Merci à Lereniel, Naheiah, Waina, NoooAime et Lizzia091 pour les reviews.

Je tiens à vous prévenir que le week-end prochain, je ne pourrai rien publier car je serai en vacances à Nîmes. Ça fait plus d'un an que j'ai pas pris de vacances.

Donc, il faudra attendre deux semaines pour le chapitre suivant.

Traduction : "Hil nin" en elfique signifie "mon seigneur".

Bonne lecture !

DISCLAIMER : Le Hobbit ne m'appartient pas, tout est à Tolkien sauf les personnages de Niphredil, Clara et Naurendil, ils sont sortis tout droit de mon imagination.


Chapitre 3 :

Tout n'est pas perdu

Naurendil nageait à travers le lac en traînant Bard avec lui par l'épaule. Ce dernier tenait son fils par le bras.

Tous deux étaient épuisés. L'elfe nageait encore avec vigueur, mais lui-même commençait à ressentir une certaine fatigue.

Bientôt, enfin, ils atteignirent la berge.

N'y pouvant plus, Naurendil lâcha les deux humains et se laissa choir sur les cailloux.

Sans lâcher son fils, Bard jeta un coup d'œil à l'elfe. Trempé comme eux, il avait une légère coupure au front qui saignait.

Bard fit un effort pour relever son fils, puis posa la main sur l'épaule de l'elfe. Ce dernier se releva et regarda autour de lui.

Le spectacle qui s'offrait aux trois amis était horrible. Des gens nageaient pour atteindre la berge, d'autres se dépêchaient de les aider ou de vider les barques des maigres possessions qu'ils avaient réussi à sauver.

D'autres encore pleuraient et criaient, cherchant les leurs qui n'avaient pas réussi à les suivre. Certaines barques étaient calcinées, brûlées par les flammes du dragon.

Naurendil se tourna vers Bard.

"Comment va-t-il ?" demanda l'elfe en désignant Baïn du menton.

"Il est coriace. Merci pour votre aide", dit le batelier.

Naurendil hocha la tête, puis se mit à chercher du regard Tauriel, les nains et les deux filles de Bard.

Naurendil choisit de rester pour longer la berge, tandis que Bard se dirigeait vers une tente pour trouver une couverture afin de sécher son fils avant qu'il attrape la mort.

"PAPA ! PAPA !" cria une voix d'enfant.

Reconnaissant cette voix qui appartenait à Tilda, Naurendil courut plus vite le long de la berge. Enfin, il aperçut Tauriel, qui avait une main posée sur l'épaule de la fillette. Sigrid était près d'elle et criait aussi.

"Tauriel !" cria Naurendil.

La jeune femme rousse se tourna vers lui et sourit de soulagement.

"Naurendil ! Mae govannon, melon nin !" dit l'elfe.

"Papa ! Où est papa ?" demanda Tilda, inquiète.

"Il va bien. Il est parti en direction des tentes avec votre frère", dit Naurendil.

Soulagées, les deux filles se mirent à courir dans la direction indiquée.

Naurendil vit derrière Tauriel les nains qui 'affairaient à remettre une barque dans l'eau, pour partir en direction d'Erebor.

"Kili ! On doit y aller !" cria Fili.

Naurendil hésita, puis s'approcha d'eux.

"Laissez-moi venir. Niphredil est là-bas."

Les nains parurent hésiter, puis Bofur haussa des épaules.

"Bon, alors rendez-vous utile et aidez-nous à pousser cette fichue barque", dit-il.

Kili s'approcha de Tauriel.

"Ce sont les vôtres. Vous devez partir", dit l'elfe rousse en se détournant.

"Venez avec moi !" dit Kili.

Naurendil ouvrit des yeux ronds en entendant ça. Tauriel parut elle-même fort surprise.

"Je ne crains pas ce que je ressens. Et je sais que vous l'éprouvez aussi. Avec vous, je me sens vivant", dit Kili d'une voix passionnée.

Tauriel voulut à nouveau se détourner, mais Kili insista.

"Tauriel… Empra'dilianië !"

"Je ne comprends pas ce que ça veut dire", dit l'elfe.

"Je crois que si, au contraire", dit Kili avec un sourire charmeur.

Tauriel fut gagnée par le même sourire quand soudain, elle se crispa. Naurendil comprit en voyant un elfe derrière elle.

"Hil nin Legolas !" dit-elle.

"Tauriel, prenez congé du nain. On vous attend ailleurs. Et vous aussi, Naurendil", dit froidement le prince en elfique.

Agacé, Naurendil lâcha la barque et vint se poster près de Kili.

"Je ne reçois plus d'ordre de vous, prince Legolas. Votre père m'a banni. Mon serment d'allégeance envers votre famille n'est plus. Et vos ordres ne changeront jamais les sentiments de vos sujets", dit-il en montrant Tauriel d'un signe de tête.

Mais cette dernière finit par reculer loin de Kili avec l'air triste.

"Kili ! On doit y aller !" cria Fili, déjà dans la barque.

Résigné, le nain fit quelques pas vers le bateau, quand il s'arrêta puis revint près de Tauriel et lui prit la main. Il y glissa la pierre que sa mère lui avait donnée avant qu'il parte pour la quête d'Erebor.

"Gardez-la. Comme une promesse", dit-il.

Puis il monta dans la barque, bientôt suivi par Naurendil. Tandis que le bateau s'éloignait, Kili lança un dernier regard à l'elfe.

Tandis que les compagnons ramaient, Kili lança un coup d'œil à Naurendil. Ce dernier ramait, les yeux rivés sur la Montagne Solitaire.

Sentant son regard, l'elfe se tourna vers lui. Les deux se dévisagèrent, avant que Naurendil engage la conversation.

"Je n'avais encore jamais vu quelqu'un troubler Tauriel à ce point."

Kili se crispa, essayant de déceler une attaque ou un reproche dans ses paroles, mais il n'en semblait rien.

"Elle n'aurait pas accepté cette pierre, sinon", finit Naurendil.

Kili hocha la tête, essayant de dissimuler le petit sourire rêveur qui étirait ses lèvres malgré lui.

"Niphredil m'a parlé de vous", lâcha Kili au bout d'un moment.

L'elfe se tourna vers lui avec plus d'intérêt.

"Elle sourit rarement, mais les rares fois où moi et mon frère avions abordé le sujet vous concernant… Elle avait l'air heureux."

Saisissant le message, Naurendil hocha de la tête, puis les deux amis se remirent à ramer.

Bientôt, enfin, ils atteignirent la berge. Là, ils gravirent les pentes arides jusqu'à atteindre les portes d'Erebor.

En apercevant les grandes constructions naines, les cinq voyageurs s'arrêtèrent pour les admirer. Mais ils s'aperçurent presque aussitôt que les portes étaient en ruines. Des traces de griffure géantes zébraient les murs de chaque côté, une trace laissée par le dragon en sortant par les portes avec fureur avant de s'envoler pour détruire Lacville.

Tous se dépêchèrent de franchir l'ouverture et d'atteindre les premiers escaliers. L'endroit était sombre et silencieux, à l'intérieur d'Erebor.

"Hého ? Bombur ? Bifur ? Y'a quelqu'un ?" cria Bofur.

Mais seul l'écho lui répondit.

XxXxXxXxXxXxXxX

Assis sur un banc dans la salle de banquet d'Erebor, Bilbon était triste et soucieux.

Le visage de Niphredil en larmes et son regard désespéré le hantaient. Allait-elle bien ? Il savait qu'elle pouvait se battre à l'épée, il l'avait déjà vue à l'œuvre. Mais sans ses pouvoirs, elle avait nettement moins de chances.

Jamais il n'aurait cru qu'un jour, il la verrait avec l'air si vulnérable.

Quoiqu'en y repensant, il se souvenait l'avoir vue ainsi quand Thranduil l'avait enfermée dans une de ses geôles, au plus profond des ténèbres de son palais.

Mais au moins, j'avais été là pour elle, à ce moment-là, pensa le Hobbit. Et maintenant, je suis coincé ici, avec une bande de nains sous la coupe d'un Thorïn obsédé par son or. Quel piètre aventurier je fais !

La jeune fille lui manquait. Son sourire, ses yeux bleus brillants de détermination et de courage, ses longs cheveux blancs qui encadraient son visage à la peau pâle, presque translucide…

Et ses jeux ! Il aurait aimé qu'elle soit là pour jouer avec lui une partie de pierre-papier-ciseaux, ou bien philosopher sur l'objet le plus utile qu'on pouvait emporter avec soi pour survivre sur une île perdue…

Bilbon sourit en y repensant. La dernière fois qu'ils en avaient parlé, le Hobbit avait opté pour un gros jambon, jugeant que c'était un plat bien nourrissant et pouvant durer longtemps. Alors qu'elle avait affirmé que le mieux était de prendre une boîte d'allumettes, pour faire un feu et signaler sa présence au premier bateau qui passerait près de l'île pour la sauver.

Oui, vraiment, Niphredil lui manquait !

Il entendit soudain des éclats de voix. Il reconnut la voix de Bofur. Et cela venait de l'entrée d'Erebor.

Le Hobbit bondit sur ses pieds et gravit les escaliers pour rejoindre les nouveaux venus. Peut-être que Niphredil était revenue avec eux ?

En apercevant les nains et l'elfe au bas d'un escalier, Bilbon accéléra le pas.

"Attendez !" cria-t-il.

"C'est Bilbon ! Il est vivant !" s'écria Bofur.

Naurendil se crispa. Niphredil n'était pas avec lui. Où était-elle ?

"Stop ! Stop ! Stop ! Vous devez quitter cet endroit ! Nous devons tous partir", dit le Hobbit en se plantant devant eux.

"On vient juste d'arriver", protesta Bofur.

"J'ai tenté de lui parler, en vain", dit Bilbon.

"Expliquez-vous", dit Oïn.

"C'est Thorïn. Il est en bas depuis des jours, il mange à peine, il ne dort plus. Il n'est plus du tout lui-même. C'est ce lieu. Je pense qu'un mal y sévit", dit Bilbon.

"Un mal ? Quel genre de mal ?" demanda Kili.

"Et Niphredil ? Où est-elle ?" demanda Naurendil.

Le Hobbit prit l'air gêné en entendant la question de l'elfe.

"Thorïn… Il l'a bannie."

"Quoi ?!" s'écrièrent les nains.

"C'est… C'est compliqué. Il… Il a voulu la tuer…"

"QUOI ?!" firent les nains et l'elfe.

"Balïn et moi nous sommes interposés. Elle est partie se réfugier à Dale, mais…"

Sans plus attendre, Naurendil remonta l'escalier en courant, direction la sortie d'Erebor.

Fili choisit de se remettre à courir à travers les escaliers en bas avec les autres. Il voulait voir son oncle, lui dire deux mots sur Niphredil et surtout, comprendre d'où venait cette lumière dorée qu'il apercevait en bas des escaliers. Cette lueur qui évoquait celle de l'or…

XxXxXxXxXxXxXxX

Niphredil errait à travers les ruines de Dale. La cité était couverte d'une épaisse couche de neige.

Les maisons étaient en ruines, les rares ayant encore un toit étaient pleines d'ouvertures laissant entrer le vent et le froid. Les murs en ruines étaient couverts de suie et de tâches noires calcinées.

Niphredil passa près d'une charrette brisée et renversée. Quelques arbres avaient miraculeusement survécu au feu du dragon, mais leurs branches étaient tordues et dépourvues de feuilles. Ils lui évoquaient les doigts de monstres maigres et faméliques prêts à se jeter sur elle pour la déchiqueter.

La jeune fille avisa un vieux manège. Il était cassé, brûlé. Les animaux décolorés sur lesquels les enfants s'asseyaient autrefois étaient pour la plupart brisés au sol ou pendaient misérablement au bout de leurs chaînes.

Niphredil s'assit un de deux qui était au sol et se frictionna les doigts. La jeune fille avait froid.

Jamais je n'aurais cru qu'un jour, je ressentirais à nouveau ça…

Elle aperçut une vitre de fenêtre brisée dans le mur d'une maison en face d'elle. Le reflet qu'elle renvoyait était celui d'une jeune fille brune au visage rougi et strié de larmes. Des larmes humaines, liquides, qui coulaient le long de ses joues.

La jeune fille rabattit la capuche de son manteau sur sa tête, pour cacher cette maudite chevelure brune qu'elle ne supportait plus de voir.

Autrefois, il y avait de cela deux ans, elle aurait donné n'importe quoi pour être humaine et normale.

Maintenant, elle aurait donné n'importe quoi pour retrouver ses pouvoirs.

La jeune fille se leva et tendit la main vers une couche de glace au sol près d'elle.

Se concentrant comme le seigneur Elrond le lui avait appris, elle ordonna à la glace de s'élever dans les airs et de tournoyer sur elle-même. Mais rien ne se passa.

"Allez, bon sang ! Bouge !" dit la jeune fille.

La glace ne lui obéit pas. Avec un cri de frustration, Niphredil donna un coup de pied dans un caillou puis se laissa tomber à genoux.

Elle n'avait plus rien. Smaug lui avait tout pris. Ses amis, sa place dans la Compagnie et ses pouvoirs. La Compagnie…

Encore un autre sujet dont elle n'aimait pas se souvenir. Elle ne cessait de revoir le visage de Thorïn, plein de dégoût et de haine vis-à-vis d'elle. Elle savait que l'or y était pour quelque chose.

Elrond lui avait parlé de Thror et de cette espèce d'anomalie mentale héréditaire dans leur famille, concernant l'amour maladif de l'or.

Mais la jeune fille avait toujours cru que Thorïn serait assez fort pour y résister. Lui qui était si borné !

La jeune fille se souvint soudainement d'une chanson de son monde, un morceau des Tilted Green Bottles. Elle se mit à le chanter.

"Ton cœur est un bonbon acidulé,
Bonbon acidulé, bonbon acidulé
Ton cœur est un bonbon acidulé
Et moi j'aimerais le dévorer !
"

Ces paroles exprimaient plutôt bien ce qu'elle ressentait vis-à-vis de Thorïn : l'envie de se venger face à son comportement et l'envie de le libérer de sa soif d'or, quitte à lui arracher le cœur pour ça !

"Curieuse chanson", dit une voix dans son dos.

Niphredil leva la tête. Il était là, à quelques mètres d'elle, aussi beau que dans ses souvenirs.

"Naurendil !"

Folle de joie, la jeune fille se blottit dans ses bras. L'elfe la serra fort contre elle et se permit enfin de soupirer de soulagement.

"Tu es vivante…" dit-il.

Le nez enfoui contre le tissu de sa tunique, Niphredil répondit par un gémissement.

Naurendil finit par reculer et l'embrassa. La jeune fille répondit à son baiser, quand elle sentit l'elfe se crisper puis reculer.

Les sourcils froncés, il abaissa doucement la capuche de la jeune fille et écarquilla les yeux.

Honteuse, Niphredil baissa la tête. Évidemment, il ne l'avait jamais vue ainsi, sous sa forme humaine.

"C'est bizarre…" dit-il en tendant la main vers sa joue.

"Quoi ? Je… J'ai l'air… affreux ?" demanda Niphredil, inquiète.

"Non, pas du tout ! Mais d'habitude, tes lèvres sont fraîches. La sensation est… différente."

Niphredil poussa un soupir.

"Je sais, je n'ai plus de pouvoir. Plus de forces. Je suis juste… moi", gémit la jeune fille.

"Et alors ?"

"Et alors… ? Mais enfin, tu ne réalises pas ? Je suis humaine ! Mortelle…" dit-elle en baissant la tête.

Naurendil lui saisit le menton pour l'obliger à le regarder.

"Ça m'est égal", dit-il avec fermeté.

Puis, pour l'empêcher de protester, il captura de nouveau ses lèvres. Une fois leurs embrassades finies, tous deux se réfugièrent dans une maison moins délabrée que les autres. Là, assis sur une espèce de canapé brûlé, à l'abri dans les bras chauds de Naurendil, Niphredil lui raconta son périple en Erebor avec Bilbon et les nains. La discussion avec Smaug, le combat, comment il avait réussi à "éteindre" ses pouvoirs puis la réaction de Thorïn en réalisant son lien avec le dragon.

Lorsqu'elle eut fini, Naurendil resta silencieux. Niphredil se pencha pour le regarder. Son visage était dur, ses yeux dorés brûlaient de colère.

"J'avais déjà une piètre opinion des nains, mais maintenant… J'aurais dû tuer Thorïn avant de te rejoindre !" siffla l'elfe d'une voix étouffée par la colère.

"Tu n'aurais pas pu. Les autres t'auraient empêché. Et puis… J'avoue que je comprends la réaction de Thorïn, d'une certaine façon. C'est pour ça que Bilbon et Gandalf ont gardé mon secret aussi longtemps."

"C'est tout de même injuste ! Après tout ce que tu as fait pour cette Compagnie…"

"Il n'y a plus de Compagnie, maintenant. Thorïn a retrouvé son trésor et son royaume. Tout est fini", soupira la jeune fille.

"Je n'en suis pas si sûr…"

"Que veux-tu dire ?"

"Le bruit se répand déjà que Smaug est mort. Le trésor dans la Montagne est toujours là. Beaucoup de monde va se tourner vers Erebor à cause de ses richesses, sa situation…"

Niphredil fronça des sourcils.

"Tu penses à quelqu'un en particulier ?" demanda la jeune fille.

"Il y a Daïn, le cousin de Thorïn. Les peuples nains des Montagnes Bleues et des Monts de Fer se rallieront au roi, s'il récupère l'Arkenstone. Thranduil veut toujours récupérer une grande quantité de gemmes blanches que les nains ont refusé de lui remettre, longtemps avant la venue de Smaug. Et Azog veut toujours éliminer les derniers héritiers de Durïn", dit l'elfe avec un soupir las.

Azog ! Niphredil l'avait quasiment oublié depuis le temps.

"Ne t'inquiète pas. Maintenant que tu n'as plus de pouvoirs, tu ne représentes plus aucun intérêt pour lui. Et je suis là, je veille sur toi", dit Naurendil, sentant l'inquiétude de la jeune fille.

"Mmmm… C'est vrai qu'avec ma nouvelle tête, il ne pourra même pas me reconnaître", dit la jeune fille, essayant de positiver.

Ils restèrent silencieux un moment. Niphredil se mit à suivre du doigt les motifs de plantes en fil d'argent brodés sur le manteau marron de l'elfe.

"Naurendil… Qu'est-ce qu'on va faire ? J'ai l'impression de ne plus avoir de rôle à jouer dans cette histoire… En fait, je me demande même si j'ai encore un avenir dans ce monde, maintenant que je n'ai plus de pouvoirs…"

"Si tu t'inquiètes tant pour ta magie, nous n'aurons qu'à en parler au seigneur Elrond quand nous serons de retour à Fondcombe. Le Conseil Blanc trouvera sûrement une solution. Et tu sais, si tu tiens tant à garder un rôle actif, tu pourras continuer de participer aux patrouilles d'elfes. De nombreux rôdeurs humains sans pouvoirs nous ont déjà aidés, lors des raids dans la région d'Imladris."

"C'est vrai ? Génial ! Au fait… On s'installera où, une fois mariés ? Je sais que le seigneur Elrond nous accueillera, on sera les bienvenus, mais je me vois mal habiter avec toi dans sa demeure."

"On n'aura qu'à aller chez moi. J'ai ma propre maison, là-bas, tu sais. Je ne vivais pas dans la demeure d'Elrond, comme toi."

"Ta maison est grande ?"

"Oh oui. Il y a un jardin, une cuisine, une salle à manger… Il y a une belle grande chambre, on aura bien assez de place pour deux."

"Et il y aurait une deuxième chambre, pour un enfant ?"

Les yeux de Naurendil s'illuminèrent en entendant ça.

"Tu nous imagines déjà avoir des enfants ?" dit-il d'une voix émue.

"Oui, non, enfin… Si tu juges que c'est trop tôt, on peut attendre quelques années, mais je me disais…"

Trop heureux pour la laisser finir, Naurendil l'embrassa tendrement.

Soulagée, Niphredil s'abandonna à cette douceur. Naurendil avait raison. Elle avait perdu ses pouvoirs, mais elle avait encore des choses précieuses dans sa vie.

Elle avait toujours l'homme de sa vie, une famille qui l'attendait à Fondcombe, un foyer, un avenir.

Elle se souvenait de la vision qu'elle avait eue à Erebor, quand Smaug avait tenté de la changer en dragon.

Elle revoyait cette adorable fillette rousse dans sa vision. Cette jolie petite elfe qui la regardait et l'appelait "maman".

Niphredil avait peut-être perdu ses pouvoirs, mais pas son avenir. Naurendil avait bien fait de le lui rappeler.

Tout n'était pas perdu.


Voilà ! Un petit chapitre tendre et calme, en attendant la suite…

Je vous laisse deviner ce qui pourrait arriver de pire, après ça.

Laisse-moi des suggestions par reviews, cela m'inspire toujours. ;-)