Bonjour, tout le monde !

EH OUI, ENFIN LA SUITE !

J'aurais aimé avoir la version DVD collector, mais bon, tant pis.

Et puis, j'avais tellement hâte de m'y remettre ! Bon, j'ai quand même relu le tome 1 "Le secret du dragon" et le tome 2 "Souffle de glace" pour bien me remettre dans le bain. Sachez que les tomes ont été un peu mis à jour, j'ai donc enlevé certaines choses, comme le fait que Dwalïn était secrètement amoureux de Niphredil. Maintenant, il la considère plutôt comme une sœur. Et j'ai rallongé certains chapitres, surtout dans le tome 2.

Vous êtes tous si nombreux à avoir mis cette fic en Alert et Favoris : Annadella99, Chroniquesdemellon, Illyas, Laclea, Cicatrix34, Mademoiselle Redblue, Lizzia0901, Ishiiimaru, EssSi, Maurore, Roselia001, Sephora4, Mane-jei, Sabrinabella, Luna dans les Etoiles, Bibicool360, Superlils, Alecto Mcphee, ElodiePotter93, Yumechikaraara, Aliena Wyvern, Fings, Carrymaxwell, Selena Jani Lilianne, Gaga-Ella, Julindy, Pure Glow Black, Tipha, Legolaskili, Alicejeanne17, Lereniel, NoooooAime, Neiflheim, Naheiah et Marie1410.

Et merci à Luna dans les Etoiles, Neiflheim, Naheiah, Nooo Aime, Lereniel, Julindy, PaulinaDragona, Fings, Bibicool360, Sabrinabella, Sephora4, Cind3rella et Guest pour les reviews.

Merci à tous !

Et bonne lecture !

DISCLAIMER : Le Hobbit ne m'appartient pas, tout est à Tolkien sauf les personnages de Niphredil, Clara et Naurendil, ils sont sortis tout droit de mon imagination.


Chapitre 2 :

Les liens rompus

Debout sur le balcon de la maison de Bard, Naurendil regardait le dragon approcher. Près de lui, Tauriel était comme pétrifiée.

Si le dragon avait réussi à sortir vivant de la montagne… alors qu'en était-il des nains, du semi-homme et surtout, de Niphredil ?

Naurendil serra le poing. Il jeta un bref regard à sa bague de fiançailles. Si sa bien-aimée était morte, jamais il n'y survivrait.

Tauriel fit volte-face et rentra dans la maison où Bofur, Oïn, Fili, Kili et les enfants de Bard se trouvaient. Naurendil se dépêcha de la suivre.

"Nous n'avons plus le temps. Il faut partir", dit la jeune femme en aidant Sigrid à préparer Tilda.

Fili et Naurendil voulurent aider Kili, mais ce dernier les repoussa d'un geste du bras et se mit debout seul avec effort. Sa blessure avait déjà bien guéri, mais il boitillait encore.

"Je peux me débrouiller seul !" dit Kili.

"Bon, alors hâtons-nous !" dit Naurendil en jetant un manteau à Baïn.

"Non, nous ne partons pas sans père !" protesta le garçon.

"Si nous restons, tes sœurs mourront. Serait-ce le vœu de ton père ?" répliqua la jeune femme.

"D'ailleurs, où est-il passé ?" demanda Naurendil.

"Il a dû semer les hommes du Maître de Lacville. Je l'ai perdu de vue !" gémit Baïn.

Naurendil hésita, puis fit demi-tour et prit la sortie. Tauriel se dépêcha de le rattraper au bas de l'escalier menant aux rues de la ville.

"NAURENDIL ! Que faites-vous ? Il faut y aller !"

"Je sais, mais si ce Bard est encore là, je dois m'assurer qu'il va bien ! Ces enfants ont besoin de leur père, Tauriel !"

La jeune femme serra les lèvres. Elle savait que Naurendil souffrait encore de la perte de sa famille, elle pouvait donc comprendre son initiative. Mais cette idée était complètement folle !

Partout dans la ville, les cloches sonnaient. Les gens étaient en train d'évacuer les maisons, jetant quelques affaires dans leurs embarcations et pagayant pour vite sortir de la cité avant l'arrivée du dragon.

Naurendil se dépêcha de partir. Capitulant, Tauriel rentra aider tout le monde à se préparer dans la maison.

Une fois tous prêts, le groupe quitta la maison pour prendre la grande barque amarrée à la porte arrière.

Naurendil courrait à travers les rues quand soudain, le feu envahit les rues. Des gens brûlèrent, d'autres se plaquèrent au sol ou tentèrent d'esquiver les flammes, voire de s'en protéger en se cachant derrière un mur ou une poutre de maison.

L'elfe sentit la chaleur du feu dans l'air. La cité d'ordinaire si froide et humide semblait soudain brûlante, comme si elle s'était changée en un immense four rempli d'humains prêts à y être cuits.

Naurendil se dépêcha d'atteindre les maisons du centre de la ville. Un bruit différent de celui des maisons qui brûlaient ou des gens qui hurlaient atteignit ses oreilles. Quelqu'un frappait les barreaux d'une fenêtre avec un seau !

Il aperçut bientôt la fenêtre en question, et vit Bard.

L'elfe sauta du ponton où il courrait pour sauter sur une barque renversée puis sur une pile de caisses avant d'atteindre le mur du bâtiment qu'il escalada, jusqu'à se retrouver devant les barreaux.

Bard eut un geste de recul en le voyant.

"Vous ! Que faites-vous là ?" demanda Bard.

"Je viens vous aider !"

"Mes enfants… ?"

"Ils vont bien !" dit l'elfe, avant de reprendre son ascension.

Il gravit le toit, puis atteignit la porte d'entrée. Une fois devant la porte de la cellule, il regarda autour de lui, à la recherche des clefs.

"Regardez dans le bureau ! Les clefs doivent s'y trouver !" dit Bard.

Naurendil s'exécuta, mais ne trouva rien. Et tirer sur la porte ne fit rien. L'acier était solide et les gonds bien entretenus.

Bard regarda autour de lui, quand il vit les draps sur son lit. Il se dépêcha de les déchirer, puis d'en faire une corde qu'il passa ensuite par la fenêtre.

Bientôt, il vit une grande barque chargée d'or passer. Et le Maître de Lacville s'y trouvait ! Bien content, avec un sourire vengeur, Bard le regarda se faire étranger par la corde en se plaquant contre la poupe de sa barque.

Sous la pression, les barreaux et un morceau du mur s'écroulèrent. Aidé de l'elfe, Bard escalada le mur et atteignit le toit.

Les deux amis se dirigèrent ensuite vers la salle d'armes de la caserne. En le voyant prendre un arc, Naurendil fronça des sourcils.

"Que faites-vous ? Il faut rejoindre les autres ! La barque n'est pas loin, je peux les entendre…"

"Allez-y !" dit Bard, avant de remonter sur le toit.

"Quoi ?" dit l'elfe en le rejoignant.

Il n'eut pas le temps de poser une autre question. Smaug passa juste au-dessus d'eux dans un rugissement et un nuage de flammes.

"Je dois m'occuper de Smaug", dit Bard, en se redressant.

Naurendil ouvrit des yeux ronds.

"Avez-vous perdu la tête ?! Vos flèches ne peuvent rien contre sa cuirasse ! Même l'acier le plus pur des elfes est impuissant face à ce monstre."

"Je dois quand même essayer !" dit Bard en commençant à sauter de toit en toit, vers le clocher de la cité.

Avec un soupir de dépit, Naurendil le suivit.

Et dire que je trouvais Niphredil butée ! C'est vraiment un trait commun à tous les humains, se dit l'elfe.

XxXxXxXxXxXxX

Loin d'ici, sur une esplanade rocheuse près d'Erebor, Bilbon, Dwalïn, Balïn, Dori, Ori, Nori, Bombur, Gloïn, Bifur et Niphredil regardaient avec tristesse et culpabilité la cité de Lacville qui brûlait. Le bruit de la cloche d'alarme retentissait.

Niphredil avait rabattu la capuche de sa cape sur sa tête avant que les nains arrivent. Heureusement, ces derniers étaient trop occupés par l'incendie et le désastre pour lui prêter attention.

"Les malheureux", soupira Balïn.

Ori était affalé par terre, et Nori avait posé une main compatissante sur son épaule, essayant vainement de lui apporter du réconfort.

Bilbon finir par remarquer qu'un nain n'avait pas les yeux rivés sur cet horrible spectacle : Thorïn. Il était tourné vers l'entrée d'Erebor.

Niphredil se demanda vaguement si c'était par refus de confronter le poids de ses actes, ou bien parce que déjà, le trésor accaparait son esprit.

Elle finit par se tourner vers la ville et serra fort le poing, sentant le contact de sa bague de fiançailles contre sa peau.

Naurendil était là-bas ! Et si jamais le feu du dragon le tuait ? Sans compter les autres nains de la compagnie, et Bard, sans oublier ses enfants !

Si j'avais encore mes pouvoirs, je serais déjà là-bas, à voler au-dessus des maisons pour éteindre le feu avec ma glace et affronter ce maudit dragon ! pesta la jeune fille.

Elle serra fort ses mains contre son cœur en priant.

Naurendil, je t'en supplie, ne commets pas d'imprudence ! se dit-elle.

XxXxXxXxXxXxX

Naurendil suivait Bard le long des toits. L'humain était rapide, mais manquait un peu d'équilibre dans sa précipitation. L'elfe le suivait avec souplesse, lui évitant parfois de tomber.

Ils atteignirent bientôt le clocher. Là, Naurendil se dépêcha de couper les cordes de la cloche, arrêtant cette sonnerie qui lui vrillait les tympans.

Bard se saisit d'une flèche et commença à tirer sur le dragon. Naurendil se retint de lui dire d'arrêter. Même s'il admirait l'humain pour sa ténacité et la précision de ses tirs, il voyait bien que les flèches ne brisaient pas les écailles.

La peau de ce maudit reptile était bien protégée. L'elfe tenta une flèche à son tour, en visant l'œil. Mais le dragon cracha du feu à ce moment, et le projectile fut réduit en cendres.

Bientôt, Bard eut utilisé toutes ses flèches. Smaug revint et heurta de peu la tour, déséquilibrant Bard et le faisant tomber à terre.

Naurendil l'aidait à se relever quand soudain, Baïn apparut dans l'ouverture d'entrée.

"Papa !"

"Baïn ! Que fais-tu là ? Pourquoi es-tu resté ? Tu devais partir !" dit Bard, stupéfait.

"Je suis venu aider !" dit l'enfant.

"NON ! Plus rien ne peut l'arrêter !" dit Bard.

Baïn brandit aussitôt la flèche noire.

"Ça, peut-être", dit le garçon.

Bard prit la flèche puis posa une main sur la joue de son fils, avant de se tourner vers l'elfe.

"Prenez mon fils et partez, tous les deux !"

Naurendil allait répondre, quand Baïn prit l'air affolé.

"PAPA !"

Tous se retournèrent pour voir le dragon foncer droit sur la tour, arrachant le toit au passage.

"PAPA !" cria Baïn.

Le garçon se retrouvait maintenant suspendu au bord du plancher de la tour, avec la flèche toujours dans une main.

Bard et Naurendil se dépêchèrent de le remonter. En état de choc, allongé au sol, Baïn les laissa lui prendre la flèche.

Bard la prit et se mit debout au bord de la tour. Le dragon s'était posé à quelques mètres, et regardait l'incendie qui se propageait, détruisant tout Lacville.

Soudain, il se tourna vers Bard et Naurendil.

"Qui êtes-vous pour ossser vous dressser contre moi ?"

Bard soutint le regard du dragon en essayant de ne pas trembler.

Il se saisit de son arc, quand il réalisa que dans la chute du toit du clocher, son arc avait été brisé !

"Oh, que c'est dommage ! Que vas-tu faire, maintenant, archer ?" ricana le monstre.

Naurendil lui tendit le sien.

"Tenez !"

Le dragon braqua ses yeux dorés sur lui.

"Toi… Je te connais !"

Naurendil se tourna vers le dragon sans comprendre. Non, il ne se souvenait pas avoir déjà rencontré Smaug !

"Oui… Tu étais dans ssson esprit… dans ssses pensées… et ssses rêves !" siffla le dragon. "Tu m'as volé ma précieussse fleur des neiges !"

Naurendil sentit l'horreur l'envahir. Alors, Smaug avait rencontré Niphredil ! Oh non, que lui avait-il fait… ?

"Mais ta bien-aimée n'est plus ! J'ai brisé ssson pouvoir… et ssson âme. Niphredil n'est plus", dit le dragon.

Furieux, Naurendil se tourna vers Bard et lui mit son arc dans les mains.

"Abattez-le, et vite !" dit l'elfe.

Smaug fit tourner sa langue entre ses dents comme s'il se régalait de la situation.

"Est-ce ton enfant ?" dit-il à Bard en regardant Baïn. "Tu ne peux le protéger de mon feu ! Il va sss'embraser !"

Bard regarda l'arc puis la flèche. Le projectile était bien trop grand et l'arc de Naurendil trop court.

L'homme improvisa rapidement un arc avec des morceaux de bois qu'il planta dans les poutres latérales, puis Baïn se posta devant, tandis que Naurendil achevait de nouer en un nœud rapide, mais solide la corde. Les nœuds des elfes étaient magiques et ne pouvaient se rompre.

Une fois l'arbalète de fortune achevée, Bard disposa l'empennage de la flèche contre la corde puis fit glisser la pointe sur l'épaule de Baïn.

Ce dernier essayait de maîtriser ses tremblements, mais il était terrorisé.

"Reste immobile, fils ! Ne bouge pas !" dit Bard.

Smaug continua d'avancer, comme s'il savait que cette ultime tentative était vouée à l'échec.

"Dites-moi, misssérables, comment pouvez-vous encore vous messsurer à moi ?" dit le dragon.

Le dragon leva la tête, laissant apparaître le devant sa cuirasse et le trou qu'elle comportait.

L'elfe le vit en premier puis sourit avec espoir.

"Bard…" dit-il.

"Oui, je l'ai vu", souffla l'archer.

"Vous n'avez plus rien à attendre… que la mort !" rugit le dragon en s'avançant.

Baïn se retourna pour voir le dragon qui se préparait à cracher du feu.

"Baïn ! Regarde-moi. Regarde-moi !" dit Bard sur un ton serein et rassurant.

Acquiesçant, Baïn expira puis se détendit. Bard saisit fermement l'empennage et tira en arrière. Naurendil l'aida en le tirant également, tant l'arc de fortune était lourd et dur à manier.

"Un peu à gauche… Parfait", dit Bard, en ajustant la position de son fils.

Les poumons en feu, prêt à cracher ses flammes, Smaug fondit sur eux en ouvrant grand la gueule. Dans un cri, Bard lâcha le projectile.

Dans un sifflement aigu, la Flèche Noire fendit l'air et se planta dans le trou de la cuirasse du dragon.

"AAAAAAAAAH !" cria Smaug.

XxXxXxXxXxXxX

"AAAAAAAAAH !" cria Niphredil en plaquant ses mains sur sa poitrine.

Tous se tournèrent vers elle sans comprendre sa réaction. Que lui arrivait-il ?

"Niphredil ?" dit Bilbon.

"Qu'est-ce qui vous arrive ?" demanda Dwalïn en s'approchant.

À genoux, Niphredil ne répondit que par un gémissement. Elle avait atrocement mal ! Comme si on lui avait planté une flèche en plein cœur.

XxXxXxXxXxXxX

Le dragon ne put s'arrêter dans son élan et fondit sur eux en hurlant. Bard se dépêcha de prendre son fils dans ses bras.

Comprenant qu'ils n'avaient plus le choix, Naurendil saisit Bard par l'épaule et entraîna le père et le fils avec lui dans l'eau peu avant que Smaug ne fracasse le reste de la tour.

Ils évitèrent les débris de justesse. Smaug monta dans le ciel en continuant de crier. La douleur le paralysait et l'empêchait de voler correctement.

Il leva la tête et poussa un râle qui faiblit à mesure que ses yeux s'éteignaient.

Bientôt, ses ailes ne battirent plus du tout. Son corps retomba lourdement vers la cité. Il s'abattit sur la barque chargée d'or du Maître de Lacville, écrasant ce dernier ainsi que les soldats qui la manœuvraient.

XxXxXxXxXxXxX

"C'était quoi, ça ? Que s'est-il passé ?" dit Ori.

"Je l'ai vu tomber", dit Bilbon.

"Il est mort", souffla Niphredil.

Elle n'avait pas besoin de lever les yeux vers la cité en flammes pour le vérifier. Elle le sentait. Le lien venait de s'éteindre.

Elle sentait la présence du dragon complètement évanouie dans sa tête. Elle n'avait cessé de croître en elle pendant son voyage, elle avait atteint son apogée dans la montagne et maintenant… c'était comme si on avait soufflé sur une bougie, éteignant le feu qui consumait son âme et brouillait sa raison. Niphredil se redressa en clignant des yeux. Elle se sentait étrangement légère.

"Smaug est mort !" souffla Bilbon.

"Par ma barbe, je crois qu'il dit vrai ! Regardez ! Les corbeaux d'Erebor regagnent la montagne", dit Gloïn.

En effet, déjà des corbeaux volaient vers Erebor pour y retrouver leurs perchoirs longtemps abandonnés à cause de Smaug.

"La nouvelle va se répandre", dit Balïn. "Bientôt, en Terre du Milieu, tous sauront que le dragon est mort !"

Tout le monde partit d'un grand éclat de rire soulagé. Enfin ! Le fléau d'Erebor était tombé !

Mais soudain, une voix brisa les rires.

"Non, il reste encore un reptile à détruire", dit Thorïn.

Les nains se tournèrent vers lui. Ce dernier les avait rejoints sans faire de bruit.

Levant doucement la tête, Niphredil vit avec horreur qu'il la regardait, elle.

Le vent se leva, faisant voler la capuche de la jeune fille. Sa longue chevelure brune se déploya autour d'elle comme les ailes d'un oiseau.

En voyant cela, les nains ouvrirent des yeux ronds.

"Mademoiselle Niphredil ?" dit Dori.

"Vos cheveux…" souffla Balïn.

"Je m'en doutais !" cracha Thorïn.

Bilbon se plaça devant la jeune fille qui était pétrifiée.

"Thorïn, attendez ! Ce n'est pas ce que vous croyez", dit le semi-homme.

"Quoi ? Vous n'avez donc pas entendu Smaug, dans la grande salle, avant que nous le fassions bouillir dans l'or ?!"

OoOoOoOoDébut du FlashbackoOoOoOoO

Bilbon était trop effrayé pour ressentir la fatigue alors qu'il continuait de courir. Le plan de Thorïn n'avait pas de sens pour lui. Pourquoi allumer les grands fours des forges ?

Qu'importe ! En cet instant, il courait dans la salle des étendards. Soudain, Smaug apparut derrière lui, défonçant le mur et faisant tomber l'un des grands étendards sur lui.

« Tu croyais pouvoir me duper, Monteur de Tonneaux ? Tu es arrivé de Lacville. Tout ça est un ignoble complot entre ces sales nains et ces misérables Hommes du Lac sur leurs rafiots. Ces lâches pleurnicheurs, avec leurs grands arcs et leurs flèches noires. Peut-être est-il temps que je leur rende visite. »

Bilbon sentit l'horreur l'envahir. Il sortit de sa cachette et courut vers le dragon.

« Non ! Ils n'y sont pour rien ! Attendez ! Vous ne pouvez pas aller à Lacville ! »

Le dragon cessa de marcher vers la sortie et se tourna vers le Hobbit.

« Tu te soucies d'eux, c'est ça ? Tant mieux. Tu les regarderas mourir ! » dit-il avant de continuer sa route.

Mais soudain, il sentit quelque chose de dur heurter sa tête. Surpris, il recula. L'espace devant lui était légèrement déformé, comme si une vitre avait été dressée devant lui. Il plissa les yeux. Ce n'était pas du verre. Mais de la glace !

Il vit soudain Niphredil surgir devant lui, ses ailes vrombissant dans son dos.

« Surprise ! » dit la jeune fille, avant de tendre les mains et projeter une épaisse couche de glace sur la tête du dragon.

Ce dernier cligna des yeux puis ouvrit grand la gueule, brisant la muselière de glace que la jeune fille avait créée pour le figer.

« Niphredil ! » cria Bilbon, heureux de revoir son amie saine et sauve.

« Sale petit moucheron ! Comment oses-tu me faire ça ? À moi, ton égal ?! »

« On n'a rien en commun ! » dit Niphredil en reculant prudemment.

« Nul ne peut mieux te comprendre que moi. Pourquoi as-tu refusé de t'abandonner au sang de dragon qui coule dans tes veines ?! Je t'ai rendue complète, j'ai libéré la part de dragon qui était en toi. »

OoOoOoOoFin du FlashbackoOoOoOoO

"Vous avez du sang de dragon en vous", conclut Thorïn.

Il avait craché ces mots comme s'il venait de découvrir que Niphredil était une traînée.

Les autres nains la regardèrent avec un mélange de stupeur, d'incrédulité et d'horreur. Même Dwalïn la regardait comme si elle s'était changée en une chose répugnante et mauvaise.

Non, pitié ! Ne me regardez pas comme ça, supplia la jeune fille.

"Depuis le début, vous êtes liée au démon qui a ravagé mon royaume et massacré mon peuple !" cracha Thorïn en s'avançant.

"Je… Je voulais vous aider !" gémit la jeune fille, les larmes aux yeux.

"M'AIDER ?! Vous n'avez fait que mentir et jouer un double jeu. J'avais raison, vous n'avez pas votre place parmi nous !" rugit Thorïn.

"Thorïn, attendez ! Du calme, voyons !" dit Bilbon en se postant devant lui.

Le nain le regarda avec l'air choqué.

"Comment pouvez-vous prendre sa défense ? Ne voyez-vous donc pas ce qu'elle est ? C'est une sorcière, une alliée des Ténèbres !"

"Il s'agit de Niphredil, Thorïn ! C'est notre amie. Alors, calmez-vous", dit le Hobbit en essayant de calmer les tremblements de son corps.

Furieux, Thorïn le repoussa et brandit son épée pour l'abattre sur la tête de la jeune fille, mais Balïn brandit à son tour la sienne.

"NON ! Arrête ! Bilbon a raison", dit le vieux nain.

Toujours à genoux, en larmes et choquée, Niphredil regarda Balïn sans comprendre.

"Sans elle, nous n'aurions pas atteint cet endroit. Elle nous a aidés. Nous n'allons donc pas la tuer… Nous allons la bannir !"

Il se tourna vers elle.

"Partez… Allez !"

Surmontant le choc, Niphredil se redressa à reculons puis commença à descendre le chemin en gravier. Elle perdit l'équilibre et termina la descente en dégringolant.

Arrivée en bas, les larmes aux yeux, elle se mit à courir vers les ruines de Dale. Elle s'arrêta brièvement pour jeter un regard en arrière.

Tous la regardaient, sauf Thorïn. Il s'en retournait déjà vers la montagne et le trésor d'Erebor.

Désespérée, la jeune fille reprit sa course vers les ruines.

Elle était seule, à présent.

Désarmée.

Sans pouvoirs.

Sans liens.

Sans ami.

Et seule.