- Ahou ka ? Tu parles à un pirate, gakki, la haine, c'est monnaie courante dans le métier…

Il sentit la vague de Haki frapper presque tous les monstres du coin ainsi que les esprits. Il eut une envie de trouver le mur le plus proche pour frapper sa tête dessus. Ce n'était pas une raison qu'on soit habituer à la haine que l'on peut résister à la haine ambiante d'un mort. Elle était différente, plus sauvage, plus simple. C'était la haine à l'état brute et non pas pour une raison comme on peut le sentir avec des gens ou des objets. Le mort oublie pourquoi il hait. Il haït. Ça devient alors son obsession. La chose qui le maintien dans le monde réel.

- C'EST PAS UNE TOUR DE MERDE QUI METTRA UN D À GENOUX !

- Crie plus fort, je crois que la Pesta t'a pas entendu.

Il sentait les âmes des pilleurs qui étaient venus voir mais n'avaient jamais pu quitter le lieu. La Pesta était en haut de la tour. Sûrement là où elle était morte. Ils allaient être obligés de monter en fait.

Il garda son esprit assez imperméable aux relents des morts présents. Si il se laissait envahir, il allait lâcher sa magie et sûrement faire quelque chose de dangereux pour lui. Heureusement qu'il était maître Occlumence bien qu'il ait l'impression d'être une passoire. Avant qu'il ne puisse dire quelque chose, le Haki lui indiqua quelque chose. Mais, il n'eut pas le temps de réagir lorsqu'il se retrouva sur l'épaule de Ace. Ils avaient quoi les pirates à le mettre en sac à patate sur l'épaule ? Il eut un tic d'agacement au coin de son œil maudit en tournant la tête vers le D.

- Ace … J'espère que tu es prêt pour les conséquences … J'en ai marre que vous me preniez pour un sac à patate.

Il grimaça en sentant l'impact dans son estomac avec le changement de gravité. Son œil tiqua encore plus lorsqu'il constata qu'il était dans les airs. Et Ace continuait de sauter dans les airs comme si c'était normal pour arriver en haut de la tour. L'atterrissage fut assez violent. Encore plus lorsque Ace le jeta presque au sol pour aller défoncer la porte qui les menait à l'étage de la Pesta.

- On a demandé un putain d'exorcisme ! la Pesta ?!

Il se redressa en poussant un juron. Bien sûr, Ace allait faire à la méthode violente. Mais, ce qu'il entendait comme murmures de douleurs derrières les miasmes de haine montrait que la Pesta était morte violemment. Et que de la haine du lieu, la pauvre fille qui avait été tué ici et dévorée par les rats sûrement souffrait. Elle souffrait. Et Ace s'était laissé submergé par la haine du lieu.

- Ace ! Arrête ! Entends ses pleurs, bordel de merde ! Arrêtes d'écouter la Haine et entends ses pleurs. Pest Vatt'ghern !

Il ne l'entendait pas. C'était comme hurler à un mur en étant muet. Ce qui était craint venait d'être confirmé. Ace avait perdu pied dans la réalité pour plonger littéralement dans l'océan de haine et de colère du lieu.

Et la Pesta était attisée par la colère que projetait Ace. Il y a une expression qui prenait tout son sens ici, la haine amène la haine. Il devait l'arrêter. Mais, l'assommer ne serait que mettre en sursis le problème. Ace devait se calmer. Et avec son Haki et les mutations, c'était peine perdue de lui faire entendre raison dans ce lieu.

Il rattrapa Ace alors que celui-ci arrivait juste au point de convergence de cette prison de haine et de magie. Et la Pesta était là. Il leva la main, coinçant alors la Pesta dans une prison des ombres. Il bénit avoir pu récupérer cette magie au moins. Il était moins démuni aux morts ainsi. Roger maintenait les autres spectres loin. Il termina sa course, percutant Ace en ignorant la possibilité de se faire frapper. Il leva la main et le sort englua alors le pirate. Il grimaça en sentant la violence des chaînes mais le corps d'Ace se réduisit rapidement. Il regarda la paire d'oreille apparaître sur le haut de la tête ainsi que la queue noire.

D'un sorceleur, on avait à présent un chaton noir un peu perdu. La chance, avec les animaux, c'est que leur instinct sont moins pris par les morts. Les morts avaient tendance à les ignorer. Il grimaça en se laissant tomber en arrière et regarda la plaie qu'il avait à présent. Ace avait réussi à le frapper. Et avec une pesta dans la pièce. Une blessure pouvait s'infecter assez gravement dans ce genre de cas. Il regarda à présent la boule de poil assez perdu en face de lui.

- Ace … tu es un idiot. Et toi, garde tes rats loin de-moi si tu ne veux pas que ta damnation soit pire.

La Pesta ne bougea pas d'un centimètre. Elle savait qui il était. Et elle savait surtout qu'il ne perdrait pas une seconde pour appliquer ses menaces. Bien. Elle avait encore assez de conscience, ils pourraient l'aider. Enfin une bonne nouvelle. Il gémit en regardant la plaie. C'était la dague qui l'avait frappé. Il attrapa le tissu de son sac et le plaça contre la plaie assez rapidement avant d'attraper la boule de poil par le col avec agacement.

- Écoute et ouvre grand tes oreilles … Tu étais tombé bien profonds. Et ne me dis pas que tu contrôlais parfaitement la situation ! Tu étais pire qu'un berserker ! Regarde autours de toi et écoutes !

Il présenta alors la Pesta. Et elle pleurait bien. Ace pouvait voir la pauvre jeune femme en larme, oscillant entre la rage et la tristesse qui était à la place de la Pesta pour lui. Il s'était concentré pour qu'Ace voit lui aussi ce qu'il voyait. Ace devait comprendre qu'il allait faire une erreur. Il devait voir cette jeune fille qui pleurait et que sa tristesse s'écoulait dans le lieu, mêlé à la rage et à la douleur. Il se fichait d'être presque menacé de mort. Il grimaça en bougeant et regarda le sang continuer de couler. Il lâcha le chat sur le sol pour se redresser. Ça faisait un mal de chien. Il n'était pas assez blessé peut être ?

- Si tu veux contrôler tes émotions lorsque tu ressens celles des autres et des lieux, commence déjà par les différencier des tiennes ! Et je suis navré. Si je t'assommais, tu m'aurais tué dès ton réveil. Et ne dit pas que c'est faux. La colère du lieu, tu l'aurais concentrée sur une victime. Et, bonne nouvelle, je suis l'idiot qui aurait été en face de toi. Alors, oui. La seule solution que j'ai trouvée pour te calmer, c'est te donner une forme qui te ferai revenir sur terre. La colère des morts ne touche pas les animaux. À part celle du Haki, tu n'as plus celles des morts.

Il revint vers le spectre qui attendait. Elle était là. Il sentait toute la colère présente. Mais, elle fut assez surprise de son intervention. Il garda la prison d'ombres autours néanmoins. Il sentit néanmoins un souci avec le chaton qui fêlait comme si le monde entier lui en voulait. Géralt lui avait dit comment il avait pu aider la Pesta la première fois. Et un homme était mort malgré toute les tentatives du sorceleur. Mais c'était mieux que de faire un massacre complet et laisser une trace de rage sur la terre où ils étaient. Un sorceleur est le pont entre les monstres et les humains. Pas l'exécuteur corvéable à souhait et à merci.

Il vit le chat arriver sur son visage. Il ne remercierait jamais assez la vitesse elfique qu'il avait pour attraper au vol le chat par la peau du dos. Son œil devint très sombre alors que les ombres s'étendaient autours de lui. Il ne ferait aucun commentaire sur les griffes. Il prit une longue respiration.

- Ace … Tu tentes quoi ? Tu as une Pesta à écouter. Pas une tentative de saut par la fenêtre avec mon visage en tremplin.

Il garda le chat dans ses bras, le laissant s'énerver sur le brassard en cuir. Il regarda alors le spectre qui était curieuse, si il n'avait pas d'autres termes.

- Bonjour. Anabelle, n'est-ce pas ?

Le spectre se tendit. Il savait plusieurs choses. D'un côté, la rage avait transformé la jeune fille en un monstre. Second point, celle-ci voulait tuer celui qu'elle avait aimé, croyant qu'il l'avait trahis. Avant d'aller faire plusieurs ravages aux alentours. La tuer était, certes, une option. Mais, il préférait pleinement retirer la souillure du lieu et renvoyer dans l'au-delà une âme.

- Je sais ce que tu es. Tu sais ce que je suis. Mais, j'aimerais un peu écouter ton histoire. Mais, rappelle-toi. En mentant, je lâche le sorceleur ici et ton passage sera assez douloureux.

Le spectre eut un rictus de rage. Mais, les ombres se resserrèrent et la dague d'Ace avait été saisi par l'une d'elle pour la pointé en travers de la tête de l'esprit. Il s'assit et la fixa.

- Bien. Commence. Je n'ai que cela à faire.

Anabelle parla alors. Elle parla de la famine. Elle parla du mage versé dans la recherche des maladies. Mais, aussi, de la guerre et la rage des villageois. Puis, une nuit, l'attaque. Le mage lui offrit une bouteille pour la faire paraître pour morte lorsque les villageois voulaient se venger sur elle en la violant. Celui qu'elle aimait tenta de les en empêcher. Mais, la potion la rendit comme morte. Il crut l'avoir perdu et partit. Cependant, elle se réveilla plus tard, dévoré de l'intérieur par des rats venus se repaître des cadavres. Le mage mort, ce dernier ne put dire au jeune paysan que Anabelle était encore en vie et qu'il aurait dû l'emmener.

La douleur, la mort, la peine, la trahison, la rage et la vermine avoisinante. Tout ce qu'il faut pour une vierge de la peste de naître. Et sa seule demande ? Retrouver son ancien amant. Il eut un rire en entendant la raison. La haine sauver par l'amour. Ça fonctionne dans certain cas, mais pas dans le cas d'une vierge de la peste.

- Je sais ce que tu es, tu sais ? Je vois tes deux visages. Autant que le chat en colère. Et je sais que tu as mal et que tu veux te venger.

Elle voulut plonger contre lui mais frappa la barrière qu'il avait monté par les runes et les ombres. Et il avait utilisé la tête de Dethmold pour l'alimenter. Il ramassa les armes d'Ace et les rangea dans son sac. Roger attendait à côté.

- Anabelle. Tu peux partir. C'est fini. Je peux faire venir ton amant. Mais, je sais que tu seras sa mort. Il doit avoir le choix. Est-ce que tu comprends ?

- Il m'a trahi !

- Il croit à ta mort depuis tous ce temps. Et il croit en être responsable. Et tu as tué. Tu es le monstre des deux.

La colère passa à nouveau sur le visage de la Pesta mais les larmes se mirent à couler. Elle frappa à nouveau la barrière avant de s'effondrer, lâchant alors pour la première fois la colère et la tristesse.

- Bien … Roger. Allez le chercher. Il est au village, je pense. On va attendre ici.

Le pirate disparut. Il regarda à présent le chat qui le fusillait du regard. Il s'assit en tailleur, le maintenant avec son bras.

- On va méditer en attendant. D'accord Ace ? Et toi, reste sage. La menace est toujours là.

Il savait que le pirate le menaçait à force de siffler contre lui et tenter de lui arracher un morceau. Ils attendirent une heure avant qu'une voix inquiète résonne en bas de la tour. Il ouvrit les yeux et regarda arriver l'homme. Graham s'il se rappelait bien de l'histoire de Géralt.

- Maître Graham, si je ne m'abuse ? Je suis Mandos Cerbin. Je crois que vous savez ce qu'il s'est passé ici, n'est-ce pas ?

- … Un elfe … que … Comment ?

Il regarda autours, cherchant. Roger avait dû assez se concentrer pour paraître consistant le temps du voyage. Le pirate était là, flottant à côté.

- L'homme qui vous a indiqué de venir, je l'ai envoyé. Il doit faire en sorte que les esprits ne viennent pas déranger.

- Il … Il m'a dit que l'âme d'Anabelle est … est ici.

Il pointa du pouce la Pesta toujours bloquée par les runes. L'homme se tendit avant de baisser les yeux et s'effondrer en larme. Il soupira. Bien sûr, il devait avoir droit à cela. Il n'avait pas assez à s'inquiéter. Il posa Ace dans sa capuche. Il sentit la griffe se planter dans sa tête mais ne dit rien. Il le laisserait à Marco pour le coup.

Il se baissa au niveau du pécheur en lui frottant le dos. L'homme s'arrêta au bout d'un moment de pleurer et répéter que c'était sa faute. Qu'il était fautif. Qu'il aurait dû être plus rapide. Mais, il ignorait que chacun de ses mots frappaient la Pesta plus douloureusement qu'une lame d'argent. Parler aide. Frapper est peut-être plus rapide mais parfois moins efficace.

- Allez lui parler.

Graham avança alors. Il avança vers la Pesta qui avait son visage le plus horrible. La rage était encore là, mais l'espoir aussi étrangement.

- Tu ne me reconnais pas ? C'est moi, Anabelle. Celle que tu as abandonnés, tu te souviens ?

- Anabelle, je … je pensais que tu étais morte. Autrement jamais je ne t'aurais abandonnée.

Il fit un pas vers la Pesta. Il était sincère. Et il put voir avec Ace le visage d'Anabelle être plus humain. Elle savait qu'il disait la vérité. Elle voulait l'entendre. Elle voulait qu'on lui prouve qu'elle n'avait pas été abandonnée par celui qu'elle aimait.

- Je suis prêt à tout pour toi. Tu le sais bien. Crois-moi, je t'en prie.

- Prouve le … Embrasse-moi.

Il racla sa gorge. La Pesta se tendit en le fixant. Tous pouvaient, à présent voir, la peur chez la vierge de la peste.

- Anabelle. Tu sais que s'il t'embrasse. Il trouvera la mort même si cela te permettra de libérer ton âme.

L'esprit baissa la tête, la honte et la rage la submergeait. Elle voulait être libre mais une partie d'elle voulait encore la vengeance. On ne soigne pas par miracle une haine encrée dans la mort. Cependant, il sentait qu'elle voulait aussi ressentir encore une fois ce qu'elle avait senti dans sa vie avec l'homme qui se tenait silencieux en face de la Pesta. Mais, il ne s'attendait nullement à ce que Graham parle alors.

- Je mérite la mort de l'avoir laissé. Elle … elle aurait dû vivre. J'aurais dû réussir à la sauver. J'ai été sa perte. Si je ne l'avais pas … si je ne l'avais pas appelé, cette nuit-là pour tenter de la faire partir, ils ne l'auraient pas attaqué. Elle n'aurait pas ouvert la porte. Elle n'aurait pas été maudite. C'est … ma faute. Alors, si je dois mourir pour qu'elle trouve enfin la paix.

- Tu … tu serais prêt à mourir … sachant ce que je suis ? Sachant ce que j'ai fait ?

Il regarda les larmes à présent touchant physiquement le sol. L'apparence repoussante de la Pesta avait changé. L'homme hocha simplement la tête, avançant un peu plus vers elle avec conviction. Il regarda Ace avec soupir. Il avait fait son choix.

- C'est ton choix, Dh'oine. Je ne te retiendrais pas. La seule chose que je peux promettre, c'est que vous serez tous les deux ensembles dans l'autre monde et que cette tour sera brûlée jusqu'aux fondations. Anabelle, libère les pauvres hères lorsque tu partiras.

- … merci.

- Pas de quoi. Remerciez aussi le chat noir. Il aurait agi si nécessaire.

Graham le regarda très étrangement puis le chaton entre ses mains qui avait redoublé de colère. Il regarda l'homme embrasser la Pesta. Mais, il ferma les yeux alors que le spectre le laissa glisser doucement et affectueusement vers le sol avant de se coucher à côté. Il regarda alors les deux esprits sortir et le soleil percer l'épaisse couche de brume. La sensation était plus légère.

- Merci.

Il agita la main alors que les deux disparaissaient dans le vide. Il regarda à nouveau Ace.

- Calmé ou je te laisse encore sous cette forme ?

La réponse fut une morsure, une morsure assez profonde pour saigner. Il lâcha le chaton assez violemment et regarda les trous à présents dans son doigt. Il soupira. Il l'avait peut-être mérité mais quand même. Il se redressa et regarda le sang coulant. Il posa sa baguette contre la plaie et murmura un sort de nettoyage contre celle-ci pour retirer les possibles particules. Il posa rapidement une compresse de tissus et referma avec une bande. Il devra retirer et sûrement bruler ses vêtements. Il ignora le chaton grognon et ramassa les armes encore au sol du sorceleur. Encore une cicatrice à mettre à son compte. Il baissa la main vers la lame mais sa main trembla dès qu'il la saisit. Il sentit comme un point de pression contre son front.

La magie hurlait en lui entre les chaînes. Il regarda sa main tendue comme sous endoloris. Un trop plein ? Ou quelque chose d'autres. Gaunter n'était pourtant pas là. Il ne le sentait pas. Il se concentra, sentant un nouveau afflux le long de ses veines avant de se calmer, comme n'ayant jamais existé. Il devra faire attention et surtout, vider sa magie en surplus assez rapidement. Il regarda Ace encore sous la forme d'un chaton. Dans son état d'esprit, il allait définitivement le tuer.

- Je te retransforme lorsque l'on aura rejoint Shiva. Ou je le fais maintenant mais tu jures de ne pas m'agresser directement. Un miaulement pour oui. Deux pour non. Et m'attaquer, tu devras attendre que je te donne à Marco.

Il se prit un nouveau coup de patte comme réponse. Assez violente pour le faire saigner à nouveau. Il passa ses doigts contre la nouvelle plaie qu'il venait de recevoir au niveau de sa joue. Il en avait un peu marre à cette seconde. Il voulait hurler après l'idiot mais ça ne servirait à rien. Et les autres, il ne savait pas comment ils réagiraient à sa solution de transformer le chat noir en chaton. Il avait besoin de calme. Il avait besoin d'être seul un temps. Peut-être qu'il serait nécessaire qu'il soit à l'écart si sa solution d'aider les morts ne plaisait pas au sorceleur. Et se faire blesser en réponse n'était pas quelque chose qu'il appréciait, ni aimait. Il avait été assez blessé lorsqu'il était jeune.

Il attrapa Ace en ignorant la colère. Il le donnerait à Shiva en lui expliquant que le sort s'arrêterait en fin de journée. Il allait rentrer au camp. Prendre quelques affaires, se doucher, se changer et disparaître un petit temps dans les feuillages de la forêt. Là, il pourrait penser aux autres. Penser à comment aider ici sans mettre sa vie en jeu à chaque silence ou parole. À chaque sort ou décisions. Il pourrait peut-être aussi voir pourquoi sa magie semblait convulser malgré les chaînes desserrées. Hugin resterait avec eux s'ils avaient vraiment besoin de lui.

Il alluma alors une bombe qu'avait créé Letho avec les jumeaux Weasley. Quelque chose qu'il utilisait seulement s'il était nécessaire d'incendier un lieu. Ça suffirait pour la tour. Il marcha jusqu'au ponton et guida la barque jusqu'à la berge de l'autre côté du lac alors que le feu illuminait les marais derrière lui. Il regarda Shiva qui attendait et posa entre ses bras Ace.

- Il redeviendra humain à la fin du jour. C'était pour le calmer. Si ma solution ne lui plaisait pas. Je préfère qu'il me haïsse pour avoir fait ceci que de le voir devenir ce qu'il chasse. Je vais retourner au camp. L'île est propre à présent du moindre esprit néfaste.

Il ne laissa pas une possibilité à Shiva de dire quoique ce soit qu'il monta sur Khan et le lança au galop. Il passa entre plusieurs soldats, ignorant leur agacement à son passage. S'il ne mettait pas une distance avec les autres, il ne pourrait pas retenir ni sa colère, ni sa magie.

Il fallut un peu de temps pour revenir au camp. Il passa sans adresser un regard aux autres. Il marcha jusqu'à la salle de bain. Il retira ses vêtements et les fit disparaître dans le feu. Un sort de nettoyage retira aussi le reste. Il passa dans l'infirmerie par la suite, après avoir passé un tas de vêtement. Il croisa Marco à cette seconde alors qu'il retirait la bande de son flanc. Il attrapa de quoi nettoyer la plaie. Sa baguette passa contre la plaie. À présent, c'était presque normal de sentir la douleur avec sa magie.

- Ace et Shiva arriveront bientôt. J'ai posé la lame de Portgas à l'entrée maintenant qu'elle est désinfectée. La Pesta a été exorcisé. Et maintenant … j'ai besoin de … bref. Hugin sera là pour le cas où vous avez besoin de moi.

Il passa Marco, gardant une distance avec lui pour le coup. Il se souvenait bien du coup des points de pressions. Il attrapa son arc et un carquois de flèches ainsi que de quoi dormir à la belle étoile et manger pour plusieurs jours. Il mit sa cape d'invisibilité avant que quiconque ne puisse l'approcher et sortit à nouveau.

Il marcha un petit temps dans le bois avant de s'installer entre les branches d'un chêne. Les runes furent gravées sur le tronc ainsi que la tête posée dans un des creux. Il se laissa s'endormir, emmitouflé dans la couverture. Il avait besoin de dormir. Il avait besoin de calme. Il avait besoin qu'on arrête de lui rappeler qu'il n'était pas chez lui. Que ses solutions n'étaient pas acceptées parfois. Qu'on lui rappelle ce qu'il était. Il était reconnaissant pour la demande de Shiva. Vraiment. Ça avait été si bon de retrouver une part de lui. D'avoir senti une nouvelle fois un soupçon de sa liberté. Mais, il avait senti comme n'étant pas à sa place lorsque Ace explosa de colère sur île. Il regarda Roger s'asseyant en silence sur une des branches à côté.

- Tu ne devrais pas les surveiller ? Le surveiller ?

- Non. Je pense que tu en as plus besoin.

Il fut assez surpris du sérieux du pirate. Il hocha la tête, fermant les yeux et se laissant tomber dans l'oubli des rêves. Il méditerait plus tard pour refocaliser sa magie correctement. Et il reviendrait au camp peut être pour continuer les séances d'Ace sur ses poumons.


Il se réveilla en sentant la rosée du matin. Il s'étira doucement en regardant autours. Il semblerait qu'il ait plu durant la nuit. Il avait choisi le bon coin en fait, caché entre les arbres, les branches et les feuillages. Il avait dormi à l'abri. Il regarda autours en attrapant ce qu'il avait pris dans la cuisine. Il commença à mordre dans la pomme en sachant que les autres le laisseraient peut-être tranquille pour le coup. Ou, possiblement, préférait ne pas le voir? Il ne savait pas en fait.

Il s'installa en méditation. Il avait besoin de calmer sa magie agitée avant qu'elle ne cause sa mort. Il devait aussi vérifier si la plaie de la dague d'Ace n'était pas infectée. Il grogna au souvenir. Cet idiot ne s'était même pas rendu compte qu'il n'avait pas réussi à contenir dès les premiers pas dans le lieu son problème ? Shiva avait raison d'être inquiète.

Mais, il ne pouvait pas régler les problèmes de tout le monde. Il devrait se concentrer seulement sur le soin pour le sorceleur et se libérer. Et enfin, rentrer chez lui. Il aurait éventuellement pu parler avec Marco comme celui-ci s'était proposé. L'ancien avait une bonne oreille et en étant un phénix, il avait quelque chose de familier.

Il laissa couler la magie doucement autours de lui pour que celle-ci remplisse les pierres runiques qu'il avait préparé. Habituellement, il faisait cela pour préparer des runes de protections transportables et utilisable par des membres de la Scoia'tael sur des territoires dangereux. Il n'aurait jamais pensé devoir les utiliser pour vider sa magie de son corps et éviter à celle-ci de gangréner.

Il resta ainsi un petit moment alors que le soleil montait petit à petit au-dessus de la cime des arbres. Il pourrait peut-être profiter pour faire quelques réserves d'herbes ? Il devait définitivement, avant, s'occuper de sa plaie. Il souleva le tissu et eut un sourire en voyant la ligne à présent fine et propre. Elle ne s'était pas infectée et le sort allait refermer le reste. Il s'étira à nouveau entre les branches avant de monter un peu plus haut pour observer aux alentours avant de partir faire quelque chose. Éventuellement chasser ? Ou simplement rester au calme et seul. Il enfonça sa main dans son sac et y trouva son roman non terminé. Il s'installa un peu mieux entre les branches et continua de feuilletés les pages, grignotant quelques fruits secs. Il commença à humer le même air qu'il avait chanté à Perchefreux. Puis, les paroles continuèrent alors qu'il continuait son livre. Ça lui permettait de ne pas penser à tous. Juste, d'écouter la nature, lire, et humer une musique familière.

- Divent an dour n'hellan ket treuziñ. Ha n'hellan ket nijal ivez. Fardit ur vag a zougo hon daou. Roeñviñ a rin ma c'harantez. ...

Il sentit quelque chose au bout d'un petit moment. Il étendit ses sens puis pencha les yeux en dessous de lui et regarda alors Hugin à présent installé sur la branche.

- Hugin ? Tu as un message pour moi ?

Il tendit la main vers le Krebin qui sauta sur son épaule dès qu'il le fit. L'oiseau se frotta contre sa joue.

- Tu étais inquiet ?

Il sentit néanmoins quelqu'un d'autre et regarda plus en dessous. Il haussa un sourcil vers Anaïs qui se fondait dans les feuillages. Que faisait elle là ? Et il n'y avait personne d'adulte avec elle. Elle pouvait se défendre, mais, avec les hommes du baron, il ne préférait pas la savoir seule. Encore moins en pensant aux Moires.

- Les autres savent que tu te balades avec un Krebin et … Iro comme protection, Anaïs ?

La panthère était là. Il l'avait vu seulement à cause des pattes s'enfonçant dans la boue malgré l'aisance de l'animal à se mouvoir en faisant le moins de traces possibles. Et avec sa capacité à changer de couleur pour se fondre dans l'environnement qui l'aidait grandement à se rendre invisible.

Anaïs ne répondit pas mais commença à monter dans l'arbre avant d'arriver à son niveau. Il resta tranquillement appuyé entre les branches. Il ne put que répondre au petit sourire de la princesse de Téméria. Il ne sentait pas qu'elle serait là pour lui gueuler après. Après tous, Ace était plutôt du style à venir lui-même, pas envoyer un intermédiaire. Iro s'installa juste sur la branche d'en dessous avant de bailler et s'endormir.

- Tatie Shiva m'a dit qu'il n'y avait personne dans les environs à cause de la pluie d'hier soir, et que Iro pouvait aisément m'aider à fuir. Je lui ai dit où j'allais et pourquoi et elle m'a donné son autorisation. Nii-chan est avec oncle Marco et ils vont à Oxenfurt. Oncle Thatch et Géralt, eux, vont vers le sud, ils cherchent le chemin de Douceurs s'ils suivent les conseils de Shiva. Il n'y a que nous trois au camp, avec Iro et Hugin.

Il eut un sourire au commentaire. Et Hugin avait dû la guider après qu'elle lui ait très certainement donner quelque chose. Et il se doutait que c'était ce qu'il avait de planqué dans un placard de la tente. Marco et Shiva avaient été tenté d'ouvrir pour prendre les biscuits. Il leur avait précisé que c'était pour les oiseaux.

- Tu ne devrais pas être avec Shiva ? Je pense pas que Chat noir accepte que tu viennes me voir après la dernière chose que j'ai fait.

Il ne voulait pas être la cause d'un souci avec le sorceleur et son enfant surprise. Mais qu'elle vienne lui rendre visite au point d'acheter Hugin était assez touchant en fait. Ou bien, quelqu'un lui avait demandé de venir. Mais Anaïs était assez mature pour prendre ses propres décisions.

- Mais je te remercie d'être venu me voir. Un fruit ? Je n'ai que cela pour l'instant et de l'eau. Et quelques livres.

- J'aime bien Shiva, mais… niveau conversation, elle est pas...

Certes, Shiva n'était pas une conversation très intéressante pour une enfant. Mais pas pour un adulte. Anaïs balança ses jambes au-dessus du vide en ne terminant pas sa phrase. Mais, elle releva la tête vers lui et dit plusieurs mots qui lui donnèrent un sourire.

- Ace ne me dira rien. S'il avait voulu que je ne vienne pas te voir, il aurait réussi à me le faire comprendre. Et je t'aime bien.

L'innocence d'un enfant sera toujours sa perte. Et ça lui fit du bien au cœur d'entendre pareille parole. Il eut un petit sourire vers le jour qui était clair malgré la nuit orageuse.

- Je te remercie. Je pense que j'avais besoin de l'entendre. Tu es une très bonne personne, Anaïs. Et continue à l'être. Les royaumes du nord ont besoin de personnes comme toi. Alors ? Que veux-tu faire avec un elfe comme moi ce matin ? Chasser ? Blaguer ? Écouter des histoires à dormir debout ? Ou faire un petit tour sur le dos d'un cerf et effrayer des Dh'oines idiots ?

Il ne put que sourire à la réponse qu'il reçut par Anaïs. Surtout qu'il aurait dû phraser autrement sa proposition de lui apprendre des petites techniques de piste et d'éclaireur Aen Seidhe.

- On ne doit pas chasser. Nii-chan a rapporté déjà deux ours il y a deux jours, nous n'avons pas besoin de plus. On ne doit prendre que le strict nécessaire. Nous ne sommes pas en hiver, donc, il est inutile de faire des réserves et il y a assez de gibier dans les environs. Il ne faut pas troubler l'équilibre de la vie sauvage.

- Vrai. Mais, apprendre à te fondre encore plus dans la forêt et voir ses petits secrets que seul un qui écoute la nature pourrait trouver. Ça t'intéresse d'apprendre ça ? Je pense que tu as appris à suivre une trace, pour traquer. As-tu déjà suivi une trace pour observer quelque chose ?

Il regarda les yeux s'illuminés de la princesse de Téméria.

- Oui !

Il eut un rire avant de pointer le sol. Il rangea les affaires et descendit tranquillement avec Anaïs. Il se tourna vers la panthère.

- Tu veux venir ou tu rentres au campement ?

Iro descendit tranquillement en s'étirant. Il prendrait cela pour un oui donc. Il se tourna vers Anaïs.

- Bien … montre-moi déjà ce que tu sais faire pour te fondre dans le coin. Je ferme les yeux. Tu as quinze secondes pour trouver une cachette. Ce n'est que pour voir si je te repère au premier coup d'œil. Si c'est non. On pourra passer à l'étape suivante. Je ne vais pas utiliser le Haki. Les animaux ne l'ont pas pour la plupart.

Il ferma les yeux et compta, tendant néanmoins l'oreille. Les animaux ont plusieurs possibilités pour repérer leurs proies ou leurs traqueurs. Il y a les sons que l'on produit et les personnes oublient assez souvent de garder un maximum le son de leur corps silencieux. Puis, la vue. Les vêtements jouent pour le coup.

Lorsqu'il arriva à quinze il ouvrit les yeux. Il ne la vit pas. C'était très bien. Elle savait déjà se fondre dans l'environnement. Seulement, un son lui fit tourner la tête directement dans une direction. Il avança vers le son et souleva alors les hautes herbes avec un petit sourire. La respiration de la petite princesse était certes, contrôlé et stable. Mais ça fonctionnait dans la foule, un peu moins dans les bois. Elle était tendue en fait parce qu'elle ne voulait pas être vu.

- Bien Anaïs. Petite erreur mais très bien. Je peux dire que tu t'es précipité pour trouver une cachette. La respiration aussi est bien. Mais, tu étais concentrée comme si tu étais dans une foule. Mais, ça veut dire que je n'ai qu'à t'apprendre à écouter la nature et te fondre dedans.

Il s'assit à coté puis posa la main sur son épaule.

- Ferme les yeux et écoute. Pas avec le Haki. Simplement, écoute ce que tu as autours de moi. Qu'entends-tu ?

Il fit le silence, guidant alors avec sa main les mouvements de respirations. Lui, il put entendre le chant d'un oiseau un peu plus loin. Plusieurs feuillages bougeaient avec la légère brise. Il y avait un rythme et il se laissa glisser dedans doucement. Il savait que la princesse l'imiterait et pourrai entendre ce qu'il veut dire.

- Qu'est ce qui goutte ?

Elle commençait à comprendre. Elle entendait déjà assez bien et savait faire le silence dans son esprit. Elle pourrait même rapidement comprendre comment le faire autours d'elle.

- Ouvre les yeux et regarde.

Il souleva la mousse et laissa alors apparaître une petite source qui avait vu le jour avec la pluie. Et elle était là, juste à côté de la princesse. Il se redressa.

- Les animaux nous entendent et nous sentent. Ils sont habitués à nous éviter. Ils savent que l'on peut être un danger. C'est pareil pour les humains. Trop pressé, on se fait repérer. Pas assez rapide, pareil. Le tout, c'est de trouver le bon équilibre. Les elfes sont taillés pour se fondre dans les forêts mais aussi dans les villes. Tu pourrais parfois avoir du mal à les voir se déplacer quand ils ne veulent vraiment pas être vu. Mais, ça peut s'apprendre.

Il donna plusieurs points rapidement puisqu'Anaïs avait déjà de très bonnes bases. Puis, il regarda autours avant de trouver la piste d'un renard. Celui-ci venait de chasser et emportait très certainement sa proie à son terrier s'il lisait bien les traces.

Il fit un signe discret à Anaïs pour qu'elle commence à le suivre. Il jaugea le vent et sourit. Ils pourraient suivre sans avoir à faire de détour. Le vent était de leur côté. Il se déplaça entre les arbres et les buissons, gardant les sons qu'il produisait le plus bas possible. Anaïs fit plusieurs erreurs mais, après les avoir pointés, elle commençait à disparaître dans les sons de la nature. Elle apprenait vite. Elle était très douée. Elle pointa même plusieurs fois les traces avec une certaine fierté de pouvoir suivre la piste.

Il avança doucement, faisant signe de faire le moins de gestes brusques. Il se laissa glisser entre les buissons et indiqua alors à la princesse de faire comme lui. Il écarta doucement plusieurs branches et là, la princesse put voir plusieurs renardeaux. Ces derniers jouaient sous le regard de leur mère qui avait ramené un lapin pour le dîner. Il eut un sourire en reconnaissant que l'un des petits jouets avec ce qui était un morceau de toile de jute. Surement le fruit d'un petit larcin des parents dans les fermes non loin.

Il recula avec la petite princesse pour ne pas déranger le jeu des petits et surtout, éviter que la mère attaque pour défendre sa progéniture. Ils s'écartèrent assez loin et il se tourna vers elle.

- Bien. Elle ne t'a ni senti, ni entendu, ni vu. Tu es très douée, Anaïs. Si tu appliques cela dans une foule ou dans une ville, c'est la même chose que dans une forêt. Bon … une petite chevaucher et on rentre ?

- Je peux crier ?

- Si tu ne cries pas, je serais vexé. Dit-il avec humour.

- OUAIIIIIS ! UNE CHEVAUCHÉE !

Il posa les mains sur le sol et laissa alors la magie couler. Cernunos prit alors la place, fier et regardant, la princesse, il plia la patte. Elle pourrait se hisser sur son dos et bien s'accrocher à celui-ci. Et elle le fit sans hésitation. Lorsqu'il fut sûr qu'elle soit bien accrochée à sa fourrure il eut un sourire intérieur avant de prendre de la vitesse. Elle monta les mains sur ses bois pour avoir une meilleure prise

Ils n'étaient plus qu'un flou entre les feuillages. Il bondit même sur un tronc pour monter sur l'arbre et sauter sur le suivant. Aucun animal censé ne l'aurait fait. Il ne l'était pas. Et Anaïs riait. Il continua sa route, prenant encore plus de vitesse alors que Iro suivait derrière. Tant que la panthère ne le prennait pas pour un gigot sur patte, ça lui allait.

Il tourna sur la route et sortit des bois. Il ne s'attendit pas exactement à percuter un soldat. Il regarda le groupe, le soldat enfoncer dans la terre. C'était des hommes du baron. Tous le regardèrent très étrangement. Et à l'odeur, ils avaient encore bu et attaquer des personnes. Son sabot frappa le sol et son instinct ne put que lui faire baisser les bois. Anaïs eut un rire lorsqu'il termina de traverser les soldats, les envoyant dans le fossé assez violemment. Surtout qu'elle lui avait pointé du doigt le groupe avant de lui dire d'attaquer. Il allait le faire de toute façon même sans qu'elle ne lui demande. Il souffla par son museau avant de repartir. Aucun n'avait vu Anaïs, trop concentré pour tenter d'éviter son passage. Il devait sûrement avoir brisé quelque os à son passage.

Il revint dans le couvert de la forêt. D'autres biches et cerfs commencèrent à le suivre. Il continua jusqu'à arriver à l'entrée du campement où il poussa de profondes respirations. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas laissé Cernunos prendre le dessus et qu'il joue ainsi sous sa forme animale. Il se baissa, laissant alors Anaïs descendre. Ils avaient passé la matinée et arrivaient peut-être un peu en retard pour le repas. Mais, au moins, il avait pu sortir beaucoup de ses pensées de la tête.

Lorsque la princesse descendit, il reprit sa forme normale et la regarda avec un sourire.

- En espérant que la balade t'a plu. Et merci, Anaïs. Ça faisait longtemps que … je n'avais pu faire simplement ça.

Il s'étira doucement et salua de la tête Shiva qui était présente avec un livre dans la main. Bien, il n'y avait pas les autres. Il pourrait souffler. Anaïs courut jusqu'à l'elfe noire, criant de joie.

- Shiva ! Shiva ! Tu devineras jamais ce qu'on a fait !

Il regarda la couverture du livre que Shiva venait de poser. Il fronça un sourcil. Ce n'était pas une langue qu'il connaissait. Il garda le silence, prenant place en face après s'être servi une tasse de thé. Courir donnait soif. Il demanderait à Shiva plus tard de quoi traitait son livre si elle voulait bien lui répondre. Et Anaïs fut assez enthousiaste pour parler de ce qu'ils avaient fait durant la matinée.

Il fut surpris de commencer à l'entendre chanter. Les paroles ne faisaient pas de sens à ses oreilles mais, il y avait quelque chose dans la chanson et dans la façon dont chantait Shiva. C'était prenant. Il hésitait presque à sortir sa flûte pour accompagner mais il ne connaissait nullement l'air. Il ferma les yeux, écoutant, la tête appuyé contre sa main. C'était beau. C'était étrange. Il eut un sourire appréciateur d'une aussi belle musique. Lorsqu'elle se tut, elle sembla sereine.

- C'était magnifique, Shiva.

Il ne s'attendait pas à ce qu'elle sursaute en rougissant. Bien qu'Anaïs applaudisse à côté. Ils étaient deux à avoir trouvé magnifique l'interprétation.

- M.…Merci… c'est… c'est du Nahuatl. La même langue que le livre que je lisais.

- Je ne connais pas cette langue, mais je serais curieux de la connaître un peu plus. Surtout ce que tu as chanté. Si tu veux bien m'en apprendre quelque base. Bon. Je vais préparer quelque chose. Traquer donne un peu faim.

Il fit un clin d'œil à Anaïs avant de se tourner vers les fourneaux et commencer à préparer quelque chose pour eux trois.

Il vit son reflet dans la casserole et grimaça à la marque des griffes d'Ace. Il avait sûrement utilisé le Haki pour le frapper. Ça allait laisser une marque. Une nouvelle à ajouter à sa collection.


Il regarda la petite fille babillant, assise sur les genoux de Rouge. Il était à nouveau revenu dans l'arbre qu'il avait utilisé le soir d'avant. Il faut dire qu'il n'était toujours pas à l'aise depuis l'île de la Pesta. Shiva lui avait dit qu'il était un idiot mais il pointa qu'il avait changé un sorceleur déjà maudit en animal. Dans le métier, on appelait cela suicide. Et puis, il avait besoin de discuter avec la mort un petit temps.

Rouge était apparue un peu plus tard avec la petite Déa. Celle-ci était à présent doté d'une petite paire d'aile enflammé. C'était adorable. Surtout qu'elle tentait de le toucher en sentant ce qu'il était.

- Nan. Tranquille Déa. Sois sage. Bon. Rouge. Alors ? L'épuisement ?

- Tu m'avais prévenu. Ça va. Un peu fatiguée. Ce qui est étrange. Ce sera la première fois que je ressens quelque chose depuis ma mort.

- Oui. Les morts ont une certaine quantité d'énergie. Mais, ne t'inquiète pas, tu la retrouveras au bout d'un moment. Sinon, merci pour la petite Déa. Elle avait besoin d'une personne qui la … qui l'accepte dans ce monde alors que ses parents le lui en ont refusé la possibilité. Je ne dis pas que la baronne était en tort mais … Déa ne méritait pas un pareil châtiment pour le crime d'autres. Encore moins après ce que lui ont fait les trois garces.

- Vrai. Et elle est adorable. Surtout …

Il regarda Roger hurler alors que Déa venait de lui saisir les moustaches, trouvant celle-ci tellement plus intéressante que ses oreilles à lui. Ça ne le dérangeait pas. Ce n'était pas le premier enfant qui semblait fasciné avec les oreilles d'un elfe. Roche avait tenté une fois l'expérience avec Iorveth en lui laissant garder plusieurs enfants en bas âge. Un enfant est un trésor pour un elfe puisqu'ils n'en ont pas souvent à cause de leur longévité. Il eut un sourire en se souvenant du choc de Cyn lorsque celle-ci rentra pour trouver le commandant Scoia'tael avec plusieurs enfants dormant sur lui alors qu'il lisait.

- Tu ne vas pas retourner au camp encore une fois ?

- Je vais éviter pour quelques heures encore. Et puis, je ne pense pas que je pourrais supporter une colère dirigée contre moi. Pas dans mon état.

Il leva la main vers les deux esprits qui grimacèrent en voyant les tremblements de celle-ci. La mort lui avait dit qu'il y avait un surplus qu'il n'arrivait pas à évacuer pour l'instant de son corps. Ce qui causait des tensions légères. Mais, que la solution de Shiva aidait grandement à ce que ce surplus n'augmente pas. C'était une des chaînes de magie qui bloquait cela.

Déa revint vers lui avec un sourire montant jusqu'aux oreilles. Il aurait bien aimé toucher l'esprit mais il ne pouvait que voir. Il n'allait pas demander plus pour l'instant. Son état aurait pu être pire. En espérant que la situation se calme pour la suite.

Rouge attrapa Déa avant que celle-ci ne s'envole à nouveau. Il faut dire qu'elle n'avait pas encore très bien appris à le faire. Il devrait éventuellement en toucher quelques mots à Marco à son retour. Sans oublier qu'il devait faire une séance à Ace pour réparer ses poumons. Ça pouvait aider. Il s'allongea un peu plus entre les branches, utilisant la couverture et son sac pour être plus confortable. Au bout d'un moment, un écureuil descendit le voir. Il ne bougea pas. Il préférait regarder le ciel qui commençait à s'assombrir. Hugin était avec lui cette fois ci. Il le renverrait le matin pour voir si on avait besoin de lui. Son esprit flâna sur la guerre actuelle et les morts qui s'accumulaient comme la première fois. Il ferma les yeux pour dormir tranquillement. Les protections l'alerteraient dès que quelqu'un approcherait.

Anaïs lui avait demandé pourquoi il ne voulait pas rester. La seule chose qu'il put lui répondre fut qu'il avait besoin d'être seul encore un peu. Mais, qu'il reviendrait dès le lendemain. Et puis, il avait dit à qui pourrait-il apprendre à se fondre dans le rythme de la nature ?

Il passa ses doigts sur la chaîne d'une bague. Il avait trouvé celle-ci dans le fond de son sac. Il la regarda à la lune un instant. Ciri avait absolument voulu lui donner quelque chose pour montrer qu'elle était une sorceleuse avant tous. Et voir le loup gravé avec la lettre C. était une motivation pour rentrer. Il voulait rentrer et il le ferait.

Il se concentra un moment sur sa présence et appliqua les apprentissages de Shiva. Petit à petit, il lia son aura avec la nature autours de lui. Comme pour disparaître. C'était un peu essayer de faire ce qu'il faisait mais sans sa cape d'invisibilité. C'était assez intéressant à essayer. Mais, il y avait le second un peu plus compliqué. Mais, ce serait simplement de l'entraînement.

- Mandos ? Je peux te faire une proposition ?

Il ouvrit son œil vers Roger. Celui-ci dégaina ses deux lames avec un sourire inquiétant. S'il attaquait, il le bannirait dans l'Oblivion pour l'éternité.

- Puisque tu aides les autres et surtout mon fils. Je vais te donner deux trois cours en plus au sabre et au Haki.

- … On commence, votre altesse ?

Roger eut un rire à la façon dont il avait dit le dernier mot. Il sauta de son arbre et dégaina son épée ainsi que sa dague et se mit en position. Rouge, de son coté, regarda Déa qui babilla à nouveau en les pointant du doigt.

- Oui. Les hommes. Ils sont comme cela. Bien que Mandos est plus mature que Roger. Ne trouves-tu pas Déa ?

Il regretta d'avoir accepté de recevoir une formation en plus avec Roger un peu plus tard. Au moins, il saurait pourquoi il dormirait ce soir-là.


Et Voilà. Une soirée seul. et il en avait besoin, à ce stade là. non mais ^^