Merci à Marie1410, Lereniel, Ange, Luna dans les Etoiles, Bibicool360, Kana-chan01 et Bakasaru6 pour les reviews. Et merci à Kana-chan01 et Bakasaru6 d'avoir mis ma fic en Alert et Favoris.

Bonne lecture !

DISCLAIMER : Le Hobbit ne m'appartient pas, tout est à Tolkien sauf les personnages de Niphredil, Clara et Naurendil, ils sont sortis tout droit de mon imagination.


Chapitre 5 :

Les ruines de Lacville

Niphredil avançait dans un couloir.

Elle le connaissait bien, elle avait déjà vu des tas de fois ces murs de bois lambrissé, avec ces photos de famille accrochées aux murs.

Elle était chez elle, sur Terre. Elle avançait dans le couloir de l'étage menant aux chambres et à la salle de bains. Ce couloir semblait sans fin.

Les portes étaient toutes semblables. Niphredil ne voulait ouvrir aucune d'elles. La jeune fille avait peur de ce qu'elle trouverait de l'autre côté.

Finalement, ne supportant plus cette marche sans fin, elle se risqua à en ouvrir une. Mais elle se retrouva face à un mur de briques. Surprise, elle en ouvrit d'autres. Le résultat fut le même avec chacune d'elles.

La jeune fille serra fort ses bras contre elle. Finalement, elle aurait préféré ne pas ouvrir ces portes.

Soudain, elle en aperçut une différente. Elle était en bois clair, et encadrée de deux belles statues d'elfes qui inclinaient leur visage avenant vers elle, comme pour l'encourager à ouvrir. Ce qu'elle fit.

La jeune fille fut soulagée de découvrir que cette porte donnait accès aux cuisines de Fondcombe. Les grands fourneaux étaient éteints, mais la cheminée au bout de la pièce, qui servait à faire rôtir de la viande, était allumée. Niphredil entendit soudain un cri d'enfant puis un bruit de meubles tombant par terre.

Elle se dépêcha de traverser la pièce jusque devant les étagères où étaient rangés les pots de confiture et de fruits séchés. Un tabouret était renversé. Près de lui se trouvait une petite elfe rousse. Elle se tenait la jambe en grimaçant de douleur.

"Eh ! Qu'est-ce qui t'est arrivé ?" demanda Niphredil en s'agenouillant près d'elle.

"Pardon, maman…" gémit la fillette.

Niphredil releva la tête avec un pincement de cœur. Cette fillette était celle de sa vision, celle qui l'avait empêchée de succomber à la partie dragon de son âme.

"Je voulais atteindre les pots de confiture, mais je suis tombée. J'avais faim, je pouvais pas attendre le dîner. Pardon, maman, tu es fâchée ?" dit l'enfant.

"Non, pourquoi ?"

"Mais si tu attends trop… Tu ne m'auras pas ! Tu ne veux pas que je naisse ? Tu ne me veux pas ?" demanda la fillette, les larmes aux yeux.

Émue, Niphredil serra l'enfant contre elle.

"Si, ma chérie. Je te veux plus que tout au monde."

Lorsque Niphredil rouvrit les yeux, elle vit le toit de l'infirmerie où Bard l'avait amenée. Les enfants de ce dernier dormaient sur des paillasses près d'elle. Tilda serrait fort sa poupée dans ses bras. Sigrid dormait juste à côté d'elle. Bard était sur le lit d'en face.

Niphredil porta la main à son ventre en étouffant un gémissement. Elle avait encore mal. La substance mélangée au vin diffusait une sensation de brûlure constante dans son estomac. Jamais Niphredil n'aurait imaginé que le roi lui ferait une telle chose ! Elle aurait préféré qu'il la fasse enfermer dans un cachot, en fin de compte. Ou qu'il lui coupe la tête. Tout plutôt que ce qui lui arrivait à présent. Cette fillette dans ses rêves… Elle souhaitait tant qu'elle devienne réelle !

Comment vais-je expliquer tout ça à Naurendil ? Cette fois, c'est sûr, il ne voudra plus de moi. J'ai tout perdu… Mes amis, mes pouvoirs, ma liberté, mes rêves d'avenir… Tout ! pensa la jeune fille en enfouissant son visage dans ses mains.

Elle ne sentait même plus le poids rassurant de son pendentif contre sa poitrine. Le roi le lui avait pris.

"Niphredil ?" dit Bard.

La jeune fille sursauta. Le batelier était arrivé sans faire de bruit, sûrement alerté par ses sanglots. Avec un sourire très doux, il lui tendit de l'eau et un quignon de pain rassis.

"C'est tout ce que j'ai pu trouver, ce matin. Tenez."

"Merci. Mais, et vous ?"

"Oh non, ça va, je n'ai pas faim."

"Bard !" dit Niphredil sur un ton exaspéré.

"Je vous assure, ça va aller. Mangez. Vous en avez besoin. J'ai prévenu Gandalf hier, il a dit qu'il passerait vous voir ce matin."

« Hein ? Gandalf est là ?! Et… vous lui avez dit ?! »

"Bien sûr ! Je ne pouvais pas lui cacher une chose pareille !"

"Mais, et Naurendil ?"

"Non, il ne sait pas. Je ne l'ai pas trouvé. Les elfes le gardent prisonnier dans une partie de leur camp qui est interdite aux humains."

Niphredil en fut un peu soulagée. Elle savait qu'elle devrait lui en parler, mais elle préférait le faire elle-même, une fois qu'elle s'en sentirait capable.

Peu après avoir mangé, le magicien arriva dans la tente. En la voyant, il s'approcha et la serra dans ses bras. La jeune fille lui rendit son étreinte avec joie. Il lui avait tant manqué !

"Niphredil, je suis navré. Si j'avais su, je serais resté pour vous protéger…" dit le magicien en posant une main sur la joue de la jeune fille.

"Vous pouvez me guérir ou pas ?"

Gandalf posa son bâton, puis s'agenouilla et posa une main sur le ventre de Niphredil. Il ferma les yeux et parut se concentrer un moment. Lorsqu'il rouvrit enfin les yeux, il parut navré.

"Oh, mon enfant…" dit-il en posant sur elle un regard des plus désolé.

Niphredil sentit ses derniers espoirs se briser en mille morceaux.

"Et ses pouvoirs, Gandalf ?" demanda Bard.

"Ses pouvoirs ?" demanda le magicien.

Le batelier lui raconta l'étrange évènement qui s'était produit avec son bras hier soir.

"Est-ce vrai ? Vous avez créé de l'eau et vos cheveux sont redevenus blancs ?" dit Gandalf.

"Oui, enfin… Je ne sais pas, c'était très bizarre…"

"Mmmm… Je ne sais pas quoi vous dire. J'avoue que votre magie me dépasse. Peut-être est-ce une trace de votre pouvoir qui persiste, mais ne peut être ravivée seule."

"Donc… j'aurais encore des pouvoirs, mais ils sont endormis, comme l'a dit Thranduil ?"

"Le roi n'est pas quelqu'un de fiable, vous êtes la mieux placée pour le savoir. Mais vos émotions étaient si violentes que votre magie a dû tenter de refaire surface pour vous protéger. Malheureusement, ce n'est pas suffisant."

"Mais alors, il doit y avoir un moyen ! Quelque chose pour réveiller ma magie, non ?"

"Possible. Mais je ne saurais vous dire quoi. Et puis, nous avons plus urgent à faire, pour le moment. La bataille va bientôt commencer. Je pense que vous devriez faire ce que le roi vous a ordonné, et aller vous cacher loin d'ici."

"Vous voulez que je devienne sa servante ?!" s'écria Niphredil, révoltée.

"Non ! Je ne tolère pas du tout ce qu'il vous a fait, et j'ai bien l'intention de ne pas le laisser vous ramener dans son royaume pour devenir son esclave. Mais il a raison sur un point : sans pouvoir, vous êtes affaiblie et vous feriez mieux de rester à l'abri loin de tout ça."

"Non ! Pas après tout ce que j'ai traversé avec chacun d'entre vous. Je refuse de vous abandonner."

Gandalf secoua la tête avec l'air attendri puis posa une main sur la tête de la jeune fille.

"Même si vous aviez encore vos pouvoirs, je vous dirais de rester à l'écart, mon enfant. N'oubliez pas qu'Azog veut vous récupérer. Et je doute que vous ayez envie qu'il refasse de sinistres expériences sur vous pour vous rendre vos pouvoirs. Je ne veux pas vous perdre."

Niphredil ne put retenir une grimace dépitée.

"C'est vraiment odieux de me prendre par les sentiments pour me faire obéir !" dit-elle.

Gandalf eut un léger sourire, puis quitta la maison avec Bard.

XxXxXxXxXxXxX

Niphredil avait craint que quelqu'un ou quelque chose l'empêche de quitter le camp pendant la nuit. D'après Bard, deux gardes elfes étaient postés près de leur demeure depuis hier soir.

Thranduil veut que je lui obéisse. Eh bien ! Il ne sera pas déçu, ce coup-là, pensa la jeune fille avec amertume.

Elle regrettait juste de ne pouvoir parler à Naurendil une dernière fois avant de partir. Mais elle ne pouvait supporter l'idée de le revoir après ce qu'elle avait vécu.

Et puis, s'il apprend ce qui m'est arrivé, il risque de piquer une crise et de tenter de tuer le roi. Cette fois, il ne sera pas juste banni, il sera exécuté. J'ai déjà causé assez d'ennuis comme ça, pensa tristement la jeune fille.

Gandalf lui avait conseillé de se cacher près de Lacville. Les ruines n'intéressaient plus personne, pas même les Orques. Là-bas, personne ne viendrait l'embêter.

Bard avait même donné un cheval et quelques vivres à la jeune fille.

La première journée de voyage se fit sans anicroche. Niphredil chevaucha d'un bon pas, et ne s'arrêta même pas pour déjeuner. Elle mangea du lembas en marchant.

Tard le soir, elle arriva devant Lacville. Les ruines fumaient encore à certains endroits. En voyant cette belle ville à moitié engloutie et détruite, elle eut un pincement de cœur. Avec les charpentes noires et éventrées des maisons, les morceaux de pontons et de barques brûlés qui flottaient ici et là, on aurait dit le squelette calciné d'une gigantesque créature à moitié engloutie par les flots.

Niphredil sauta de selle et laissa son cheval s'approcher de l'eau pour s'abreuver. La jeune fille vit soudain quelque chose de blanc flotter devant elle. Elle leva les yeux et réalisa qu'il neigeait.

Dire qu'autrefois, c'était moi qui contrôlais la neige…

Un poème lui revint à l'esprit. Un poème de son monde.

« Si je pouvais réunir deux cœurs séparés par la distance… Comme la pluie relie le ciel à la terre… »

Mais la neige ne les reliait pas. Au contraire, elle recouvrait la terre d'un magnifique manteau blanc orné de diamants.

"Nostalgique, hein ?" dit une voix dans son dos.

Niphredil brandit son épée vers la source de ces mots. Un homme se tenait à quelques mètres d'elle. Il tendit les mains avec un sourire penaud.

"Holà, tout doux ! Je ne suis pas un ennemi."

Niphredil plissa les yeux avec méfiance. Cet homme portait un manteau de velours noir épais, et des bottes de la même couleur. Ses cheveux noirs étaient longs et retenus en chignon. En le regardant de plus près, elle réalisa qu'il avait des yeux en amande. Un visage d'Asiatique ! Elle en avait vu quelques-uns à Lacville, chose plutôt rare dans les autres contrées de la Terre du Milieu.

"Qui êtes-vous ? Ça fait longtemps que vous m'observez ?" dit la jeune fille, méfiante.

"Assez pour te dire que tu es dans un sale pétrin… Moïra Hudsen."

Niphredil faillit lâcher son épée sous le coup de la surprise. Nul excepté le seigneur Elrond, Gandalf et Naurendil ne connaissait son prénom d'origine.

"Ne t'en fais pas. Le seigneur Elrond ne m'a rien dit. Et j'ai respecté ton secret. Je suis comme toi, moi aussi. Mon nom est Kaito Kusaka. Je viens de Tokyo."

Cette fois, Niphredil abaissa son épée et le regarda avec des yeux ronds.

"To… Tokyo ? Vous voulez dire que… ?"

"Ouais. Je viens de la Terre, comme toi. J'ai bu du sang de dragon il y a longtemps. Je venais juste d'avoir treize ans, j'étais allé fêter ça avec des amis."

Il tourna la tête vers le ciel avec l'air nostalgique.

"Je fréquentais la sœur de Nathan, notre kidnappeur commun. Elle m'a convaincu qu'elle m'aimait, on est monté dans la grande roue. L'ennui, c'est que les graminées qu'elle avait achetées contenaient un somnifère. Quand je me suis réveillé, c'était dans une des geôles d'Azog. Tu connais la suite."

Niphredil sentit qu'il disait la vérité. La douleur était perceptible dans sa voix, toute son histoire lui semblait authentique.

"Je croyais que Nathan avait tué tous les autres comme nous, pour leur voler leur force", dit la jeune fille.

"C'est ce qu'il a cru. J'ai le don de la télépathie. J'ai réussi à manipuler son esprit de façon à ce qu'il s'endorme pendant près de douze heures. Un temps suffisant pour que je m'enfuie avec quelques-uns des nôtres. Une fille de mon groupe, Gretschen, a le don de l'illusion. Elle a fait croire à Nathan qu'il avait tué tout le monde. Nous avons donc vécu isolés pendant des années, en nous fondant dans la masse parmi les habitants de Lacville. Et puis, i peine un mois, tu es arrivée."

"Moi ?"

"Toi, oui. J'ai tout de suite perçu tes pensées et j'ai vu toute ton histoire. J'aurais aimé t'approcher pour te parler, mais tu étais avec Bard, l'homme le plus surveillé de Lacville, sans oublier Thorïn et sa Compagnie. Et puis, Smaug t'a sentie. Tu ne cachais pas ta force comme nous, le dragon a ressenti ta présence. J'avais peur que tu fasses tout capoter, que tu nous obliges à notre tour à révéler notre présence et que nous devenions de vulgaires marionnettes au service du dragon. Quand Bolg est arrivé avec ses Orques à Lacville, j'ai bien cru qu'on était fichu. Du coup, quand Smaug t'a endormie et tenté de réveiller le pouvoir du dragon en toi, j'ai tenté le tout pour le tout."

"En faisant quoi ?"

"Je suis entré dans ta tête et je t'ai transmis une vision de ce que pourrait être ton futur."

"La fillette rousse…"

« C'était mon œuvre, oui. Enfin, la mienne combinée à celle d'un des nôtres, un Anglais du nom de Franck qui peut voir l'avenir."

Kaito poussa un soupir puis s'approcha de la rive et donna un coup de pied dans un morceau de bois roussi qui tomba à l'eau.

"Si j'en crois tes dernières pensées, ce n'est pas près d'arriver, hein ? Tu as perdu tes pouvoirs, et Thranduil t'a empoisonnée pour faire de toi son esclave."

Niphredil baissa tristement la tête.

"Merci d'enfoncer le couteau dans la plaie, Kaito."

Le Japonais s'approcha d'elle et la regarda un instant. Niphredil soutint son regard sans broncher.

"Si je te disais qu'il existe un moyen d'échapper à tout ça… tu le ferais ?" dit-il.

"Bien sûr que je le ferais ! Mais il n'y a plus d'espoir."

Kaito secoua négativement la tête.

"Tu sais que le corps du dragon n'a pas encore été repêché ? Les habitants ont vite évacué la ville et ne pensent qu'à se préparer pour l'hiver qui approche."

"Et alors ?" dit Niphredil.

"Alors… il se trouve que tout le monde peut se servir librement sur le corps de Smaug."

Kaito sortit une fiole de sa poche. Elle renfermait un liquide rouge noirâtre.

"Est-ce que c'est… ?" dit Niphredil.

"Du sang de dragon, oui. Fraîchement prélevé sur la dépouille de Smaug."

La jeune fille sentit son cœur s'emballer dans sa poitrine. Puis elle releva la tête vers Kaito avec méfiance.

"Je ne comprends pas. Pourquoi me raconter tout ça ? Vous voulez quelque chose de moi en échange, non ?"

Kaito sourit.

"C'est vrai, je veux que tu retrouves tes pouvoirs. Entre aliens, il faut s'entraider, non ?"

Niphredil sourit. Un lien complice sembla se forger un instant entre elle et Kaito, le lien de deux personnes partageant la même réalité sur un monde qu'eux seuls connaissaient. Puis tous deux reprirent l'air grave lorsqu'il lui remit la fiole.

"Si je bois ça, je redeviendrai comme avant ?" dit Niphredil.

"Il n'y a pas vraiment de garantie. Le sang de dragon est une substance dangereuse. C'est comme de la nitroglycérine, en fait. Et je comprendrais que tu hésites à le boire. Les souffrances infligées au corps quand on l'avale sont horribles. C'est comme boire du feu…"

"… du feu liquide, je sais."

Elle regarda un bref instant la fiole dans sa main avant de se décider. Elle ôta le bouchon, puis porta le goulot à ses lèvres et but.

Le liquide se déversa dans sa bouche. Elle sentit d'abord le goût du fer, puis la sensation de brûlure atroce dans sa gorge. Elle se répandit dans sa poitrine, comme des lianes de feu enveloppant ses organes pour les réduire en cendres.

La jeune fille cria de douleur et tomba en arrière. Elle sentit à peine Kaito la rattraper, puis le jeune homme la serrer contre lui pour l'empêcher de se faire mal alors qu'elle était agitée de violentes convulsions.

Bientôt, enfin, elle cessa de crier et de gesticuler. Elle resta inanimée, comme une poupée désarticulée dans les bras du Japonais. Ce dernier posa deux doigts sur le cou de la jeune fille. Il ne sentait plus son pouls.

"Moïra ? Moïra ! Réagis, bon sang ! Moïra ? Moïra… !"

XxXxXxXxXxXxX

Niphredil ouvrit les yeux et reconnut la forêt enneigée.

Le grand dragon blanc se posa devant elle en repliant gracieusement ses ailes immaculées.

"Dragon blanc…" dit la jeune fille.

"Es-tu sûre de ton choix ?" demanda la créature en la fixant de ses magnifiques yeux bleus.

En entendant sa voix, Niphredil sourit. Si celle de Smaug était sournoise et envoûtante comme un serpent, celle de ce dragon-ci était claire, cristalline, et lui faisait l'effet de s'éveiller en s'aspergeant le visage d'eau fraîche.

"Jamais je n'ai été aussi sûre de toute ma vie. Pendant deux ans, j'ai combattu ce pouvoir, j'ai renié ce que je suis devenue. Mais ce n'est qu'en rejoignant la compagnie de Thorïn que j'ai compris que je pouvais utiliser ce pouvoir pour faire le bien."

" Ta magie de l'hivers est le reflet de ton âme. Elle est à l'opposé de celle de Smaug, qui incarne le feu de la mort et de la destruction. Maintenant, Niphredil, je te poserai cette question une seule et unique fois : Pourquoi veux-tu ce pouvoir ? Pourquoi désires-tu davantage de puissance ?"

"Pour protéger tous ceux qui me sont chers. Et pour vivre la vie que je désire en ce monde : une vie pleine de rêves et d'espoir."

S'agenouillant, la jeune fille inclina la tête.

"Je vous en prie, donnez-moi le pouvoir de l'hiver."

" Ne doute pas de ta vraie nature, Niphredil. Tu es la seule à savoir ce que tu es au plus profond de toi. Accepte-moi comme tu t'acceptes et ton âme sera entière."

"Oui", sourit Niphredil en se relevant.

Le dragon déploya ses ailes et s'envola vers le ciel, puis il piqua sur la jeune humaine.

Souriante, Niphredil ouvrit grand les bras.

Le vent se leva. La neige se mit à tourbillonner autour d'eux tandis que le dragon se rapprochait de la jeune fille.