Harry ne s'est pas exactement comment cela a put mal tourné.
Il était entrain de boire du thé avec Ginny tout en discutant joyeusement de leurs années mouvementées à Poudlard quand Hermione était entrée dans son appartement — il vivait à Londres depuis la fin de la guerre, ne voulant pas retourner au 4 Privet Drive — complètement affolé. Elle n'avait même pas eut le temps de dire quoique ce soit, il y eut une lueur verte brilla dans son dos, et elle s'effondra. Derrière se tenait Ron, son meilleur ami, sa baguette encore levé.
Il le regardait avec dégoût.
Ron ? avait appelé sa sœur.
Dire qu'elle était légèrement effrayée était un euphémisme, mais elle réussissait à garder un sang froid incroyable.
Salut sœurette, comment ça va ? avait-il demandé avec un sourire rassurant qui lui avait fait froid dans le dos.
Il essayait de prendre aussi discrètement que possible sa baguette sans que Ron ne s'en rende compte. Mais le rouquin avait, apparement pensé à cette possibilité vu qu'il réussit — avec un informulé s'il-vous-plaît — à leur enlever leur deux baguettes en moins de temps qu'il n'en faut pour dire « Quidditch ».
Comment..., avait-il soufflé complètement incrédule.
Ça ? avait dit Ron avec un air faussement innocent. C'est grâce aux entraînements de l'autre vieux pendant que t'étais en retenue avec le crapaud rose; ça m'étonne d'ailleurs que t'ai pas chopé la ranidaphobie à force de la voir.
Il fit tournoyer sa baguette entre ses doigts en les regardant tel un prédateur devant ses proies.
Pourquoi ? avait demandé Ginny en regardant son frère comme si il venait d'une planète.
Pourquoi quoi ? avait-il demandé.
Il prit le temps de réfléchir avant de lâcher un « ah », comme si il venait de résoudre une énigme assez complexe.
Pour t'expliquer la situation sœurette, elle est assez simple en soit, avait dit Ron. Vois-tu, j'étais sensé être le meilleur ami du balafré ( dit-il en désignant ledit balafré en question ) depuis le début. Ce plan avait été orchestré par Dumbledore en personne. Il était en contact avec notre famille depuis bien avant notre naissance à tout les deux et nous avez d'ailleurs attribué à tout les deux un rôle spécifique. Le plan en soit été assez simple de mon côté: je devais être ton ami le plus dévoué et rester à tes côtés jusqu'à ce que tu tue Voldy et Ginny devait devenir la prochaine Lady Potter.
Une grimace de dégoût passa sur son visage à la fin de son explication.
Mais le dernier point ne s'est pas passé comme prévu.
Évidemment puisque je suis gay, avait-il pensé.
Il se dit qu'il avait bien fait de ne pas le dire à Ron quand il l'avait réalisé. Ce dernier ayant une intolérance frisant l'envie de meurtre dès qu'on abordait le sujet en sa présence.
Du coup, il y avait une autre alternative, avait déclaré Ron avec un grand sourire.
Ce sourire les fire dressé leurs cheveux sur la nuque.
Et quelle est cette alternative ? avait-il demandé, ayant un mauvais pressentiment.
C'est très simple, avait dit Ron en braquant sa baguette vers lui. Il y a Gringotts un contrat de mariage entre toi et Ginny ainsi qu'un testament disant que tu lègue toutes tes possessions à ma famille après ta mort.
Ensuite, tout c'était très vite enchaîné. Le sort de la mort fusait vers lui. Mais au lieux de le frapper lui, ce fut Ginny qui le prit à sa place. Il regarda son corps sans vie avec un air horrifié.
Il entendit à peine Ron lâcher un « sans rancune sœurette » avant de recevoir un sort.
Il ressentit une vive douleur, comme quand il l'avait reçu de Voldemort puis ce fut le trou noir le plus total.
Il était maintenant là, entrain de flotter dans ce qu'il semblerait être le non-sens. Le néant quoi.
Ma vie n'a été qu'une grande mascarade, hein ? dit-il ( on peut encore parler dans le néant, apparemment ) suivit d'un rire sans joie.
Il eut subitement froid ( est-ce qu'il est possible d'avoir froid dans le néant ? ). Il fronça les sourcils ( je ne les avais même pas sentis, j'ai encore l'intégralité de mon corps ? )
Effectivement, Maître mais il y a un moyen d'y remédier, dit une voix à côté de lui.
Il se tourna alors vers l'origine de la voix et ce qu'il vit le glaça. Malgré le fait qu'il ne l'avait jamais rencontré auparavant, même si il n'en avait eut qu'une vague idée d'ailleurs, la haute forme qui portait un long manteau gris à capuche dont on ne voyait de son visage qu'un masque noir était quelqu'un de très connu. Surtout que la faux qu'elle tenait n'aurait trempé personne.
La Mort, souffla t-il.
Il n'était pas choquer, ni effrayer, c'était juste qu'il ne s'attendait pas à voir l'être que le monde entier craignait face à lui.
Effectivement, petit Maître, lui répondit la Mort avec une voix sarcastique, ressemblant étrangement à celle de Snape. Nous nous rencontrons enfin après toutes ces années.
Il fronça les sourcils à l'utilisation de son titre.
Est-ce que je suis devenu le maître de la Mort quand j'ai réuni les reliques ? demanda t-il.
La Mort hocha la tête de dénégation.
En fait, vous étiez déjà le maître de la Mort bien avant d'avoir entendu parler des reliques, répliqua la mort avec la voix d'un vieil homme, cette fois.
Comment ça ? demanda t-il.
C'est assez simple, commença la mort, sa voix ressemblant fortement à celle d'Albus Dumbledore. Même si le fait se posséder les reliques faisait partie des conditions pour devenir mon maître, il y en a une autre à remplir.
Laquelle ?
La Mort ne répondit pas tout de suite, semblant peser le pour et le contre avant de dire avec la voix d'une jeune fille:
Il faut m'avoir au moins échapper plus d'une fois, et je dois avouer que vous étiez à deux d'y de trépasser bien plus d'une fois au cours de votre existence, et je ne compte encore que votre scolarité à Poudlard.
En entendant cela, Harry ne put s'empêcher de se demander combien de fois exactement avait-il échappé à la mort.
Pour répondre à votre question, dit la Mort d'une voix de gamin légèrement exaspéré, assez pour battre les frères Peverell.
J'ai failli mourir autant de fois que ça ? demanda t-il d'une petite voix.
Oh, tellement de fois que j'ai arrêté de compter lorsque je suis arrivé à dix. Et vos prédécesseurs, eux, m'avaient échappé au moins cinq fois.
Il fronça alors les sourcils.
Attend une minute, dit-il en réalisant soudainement ce qu'il venait de dire. Tu as arrêté de compter à dix ? Mais, si l'on compte ma scolarité — je t'ai échappé au moins une fois chaque année — comment j'aurais put frôler la mort plus de dix fois ?
Peut-être parce que vous êtes mort à vos un an quand Pétunia vous avez trouvé et vous a laissé dans le placard sous l'escalier pendant environ trois semaines sans eau ni nourriture — c'est un vrai miracle que vous soyez en vie après cela, d'ailleurs. La fois où votre oncle vous avez battu à mort — oui, oui, cette fois là où votre cousin avez brisé le vase de Marge, je dois dire qu'il était assez laid, ça m'étonne que Pétunia ne s'en ait pas débarrassé plus tôt. Oh, j'ai failli oublier le fait que vous ne respiriez quasiment pas lorsque vous êtes né.
Quoi !? s'exclama t-il en couinant.
La Mort ne fit qu'hocher la tête.
Eh oui, vous m'avez échappé bien plus de fois que vous ne le croyez.
Harry resta silencieux pendant quelques instants, prenant le temps d'assimiler ce qu'il venait d'être dit. Il ne put s'empêcher de laisser échapper un rire sans joie.
Je comprend ce que vous ressentez, Maître, dit la mort avec la voix douce d'une femme. Mais, à présent, vous allez devoir faire un choix.
Harry le regarda et lui fit un signe de la tête, lui signifiant qu'il était attentif.
Bien, commença la mort. Je vous laisse le choix: soit vous me rejoignez pour recueillir les âmes — c'est bien plus intéressant que vous ne le croyez, vous serez surpris. Soit vous rejoignez vos proches dans l'au-delà; mes anciens maîtres m'avaient accompagné pendant un certain temps avant de retrouver leur famille aux champs Élysée. Le paradis, si vous préférez, ajouta t-il devant le regard interrogateur de son maître.
N'y a-t-il pas une troisième alternative ? demanda t-il.
Si la Mort avait eut un visage, elle aurait sourit.
Il y a une autre alternative mais je ne sais pas si vous vouliez l'abordez, lui dit-iel honnêtement. Avec tout ce que vous avez vécu... J'ai pensé que vous ne vouliez pas en entendre parler.
Quelle est cette autre alternative ? demanda Harry, sans se soucier le moins du monde de ce que venait de dire la Mort.
Revenir dans le passé, peut-être ? dit la Mort en s'empêchant de ricaner quand elle vit Harry écarquiller les yeux.
Q... Retournez dans le passé ? répéta Harry, plus pour lui-même que pour la Mort. Même si j'aimerais changer pas mal de chose, je ne sais même pas par où commencer...
Peut-être par la famille avec laquelle vous vivez, proposa la Mort avec la voix d'un adolescent détaché. En sachant que ce n'est même pas votre véritable famille...
Que veux-tu dire par là ? demanda t-il en regardant sérieusement la Mort.
Je ne vous le dirais ou vous le découvrirez que si vous faites un choix, Maître.
Harry fronça les sourcils tout en réfléchissant. Oui, il avait pensé à la possibilité de retourner dans le passé, autrefois, pour pouvoir empêcher tout ce qu'il avait vécu de se reproduire. Mais les conséquences que cela aurait eut sur la fin de la guerre aurait été bien trop imprévisible. Et maintenant qu'on lui disait qu'il pouvait changer le passé sans craindre des conséquences, pouvait-il seulement refuser ?
Je vais prendre la troisième option, dit-il finalement.
La Mort sourit, même si on ne le voyait pas. Elle avait observé son maître quand il été encore dans le monde des vivants et elle savait qu'il allait réagir de la sorte si elle le confrontait à un tel choix.
Très bien Maître, dit-iel. Mais avant toute chose...
Iel sorti de la robe grise qu'iel portait un bras squelettique et fit un geste assez ample du poignet. Harry n'avait put empêcher l'exclamation étranglé qui s'était échappé de sa gorge lorsqu'il avait vu le bras de la Mort.
Son attention fut momentanément détourné du physique macabre de l'entité devant lui pour se tourner vers une forme floue qui commençait à se former juste à quelques mètres d'eux. La forme devenait de plus en plus compact à mesure que les secondes s'écoulaient et il put finalement voir une jeune fille de dix huit ans qui semblait légèrement déboussolé.
Elle possédait de long cheveux noirs, raide, qui lui arrivaient jusqu'à la taille, un visage aux traits oscillant entre asiatiques et européens, ce qui lui donnait une certaine beauté mais ce qui attirait le plus l'attention était ses incroyables yeux verts; pas aussi profond que ses yeux d'un vert émeraude mais dont la couleur lui rappelait la pierre d'une bague que lui avait montré Hermione, une fois.
Il sentit un léger tiraillement au niveau du cœur. Dire qu'elle était morte sous ses yeux sans qu'il n'est put faire quoique ce soit ! C'était sûr, si jamais il devait retourner dans le passer, il s'assurerait que rien de fâcheux ne lui arrive.
À part ça, la fille était habillé d'une longue veste en jean bleu nuit qui lui arrivait jusqu'aux genoux, une écharpe grise négligemment jeté sur ses épaules, d'un collant noir semi-opaque avec quelques motifs floraux et de botte à lacets blancs.
Je l'aurais peut-être trouvé à mon goût si j'avais été intéressé par les filles, pensa t-il en la regardant.
La jeune fille regardait autour d'elle, sans vraiment comprendre comment elle s'était retrouvée ici quand ses yeux tomba sur lui. Elle le regarda, légèrement confus au départ avant de remarquer la présence de la Mort. Elle blêmit à tel point qu'elle pouvait rivaliser sans problème avec Malfoy.
C'est moi, Miss Torthon, dit la Mort en utilisant une voix masculine plutôt grinçante.
Elle fronça momentanément les sourcils avant d'ouvrir démesurément ses yeux.
Myiria ? appela t-elle.
La Mort hocha la tête avant de se tourner vers son maître.
Maître, je vous présente Amélie Torthon, une âme très intéressante avec des capacités qui vous seront utiles pour vos projets.
Elle se tourna alors vers la jeune fille.
Tu sais ce que tu as à faire, n'est-ce pas ?
Amélie hocha la tête.
Et bien, je vous dis à bientôt Maître, dit-iel.
La Mort claqua des doigts et ils disparurent tout les deux.
