Hello ^^, un petit One-Shot que j'ai imaginé, en ce jour de Noël. Joyeux Noël :D.


Kazuha était dans sa chambre, elle était en train de finir de tricoter. Elle avait en effet, l'intention d'offrir une écharpe à Heiji pour Noël. Elle était fière d'elle, c'était la première fois que la jeune fille tricotait quelque chose et elle était satisfaite du résultat. Sur les conseils de Ran, l'osakienne avait pris une laine de couleur rouge, car selon son amie, cette couleur représenterait 'le fil rouge du destin' qui la lierait à Heiji.

« Voilà j'ai terminé, elle est vraiment belle et chaude. » se dit-elle en admirant son travail. « Et je l'ai terminé avant la fête de ce soir. »

Les parents de Kazuha avaient organisé une fête pour le réveillon, les collègues de Toyama Ginshiro ainsi que la famille Hattori y étaient bien entendu conviés.

L'adolescente avait terminé son écharpe peu avant la tombée de la nuit. Il restait donc qu'une heure avant que les invités n'arrivent.

« Il faut que je me change maintenant. » réalisa-t-elle avant de se rendre dans la salle de bain.

Une fois son bain terminé, elle se coiffa et se maquilla avec soin. Elle avait sa traditionnelle queue de cheval, mais pour ce soir ses cheveux étaient retenus par un ruban rouge, afin qu'il soit assorti à sa robe de soirée.

Une fois le maquillage et la coiffure terminés, elle enfila sa robe. Pour l'occasion, l'osakienne avait acheté une robe longue avec fente et ras de cou.

« Et voilà je suis prête et en plus je suis assortie avec l'écharpe que j'ai faite pour Heiji. » se dit-elle en rougissant.

Elle prit ensuite l'écharpe qu'elle avait laissé sur son lit et la mit soigneusement dans un sac cadeau. Elle prit aussi un petit pour y mettre son téléphone, quitta sa chambre pour descendre dans le salon. La pièce était décorée de somptueuses décorations pour l'occasion. Un sapin d'environ 3m de long se trouvait au centre du salon. Certains invités étaient déjà arrivés, Kazuha reconnut certains collègue de son père, des amis de la famille et des oncles et tantes qu'elle n'avait pas vu depuis de nombreuses années.

Pendant qu'elle descendait les escaliers, elle vit son père qui était en train de discuter avec un homme aux cheveux long qui ne lui était pas inconnu.

« Mais c'est… » commença-t-elle à se dire avant de voir son père la regarder et lui faire signe de venir le rejoindre lui et cet homme. Elle s'approcha d'eux avec un regard méfiant.

« Tu en as mis du temps, pour te préparer Kazuha, mais tu es très belle ma chérie. » dit son père d'un ton taquin en mettant une main sur son épaule. L'adolescente se contenta de sourire avant de se tourner vers…

« Je suppose que tu le connais, c'est Iori Muga, le majordome de la famille Ooka. » présenta Ginshiro.

« Je suis ravie de vous revoir Kazuha-sama. » fit Iori en s'inclinant respectueusement devant la jeune fille.

L'osakienne était déconcertée, elle se demandait ce que le majordome de sa rivale faisait chez elle. Et est-ce que ça signifiait que Ooka Momiji se trouvait également ici ?

« Kazuha ? » dit Toyama, voyant que sa fille semblait plonger dans ses pensées.

« Euh oui… » L'appelle de son père l'avait extirpé de ses rêveries. « Pardonnez-moi. Ravie de vous revoir également. » s'excusa-t-elle en faisant une courbette. Elle continuait tout de même à se demander ce qu'il faisait ici, elle avait vraiment envie de lui poser la question.

« Vous vous demandez sans doute, la raison de ma présence chez vous. » déclara soudainement l'homme aux cheveux long.

« Il lit dans mes pensées ou quoi ?! » pensa-t-elle avec étonnement.

« C'est Momiji-sama souhaitait vous revoir, mais elle n'avait pas vos coordonnées. Cependant, elle savait que votre père était le subordonné du père d'Hattori-sama. Avec cette information, j'ai pu entrer en contact avec votre père, qui après notre conversation, a personnellement invité Momiji-sama. »

« C'est exact ! » confirma Ginshiro à sa fille en souriant. « Selon les dires de Iori-san, toi et Momiji-san, vous semblez bien vous entendre, à chaque fois que vous vous rencontrez. C'est pour cela, que je me suis dit que ce serait une bonne surprise pour toi si je l'invitais pour le réveillon. »

A la suite des déclarations de son père, Kazuha ressentit un sentiment de frustration. Visiblement Momiji avait monté tout un plan pour la voir, mais pour quelle raison ? Elle avait bien entendu une petite idée…

La jeune osakienne avait envie de se mettre en colère, à la fois contre son père, qui ne lui avait même pas demandé si elle et Momiji étaient vraiment amie, mais aussi contre Iori, qui semblait suivre aveuglément les ordres de sa rivale. Mais ne voulant pas mettre Ginshiro dans l'embarras, elle se contenta de faire un sourire forcée.

« Je vous remercie pour votre surprise. » dit-elle toujours avec son faux sourire. « Mais alors où est Momiji ? Je voudrais bien la saluer. »

« Elle a reçu un appel de la plus haute importance, elle est allée répondre dehors. » répondit Iori.

« D'accord. » fit la fille à queue de cheval. « Veuillez m'excuser, je dois aller déposer ce cadeau au pied du sapin. » ajouta-t-elle en montrant le sac cadeau qu'elle avait dans sa main. « Et après ça, j'irai voir cette Momiji, pour lui dire ma façon de penser. » se dit-elle alors qu'elle pouvait ressentir sa colère montée.

Elle alla déposer le cadeau destiné à Heiji sous le sapin. Elle profita pour regarder les autres présents qui se trouvaient près de l'arbre, sur certains d'entre eux son prénom y était inscrit, ils étaient probablement de la part de ses parents, de ses oncles et tantes et des amis de la famille. Cela la fit sourire, la faisant oublier pendant un instant la présence de…

« Konbanwa, Kazuha-chan. » surgit soudainement une voix derrière elle. Elle connaissait très bien cette voix et ce fut justement à cause de celle-ci, qu'elle ressentit de nouveau la colère monter en elle. Elle se retourna pour faire face à la personne qui s'adressait à elle. Comme elle l'avait deviné, il s'agissait bien de Ooka Momiji. La kyotoïte s'était également apprêtée pour l'occasion. En effet, elle était vêtue d'une robe longue bustier, rose pâle en satin. Cette robe lui allait à ravir et mettait bien en avant sa poitrine généreuse.

« Konbanwa Momiji. Je suppose que tu es venue pour Heiji ? » demanda-t-elle directement sur un ton amer.

« Décidément, tu ne tournes pas autour du pot. » rit l'autre lycéenne. « Effectivement, Iori a su grâce à ses sources que ta famille organisait un Noël. Et que bien sûr Heiji-kun et sa famille y étaient conviés. » ajouta-t-elle avec un sourire malicieux.

« Non mais… » grommela la jeune fille mécontente en serrant les poings.

« Le petit sac que tu viens de déposer est pour Heiji-kun, n'est-ce pas ? » demanda-t-elle en regardant le sac en question.

Kazuha qui avait les sourcils froncés, répondit avec un hochement de tête.

« Eh bien ! On dirait que tu lui offres quelque chose de minuscule. » se moqua l'adolescente aux cheveux châtains.

« Sa taille n'a aucune importance ! » rétorqua sèchement l'amie d'enfance d'Heiji.

« Si tu veux mon avis, je pense sincèrement qu'Heiji-kun préfèrera mon cadeau au tien. » déclara la kyotoïte d'un sourire moqueur.

« Ah ouais ? Et que lui offres-tu comme ça ? » questionna Kazuha avec un air intrigué.

« Suis-moi dehors » invita Momiji.

Les deux adolescentes sortirent de la maison des Toyama après avoir mis leurs manteaux, le temps étant hivernal.

Devant la maison, plusieurs voiture y étaient garés, parmi elles, il y avait la limousine de la famille Ooka. La lycéenne aux cheveux châtains la conduisit auprès de son véhicule.

« Pourquoi tu m'amènes près de ta limousine ? » interrogea la fille à la queue de cheval.

« Regarde ce qu'il y a derrière. » indiqua l'autre en pointant du doigt.

L'amie d'enfance d'Heiji pu voir que derrière la limousine, se trouvait une moto rouge qui semblait couteuse et de dernière génération. Surprise, elle écarquilla les yeux et pensa soudainement à l'écharpe qu'elle avait tricotté. Elle ne le voulait pas, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de comparer son cadeau à celui de Momiji. Son écharpe faite main, lui semblait bien pitoyable par rapport à la moto de sa rivale.

« Je l'ai faite livrer ici ils l'ont amené il n'y a pas longtemps, c'est pour cette raison que je n'ai pas pu aller te saluer avant. » dit la kyotoïte, mais Kazuha ne l'écoutait pas.

« Je ne peux pas, je ne peux pas offrir cette écharpe à Heiji, il-il faut que je cherche un autre cadeau avant qu'il n'arrive. » se dit-elle.

« Kazuha-chan ? » fit Momiji voyant que l'osakienne ne l'écoutait pas, alors que cette dernière sortait son téléphone de son petit sac et composa le numéro de quelqu'un. Elle colla son téléphone à son oreille et son interlocuteur ne tarda pas à répondre.

« Allô ? Kazuha ? » dit le détective lycéen après avoir décroché.

« Heiji ? Toi et tes parents vous arrivez bientôt ? »

« Ah non je ne pense pas. Oyaji n'est pas encore arrivé et le temps qu'il arrive et qu'il se change, je ne pense pas qu'on sera là avant une heure. Pourquoi ? Les invités ont déjà tout mangé ? » plaisanta-t-il.

« Pour rien. » répondit-elle en ignorant sa blague et en raccrochant. « Super ça me laisse le temps de voir, si je peux trouver un autre cadeau. » Elle composa à nouveau un numéro de téléphone, mais cette fois-ci c'était pour demander un taxi.

Momiji était intriguée, elle ne comprenait pas la raison pour laquelle sa rivale voulait un taxi.

« Tu t'en vas ? » demanda-t-elle avec un sourcil levée.

« Oui, j'ai une dernière course à faire. » dit l'osakienne avant de se diriger vers la maison.

« Comment ça une dernière course ? » questionna l'autre adolescente en la suivant.

« Tu verras. » répondit-t-elle simplement.

Kazuha retourna rapidement à l'intérieur et monta discrètement dans sa chambre pour y récupérer son portefeuille. Elle redescendit et essaya d'éviter le plus d'invités que possible, beaucoup souhaitaient la saluer, mais elle n'avait pas le temps, car son taxi l'attendait déjà. Elle quitta de nouveau la maison, heureusement pour elle, elle n'avait pas croisé ses parents, car elle savait qu'il désapprouverait fortement, le fait qu'elle quitte la fête pour un motif qu'ils pourraient considérer comme puérile.

Elle monta dans le taxi et demanda au chauffeur de la conduire au centre-ville d'Osaka. Pendant le trajet, elle se demandait ce qu'elle allait bien pouvoir acheter qui pourrait rivaliser avec le cadeau de Momiji. Il y avait juste un problème…elle n'était pas aussi riche que sa rivale et elle n'avait pas mal dépensé, en achetant la robe qu'elle portait. Cette quête de cadeau de dernière minute s'annonçait assez compliquée…


Le taxi finit par arriver à destination, mais malheureusement pour elle, une forte pluie avait commencé à tomber et elle n'avait pas pris de parapluie. Heureusement pour elle, le taxi l'avait déposé non loin d'un café, elle courut à l'intérieur pour s'y abriter. Le café était assez vide, mais était grand. Il n'y avait qu'une jeune serveuse qui devait avoir environ un an de plus qu'elle, cette dernière l'accueillit.

« Irasshaimase ojou-sama ! » salua poliment la serveuse. « Vous venez pour vous abriter ? »

« Oui. » confirma l'adolescente. « J'espère que ça ne vous dérange pas. » ajouta-t-elle embarrassée.

« Non pas de problème, il n'y a pas de client ce soir, mais je vous préviens cette pluie risque de durer longtemps. »

« Quoi ?! » s'étonna-t-elle

« Oui et regardez, il commence à y avoir beaucoup de vent. » Elle pointa du doigt la fenêtre où l'on pouvait voir des feuilles qui s'envolaient.

« Non mais c'est pas possible ! Il faut que je sorte chercher un cadeau. » paniqua la fille à la queue de cheval.

« Un cadeau ? Mais il n'est pas trop… » la jeune serveuse ne termina pas sa phrase, car elle fut surprise par une coupure de courant.

« Ah non, il ne manquait plus que ça ! » s'exclama Kazuha agacée, alors qu'elle chercha son téléphone dans son sac afin d'éclairer. « Ah non c'est pas possible ! » dit-elle en écarquillant les yeux, voyant qu'il ne lui restait qu'un pourcent de batterie. Elle eut à peine le temps de remarquer, qu'elle avait trois appels manqués de ses parents, que son portable déchargé s'éteignît. « Eh merde ! » Elle commença à craquer et pouvait sentir ses larmes lui monter aux visages.

« Calmez-vous ojou-sama. » tenta de calmer la soubrette, bien qu'elle ne pouvait plus bien voir celle qui se trouvait en face d'elle, elle comprenait que cette dernière était au bord des larmes.

« Vous ne comprenez pas, j'ai quitté la fête de mes parents sans avertir qui que ce soit, pour aller chercher un cadeau pour mon ami d'enfance. Pour au final, être coincée dans un café sans électricité, sans portable et par-dessus le marché c'est le déluge dehors. » renifla-t-elle.

« Ne vous inquiétez pas. Je vais aller récupérer mon téléphone au vestiaire, comme ça, vous pourrez appeler quelqu'un qui viendra vous récupérer. » assura la jeune serveuse.

« Vraiment ? Arigato ! » remercia-t-elle, alors que la joie revenait dans ses yeux.

La soubrette sourit et essaya de se diriger lentement vers les vestiaires, mais vu qu'elle ne voyait pas grand-chose à cause de l'obscurité, elle trébucha à cause du pied d'une des tables. Kazuha vit la vit tomber alors que l'autre jeune fille émit un gémissement de douleur. Sous le choc de la scène, l'osakienne s'empressa de la rejoindre rapidement, mais avec précaution afin d'éviter de trébucher à son tour.

« Daijobu ? » demanda-t-elle avec inquiétude en s'accroupissant auprès d'elle.

« M-ma ch-cheville dr-droite, j-je crois qu'elle est foulée. » répondit-elle en serrant les dents.

L'amie d'enfance d'Heiji, toucha délicatement la cheville de la soubrette et pouvait sentir qu'effectivement elle semblait être légèrement gonflée.

« Je vais aller récupérer votre téléphone dans les vestiaires, pour que vous appelez de l'aide. »

« Non ojou-sama, il fait noir, j-je ne veux pas que vous aussi vous vous blessez. »

« Mais… » fit la lycéenne avec un air soucieux.

« N-Ne vous inquiétez p-pas pour moi ojou-sama, j-je suis sûre que le courant ne tardera pas à revenir. » haleta la blessée.

« Au point où nous en sommes, vous pouvez m'appelez par mon prénom, je suis Toyama Kazuha. Et vous ? » soupira-t-elle en massant doucement la cheville de la soubrette

« E-Enchantée Kazuha-san, j-je suis Tsukishima I-Ichigo. »

« C'est un jolie prénom. » sourit Kazuha.

« M-Merci et merci pour le m-massage… »

« C-Ce n'est rien, j'aimerais pour voir en faire plus…Mais bon visiblement aujourd'hui, ce n'est pas mon jour de chance… » dit-elle tristement.

« Si ce n'est pas trop indiscret, pouvez-vous m'expliquer pourquoi vous vouliez acheter un cadeau à cette heure-ci ? Alors que vous étiez à une fête ? »

« C'est pour mon ami d'enfance…Enfin je le considère un peu plus que ça… » avoua-t-elle en rougissant.

« Je vois. Tu l'aimes beaucoup et j'imagine qu'il vient ce soir à la fête où tu étais ? »

« C'est ça. »

« Mais tu ne lui avais pas acheté de cadeau ? »

« Je lui avais tricotté une écharpe mais… » elle baissa la tête et commença à raconter la raison pour laquelle, elle avait décidé de partir en quête d'un nouveau cadeau.

« T-Tu sais Kazuha-san, ce n'est pas le prix qui fait la v-valeur d'un cadeau. Dans cette écharpe tu y as mis tout ton cœur, cette fille s'est juste contentée de faire chauffer la carte de crédit de sa famille. Alors crois-moi tu n'as rien à lui envier. »

A ces mots, Kazuha prit conscience qu'elle s'était emballée trop vite, Ichigo n'avait pas tort, son cadeau avait de la valeur et elle n'avait pas à rougir face à celui de Momiji.

« Tu as raison. » accorda-t-elle. « Eh bien la chose positive dans cette histoire de quête de cadeau, c'est que j'ai pu te rencontrer. » sourit-elle.

« Ouais, tu as l'air d'être une fille bien Kazuha-san. » sourit également la soubrette.

« Vu qu'on est coincée toute les deux, si on faisait un peu connaissance. » proposa l'osakienne.

« Je ne dis pas non, le temps nous semblera moins long. »

C'est ainsi, que les deux jeunes filles firent connaissance, Kazuha découvrit qu'Ichigo était orpheline depuis deux ans, qu'elle vivait seule et qu'elle travaillait pour payer ses études. Cela la peina, surtout que pour le soir de Noël, elle devait gérer le café. Elle apprit également qu'elles avaient beaucoup de points communs, notamment le fait qu'elles pratiquaient toutes les deux l'Aïkido et qu'elles croyaient au pouvoir des o-mamori.

Elles discutèrent tellement qu'elles ne virent pas le temps passé. Mais tout à coup elles entendirent la porte d'entrée s'ouvrir brusquement.

« Kazuha tu es là ? » fit la personne qui avait poussé la porte.

« Heiji ? » dit-elle en se retournant dès qu'elle reconnut la voix de son ami d'enfance.

« Aho ! Tes parents te cherchaient partout. » jura-t-il en allumant la lampe de son téléphone pour éclairer le café qui était toujours dans l'obscurité. Il repéra rapidement l'adolescente qui était accroupit auprès d'une fille habillée en serveuse. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Vous allez bien ? »

« Oui Ichigo-san s'est foulé la cheville, en voulant allée chercher son téléphone aux vestiaires, on a préféré attendre que le courant revienne pour aller le chercher, pour éviter qu'il y est une nouvelle blessée. »

« Mais et toi, tu n'avais pas ton téléphone avec toi ? Tu sais combien de fois on a essayé de te joindre ? » dit l'osakien mécontent.

« Désolée, il était déchargé. » avoua-t-elle embarrassée.

« Bon ça n'a plus aucune importance. Ton père nous attend dehors. Nous allons aussi amener Ichigo-san pour soigner sa cheville, elle a besoin de soin. »

« Non ce n'est pas nécessaire. » commença à refuser Ichigo gênée. Je vais récupérer mes affaires aux vestiaires, attendre minuit pour fermer le café et rentrer chez moi et me passer de la pommade. »

« Mais non Ichigo-san, Heiji a raison ! Nous allons te ramener à la maison, tu ne peux pas aller bien loin avec ta cheville. » insista Kazuha.

« D'accord…merci c'est vraiment gentil. »

« D'ailleurs, je suppose qu'il est bientôt l'heure de fermer le café. Quelle heure est-il Heiji ? »

« Il est 23h59… mais c'est bientôt mi… » Il fut interrompu, car tout à coup le courant fut rétabli. Et des feux d'artifices se firent entendre à l'extérieur. « Bon c'est ce que j'appelle un miracle de Noël. » dit-il en souriant. « Joyeux Noël Kazuha. » ajouta-t-il en souriant tendrement à son amie d'enfance. Il était soulagé de l'avoir retrouvé, il ne l'avait pas vraiment montré, mais il s'était vraiment inquiété quand il avait appris à son arrivé chez les Toyama, que la jeune fille était introuvable. Il admira également, à quel point elle était resplendissante dans sa robe de soirée.

« Joyeux Noël Heiji. » sourit-elle en rougissant et en voyant maintenant grâce à la lumière que son ami d'enfance était habillé d'un costume rouge très élégant. Ils étaient tous les deux assortis. « Eh bien, tu es très élégant ce soir. »

« Euh ouais c'est Okan qui a insisté, pour que je mette ce costume. » répondit-il embarrassé et en se grattant la tête.

Voyant que les deux amis semblaient avoir oublié sa présence, Ichigo amusée, se racla la gorge pour attirer leur attention.

« Oh pardon Ichigo-san, je vais de ce pas aller chercher tes affaires aux vestiaires. » annonça la fille à la queue de cheval.

Kazuha fila chercher le sac de la soubrette, tandis qu'Heiji aida cette dernière à s'asseoir sur une chaise.

« Merci Heiji-san, tu es aussi gentil que Kazuha-san. » remercia-t-elle. « Vous êtes parfaitement fait l'un pour l'autre. » ajouta-t-elle à voix basse.

« Que dis-tu ? » demanda le détective de l'Ouest n'ayant pas entendu ses dernières paroles.

« Non rien. » elle secoua la tête.

Kazuha revint ensuite, avec les affaires d'Ichigo, elle et Heiji rangèrent rapidement le café puis soutinrent la soubrette afin de la faire sortir.

« Dis-moi Heiji. Comment m'avez-vous trouvé Otosan et toi ? » demanda l'osakienne alors qu'ils quittèrent le café.

« Tu me connais, je suis un détective, il n'y a rien que je ne puisse pas trouver. » commença-t-il en souriant fièrement. « Non en vrai, je n'ai aucun mérite cette fois-ci, c'est Momiji qui nous a dit que tu avais appelé un taxi, donc on a vite supposé que tu ne pouvais pas te trouver aux alentours de la maison. Mais à un moment ton père s'est souvenu, qu'il avait mis un traceur sur ton téléphone, grâce à ça, il a pu repérer le dernier endroit où ton portable a borné. »

« Mais pourquoi tu es allé avec Otosan ? Tu pouvais profiter de la fête, vu qu'Otosan avait trouvé ma localisation. »

« Aho ! Je n'étais pas sûr qu'on te retrouve ici, vu que ton téléphone était éteint, on s'est juste concentré sur ta dernière localisation ! Je voulais m'assurer moi-même que tu étais bien ici. » déclara-t-il sérieusement.

« Heiji… » pensa-t-elle en rougissant en écarquillant les yeux. Tien, il ne pleut plus remarqua-t-elle tout à coup maintenant qu'ils étaient dehors.

« Ça fait une heure que la pluie a cessé. » répondit l'adolescent à la peau mate, alors qu'il baissait le store du café.

« Eh bien…On a tellement discuter avec Ichigo-san, qu'on ne s'est même pas rendu compte qu'il ne pleuvait plus. » rit la jeune fille qui soutenait sa nouvelle amie, tandis qu'Heiji terminait la fermeture du café.

« C'est vrai. » sourit Ichigo.

Une fois que le garçon eu terminé, les trois jeunes se dirigèrent vers une voiture qui se trouvait non loin du café. Il s'agissait du véhicule de Toyama Ginshiro. Quand il les vit arriver, il descendit et demanda immédiatement à sa fille, pourquoi elle était partie, elle répondit qu'elle avait simplement oublié d'acheter quelque chose pour la fête. Son père la sermonna de n'avoir prévenu personne, mais il était en même temps soulagé qu'elle n'est rien. Kazuha lui présenta également Ichigo, qui lui avait permis de s'abriter pendant le déluge, mais qui c'était malencontreusement foulée la cheville pendant la coupure de courant. L'inspecteur Toyama accepta sans hésiter, que la serveuse se fasse soigner chez eux et il lui proposa même de rester là-bas pour la nuit. La soubrette avait d'abord refusé, mais devant l'insistance de l'osakienne, elle finit par accepter.

Dans la voiture, les filles s'étaient mises derrière tandis qu'Heiji s'était placé devant aux côté du père de son amie d'enfance.

« Kazuha-san, je peux me permettre de te dire quelque chose ? » demanda soudainement la serveuse durant le trajet.

« Oui ? »

« Crois-moi, Heiji-san n'a d'yeux que pour toi, je ne crois pas qu'il posera un jour les yeux sur quelqu'un d'autre. Vous êtes fait l'un pour l'autre. Et par rapport au cadeau de ta rivale, à mon avis il va refuser, il ne m'a pas l'air du genre à être quelqu'un d'intéressé. » déclara-t-elle à voix basse.

A ces déclarations, Kazuha rougit de nouveau puis sourit.

« Arigato Ichigo-san ! »


Ils finirent par arriver à destination, quand ils entrèrent dans la maison, tout le monde étaient soulager que l'adolescente aille bien. La nouvelle de sa disparition avait fini par se propager parmi tous les invités. La mère de l'osakienne soigna la cheville de Ichigo, tandis que Kazuha lui prêta une robe de soirée.

Vu que tout le monde s'inquiétait pour la fille Toyama, personne n'avait encore ouverts les cadeaux. Mais vu qu'elle était revenue, l'échange pouvait commencer. Au moment où Kazuha s'apprêtait à donner son cadeau à Heiji, ce dernier lui tendit une petite boîte.

« Tiens j'ai pris ça pour toi. » dit-il en rougissant un peu. « C'est pas grand-chose, je sais pas si ça va te plaire… » ajouta-t-il alors que son amie ouvrait la petite boîte.

« Oh merci Heiji ! » s'exclama la jeune fille. Il lui avait en effet offert un collier qui avait pour pendentif des menottes.

« Les menottes, c'est pour nous rappeler une certaine époque. » sourit-il en faisant un clin d'œil.

« J'ai deviné ! » rit-elle. « Tiens ! je t'ai fait ça… » Elle prit son sac cadeau qui se trouvait près du sapin et le lui donna.

« C'est toi qui l'a tricoté ? » demanda-t-il avec étonnement en sortant l'écharpe du sac. « Quel travail ! Elle est magnifique. » dit-il admiratif alors qu'il la mettait autour de son cou.

« Elle te va bien. » fit-elle en rougissant.

« Kazuha j-je voulais profiter de ce soir pour te dire que je… » commença-t-il tout en rougissant.

« Heiji-kun ! » interrompit tout à coup Momiji. Elle attrapa l'osakien par le bras.

« Momiji ?! »

« C'est à moi maintenant de te donner mon cadeau. » déclara-t-elle avec son sourire malicieux.

« Non mais euh… » Il essaya de protester, alors que la Kyotoïte le tira déjà vers la porte d'entrée. Cela agaça fortement Kazuha, mais au fond elle avait envie de voir la réaction d'Heiji face au cadeau couteux de sa rivale. Les paroles de sa nouvelle amie, l'avaient certes réconforté, mais elle voulait avoir la confirmation, qu'elle n'avait pas perdue face à l'autre lycéenne.

« Heiji, va voir le cadeau de Momiji, on parlera après. » dit l'osakienne pour que le garçon arrête de se débattre. Assez étonné de Kazuha, Heiji hocha la tête et suivit Momiji, cette dernière se retourna et fit un sourire confiant à sa rivale. Elle était visiblement sûre, qu'après avoir vu son cadeau, l'osakien se jetterait dans ses bras.

Pendant que son ami d'enfance était avec la kyotoïte, la fille Toyama était allée rejoindre sa nouvelle amie, qui restait assise à cause de sa cheville, mais qui semblait apprécier la soirée. Elles discutèrent un peu, jusqu'au moment où elles virent Heiji revenir vers elle avec un air déconcerté.

« Tu croiras jamais, Momiji voulait m'offrir une moto de dernière génération. J'ai clairement refusé, je ne pouvais pas l'accepter, mais j'ai l'impression qu'elle n'a pas très bien pris mon refus. » déclara-t-il en grattant sa joue. « Parce qu'après mon refus, elle est partie rapidement avec son majordome. »

Kazuha regarda Ichigo après les paroles d'Heiji et toutes les deux se mirent à rire.

« Pourquoi vous rigolez ? » questionna l'osakien en haussant les sourcils.

« Non rien laisse tomber. Alors que voulais-tu me dire tout à l'heure ? » demanda-t-elle en s'approchant de lui et en rougissant.

« Ah oui…Euh on peut retourner près du sapin ? »

« Oui. Excuse-nous Ichigo-san, on revient. » annonça-t-elle à la jeune fille avant de suivre le garçon.

Les deux adolescents se retrouvèrent donc de nouveau devant le sapin. Tous les deux étaient rouge, car ils savaient parfaitement le motif de ce tête à tête.

« Kazuha ce que je voulais te dire c'est que je… »

« Hei-chan ! » coupa l'inspecteur Otaki qui s'approcha des deux amis. Il faisait également parti des invités.

« Otaki-han ? » dit Heiji surpris.

« Désolé de vous déranger, mais j'ai besoin de toi pour une affaire, c'est urgent ! » pressa-t-il.

« Quoi mais… » Il regarda la jeune fille. « Kazuha, je résous vite cette affaire et je reviens d'accord ? »

« Vas-y Heiji. » sourit-elle. « Je t'attendrais. » promit-elle.

« Hei-chan ! » appela l'inspecteur qui se dirigeait déjà vers la porte d'entrée.

« A plus tard Kazuha ! » fit-il alors qu'il courut derrière Otaki.

« Je t'attendrais toujours Heiji, car je sais qu'un jour tu finiras par me l'avouer… » pensa-t-elle avec un léger sourire. Elle était déçue que sa déclaration soit retardée, mais elle était dans l'ensemble satisfaite de son Noël. Elle s'était fait une nouvelle amie, Heiji avait apprécié son cadeau et elle était presque convaincue qu'il tenait à elle plus que tout.