Écrit par HateWeasel

345. Un Véritable Chef-d'œuvre.

- Eh, Alois, passe-moi la peinture, dit Daniel.

- Tu veux bleu, ou doré ? répondit le blond.

- Doré.

Le duo d'abrutis ainsi que Ciel et Travis travaillaient dur au beau milieu de la nuit, repeignant la précieuse statue de Centaure de Tamworth, y collant des choses, la vandalisant en somme. La majorité des dégâts, cependant, étaient réalisés par Daniel et Alois, tandis que Ciel prenait son temps pour détruire correctement, et Travis était juste hésitant. La paire d'idiots écrivait des obscénités en tout genre sur la statue, et dessinait des choses tout bonnement vulgaires sur son visage. Le Centaure avait à présent des "seins", et de la peinture recouvrait sa bouche en guise de "rouge à lèvres".

- Tu dessines quoi, Dan ? demanda le blond, intrigué par le rire étouffé de l'autre garçon.

- Une bite, répondit le Westley avant de ricaner.

- Une bite dorée ?

- Ouaip.

- ... Sur son cul ?

- Ouaip.

- C'est plutôt suspect, je trouve, plaisanta Alois, et l'autre garçon fronça les sourcils derrière son masque de ski.

- Bah c'est pour ça que je l'ai fait, répondit Daniel. Leur centaure est gay. Gay et soumis.

-Tu dis ça comme si c'était une mauvaise chose, répondit le blond.

- Ce n'est pas vraiment ce que devrait être une imposante mascotte d'école, si ?

- Tu es au courant que Ciel et moi sommes deux des plus grands connards coriaces du Royaume-Uni, qui tuent littéralement des gens et des monstres, et qui "le" faisons ensemble tout le temps, pas vrai ? demanda le blond et l'autre garçon fut "un peu plus" que seulement prit de court.

- Je n'avais pas besoin de cette image, Alois... répondit le Westley en frissonnant.

- Alors arrête de penser au sexe entre gay, Dan, dit l'autre garçon alors qu'il écrivait le mot "Belieber" sur le flanc de la bête.

Le fils de politicien fut sur le point de se défendre, mais alors le bleuté l'interrompit.

- Allez-vous vous taire ? dit-il en collant un grand nœud sur la tête du Centaur. Nous essayons d'être discret, vous vous rappelez ?

- Bref... dit Daniel à contrecœur avant de se remettre au travail.

Le silence s'installa, la seule chose audible étant les bombes de peinture. Tout s'arrêta, cependant, lorsque le silence fut rompu par le grésillement du talkie-walkie, et l'appel de l'un de leur camarade.

- Gardes au Nord. Ils ne m'ont pas encore vu, mais ils se dirigent vers l'Ouest, dit Audrey.

Il semblait quelque peu essoufflé. Il avait sans doute couru pour éviter d'être démasqué. Ciel prit le talkie-walkie.

- Bien joué, Bones. Dirige-toi vers l'Est, et retrouve-nous au portail Sud, ordonna-t-il. Nous en avons presque terminé ici. Essaye d'éviter d'être repéré. Kristopherson, es-tu là ?

- Ouais. Présent, répondit le faux-blond à travers la radio.

- Tu as entendu Audrey ? Il y a des gardes qui se dirigent de ton côté. Reste caché, pour l'instant, mais soit prêt au cas où nous ayons besoin que tu nous fasse gagner du temps, répondit Ciel.

- Compris, dit Kristopherson. Laisse-moi deviner, Dan dessine des bites sur la statue, pas vrai ?

- Comment as-tu su ? demanda Ciel, sans surprise.

- Je le connais, répondit le faux-blond en soupirant.

- Nous allons lui dire d'accélérer son "chef-d'œuvre" pour que tu n'aies pas à faire de quelconque "distraction", d'accord ?

- Ça marche. Kristopherson : terminé.

Ainsi, Ciel rangea le talkie-walkie dans sa poche. Il regarda les autres garçons, secouant la tête avec désapprobation. Il ne comprenait pas ce qu'il y avait de drôle dans le vandalisme, mais il comprenait en quoi l'infiltration était excitante. Observant la splendide oeuvre d'art qu'ils avaient créée, il prit la parole.

- Bon, ce devrait suffire, dit-il. Commençons à ranger. Audrey se dirige vers la sortie, et Kristopherson va bientôt être en ligne de mire. Partons d'ici avant qu'ils se rendent compte que quelque chose ne va pas.

- Mais, Ciel ! Daniel n'a pas encore fini son art homo-érotique ! répondit Alois en faisant semblant de protester.

- Ce n'est pas "homo-érotique" ! répliqua le Westley.

- Je sais pas, dessiner des bites c'est plutôt gay, mec, dit le Macken et le fils de politicien serra les dents.

- Je. Ne. Suis. Pas. Gay ! s'écria Daniel, sursautant de surprise lorsque les lumières autour de la cour illuminèrent soudainement la zone.

Ils entendirent des cris au loin.

- Bordel de merde, Dan ! On t'a dit de la mettre en veilleuse, crétin ! dit la menace blonde en pointant du doigt et de manière accusatrice le Westley.

- Eh ! C'est pas ma faute ! T'aurais pas dû me traiter de gay ! protesta l'autre garçon.

- Les gars, on doit partir, dit Travis. Ciel, est-ce que tu sais ce qu'il s'est passé ?

Le bleuté secoua la tête, prenant le talkie-walkie.

- Que s'est-il passé ? aboya-t-il dans l'appareil. Au rapport ! Maintenant !

- Je sais pas ! répondit Audrey. Les lumières sont se allumées d'un seul coup !

- Ici aussi ! dit Kristopherson. Les gardes savent qu'on est là ! Ils se dirigent vers la statue !

- Comment nous ont-ils trouvés ?! demanda Ciel.

- Les caméras remarchent ! répondit Preston. Je vais essayer de les couper à nouveau... Merde !

- Quoi ?!

- Ils sont en train de fermer les portails !

Ciel regarda les autres garçons qui avaient l'air confus et terrifiés. Alois, cependant, ne l'était pas. Il regarda le bleuté avec un grand sourire amusé, presque comme s'il lui disait de manière taquine : "Et maintenant, Phantomhive ?". C'était comme s'il mettait le bleuté au défi de l'impressionner avec une stratégie ; la stratégie qu'il n'avait pas réussi à trouver à cause de son arrogance, en pendant que ce serait "facile".

Pour lui, c'était un jeu. Pour Ciel, c'était un jeu. Les jeux, cependant, sont fait pour être gagnés, et les Sept Sensationnels devaient être gagnants à tout prix. C'était tout ou rien. Le duo de démons pouvait s'en sortir facilement, avec un bond, un saut, et hop. Les humains, cependant, étaient le problème. Les humains étaient lents, et se fatiguaient. Ils n'arriveraient jamais à temps avant que les portails se ferment. Alors, Ciel donna ses ordres.

- Jim, fais sortir Travis et Daniel d'ici. Je vais chercher les autres, dit-il, et le blond répondit en se courbant légèrement.

- Oui, mon chéri, dit la menace avant de partir suivi des humains.

Il ralentit le pas de manière considérable afin qu'ils puissent le suivre, mais avec lui, les humains pourraient être portés au-dessus du mur, s'ils ne réussissaient pas à arriver avant la fermeture du portail.

Maintenant, Ciel devait trouver les deux autres. Il remit l'appareil contre son oreille, et appuya sur le bouton pour parler.

- Kristopherson, Audrey, où êtes-vous ?

- Côté Est, répondit Audrey. Il n'y a pas de gardes de ce côté que je puisse voir, mais si les caméras sont de retour, ils finiront par être là.

- Côté Ouest, dit Kristopherson.

Ciel marqua une pause afin d'entendre le son de voix se rapprochant.

- Kris, pars au Nord. Audrey, ne bouge pas, et ne vous faites tous les deux pas repérer, ordonna-t-il. J'arrive.

Apercevant la lumières de lampes de torche à l'angle, Ciel disparut, se rendant vers l'Est pour trouver Audrey. Le garçon était une cible facile, étant donné qu'il devait rester immobile, et c'était logique, puisqu'il y avait des gardes dans l'autre direction. Pourquoi, oh pourquoi, n'avait-il pas prévu cela ?