Bonjour à tous, comment allez vous aujourd'hui ? Prêt pour continuer notre petite aventure avec Mandos ?

Reviews :

- lesaccrosdelamerceri :Mandos est marié aux ennuis. Enfin, c'est ce que plusieurs de ses camarades disent. Iorveth penche plus pour une malédiction et regarde de côté à se renseigner sur un mage qui ne tentera rien pour soigner cela. mais puis qu'il n'a confiance en aucun mage ou magicienne, il se prépare à l'anxiété de s'inquiéter perpétuellement pour son neveu.

Cette fanfic est un partenariat avec Ziamela qui écrit "La Geste du Loup Blanc et du Chat Noir".

Nous nous retrouvons avec nos deux mondes entremêlés dans une aventure palpitante.

Les mondes sont issus des ouvrages de J.K. Rowling, de Andrzej Sapkowski et de Oda.

~ langue~ : Elfique

~~langue~~ : fourchelangue

Profitez des deux fanfics en les lisant conjointement. Et n'oubliez pas de laisser un commentaire ainsi qu'un petit "j'aime".


Chapitre 16 : Un premier pas en avant.

Oxenfurt fut aussi difficile que les premières fois. Il avait dû montrer patte blanche, façon de parler, pour ne serait-ce que traverser le pont. Et l'envie de rendre plusieurs soldats vides de souvenirs et mémoire le triturait fortement. Sans oublier une sorte de douleurs qui devenait petit à petit plus présente. C'était insidieux. Mais il n'avait pas besoin qu'on lui dise pourquoi. Il s'était trop éloigné des autres.

Et marcher dans les rues fut comme être un juif au temps de la seconde guerre avec son étoile placardée sur la poitrine. Il aurait dû dormir dans la forêt en fait. L'aubergiste lui indiqua que l'on ne servait pas des gens comme lui. Et on ne parle pas des soldats qui lui demandaient ce qu'il faisait dans la ville.

Il sortit en claquant la porte. Il devait sortir au plus tôt de la ville ou très sûrement faire un massacre. Et les autres ne seraient pas très content d'apprendre qu'il avait failli s'envoyer entre quatre planches.

- Halte ! Papiers, elfe !

Il tourna la tête vers les trois soldats qu'il avait vu, genre, dix minutes avant. Il présenta le papier mais donna un œil sombre aux trois. Le chef du groupe avait un sourire au début mais devint inquiet. Le soldat qui était à côté avala même de travers.

- Vous avez terminé ? Grinça-t-il.

- Oui. Circule, elfe. Ou tu finiras comme tes semblables.

Il regarda le bûcher pointé et revint au soldat avec un sourire vicieux.

- Yeah. Je pense avoir l'image. On en rediscute plus tard ? Lorsque j'aurai dormi ?

Il tourna des talons après avoir pris des mains son papier. Au tournant de la rue il se glissa entre deux maisons et monta sur le toit. Il avait bien compris que d'autres l'attendaient en fait. Ils allaient être déçu. Les trois fantômes apparurent autours de lui.

- Causez des dégâts. Vous avez quartier libre.

Les trois anciens soldats sourirent avant de disparaître dans l'ombre de la nuit. Il ne voulait pas savoir et il s'en fichait. Il passa deux maisons en marchant sur les tuiles alors que la lune montait petit à petit. Il ne pourrait voir tout de suite le professeur. Surtout, il ne savait pas exactement où il se trouvait.

Il chercha dans sa veste et tira le flacon de baume d'herbe qu'il utilisa sur sa joue douloureuse.

- … Pour la dernière fois, partez ou je ne réponds plus de rien.

- Laissez-moi voir Anna et Tamara.

Il regarda les ombres de la rue et vit bien le pourpoint rouge et l'odeur remonta jusqu'à lui. Tiens ? Mais ne serait-ce pas ce cher Baron ?

Il sauta de son perchoir et finit sa route dans la rue. Il arriva derrière l'homme qui commençait à se mettre en colère. Il glissa ses ombres dans celle du Baron. Celui-ci se figea de terreur en sentant les serres de la magie. Même si ce serait dangereux s'il prolongeait l'usage.

- Mais ne serait ce pas ce cher Baron ? Je pensais que Marco avait été clair ?

L'homme se retourna vers lui, croisant son regard. Et le regard terrifia l'ancien, comme si il était face à la mort ou un de ses envoyés. Ce qui n'était pas un mensonge dans un sens. Et la colère de Mandos s'étalait autour d'eux avec la sensation maladive de la magie enchaînée qui tentait de sortir. Mandos vit néanmoins des traces de givres autour de lui et sentit une difficulté à le contenir mais il le ferait. L'homme était bien trop pâle, rappelant alors Dudley et sa première rencontre avec un détraqueur.

- Vous ne comprenez pas, elfe. Je dois…

- Les laissez partir. Ou je vous fais partir. Mais vous comprendrez alors pourquoi je n'ai pas beaucoup de patience envers certain et que j'ai été surnommé le spectre au corbeau.

Le Baron voulut se faire plus grand. Il glissa dans l'espace qui les séparait, sa lame à présent contre le cou de l'homme. Et il n'avait que le souvenir de Vernon Dursley à présent en voyant le Baron.

- Partez… ou vous perdrez ce qui vous reste : Votre vie.

- Je peux aussi appeler les soldats et…

- Pest dh'oine.

Le baron perdit toute couleur lorsqu'il souleva juste un peu sa capuche et le fixa dans les yeux. Il le lâcha et le Baron tomba au sol.

- Partez maintenant. Ou je ne réponds plus de rien.

Le saoûlard se redressa et s'écarta, tremblant et blafard. Le Baron disparut par la suite au coin de la rue pour ne pas revenir de sitôt. Mandos soupira de son côté, rangeant son arme alors que Shani applaudissait.

- C'était presque aussi impressionnant que le professeur Marco.

- Hn. Et encore, je peux être pire. Mais, vous avez vu le voisinage ?

- Il est vrai que c'est un peu idiot pour… vous de faire des bêtises. Et je soupçonne que l'auberge vous a refusé le lit pour la nuit ?

- Tout juste. Et je dois avoir la patrouille qui me cherche encore pour me demander les papiers d'autorisations d'existence.

Il eut un petit rire en regardant l'ombre du Baron, tremblante au loin. Il faut dire que la legimencie avait son avantage. Et montrer à quelqu'un et lui transmettre la peur que l'on éprouvé face à un détraqueur, c'était assez simple. Même s'il craignait qu'il en devienne un à un moment. Le givre en était la preuve. Combien de temps avait-il encore ? Et devait-il en parler aux autres ? Le transplanage avait dû faire des dégâts. Trop de dégâts.

Il se prépara à partir lorsque Shani ouvrit sa porte en grand, retirant la chaîne qui bloquait de l'intérieur.

- Entrez guérisseur Cerbin. Vous n'allez pas passer la nuit dehors non ? Et puis, vous êtes à Oxenfurt pour affaire, n'est-ce pas ?

- Miss Shani, vous avez un grand cœur. Et oui, vous avez vu juste. Je sais qu'un spécialiste de l'occulte vit ici. Et j'ai besoin d'une série d'ingrédients et matériel spécifique pour une opération.

Il la suivit dans la maison et elle ferma la porte avant que les soldats ne passent. Shani l'invita à la suivre jusqu'à la salle principale de la petite maison. Il reconnut sans peine Tamara qui se tenait devant la Baronne, une arme à la main. Shani le présenta alors.

- Voici Mandos Cerbin, un ami guérisseur du professeur Marco. Et celui qui vient de faire fuir le Baron.

- Mesdames. Un plaisir de faire votre connaissance.

Tamara eut un malaise lorsqu'il tira sa capuche mais Shani lui proposa une tasse ainsi que de s'assoir dans un des sièges. Il s'assit en face de la vieille femme encore bien secouée par ce qu'elle avait vécu. Tamara baissa un peu sa garde, le fixant quand même avec suspicion.

- Et comment vous l'avez fait partir ?

- Eh bien, j'ai simplement suggéré que même si je suis médecin. Je reste quelqu'un qui déteste les hommes comme lui. Et que je n'aurai pas de mal à le tuer.

- Vous auriez dû le faire.

- Pour me retrouver à brûler sur un bûcher ? Feu éternel, elfe, Oxenfurt, Radovid, chasse aux sorcières. Faites la connexion, s'agaça Mandos.

Tamara eut alors les joues rouges et s'excusa. Mais Shani soupira sur autre chose.

- Si vous avez besoin de chose pour une opération et que vous venez ici, vous aurez le même problème. Comment comptiez-vous récupérer ce dont vous avez besoin ?

Il poussa un soupir sachant qu'il savait ce qu'il allait devoir faire pour récupérer ce dont il avait besoin et qu'il ne pouvait pas avoir dans le commerce normal. Encore moins dans le commerce parallèle sauf si il voulait payer une lourde charge.

- Je n'ai pas vraiment le choix. En tant qu'elfe, c'est dur. Je me suis dit que faire un petit emprunt ne ferait de mal à personne.

- Hmmm. Je peux vous proposer quelque chose ?

Il regarda Shani qui semblait réfléchir.

- Je dois aller revoir les patients que l'on a soigné avec le professeur Marco pour vérifier qu'ils sont en voie de guérison sans complications.

- En échange de mon aide. Vous récupérer ce dont j'ai besoin ?

Elle hocha la tête. Il réfléchit. Ça lui évitait de voler avec un risque de se faire prendre et de ne pas avoir tout. Et puis, même si Roche était compliqué, il supporterait de le voir.

- J'accepte.

Il regarda Tamara soupirer que le Baron reviendrait encore et encore jusqu'à ce qu'il les ramène à Perchefreux. Il eut un sourire.

- J'ai alors une bonne nouvelle pour vous. Vous n'avez plus de Perchefreux.

- Pardon ?

- Des… brigands qui servaient de soldats ont voulu imposer la loi du viol et du saccage. Et, l'incendiaire de Rivia à entendu les pleurs d'une enfant et des paysans. Elle a fait son office. Le Baron ne doit même pas savoir qu'il n'a plus de forteresse. Ça s'est passé il y a moins de deux-trois jours.

Tamara eut un éclat de joie qui fit sourire l'elfe qui put aussi voir l'esquisse de paix chez Anna. La prison était en ruine. Il regarda les mains encore marquée par le sceau des Moires. Marco avait fait ce qui était nécessaire mais des marques restaient. Il enfonça la main dans son sac. Il avait de quoi les faire disparaître. Il sortit un petit pot de terre avec une crème dedans.

- Tenez, c'est peu mais les marques disparaîtront après plusieurs jours si vous passez ceci sur les marques matin et soir. Et oui, c'est de la magie.

- Je… je m'en suis doutée, indiqua Tamara. Mais si vous détestez mon géniteur, je serais ravie de le voir…. Hm…

- Faire de la combustion spontanée ? Je suis plus dans… les sorts de type air ou terre. Elfe, comprenez.

- Tant qu'il ne touche plus jamais à ma mère.

Il hocha la tête alors que Shani commentait de faire l'achat de quelque chose de lourd à lancer à la tête de l'homme. Il eut un sourire en continuant de boire sa tasse.

Shani ne put lui proposer qu'un siège pour dormir puisque sa seule chambre en plus était occupée par la mère et la fille. Ça lui allait. C'était déjà mieux que de dormir dehors.


Au petit matin, il servit d'escorte à la Baronne et à sa fille pendant que Shani se procurait la liste des outils qu'il lui avait donné dont des produits spécifiques. Il avait le reste dans sa tente mais pas tout après qu'il ait utilisé beaucoup pour soigner. Le Baron avait été vu en coin de rue mais il le nota tout de suite et lui sourit. L'homme se remit à pâlir et parti. Tamara eut presque un rire vicieux en voyant l'ancien disparaître.

- Je suis assez impressionnée à présent. Vous restez longtemps ?

- Non. J'ai des engagements.

Et il sentait la torsion de la chaîne qui se resserrait petit à petit en lui.

- Dommage, fit la jeune femme faussement triste. Comment est-elle ?

Il fut surpris par la question mais nota que la jeune femme pointait un objet autour de son cou. Il baissa son œil pour voir que la chaîne avec l'anneau qu'il partageait avec Ciri était visible. Il rangea celui-ci mais décida de répondre.

- C'est une personne exceptionnelle dans beaucoup de choses. Elle est belle mais aussi dangereuse pour ceux qui la sous-estime. Elle a eu mon respect et mon amitié avant que… je ne tombe pour elle. Et les femmes doivent être respectées. Ce ne sont pas des objets mais des personnes qui ont bien des fois plus de jugeotes que bien des grands de ce monde.

- Il est rare que des hommes pensent comme vous.

- Parce que je dois la vie à ma mère par deux fois. Je serais un très mauvais fils si je pensais autrement. Sinon, dame Tamara, vos projets maintenant que vous êtes libre ?

Elle en avait plusieurs dont certains en rapports avec le feu éternel, ce qui le faisait grincer. Mais aider Shani pour soigner sa mère était devenu plus prioritaire. Il commenta que c'était un début mais qu'elle aussi devait prendre son envol. Il hésita à parler de Déa mais ne dit rien par la suite. Elles ne l'accepteraient peut-être pas. Et puis, Ace avait pris la charge de la petite avec Rouge. C'était à présent une petite Portgas et personne d'autre.

Il s'arrêta devant un mur avec plein de dessins dessus. C'était la caserne de la ville et l'on pouvait à présent lire plusieurs insultes envers Radovid, la Redania et le feu éternel. Et le pire, c'était la signature : Silas est passé ici. Et il y avait moins de soldats dans les rues. A entendre les cris après des objets manquant ou encore que les armes étaient dans le puit, il pinça ses lèvres. Il avait créé des monstres. Il le raconterait aux autres éventuellement.

Les courses furent terminées et il posa les quelques sacs à l'entrée de la maison. Thorn lui avait indiqué un passage pour voir le spécialiste sans être vu. Shani était toujours en train de récupérer ce dont il avait besoin. Mais le temps devenait pressant, il le sentait.

- Je vous laisse, mesdames. Je dois aller voir quelqu'un. Si le Baron revient avant que Shani ou moi ne revenions, barricadez la porte.

- Je n'attends que sa présence pour lui enfoncer ma dague dans le gosier.

Il hocha la tête avant de sortir par la façade arrière. Il descendit la rue en prenant attention à ne pas être vu.

Selon ce qu'il savait, le professeur Tremblegond était une sommité dans l'occulte. Mais n'avait pas quitté sa maison depuis des années. York avait eu presque peur de mourir à nouveau à cause de Gaunter qui l'avait senti.

Il regarda les portes fermées ainsi que les gardes. Il vérifia autour de lui, caché dans la rue étroite, reprit la forme de Bramos et s'envola. En volant au-dessus de l'académie fermé par les idiots du feu éternel, il pouvait voir les rondes. Shani lui avait indiqué quelle maison était celle du professeur. Et plusieurs chasseurs du feu éternel s'y trouvaient en garde devant. Il se posa sur le bord de la branche et fixa les hommes. Seulement, il sentit la présence de Gaunter non loin. Il guettait donc ? Eh bien, c'était juste la confirmation qu'il avait eu les bonnes informations.

Il nota une fenêtre à l'étage. Il vola jusqu'à celle-ci et se transforma à nouveau. Il poussa la porte vitrée et remarqua pas mal de poussière. Il avança, remarquant une dizaine d'ouvrages éparpillés sur les meubles et le sol. Surtout des livres sur les démons et des événements dans le passé. L'importante couche de poussière le laissait penser que la personne n'était pas là. Ou c'était autre chose. Un son étrange craqua sous son pied. Il baissa les yeux et regarda le miroir brisé. Il attrapa l'un morceaux et fut surpris. L'éclat était noir lui aussi. Aussi noir que celui dans sa chambre de la tente que Swift avait brisé. Il y avait un lien. Un lien entre les miroirs et le démon. À présent, c'était une certitude.

Il descendit les marches silencieusement comme l'ombre qu'il était. Il entendit une respiration alors et trouva une personne installée au centre d'un pentagramme. Un coup d'œil à celui-ci et il comprit à peu près le but. C'était un sort de protection contre les mauvaises entités.

- Franco ? C'est toi ? Le pot de chambre est à la place habituelle. Et remmènes le plateau. Je n'ai pas faim.

Un vieil homme aveugle se trouvait au centre du pentagramme. Et il venait sûrement de le prendre pour l'un des aides qu'il avait.

- Non. Je ne suis pas Franco maître Tremblegond. Je me nomme Mandos Cerbin et j'ai besoin d'aide.

Le visage changea mais la colère fut asséchée avant même de commencer.

- Aide pour quoi ? Je ne sais rien. Et je ne veux rien savoir.

- Gaunter de Meuré.

Le nom fit arrêter le monologue net. L'homme savait. Il savait qui était Gaunter de Meuré.

- Il ne vous envoie pas au son de votre voix. Vous avez accepté ses promesses avant de découvrir qu'il est le mal incarné.

- Non. Je n'ai pas accepté quoique ce soit de lui. Il m'a marqué comme du bétail et m'a sorti de ses pattes.

L'homme fronça encore plus les sourcils et tourna son attention sur lui.

- Expliquez votre rencontre avec ce démon.

- Pour faire simple, il était intéressé par un sorceleur qui est l'un de mes amis. Il m'a scellé et envoyé ailleurs pour m'écarter.

- Pour qu'il fasse cela, c'est que vous êtes plus qu'un simple mortel ou un simple mage.

- Touché. Mais, vous ne saurez pas. Vous ne voulez pas m'avoir en plus de Gaunter sur le dos.

Le vieil homme eut presque un sourire amusé avant de montrer autours de lui le pentagramme.

- J'ai été contacté par un homme pour chercher sur Gaunter de Meuré. Peste soit l'homme lorsqu'il a passé le pas de ma porte. Il voulait que je cherche qui était Gaunter de Meuré et comment s'en débarrasser.

- Et à voir votre absence de vue. Vous avez trouvé.

- Oui. J'ai fouillé énormément d'ouvrages et je n'ai réussi à le trouver qu'à la grande bibliothèque du Nilfgard.

Il s'assit contre le mur pour écouter l'homme. Mais, il sentit Gaunter approchant. Il sentit bien l'entité venir voir.

- Cet être maléfique à plusieurs millénaires et a porté plusieurs noms. Mais il reste le mal incarné. Aujourd'hui, il est Gaunter de Meuré. Il est connu comme l'homme de verre ou le maître Miroir.

- Ça explique les miroirs brisés.

- Pardon ?

- Rien. On peut s'en débarrasser ?

Le visage de l'homme devin triste. Bon. La situation dans laquelle il se trouvait était si désespéré que cela ? Non. Il n'allait pas baisser les bras pour si peu. Il avait déjoué les plans qui l'envoyaient à l'échafaud avec les Anglais, il ferait de même avec un démon qui n'avait pas trouvé mieux que de le prendre pour cible.

- J'ai bien peur que non. Un seul homme a réussi à déjouer le contrat de sang qui le liait avec ce mal. Mais, vous semblez avoir un souci différent. Vous êtes le contrat. Votre ami sorceleur a dû attirer Gaunter pour faire quelque chose. Et comme vous dites, vous gêniez ses projets.

- Donc pour que mon ami obéisse et fasse ce que l'homme miroir veut, il m'utilise comme levier.

L'homme continua d'expliquer ce qu'il savait sur Gaunter.

- Donc, vous n'avez trouvé aucune méthode pour le tuer.

- Le tuer ? Non. Le seul qui l'a vaincu le fit en le battant à son propre jeu. Il aime la logique, la réflexion. Amenez-le à jouer et ainsi, vous pourrez le battre. Mais, rappelez-vous. Son but, à la fin, ce sont les âmes.

Le froid lui traversa le dos. Les âmes ? Ça expliquait tellement de choses. Pourquoi il l'avait scellé magiquement et pourquoi il faisait de lui un aimant à spectres. Lorsque sa magie aura atteint le point de rupture et qu'il sera devenu un détraqueur, Gaunter aura la possibilité d'avoir un récolteur d'âmes. Et, en tant que valet de la mort, celle-ci aurait bien des difficultés à l'empêcher de « voler » les âmes puisqu'elle n'avait qu'une parole. Son rôle lui donnait le droit de prendre des âmes pour les emmener à la damnation. Ce qui faisait qu'il devait les transporter. Mais, rien ne disait quand et où il devait les mettre.

Mais, Gaunter avait mal joué. Quelque chose, ou quelqu'un était intervenu entre temps pour lui permettre de trouver des portes de sorties à sa situation.

- Je vous remercie de m'avoir accordé un peu de votre temps. Grâce à vous, j'ai de quoi réfléchir à comment l'affronter ou encore, le déranger.

- Après des années de peur, à aider ces… chasseurs pour commettre leurs horreurs, je suis heureux d'avoir pu rendre ce service à quelqu'un.

- Oui et…

Il entendit le craquement au-dessus d'eux. Il plongea vers l'homme alors qu'une poutre céda. Il se redressa vers là où il sentait Gaunter et avança. Il ne put empêcher le faux mouvement du vieil homme qui tomba en arrière en tentant de se relever. Le son des vieux os cassant lui donna une sombre colère. Ses ombres maculèrent la pièce et Gaunter partit dès qu'il concentra sa magie contre lui.

Il grimaça à son idiotie, sentant les brûlures plus violente dans son corps. Il posa un genou au sol, soufflant pour contrôler la brûlure et la sensation. Il souleva alors sa manche et regarda le sillon se creusant dans la peau. Il avait déjà assez fait l'idiot, ces derniers jours. La magie ne pouvait pas rester ainsi enfermée. Il sentait que malgré son contrôle dessus, il allait arriver tôt ou tard à un point de rupture.

- Merde. Vraiment. Merde.

Il remit la manche et se pencha au-dessus du vieil homme. Il ferma les yeux de ce dernier, demandant alors à l'ankou de garder une place dans sa charrette pour emmener l'âme du professeur jusqu'à la mort.

Il entendit les hommes paniqués dehors et commencer à ouvrir la porte. Il se changea à nouveau en corbeau et sortit par où il était rentré. Le maître Tremblegond lui avait donné assez même si peu. Et ça lui suffirait.

Il passa les gardes et rentra par la fenêtre de la médecin, faisant sursauter les deux femmes présentes. Tamara se retint juste à temps de hurler à la magie. Il se laissa tomber dans le siège après avoir repris son apparence normale avec difficulté.

La femme du Baron le fixa avec un regard inquiet alors que la fille sortit rapidement pour revenir avec un verre d'eau. Il cligna des yeux, sentant la sécheresse dans sa gorge.

- Vous êtes pâle, comme un mort.

- … dormir et manger… J'irais mieux ensuite. Conseil : même si l'on vous promet mont et merveille, n'acceptez jamais de Contrat avec des entités magique.

- On sait avec les Moires. Et vous ?

Il ne dit rien, buvant son verre doucement. Il s'installa un peu mieux et ferma les yeux. Il dormirait en attendant Shani.

Elle revint plusieurs heures plus tard avec ce dont il avait besoin. Elle avait parlé des rumeurs qu'elle avait entendu sur le Chat noir. Et ce qu'il s'était passé à Perchefreux, confirmant ses dires. Mais il y avait en plus une étrange rumeur sur le chat noir qui protégeait des enfants. Ils iraient au petit matin pour aller voir les Témériens. Hugin battit des ailes sur son perchoir improvisé alors que Anna lui donnait des morceaux de viande. Swift était resté avec la petite princesse. Anaïs avait plus de doigté avec les animaux qu'on ne pouvait lui accorder. Après tous, il lui avait appris comment rester calme et faire comprendre à un animal qu'elle n'était pas un danger.

Pour en revenir aux rumeurs, Shani trouvait ces dernières extrèmement drôles. Normal, elle connaissait personnellement les deux. Entendre les récits porter par les commères des villes devait grandement l'amuser. Malheureusement, il sentait que Priscilla et Jaskier pourraient s'amuser avec pareilles rumeurs.


Il regarda la brume du petit matin, fumant tranquillement à la sortie de la ville en attendant Shani. Khan frappa du talon sur les pavés alors que des soldats passaient non loin. Il frotta le museau de sa monture pour garder celui-ci calme. Avec le mauvais temps qui profilait à l'horizon, Khan était un peu nerveux. Il prit une bouffée de fumée lorsqu'il entendit les pas de la médecin.

- Est-ce que tous les médecins compétents fument ?

- Nan. Les herbes que j'utilise actuellement sont plus pour … calmer les nerfs.

Il monta sur sa monture tranquillement sans rien dire de plus. Shani soupira avant de faire de même. Ils avaient une certaine distance à parcourir pour rejoindre la rébellion Témérienne. Hugin frotta son plumage, tranquillement installé sur son épaule.

Il tourna la bride et commença un petit trot tranquille et tourna au chemin pour remonter un peu plus à l'est. Shani fit de même. Seulement, il vit à nouveau Roger avec les trois stries bleues lui indiquer d'éviter une zone. Il devrait en toucher deux mots aux autres. Les esprits ne lui faisaient pas éviter la zone pour rien. Enfin, lui faire éviter une zone en particulier.

Il regarda la grotte apparaître et descendit de sa monture à la surprise de Shani. Il retira son arc ainsi que ses épées, ne gardant que les dagues sur lui. Il ne voulait pas donner une raison aux stries bleus de tenter de le tuer.

Il rattrapa la longe de Khan et commença à avancer mais maudit alors Hugin. Celui-ci avait décidé de saluer Roche comme il le faisait chez lui. Ce qui veut dire, se mettre sur la tête du commandant Témérien. Il plissa des yeux avec migraine en entendant la flopée de jurons qui émergea de la grotte. Il regarda la sentinelle qui les avait reconnus et avait baissé son arbalète.

- Au moins … on sait que le commandant est en forme … Hugin va être ma mort à force.

- C'est le vôtre ?

- Des fois, j'aimerais que non. Hugin ! Ici !

Le Krebin revint vers lui et bouda sur son épaule. Shani passa la première et il suivit tranquillement. Après tous, il avait aidé à soigner certains et souhaitait voir s'ils allaient mieux. Il nota alors son premier patient présent à l'entrée, assis en train de jouer aux cartes. Sa présence surpris plus d'un alors qu'il déchargeait ce qu'avait amené Shani pour le camp et les blessés ou malades.

- Qu'est ce que … Bordel de merde tu fiches encore ici, l'elfe ?

- Bonjour à vous aussi commandant Roche. Comment allez-vous ?

Roche lui donna un regard presque agacé mais moins haineux que la première fois. Par contre, il fusillait à présent du regard Hugin sur son épaule. Le Krebin se tourna pour montrer son dos et bouder. Il attendit néanmoins une réponse cordiale de la part du commandant. Après tous, c'était de la bienséance. Ah oui. Roche et la bienséance. Il secoua la tête en posant le dernier paquet.

- Je passais à Oxenfurt et Shani m'a aidé. En retour, elle m'a demandé de l'aide pour transporter cela pour vous et vos hommes ainsi que faire un tour des patients. Ça vous pose un souci ?

Si un regard pouvait tuer, il serait mort. Il soupira rabaissant sa capuche sur la tête. Quoiqu'il disait, il souffrait de la situation. Il arriva derrière Shani et commença à voir les patients. Il nota plus d'un qui allait mieux. Certains avaient encore des traces de blessures graves mais qui étaient en voie de guérison. Puis, il y avait ceux qui avaient dû être soigné avec du Fisstech. Shani prit grande attention avec eux.

- L'elfe ! J'ai à te parler.

- L'elfe a un nom ! Et il aimerait qu'on l'utilise ! Grogna-t-il en retour.

Il resta à vérifier la cicatrice et eut un sourire satisfait. Celle-ci ne serait plus qu'une fine ligne oublier. Le soldat le remercia et remit sa tunique. Il laissa Roche derrière lui grogner. Mais, un miracle se passa à cet instant.

- Ton nom, Elfe. Si tu veux que je te parle.

Il se redressa et présenta alors sa main face au Témérien avec un sourire calme.

- Mandos Cerbin, guérisseur vadrouillant à droite et à gauche.

Il resta un instant avant que Roche ne soit reluquant et lui serre la main pour saluer. Bon. Vu la tête, il avait dû lutter pour le faire. Shani ricana plus loin et il en allait de même avec d'autres, dont Cyn. Cependant, Roche nota un point, il portait les couleurs de la Téméria malgré tout.

- Tu as dit la dernière fois que tu vivais en Téméria.

- Oui et parfois non. Mais j'y vis. Sauf qu'aujourd'hui, j'ai d'un côté un fou qui décide que le fait de porter une paire d'oreille pointu m'envoie directement au bûcher. Et de l'autre, on n'en parle pas. L'histoire est peuplée de ce qu'il peut m'arriver.

- Et tu viens ici en sachant qui nous sommes. Tu es fou.

- On me l'a assez dit. Marco particulièrement lorsqu'il est question de ma santé.

Il ricana à la tête de Roche. Celui-ci tentait très clairement d'amener la conversation quelque part et il ne lui facilitait pas la tâche.

- Vous savez, je ne mords pas. Vous avez quelque chose à me dire. Si c'est ma présence qui dérange, je peux partir.

Il était sûr qu'à présent presque tout le monde les regardait à nouveau. Et certains semblaient parier sur s'ils allaient recommencer un concours d'insultes. Ça devenait agaçant. Roche se tint alors droit.

- Tu ne rends pas ma situation facile, Guérisseur.

- Nan.

- Tu as réponse à tous.

- Mon oncle s'en plaint tous les jours. Je suis sûr qu'un jour, il trouvera un bâillon pour me faire taire.

Il vit presque un sourire sur le visage sombre de Roche. Le commandant reprit une respiration de défaite.

- Merci … Pour mes hommes.

Il cligna des yeux avec les autres. Roche venait de le remercier ? Qu'est-ce qu'il s'était passé ? On lui avait donné un coup sur la tête ? Il hésitait clairement à vérifier la température à cet instant puisque ce Roche n'était pas son oncle. Il ne s'inquiétait pas pour lui. Il n'était pas celui qui avait perdu tous ses hommes à Vergen par la trahison de Henselt. Il était encore un chasseur de non humain ici. Et il était un non-humain.

- C'est mon travail de médecin, commandant. Et puis, vous êtes les seuls qui se battent encore pour la Téméria.

- Tu es pire que ce salopard de pirate écureuil. Il est compliqué de te détester.

Il eut un sourire sincère aux mots de Roche. Et celui-ci lui dit après d'aller se faire foutre dès qu'il le vit. Ce qui était plus normal. Il se pencha vers Cyn alors que Roche était revenu à l'entrée de la grotte.

- Il a été menacé par Marco pour me remercier, c'est ça ?

- Oui … et non. Tu t'es endormi sur le commandant après l'avoir soigné. Il s'est senti redevable … Redevable à un elfe.

- … pas faux. Utilisé trop de magie pour sauver des membres qui peuvent pour le coup éviter d'être coupé. Bref. Je vais y aller moi. Je dois rejoindre Novigrad. J'ai des choses à y faire. Si Roche veut son coup de main d'un elfe. Il cherche loup blanc et les autres. Il devrait m'y trouver.

- Pourquoi ?

Il pointa son œil maudit à l'air libre à la blonde avec une pointe de tristesse.

- Parce que je suis maudit et scellé. Un peu un prisonnier. Et le commandant Roche m'a donné une des clés. Aider est un minimum pour remercier ce qu'il a fait pour moi. Remercier pour soigner ? Non. Je soigne car j'en ai le devoir et la volonté. Je ne demande jamais rien en retour.

Il siffla Hugin qui revint à son épaule et il monta sur Khan avant de partir. Il aurait dû vérifier que Roche n'est pas une commotion cérébrale. Shani le salua à son départ et lui demanda de faire attention sur la route. Qu'est ce qui pourrait lui arriver ? En fait, il ne répondrait pas à cette question, beaucoup de personnes pourraient lui donner une réponse.


Il regarda Novigrad en soupirant. Il avait pris un peu de retard. Mais bon, on ne peut pas prévoir ce que l'on croise sur la route. Il n'allait pas dire qu'il ne regrettait pas à présent le tas de corps des chasseurs de sorcières pourrissant quelque part dans un fossé. Les soldats d'Oxenfurt attendaient qu'il soit hors de la ville. Il faut dire que se faire attendre à l'intersection pour aller à Novigrad par plusieurs chasseurs n'étaient pas ce qu'il avait apprécié. Et il avait lâché un peu trop de sa magie.

Il avait dû attendre de se calmer avant de revenir à la ville. Et par calmer, il parlait des tremblements de ses mains et son corps ainsi que les traces de sa magie en lui. Il n'avait pas envie de déclencher un accident en pleine ville. Et le lieu où il avait toujours trouvé son calme et une sérénité intérieure restait la forêt.

Il passa la porte du Hiérarque et se dirigea vers le Thym et Romarin alors que la nuit était bien avancée. Il devait être minuit à peu près. Les autres devaient sûrement dormir. Il retira sa selle de Khan et le laissa avec les autres. Il rangea la selle puis regarda la porte. Il remonta sa cape en ne souhaitant que dormir. Il préviendrait de sa présence le lendemain matin.

Le sort d'ouverture lui permit d'entrer tranquillement. Iro releva la tête vers lui alors qu'il approchait du banc qu'il avait décidé de prendre. Il ne se sentait même pas capable de monter les marches. Seulement, il ne se sentait pas capable de se changer non plus cette fois ci. Il sortit une couverture et son coussin de son sac. C'est à cet instant qu'il sentit une présence. Il tourna les yeux et regarda Ace qui était installé dans le noir en train de jouer avec quelque chose qui ressemblait à un fruit. Celui-ci était en fait appuyé contre Iro. Il ne l'avait pas vu avec le peu de lumière de la pièce.

- Bonsoir Portgas.

Il s'assit sur le banc en baillant. Il frotta ses yeux avant de revenir au pirate maudit assit contre le mur, plus loin, dans les ombres. Celui-ci n'avait encore rien dit jusqu'au miracle d'une voix coupant le silence simplement pour dire.

- 'soir.

Et les gens appelaient cela de la conversation. Il retira ses bottes alors que Hugin vola dans une des poutres pour dormir. Swift descendit de la cheminée pour venir sauter sur sa tête et le regarder. Il caressa l'animal sans trop faire attention avant que celui-ci ne change de place. L'écureuil s'installa tranquillement dans le bandana qu'il avait enlevé. Il nota alors les traces luisantes à la lueur faible de la bougie qu'il avait allumé sur les joues d'Ace. Et vue les tremblements des membres, il avait déjà vu cela chez des soldats ou chez lui en fait lorsqu'il oubliait qu'il n'était plus prisonnier des schémas de Dumbledore ou qu'il cauchemardait des morts de ses proches.

- Thé ou infusion, Ace ?

Pas de réponse. En fait, pas de réponses verbales mais la contraction des muscles du corps suffisait à lui dire que non. Bon. Passons à autre chose.

- Chocolat chaud, Ace ?

La tête bougea cette fois-ci après un instant de réflexion. Il se dressa et sortit une tasse de son sac. Puis, rapidement, prépara le breuvage chaud. Il avança vers le pirate toujours en boule et lui tendit la tasse. Il ne toucherait pas quelqu'un qui souffre de son passé. Lui-même réagissait violemment. Ace attrapa la tasse et huma l'odeur un instant avant de parler.

- J'en ai pas bu depuis longtemps. Quand j'allais pas bien, Thatch me disait toujours de le retrouver en cuisine et on complotait contre Oyaji, l'équipage et Marco autour d'un chocolat chaud pour penser à autre chose.

Ace eut alors un maigre sourire avant de fermer les yeux et de retenir des larmes. Il était pourtant bien plus jeune qu'Ace mais il sentait une envie de consoler le pirate qui avait été détruit intérieurement par trop de monde.

- Si tu en veux plus, demandes.

Il s'installa en face et sentit alors King se déplacer pour se mettre à côté de lui. Il eut un petit rire en passant sa main sur le pelage doux. L'animal bailla et Mandos revint vers Ace qui était proche et en même temps si loin. Ace semblait comme construire un mur inutile autour de lui qui ne lui ferait que plus de mal à la fin.

- J'ai récupéré le nécessaire à Oxenfurt afin que l'on puisse s'occuper de tes poumons. Tu pourras courir comme un cabri ensuite, dit alors Mandos doucement.

- Tu n'as pas besoin de t'échiner pour moi. Surtout pour mes poumons. Oui, je voudrais pouvoir retrouver mon souffle, arrêter de siffler comme une bouilloire. Mais c'est ma punition.

Ace continua de jouer avec le fruit entre ses mains. Comme revivant des choses qui étaient liés à celui-ci.

- Si j'avais suivi les ordres et ravalé mon envie de vengeance… si j'avais écouté Oyaji… Hmpf… y'a tellement de choses qui ne se serait pas passer. Tant de morts, de douleurs… Ou alors, j'aurais dû voir les signes dès le début… ou… ou je sais pas. Je sais pas ce que je raconte ce soir, m'écoute pas.

Il eut un maigre sourire. La vengeance. Ce n'était pas quelque chose qu'il ignorait. Il ne parlait même pas des membres de sa famille et qui avaient été possédé par cela. La vengeance avait tellement entraîné de morts sur son sillage et même des proches. Il ne pouvait que comprendre cela.

- La vengeance… il est dur de ne pas se laisser envahir par la vengeance lorsque c'est pour ceux à qui on tient. Mais on ne peut jamais savoir si nos actions auront un impact sur le futur. C'est le destin et ses fileuses qui savent où l'on va en fonction de nos choix et nos actions.

Ses yeux se tournèrent vers le sorceleur maudit. Il se sentait plus ancien, à cet instant, que le pirate sans l'être. Aller savoir pourquoi. Mais il sentait qu'Ace était dans une tempête émotionnelle et il allait refaire la même erreur qu'il avait fait par le passé pour « mettre en sécurité les siens ».

- Tu ne savais pas sciemment ce qu'allait entraîner ta décision. Es-tu devin ? Non. On ne sait qu'après coup ce que nos actions entraînent mais on doit vivre avec. Imagine que si tu n'avais pas décidé de partir en vengeance, celui que tu poursuivais trouvait le moyen de tuer tout le monde car il a eu le temps de le faire. Ou attaque quelqu'un d'autre, sachant qu'il t'était cher ? Tu ne peux pas prévoir, Ace, ce que tes décisions vont entraîner. Shiva doit te l'avoir dit, le futur est en éternel mouvement. La bonne décision, peut devenir la pire et vice versa. On sait si c'est la bonne qu'après l'avoir prise. On a le choix.

Il joua avec l'anneau autours de son cou, regardant le plafond avec fatigue.

- Mais, considérer que souffrir pour punition ? Non. Je n'aime pas cela. Et puis, comme je te l'ai dit, je sais comment soigner ce qu'il t'est arrivé. Ne souffre pas parce que tu penses que cela me dérange, Ace.

Il se servit lui-même une tasse de chocolat chaud. Il respira l'odeur, se souvenant du plaisir d'y goutter la première fois. Il fixa le fond de sa tasse un instant avant de relever les yeux vers Ace.

- Faudra que tu m'expliques ce qu'il t'est passé par le crâne à Velen pour partir.

- Version courte ou longue ?

- Courte, je suis crevé et les chasseurs de sorcières ont tenté de me brûler à la sortie d'Oxenfurt.

Ace resta un instant à le fixer avant de se décider à lui répondre. Au moins, ils avaient fait un pas en avant. En espérant qu'aucun ne sera fait en arrière.

- Tu te souviens quand j'ai dit qu'il a fallu vingt ans pour réaliser que j'étais heureux d'être vivant ? J'ai eu cette révélation sur le sommet d'un échafaud, le jour de ma propre exécution, en train de regarder mon équipage et nos alliés se battre pour moi alors que je m'étais mis seul dans cette merde. J'ai vu les gens auquel je tenais le plus cherchaient à se sacrifier pour que je puisse vivre. Ceux pour qui j'aurais donné tout pour qu'eux-mêmes puisse continuer leur existence. Depuis que je suis gosse, je vois ceux que j'aime disparaître. J'en fini par croire que je suis maudit. C'est pour ça que je veux que tu gardes tes distances et que tu ne me suives pas, Mandos. Parce que je tiens à toi et que je veux pas te voir disparaître à ton tour, comme les autres. Je veux pas t'entraîner à ta perte. Je passe mon temps à te blesser, c'est déjà trop.

Il absorba les paroles. Oui. Ace l'avait blessé plusieurs fois. Et la seule fois où il l'avait fait consciemment, c'était lorsqu'ils s'étaient rencontrés car Ace avait senti sa puissance scellée et en avait eu peur. Il avait eu peur pas pour lui, mais pour les autres. Et que Marco est un menteur sur certains points. Bon. Il n'avait plus aucun remord pour avoir mis le phénix en cible pour les chansons de Priscilla.

- Ace … Merci. Au moins, j'ai la réponse sur plusieurs points. Mais … je ne peux pas accepter que tu me mettes loin pour me « protéger ». Je peux accepter de faire attention et ne pas plonger tête baissée comme un minotaure dans les soucis des autres. Mais, rester à l'écart ? Ace … j'ai été détesté par ma famille. Je n'en ai eu une vraie que lorsque j'avais, aller quoi … 14 ans. Mes amis sont devenus ma famille. Alors, me mets pas à l'écart parce que tu penses que tu vas me tuer. Tu ne le feras pas. Tu ne le veux pas.

- /Oui, bonjour, vous êtes bien au bureau de la Naïveté, section mort douloureuse, stupide et prématurée, vous avez rendez-vous ?/

Il se mit à rire. C'était une très bonne imitation de secrétaire. Il devrait le mettre à l'accueil du ministère, ça aurait été drôle pour la question de : c'est pour une réclamation ou un paiement ? Il était sûr que plus d'un sorcier serait terrifié par le sorceleur.

- Okay. Merci de dire que je suis naïf. Et toi, tu es un idiot. On fait la paire.

- Il faut bien que je fasse honneur aux gènes que m'a légué Roger. Après, tu n'as pas vu le visage de la stupidité tant que tu n'as pas rencontré Luffy.

- Essaye d'éviter de trop le faire non plus. Il risquerait d'être fier comme un coq le moustachu.

Ace termina sa tasse en continuant de jouer avec son fruit. Il y eut un silence mais il y avait une chose qui restait encore dans le fond du ventre et qui allait causé une douleur à l'elfe. Il baissa la tête vers sa propre tasse. Il ne savait même pas lui-même comment commencer sans être émotif sur ce qu'avait fait Ace en allant demander un lettre à Iorveth.

- Portgas…. Pourquoi ?

Il y eut un moment de silence avant que le sorceleur ne réponde, comprenant la question.

- Je n'ai pas réfléchi.

Et c'était ce qui était le plus douloureux.

- Tu sais ce que j'ai senti lorsque j'ai ouvert la lettre ? Tu sais comment je garde la tête hors de l'eau, dit alors l'elfe. C'est parce que j'avance en me disant que je les reverrais et que je les saluerais en vie. Mais, ce message, impersonnel au possible était comme le rappel que je ne les reverrais peut être jamais. Iorveth est le dernier membre vivant de ma famille. Je n'ai personne d'autres à part mes amis. Il ne m'a pas jugé sur ce que j'étais ni ne m'a pris en pitié en voyant ce qu'on m'avait fait. Il est devenu une ancre comme moi je le suis pour lui. On est deux êtres brisés. Et cette lettre, c'était comme si ça n'existerait plus.

Ace inspira et expira profondément comme pour se retenir de sombrer.

- Dire que je suis désolé n'est pas suffisant. Je regrette ce que j'ai fait, je regrette de t'avoir fait mal, ce n'était pas mon intention. Je voulais seulement te préserver et je te l'ai dit l'autre jour. Tu as parlé de Iorveth, j'ai pas réfléchi plus loin pour te prendre au mot. Et là est mon problème. J'ai presque soixante-dix ans… enfin, je sais plus trop… mais peu importe. Je suis vieux. A mon âge, ce genre de connerie ne devrait plus être faîte. Mais c'est mon talent incontournable de faire mal aux autres, volontairement ou non. Quand je songe à certains épisodes qui mettent en valeur ma connerie monumentale, je me demande encore comment Luffy fait pour rester attacher à un idiot comme moi.

Ace soupira en pliant une jambe pour appuyer son coude afin de soutenir son front, son regard fixant sans le voir le sol de pierre froide. Mandos sentait la migraine, pour sa part. Ace était plus âgé que lui mais il semblerait qu'il est acquis deux poils de maturité par rapport à l'ancien. Même si, actuellement, une envie de donner un coup sur le crâne du sorceleur le démangeait.

- C'est dans ma nature de faire du mal à ceux qui m'entourent, et justement parce que tu as bien assez dans ton assiette, que tu n'as pas signé pour mes merdes et donc, aucune raison de subir tout ça, il faut que tu gardes tes distances.

Le mutant releva ses yeux d'argents vers Mandos. Et ce dernier leva juste un sourcil. Dans la nature de faire du mal ? Il était sérieux ? Il pensait vraiment ça de lui ?

- Tu es beaucoup trop bon pour ce monde, Mandos. Tu es un amour, une lueur d'espoir que l'on doit protéger, pas poignarder un peu plus. Te faire du mal n'est pas mon désir, mais comme l'historique de nos échanges le montre, cela passe son temps à arriver. Et ça continuera. Encore et encore, que je le veuille ou non, parce que je n'ai pas conscience de faire de la merde avant qu'on ne me mette mon nez droit dedans.

- Et tu penses que tu ne mérites pas d'un peu de paix ? Des amis ? De te dire que tu es une bonne chose qui est arrivé dans ce monde ? Que tu dises qu'il faut pas que tu m'approches car tu apportes le malheur ? Je m'en tape mais à un point que tu as notion de l'infini. Tu as merdé. J'ai merdé. On est deux idiots qui ont leur fierté et leur façon de faire. Mais oses me dire là, à cet instant qu'on ne peut pas devenir des amis et qu'il faut mettre un mur. Parce que, flash info, tu es peut être une tête de mule borné, mais j'ai pas survécu jusqu'à présent en baissant la tête et acceptant ce qu'il m'arrivait.

Mandos prit une respiration en lançant juste la noix que lui avait rapporté Swift pour qu'elle touche juste le haut du crâne d'Ace.

- J'accepte tes excuses pour la lettre. Prends le temps de réfléchir seulement la prochaine fois qu'une idée stupide te vient. Ça te fera moins mal vis-à-vis des conséquences.

Ace cligna lentement des paupières sans répondre. Il se leva en ramassant le fruit et posa sur la table la tasse.

- C'est ce que je disais. Trop bon pour ce monde.

Mandos donna juste un sourire fatigué. Ace devrait ajouter têtu en plus.

- Si tu tiens tant que ça à crever à force de subir ma stupidité, soit. J'ai vraiment pas l'esprit à m'occuper de ça. T'es un grand garçon, un adulte. Si tu veux pas m'écouter quand je suis raisonnable et logique, soit. C'est ton problème.

Les épaules d'Ace s'affaissèrent. Il se détourna pour récupérer derrière le comptoir une bouteille de vodka et sa guitare.

Mandos se tourna vers King qui ronronnait contre lui. C'était grisant de sentir la source de chaleur et la vibration. Il enfonça doucement ses doigts dans la fourrure.

Il sentit comme une chape de plomb sur lui, lui rappelant qu'il luttait contre le sommeil. Il devait monter en fait. Mais, la fourrure de l'animal était plutôt agréable alors qu'il posait sa tête contre.

L'elfe s'endormit avant même d'avoir la force de monter dans le lit.


Quelque chose s'agitait autours de lui. Il devait se réveiller à présent. Il ne pouvait rester endormi même si l'impression d'être contre quelque chose de doux et chaud était agréable. Il devait revenir au pays de la conscience. Mais, son esprit était fatigué, comme son corps. Surtout qu'il avait l'impression d'être en sécurité. Alors, rester un peu plus au pays des songes ne le dérangeaient pas. Il sentit alors quelque chose frotter ses cheveux doucement. Ça lui donna la force de se réveiller. Il papillonna un instant des yeux en émergeant pour fixer Marco qui lui souriait un peu.

- Mandos… debout, allez… le soleil est levé.

- Gnrhd Morning

Il bailla en se redressant pour s'assoir. Il frotta ses yeux et son œil droit fut douloureux. Il garda celui-ci fermer et regarda alors Zoltan qui était présent ainsi que Géralt et Marco en face de lui. Mais, il fut surpris de là où il se trouvait. Il était contre la queue de Shiva qui lisait un livre comme si c'était normal qu'il soit installé là.

King était la bouillotte en plus qui lui donna un sourire avec ses babines.

Il tourna son attention vers l'elfe noire, sentant une sensation au fond de lui d'étrange.

- Comment ai-je… ?

- Shiva est descendue pour toi. Et c'est Ace qui t'a installé dans le nid, sourit Rouge. Elle t'a veillé toute la nuit.

Mandos eut un sourire au coin des lèvres en sentant que malgré tout, il avait des gens qui tenaient à lui ici aussi. Zoltan ne se priva pas de rire à la bave qui allait jusque dans les cheveux de l'elfe.

Ace arriva à cet instant, encore plus mal réveillé que lui et avec une légère odeur dans l'air. Ah. La gueule de bois était passée par là au vu de l'odeur d'alcool.

- Le grincheux a mis les voiles ? Devina Geralt à l'adresse de Shiva.

- On ne met pas les loups en laisse, répondit paisiblement la brune au fond de son livre. Tu as fait bon voyage, Mandos ?

Il s'étira, remerciant en silence de l'avoir protégé pendant sa nuit d'un mouvement de tête et frotta son œil encore endolori.

- Un voyage nécessaire et en plus, agaçant… les chasseurs de sorcières m'attendaient lorsque j'ai pris la route de Novigrad. Un elfe sur un cheval, ça ne leur revient pas. Il n'en reste que des cadavres dans un coin de bois. Vous avez le bonjour de Shani ainsi que Cyn. Roche te dit d'aller te faire foutre, au fait, Marco. Et il y a définitivement un truc dans la forêt sur l'est d'Oxenfurt. Un truc qui est en rapport avec des morts violentes.

Il se dressa et attrapa la bouilloire pour la mettre au-dessus du foyer. Il revint vers les autres avec un sourire un peu mieux réveillé.

- Ah, ce n'est donc pas moi qui me faisais des idées, Yoi.

- Thatch est pas encore descendu ? Demanda Ace en prenant place à table.

Il termina pour sa part de faire le café et attrapa les tasses que lui passaient Zoltan. Géralt posa néanmoins le fruit étrange devant la tête d'Ace.

- Ne laisse pas traîner ton fruit du démon, même si c'est le jeu de Iro. Avec Uma, on sait pas comment ça peut réagir.

Non. Déconseillé avec Uma. Il ne savait pas ce que faisait le fruit en question mais il sentait comme un danger dedans. Ou, plutôt, la mort avait été assez explicite de ne pas y toucher ou de penser à en manger. Zoltan posa une question intéressante.

- Le vampire roupille encore ?

- Du tout !

Il tourna la tête comme les autres vers l'escalier d'où descendait Thatch mais eut un blanc. Thatch avait coiffé ses cheveux d'une manière étrange. La masse partait en avant, comme pointant vers cavalerie. Il ne put que retenir son rire. C'était quoi cette coupe ? Et c'était quelqu'un qui avait des soucis à discipliner un nid à corbeau qui faisait la remarque intérieure. Ace écrasa alors Thatch dans une étreinte alors que l'on pouvait entendre les sanglots à moitié caché.

- Putain c'est bon de te revoir, frangin.

- Mais oui, mais oui.

Le roux tapota gentiment le dos d'Ace avec affection. Marco aussi semblait heureux de revoir la coupe étrange.

- Honnêtement, j'ai la tentation de te faire la morale sur la discrétion en te défaisant ça, mais ça fait tellement longtemps que je suis heureux de pouvoir te surnommer de nouveau Banane Ambulante, Yoi.

- Bon retour parmi nous, Quatrième Commandant Banane. Vous arrivez juste à temps pour mon rapport. J'ai eu une vision durant la nuit.

Il regarda Shiva avec attention. Qu'avait-elle vu durant la nuit ? Tant que ce n'était pas les Moires qui avaient décidé de venir retenter leur chance, il sera content.

- Dans ma vision, j'ai Djikstra et le Petit Bâtard se disputant un sac d'or. Le Petit Bâtard avait un phylactère sous un bras.

Bien sûr, il avait oublié ces deux-là. Il fallait qu'il oublie ces deux-là. Il gémit en se souvenant des corps chez le Petit Bâtard sans oublier la trahison de Djisktra. Il but sa tasse de café et regarda Hugin qui gonfla des plumes. Le Krebin se souvenait autant que lui de la trahison de Djikstra. Il avait encore le souvenir de la blessure de Vernon Roche, empoisonné après l'assassinat de Radovid. Son oncle Roche ne s'était pas encore bien remis de cela et avait encore quelques faiblesses. Mais, son coté borné l'avait sauvé plus d'une fois.

Il y avait aussi toutes ses femmes qui avaient été tué pour la perversité du Petit Bâtard. Il était presque tenté de jouer avec la magie pour se métamorphoser assez pour aller le voir et lâcher toute sa magie gangrénée sur lui. Mais, ça signifiait s'abandonner à son mal et devenir ce que Gaunter voulait qu'il devienne. Donc … se contenter de le brûler alors ? Encore trop gentil en fait. La première fois, il avait bien lâché les fantômes sur lui. Il pourrait faire de même ici ? Nan. Ace et les autres devaient avoir une très bonne idée pour lui.

Il revint à la conversation lorsque Shiva posa la question sur leurs deux disparus.

- Et sinon, concernant Ciri et Luffy ?

- On a consulté une oniromancienne. Cela nous a appris que Jaskier sait ce qu'il est advenu d'eux deux.

- Mais Jaskier est introuvable.

- J'ai eu un mal de chien à approcher les Var Attre et Elhial a été l'un des premiers évacués, Yoi.

Mauvaise touche les gars. Il gratta la tête de Hugin en terminant de manger un bout de pain. Si ils voulaient les informations, c'était Priscilla qu'ils devaient aller voir. Mais comment leur dire sans avoir de soucis. Surtout qu'il sentait bien Gaunter aux alentours.

Un autre point l'inquiéta. Si Gaunter avait récupéré Eilhart, il pourrait tout aussi bien envoyer la sorcière psychopathe après lui. Elle était assez dangereuse pour être attiré par la possibilité de l'avoir pour récupérer ses pouvoirs. Heureusement qu'il avait mis une barrière de protection sur la bibliothèque pour empêcher la femme d'y rentrer. Mais, la femme ne resterait pas proche des autres. Pas après ce qu'elle avait fait à Ace.

Il eut un sourire très amusé par rapport à l'information de Thatch sur les aventures de Jaskier et les autres. Le barde avait présenté Ciri et Luffy comme des neveux. Après tous, il passait son temps dans les lits d'autres. Il s'étonnait encore qu'il n'avait pas de descendants. Bien qu'il s'était, à peu près, calmé avec Priscilla. Il regarda Marco étrangement lorsque celui-ci se mit à rire. Cependant, autre chose attira son regard. Roger réapparut avec … quelque chose. Il posa la chose sur son sac avant de s'évaporer avec un sourire mais une fatigue bien présente. Bon. Il devrait expliquer au fantôme que tenter de transporter des objets physiques, surtout entre des mondes, revenait à tirer le Titanic du fond des eaux jusqu'à Pékin en passant par la terre avec une corde et tout seul.

Il s'écarta juste un peu et reçut une photo. C'était … un bureau … peint étrangement en rose. Avec des mots un peu partout en kanji. Il n'était pas sûr de ce que cela voulait dire. Les meubles étaient collés au plafond, le sol, couvert d'herbes, fleurs ainsi que des nains de jardin. Bon … qu'avait fait le roi des pirates et surtout, chez qui ? Il y avait aussi en évidence sur le bureau, des paquets de biscuits vide et la fenêtre ouverte. Si il comprenait bien les biscuits avaient été jeté par la fenêtre. Et les feuilles de dossier étaient sûrement les origamis qui peuplaient l'herbe.

Rouge était aussi présente à présent à coté de Marco, Ace et Déa. Elle souriait en secouant sa main avec joie. Note pour plus tard, garder les deux proches d'Ace et ne plus les autoriser à faire valoir leur point … ça prenait sur leur énergie … et la sienne. Et il n'était pas sûr que les deux le sachent en fait.

Il planqua la photo sur lui, faisant mine de remettre son bandana et ainsi, empêcher ses cheveux de faire les rebelles. Il se retourna vers les autres et reprit sa place à table pour reprendre du café. Il revint à la conversation, entendant vaguement l'histoire de l'alchimiste. Il trouvait que sa façon de partir était épique et tellement vrai lorsque l'on connaissait Radovid et que l'on ne l'aimait pas. Thatch soupira sur une des personnes que Jaskier avait dû voir pour faire son casse avec Ciri.

- Par contre, impossible de rencontrai la femme de chambre de la Baronne de La Valette,.

- Suffisait de le dire. Anaïs, on va voir ta mère pour lui transmettre le bonjour de ton frère et lui dire que tout va bien à Flotsam ?

- Je vais pouvoir lui montrer tout ce que j'ai appris !

- Y conduire Anaïs est une mauvaise idée. Voorhis Var Attre tourne autour de chez elle.

Il nota le regard de Anaïs à la mention. Marco lui avait donné un peu plus d'informations géopolitiques. Et l'empereur d'ici était encore plus salaud que le sien. Certes, il avait dû apprendre à apprécier celui de son monde. Mais, ici, même pas en rêve. Donc, si Anaïs disparaissait, toutes les tentatives de Roche et d'autres de la Téméria tomberait à l'eau.

Ace se tourna alors vers lui, presque en joignant les mains et faire son air de chat battu. Il avait quelque chose à lui demander, étrange … Enfin, non. Il se doutait parfaitement de quoi il allait être question.

- Mandos, je peux emprunter ta cape d'invisibilité, s'il te plaît ?

- Portgas … viens-tu de me demander de te donner un artefact hautement dangereux, issus du manteau même de la mort ? Et en plus, avec un s'il te plait ? Mais bien sûr que je te la passe, Baka. Cependant… Tu la ramènes sans accro … Et si tu la perds … je te traîne moi-même à la damnation pour que tu la retrouves dans les sections objets perdu et âmes paumées.

Et il dit cela avec le sourire et un brin d'humour, terminant de mettre entre les mains du pirate son bien le plus précieux actuellement. Surtout que la cape lui permettait de se cacher de Gaunter lorsqu'il avait besoin. Mais, pour Anaïs, il pourrait très bien le faire et s'en passer plusieurs heures. Elle méritait de voir sa mère. Surtout que la petite était actuellement accroché à sa hanche pour le remercier. Les enfants seraient son trépas.

- Elle passe à la machine à quel programme ? Délicat ?

Il eut envie de rire. Si Ace avait proposé cela à une autre personne qui savait l'importance de la cape, il aurait vu l'anévrisme de celle-ci. Il secoua la tête négativement. Il en profita pour sortir la photo et la tendre à Ace.

- Je pense que ceci te revient. Je ne sais pas à qui est le bureau mais c'est moustache qui l'a fait avec lady.

- Si je la prends, je la déchire, donc, garde-la.

- Dommage. C'est juste que je ne sais absolument pas à qui est le bureau, ce qu'il y est écrit et quoi en faire. Donc, je vais la donner à quelqu'un d'autre. Thatch …

Il tendit la photo au vampire qui la récupéra et se mit à sourire à pleine dents. Bon. Il devrait reprendre les cours de Kanjis. Pensant kanji, il espérait que Marco avait terminé de lui traduire le livre.

Ce dernier sembla avoir entendu ses pensées puisqu'il sortit l'ouvrage et lui tendit. Il attrapa celui-ci. Il allait devoir travailler dessus mais pas dans l'auberge de Zoltan et Jaskier. Autant redescendre dans les anciennes ruines elfes qu'étaient les sous-sols de Novigrad.


Et voilà pour cette semaine. à la prochaine ^^