Suite à toutes les reviews que j'ai reçues sur le dernier chapitre, j'ai décidé de vous donner la fin, en espérant qu'elle vous remontera un peu le moral…
Merci à Sabrinabella, Marie1410, Kana-chan01, Naheiah, Lizzia0901 et Lereniel pour leurs reviews.
DISCLAIMER : Le Hobbit ne m'appartient pas, tout est à Tolkien sauf les personnages de Niphredil, Clara et Naurendil, ils sont sortis tout droit de mon imagination.
Chapitre 8 :
Épilogue
Depuis que la bataille avait pris fin, un silence étonnant régnait sur toute la région.
Niphredil avait l'impression que la terre était fatiguée, mais apaisée que la guerre ait pris fin.
Les gens de Dale firent sonner les grands cors pour rendre hommage aux morts.
Les corps de Thorïn, Fili et Kili furent ramenés pour être embaumés à Erebor. Daïn étant son plus proche parent, il régnerait sur Erebor. Restait à trouver quelqu'un pour diriger le Royaume des Monts de Fer, mais Niphredil ne s'en souciait guère.
Toutes ces histoires de politique n'avaient jamais été sa tasse de thé, même lorsqu'elle ne faisait qu'étudier l'histoire des rois et des reines de la Terre du Milieu dans les livres de la bibliothèque d'Elrond.
Après avoir recueilli le dernier souffle de Thorïn, la jeune fille avait pris le chemin des ruines de Ravenhill sans but précis. Bilbon était resté assis sur les marches du lac gelé, à fixer le vide. Gandalf l'avait rejoint.
Niphredil aurait sûrement erré sans but précis un long moment si Naurendil ne l'avait pas retrouvé. L'elfe l'avait gardée serrée contre lui un moment, et Niphredil avait apprécié cette étreinte. Il était vivant. Et enfin, ils pouvaient cesser de penser à tout ça.
Les deux jeunes gens quittèrent les ruines et prirent en silence le chemin d'Erebor. Gandalf finit par les rejoindre, avec des chevaux apprêtés.
Le petit groupe attendit aux portes d'Erebor que Bilbon se décide à les rejoindre. Ce dernier arriva bientôt, avec un grand sac chargé de souvenirs de toute cette aventure. Balïn était avec lui.
"Il y aura une grande fête, ce soir. On chantera des chansons. On contera des histoires. Et Thorïn Écu-de-Chêne entrera dans la légende", dit le vieux nain.
"Vous l'honorez ainsi. Mais pour moi, il n'était pas ça. Il était… Pour moi… Il était…"
Bilbon parut chercher ses mots, avant de secouer la tête, signe que ce n'était pas la peine de chercher.
Niphredil s'approcha lentement et prit gentiment le sac du Hobbit.
"Bon, je crois qu'on va s'éclipser. Dites au revoir aux autres pour nous", fit Bilbon.
"Vous pouvez le leur dire vous-mêmes !" dit Balïn.
Les deux amis se retournèrent et sourirent en voyant le reste de la Compagnie aligné devant l'entrée : Dori, Gloïn, Bifur, Bombur, Ori, Bofur, Dwalïn, Nori et Oïn.
Si Bilbon sourit, Niphredil quant à elle hésita. Elle savait que Thorïn n'avait pas apprécié de connaître la vérité sur son pouvoir. Mais qu'en était-il des autres, maintenant ?
Bilbon s'approcha d'eux.
"Si l'un d'entre vous passe par Cul-de-Sac… Le thé est à 4 heures. Il y a de la nourriture à profusion. Vous êtes tous les bienvenus."
Les nains s'inclinèrent respectueusement. Bilbon fit mine de se retourner, quand il s'arrêta.
"Ah, et… inutile de frapper."
Les nains sourirent. Niphredil prit peur en réalisant que c'était peut-être son tour de parler ou d'agir. Mais que faire ?
Elle n'eut pas à y réfléchir, car Dwalïn s'avança vers elle. Tous deux semblèrent se jauger en silence, avant que le nain lui tende un paquet de tissu noué avec une ficelle. Niphredil le prit à deux mains. Il était très lourd !
"Tenez. C'est pour vous", dit Dwalïn.
"Qu'est-ce que c'est ?" demanda Niphredil.
"Fili et Kili jugeaient que Thorïn avait eu tort de vous bannir, sans même vous remettre votre quinze pour cent du trésor. Alors, ils ont pioché eux-mêmes dans le trésor et choisi ce que l'on devrait vous remettre", dit le guerrier nain.
Niphredil dénoua la ficelle et écarta les pans de tissu, découvrant une paire de mitaines en laines, une écharpe dans la même matière et un coffret en pierre. Elle l'ouvrit et vit qu'il renfermait une bonne poignée de pièces d'or ainsi que de nombreuses petites pierres précieuses : rubis, saphirs, opales, émeraudes… Et aussi un parchemin.
"Chère Niphredil,
J'espère qu'oncle Thorïn n'a pas été trop dur avec vous. D'après Balïn, il a carrément essayé de vous tuer ! Je n'arrive pas à y croire.
Mais j'avoue que c'est encore plus dur d'imaginer que vous avez du sang de dragon en vous, à cause d'Azog. Si c'est le cas, moi et mon frère sommes heureux de constater que cela n'a pas entaché votre âme. Vous avez toujours été une amie sincère et loyale envers chacun de nous.
Fili aurait aimé écrire la lettre lui-même, à sa façon, mais nous avons tiré au sort en jouant à pierre-papier-ciseaux comme vous nous l'aviez appris, et c'est moi qui ai gagné !
Peu importe, car je sais qu'il y a un point sur lequel nous sommes d'accord tous les deux, et que nous pouvons l'exprimer ici sans problème sur ce parchemin : vous êtes toujours notre magicienne de l'hiver préférée. Froide à l'extérieur, mais généreuse et loyale à l'intérieur.
J'espère que nous vous reverrons quand tout ça sera fini. J'aimerais voir à quoi vous ressemblez, avec des cheveux bruns et des yeux noisette.
Ori a tricoté des mitaines et une écharpe pour vous, car maintenant que vous n'êtes plus immunisée contre le froid, vous en aurez sûrement besoin. Et Oïn aimerait vous revoir, pour vérifier votre état de santé. Il sait que les rhumes s'attrapent facilement dans cette région particulièrement froide, sans parler de l'hiver qui arrive à grands pas !
Mon frère et moi espérons que nous pourrons vous remettre ces vêtements et ce coffre en mains propres. Vous connaissant, vous vous jugerez indigne de ces présents. Vous nous disiez toujours que vous trouviez votre pouvoir peu enviable, que ça faisait de vous une personne anormale.
Même si aujourd'hui nous savons pourquoi vous pensez ça, cela n'affecte en rien notre décision. Sinon, considérez ce coffre comme un cadeau de mariage.
Fili et moi espérons que vous nous inviterez. Après tout, nous sommes vos paparazzis attitrés, ne l'oubliez pas ! (Ai-je écrit le mot correctement, cette fois ?)
Avec toute mon amitié,
Kili, fils de Dís et héritier de Durïn.
P.S : Fili vous envoie aussi ses amitiés.
P.P.S : Dwalïn aussi. Il m'a menacé avec sa massue pour que je l'ajoute.
P.P.P.S : Tous les autres aussi, en fait. Nous nous sommes tous cotisés pour le coffre."
Niphredil sentit un sourire étirer ses lèvres. Elle reconnaissait bien Kili dans ce message. Et ces post-scriptums… Elle releva les yeux vers les nains et leur offrit à chacun un sourire ému auquel tous lui répondirent.
"Merci à tous. Du fond du cœur", dit la jeune fille.
Les nains s'inclinèrent une dernière fois. Puis, Niphredil et Bilbon se retournèrent et commencèrent à s'éloigner, avec Gandalf et Naurendil.
Le petit groupe chevaucha toute la journée, loin d'Erebor et de Dale. Ils passèrent près de Lacville. Arrivés là, ils s'arrêtèrent pour regarder les ruines. Niphredil chercha Kaito des yeux, mais elle se doutait qu'il ne se manifesterait pas. Le Japonais lui avait dit avant qu'ils se quittent pour qu'elle parte se battre : les autres personnes ayant bu du sang de dragon souhaitaient garder leur anonymat. Pas question que Thranduil ou d'autres gens peu enviables tentent de les asservir !
"Niphredil… Je pense que nous aimerions tous savoir comment vous avez retrouvé vos pouvoirs, à présent. Vous avez pris du sang sur le cadavre de Smaug, n'est-ce pas ?" dit Gandalf.
"Oui…" dit la jeune fille, peu désireuse d'entrer dans les détails.
"Comment avez-vous fait ? Je veux dire… Avec l'eau, les ruines, pour atteindre le corps immergé de Smaug…" dit Bilbon.
"Je n'ai pas envie d'entrer dans les détails, Bilbon. Pour être honnête, j'aimerais même ne plus penser à tout ça. La douleur est encore présente en moi", dit la jeune fille.
Et ce n'était pas faux, même si elle s'en voulait d'utiliser ce prétexte pour les obliger à ne plus l'interroger. Tandis qu'ils reprenaient leur route, elle regarda Gandalf et Naurendil. Tous deux la fixaient avec l'air peu convaincu. Ils savaient qu'elle leur cachait quelque chose.
Niphredil décida qu'elle dirait tout à Naurendil le moment venu, quand ils seraient bien seuls. Et Gandalf… Même si elle aimait beaucoup le magicien, elle se doutait qu'il ne garderait pas le secret. Il en parlerait aux magiciens de son ordre, et ceux-ci pourraient alerter d'autres personnes. Non, mieux valait ne rien lui dire.
"Naurendil, tu peux me dire maintenant comment tu as réussi à quitter le camp de Thranduil alors que tu y étais retenu prisonnier ?" dit la jeune fille.
"Oh, ça… Le roi est venu me voir et m'a dit qu'il t'avait capturée. Il affirmait avoir réussi à t'engager en faisant pression surtout avec une histoire de poison. Il m'a dit que si je voulais que tu reçoives l'antidote, je devais redevenir un de ses guerriers. Je n'y ai pas cru sur le coup, j'étais fou de rage. Mais il m'a montré ton pendentif pour prouver ses dires. Commençant à douter, j'ai accepté son marché. Si c'était vrai, je voulais que tu reçoives l'antidote. D'autant que j'y voyais une opportunité de sortir de ma prison et de participer à la bataille. Je pensais qu'une fois cela fini, je pourrais te rejoindre. Et c'est ce qui s'est produit, en fin de compte."
Niphredil hocha la tête. Elle porta la main à son cou. Son pendentif lui manquait toujours. Mais la jeune fille ne voulait plus avoir affaire à Thranduil. Elle avait déjà beaucoup récupéré : son pouvoir, son futur, son bien-aimé, ses amis… Elle avait même un coffre plein de richesses attaché à la selle de son cheval. Et ils prenaient tous le chemin de la maison. Cela suffisait amplement.
Bientôt, la nuit tomba, aussi décidèrent-ils de monter le camp. Naurendil prit le premier quart, puis Niphredil le relaya.
Tandis que son fiancé et ses amis dormaient, la jeune fille se plongea dans la contemplation des flammes.
"Vous vous faites encore du souci."
Niphredil leva la tête et sourit en voyant le fantôme de Thorïn.
"Je me disais bien que vous reviendriez vous manifester !" dit la jeune fille.
Le nain lui sourit.
"Et vous, vous continuez de me surprendre, rose de l'hiver. C'est donc vrai, vous pouvez communiquer avec les morts", dit le roi nain en la regardant avec un mélange de curiosité et d'admiration. "C'est le sang de dragon qui… ?"
"Non. Ce don-là, je l'ai depuis ma naissance. C'est de famille."
"Je vois. Au fait, j'ai vu votre sœur, Clara. Elle m'a appris ce que vous a fait Thranduil. Cet elfe est plus fourbe encore que je ne l'avais imaginé : vous empoisonner pour vous garder sous son contrôle… J'ai été faire un tour dans son bureau, et j'y ai semé une belle pagaille. Il aura une belle surprise en rentrant chez lui, à Mirkwood", ricana Thorïn.
"Et vos neveux ? Ils sont partis dans l'au-delà, ou bien… ?"
"Fili est avec ma sœur, Dís. Il veille sur elle. Kili a décidé de veiller quelque temps sur cette elfe, Tauriel…"
Le roi-nain ne put réprimer une grimace en imaginant la relation que son neveu avait eue avec une elfe.
"Et vous ? Pourquoi êtes-vous là ?" dit Niphredil.
"Je m'inquiétais. Et je ne suis pas le seul. Depuis que je suis dans cet… état, je peux voir, entendre et faire bien plus de choses qu'avant. Bon, je dois y aller", dit Thorïn.
"Au revoir…" dit Niphredil.
Une fois que son ami eut disparu, la jeune fille resta à veiller toute la nuit.
Le voyage se poursuivit et dura un bon mois. Bilbon et Niphredil avaient du mal à croire que c'était le même trajet, tant tout était calme. Et dire qu'à l'aller, ils avaient vécu tant de péripéties et rencontré nombre d'obstacles !
Lorsqu'ils eurent atteint Fondcombe, Niphredil se sentit enfin tranquille. Lorsque tous arrivèrent aux portes de la demeure d'Elrond, la jeune fille vit qu'Elrond et Lindir les attendaient au bas des marches.
Niphredil venait de sauter de selle quand elle entendit des cris.
"NIPHREDIL !"
La jeune fille vit soudain deux elfes bruns identiques fondre sur elle. L'un d'eux la souleva dans ses bras et la fit tournoyer.
"Elrohir ! Elladan !" rit la jeune fille, heureuse.
"Pousse-toi, Rohir ! C'est mon tour de la tenir !" dit Elladan.
Elrohir la tint encore une minute avant qu'enfin, Elladan puisse la serrer à son tour dans ses bras.
Le jeune homme venait de la relâcher quand soudain, un petit garçon bondit des marches et lui sauta au cou. Niphredil faillit tomber en avant, mais parvint à se redresser et le tint serré contre elle en riant toujours.
"Estel ! Salut, mon grand !" dit la jeune fille en ébouriffant les cheveux de l'enfant.
"T'es revenue ! Je savais que tu reviendrais !" dit le jeune garçon.
Niphredil déposa un baiser sur son front. Le petit garçon lui avait tant manqué ! Lindir lui offrit un sourire chaleureux en s'inclinant.
"Bon retour parmi nous, dame Niphredil", dit l'elfe.
Elrond s'approcha ensuite et la serra contre elle doucement, mais chaleureusement, comme un père heureux de retrouver sa fille.
"Bienvenue chez toi, mon enfant", dit-il en l'embrassant sur le front.
Plus tard, une fois tous installés dans des chambres confortables et rafraîchis, Niphredil, Bilbon, Gandalf et Naurendil prirent part à un dîner dans la cour de la demeure d'Elrond avec ce dernier ainsi que Lindir, Elrohir et Elladan.
Là, les quatre compagnons racontèrent leurs aventures. Tous écoutèrent avec surprise le récit de Gandalf concernant son périple à Dol Guldur, la tentative pour libérer Thrór avant qu'il ne meure, et le Nécromancien…
La nuit était déjà bien avancée quand les histoires furent achevées. Niphredil s'aperçut alors que Bilbon s'était endormi sur sa chaise.
Compréhensive, la jeune fille le prit dans ses bras et se dirigea vers sa chambre avec Naurendil. Une fois le Hobbit confortablement installé dans son lit, les jeunes gens ressortirent en silence et marchèrent un moment en silence à travers les couloirs.
Bientôt, ils arrivèrent devant la porte de la chambre de la jeune fille. Niphredil prit conscience que ce serait la première fois depuis leur départ de Dale qu'ils seraient obligés de dormir dans une pièce différente. L'idée de s'isoler dans sa chambre effrayait la jeune fille. Ce serait comme si toute cette aventure n'était qu'un rêve, déjà loin et oublié…
Mais l'elfe ne semblait guère partager son trouble. Il l'embrassa sur le front puis lui souhaita une bonne nuit. Niphredil le regarda s'éloigner puis voulut ouvrir la porte de sa chambre, quand elle se souvint d'une chose qu'elle voulait faire.
La jeune fille prit le chemin de la bibliothèque du seigneur Elrond. La douce quiétude qui y régnait l'apaisait toujours. Niphredil était heureuse que rien n'ait changé en ces lieux. C'était rassurant. Elle avait l'impression d'être revenue chez elle. Oui, enfin elle pouvait se sentir chez elle en Terre du Milieu.
Soulevant les pans de sa robe, la jeune fille monta l'escalier et s'arrêta devant la statue portant les tronçons de Narsil. Elle se tourna vers le mur et regarda la fresque. Isildur brandissait le tronçon de garde vers Sauron. Lui-même levait haut son marteau pour le frapper. Et à son doigt brillait un anneau doré. Niphredil observa attentivement le joyau. Malgré les écritures elfiques en lettres de feu, la ressemblance avec l'anneau de Bilbon était troublante. Était-il possible que… ?
"Grande-sœur ?"
Niphredil se retourna et sourit. Clara se tenait devant elle. La lumière de la lune passant à travers les fenêtres conférait à la petite fantôme une aura argentée qui lui allait bien.
"Bonsoir, Clara."
"Tu vois, tout s'est bien passé. Je t'avais dit que tu ressortirais de cette histoire indemne avec ton amoureux."
"Oui, c'est vrai… Et toi ? Rassure-moi, tu ne vas pas te la jouer poltergeist et me hanter pour l'éternité ?"
"Non, t'inquiète ! Mais je voulais juste te souhaiter bonne nuit. Bonne nuit, grande-sœur."
"Bonne nuit, Clara."
Une fois le fantôme de sa sœur dissipé, la jeune fille sourit.
Le lendemain matin, alors que tous prenaient le petit-déjeuner, Naurendil et Niphredil annoncèrent à la tablée leurs fiançailles. La nouvelle fut accueillie avec joie par les elfes de Fondcombe. Un mariage ! Une belle occasion de faire la fête.
Il fut décidé que le mariage aurait lieu dans un an, le temps que Bilbon et les nains aient le temps de remettre leurs affaires en ordre chez eux chacun de leur côté. Gandalf devait lui-même régler certaines affaires personnelles, des choses de magicien comme disait Bofur.
Le léger problème qui survint ensuite fut la liste des invités : Niphredil souhaitait inviter Bilbon, mais aussi les nains de la Compagnie. Elrond et Lindir firent une légère grimace en entendant ça. Mais Niphredil assura qu'ils seraient civilisés cette fois, elle avait quelques tours de magie dans son sac pour les empêcher de se baigner dans les fontaines de la cité ou dévaliser les réserves de vin aux cuisines. Bard et ses enfants reçurent également une invitation.
De son côté, Naurendil comptait inviter Legolas et Tauriel. Si ce premier répondit positivement à l'invitation par courrier, la deuxième en revanche déclina leur offre, en leur souhaitant néanmoins beaucoup de bonheur, à elle et son fiancé. La jeune femme comptait prendre un bateau pour Valinor dans un mois. Niphredil comprit que son chagrin suite à la mort de Kili ne s'était pas estompé. Le mariage risquait de raviver la douleur, il valait donc mieux ne pas insister.
XxXxXxXxXxXxXxX
1 an plus tard…
"Alors, ça y est ?" demanda Niphredil.
Armée d'une brosse et d'épingles, Aerlinniel leva les yeux de la tête de la jeune fille qu'elle tentait de coiffer en une élégante coiffure.
"Un peu de patience, Niphredil, j'ai bientôt fini. Mais tes cheveux sont très lisses, j'ai du mal à faire tenir les fleurs dessus… Dis-moi, tu es sûre pour la couleur de ta robe ? Connaissant tes goûts, je pensais que tu aurais choisi du bleu…"
"Non, je veux porter une robe de mariée blanche, j'y tiens. C'est ce que ma mère aurait voulu", dit la jeune fille.
Une fois coiffée, Aerlinniel autorisa son amie à se lever et à se diriger vers le grand miroir de la salle. Niphredil eut le souffle coupé en voyant son apparence.
Ses longs cheveux blancs étaient retenus par une natte en couronne sur sa tête, le reste de sa chevelure s'étalait gracieusement dans son dos. Des fleurs, des niphredils, avaient été glissées dans la natte, formant une jolie couronne qui se mariait à la perfection avec sa chevelure et lui conférait un délicat parfum.
Quant à la robe… Elle était faite dans une coupe elfique simple : longue, avec les épaules nues, les manches longues s'évasaient à partir des coudes et tombaient en voiles vaporeux le long de ses bras. Une belle ceinture ornée de perles de nacre entourait sa taille. Le tissu de la robe était orné de motifs de plantes en fil argenté, ce qui donnait à la robe un éclat magique lorsque la jeune fille bougeait.
Niphredil regarda son cou et fit la moue. Elle n'avait toujours pas récupéré son pendentif. Lorsqu'Elrond avait appris que Thranduil l'avait pris, il avait bien tenté de le récupérer en lui envoyant une demande par courrier. Mais le roi avait répondu qu'il se ferait un plaisir de le remettre à Niphredil si elle venait le récupérer elle-même à Mirkwood, où elle y serait traitée en hôte de marque. Elrond et la jeune fille s'étaient mis d'accord sur la réponse à envoyer : pas question ! Elrond l'avait renvoyée par lettre, dans un courrier fort poli, bien sûr.
On frappa à la porte.
"Entrez !" dit Aerlinniel.
La porte s'ouvrit. Legolas entra dans la pièce. Le prince portait une tunique princière vert pâle. Un fin diadème ornait ses cheveux. Sans ses épaulettes noires de guerrier et sa tunique vert sombre, l'elfe semblait plus svelte, plus jeune et… princier.
En voyant Niphredil, Legolas parut lui-même abasourdi.
"Niphredil… Vous êtes magnifique !" dit le prince, avec l'air ébloui.
"Merci… Mais veillez à ne pas le répéter plus tard, ou Naurendil pourrait s'imaginer que vous voulez m'enlever. Et je n'ai pas envie qu'un meurtre gâche mon mariage", dit la jeune fille, les joues rosies par le compliment et l'expression admirative du prince.
Legolas eut un sourire amusé. Aerlinniel s'éclipsa. Restés seuls, les deux amis se regardèrent un bref instant avant que Legolas ne s'approche et lui tende la main. Niphredil fut surprise de voir un bijou dans sa paume.
"Mais… c'est…" réalisa la jeune fille.
"Votre pendentif, oui. Il y a un an, je l'ai dérobé dans la tente de mon père, peu avant de partir pour le Nord après la Bataille des Cinq Armées. Je n'ai hélas pas trouvé d'occasion pour vous le rendre à Fondcombe avant ce jour."
"Oh, merci ! Il compte tellement pour moi…" dit la jeune fille, émue.
Une fois le collier autour de son cou, la jeune fille se tourna vers le prince pour le remercier à nouveau, quand elle vit qu'il avait l'air amusé.
"Quoi ? J'ai l'air tarte ?" demanda Niphredil, mi-vexée mi-inquiète.
"Non, c'est juste que… Je me souviens de la première fois que je vous ai vue, à Mirkwood, et j'avoue que j'ai un peu de mal à faire le lien avec la superbe mariée qui me fait face. Vous étiez échevelée, couverte de sang d'araignée et vous m'en vouliez de traiter Thorïn de menteur et de voleur…"
"C'est vrai… Tout ça paraît si loin…" dit Niphredil, nostalgique.
Les deux amis n'eurent le temps de poursuivre, on frappa de nouveau puis la porte se rouvrit.
"Niphredil, êtes-vous prête… ? Oh !" s'exclama Bilbon.
Le Hobbit avait mis son plus beau costume. Son gilet était fermé par de beaux boutons d'or massif. Il avait soigneusement brossé ses cheveux et la fourrure de ses pieds. En voyant la jeune mariée, il parut aussi admiratif que Legolas.
Ce dernier prit poliment congé. Le Hobbit s'approcha de la jeune fille.
"Niphredil, vous êtes… Oh, seigneur ! J'ai du mal à croire que c'est vous… Où est passée la petite magicienne de l'hiver qui voyageait avec moi et la Compagnie en direction d'Erebor ?" dit le Hobbit, admiratif.
"Je sais, Bilbon, on me l'a déjà dit ! Rassurez-moi… Je suis bien comme ça, ce n'est pas trop… trop ?"
"Non, non, non, non, non ! Au contraire ! C'est parfait ! Surtout, ne changez rien ! Bon… Je vais prévenir les autres que vous êtes prête, la cérémonie va bientôt commencer."
"Merci, Bilbon."
Une fois seule, la jeune fille en profita pour se préparer mentalement. Aujourd'hui était le jour J. Elle allait enfin se marier. Elle se regarda dans le miroir.
"Courage, ma vieille… Aujourd'hui, ta vie prend un nouveau tournant. Alors, ne te dégonfle pas", se dit-elle.
On frappa de nouveau à la porte. Le seigneur Elrond apparut, vêtu d'une magnifique tunique de fête de couleur blanc pâle, avec une ceinture couleur bleu-vert.
En voyant la jeune fille, il parut ému.
"Vous êtes magnifique."
"Merci", dit la jeune fille.
"Prête ?"
"Non… J'ai la trouille, je suis nerveuse, c'est atroce !" gémit Niphredil en baissant la tête.
Souriant, le seigneur Elrond tendit l'index et redressa le menton de la jeune fille.
"Je comprends. Pour être honnête, je l'étais aussi le jour où j'ai épousé Celebrian. Mais dès que je l'ai vue, resplendissante dans sa robe de mariée… Toutes mes craintes se sont envolées. J'ai tout de suite su qu'à partir de cet instant, je serais heureux et comblé à ses côtés. Alors, n'ayez crainte."
"Merci, seigneur Elrond."
Rassurée par ces mots et le bras que l'elfe lui offrit, Niphredil sortit avec lui de la chambre et traversa les couloirs en direction des jardins.
En voyant la foule qui attendait, divisée en deux rangées de chaque côté du chemin menant au kiosque, la jeune fille se figea. Mais toute son inquiétude se dissipa en apercevant Naurendil, qui l'attendait au bout, près de Gandalf.
Elrond avait raison : sitôt qu'elle vit son fiancé, Niphredil sentit toutes ses craintes s'évaporer. Resplendissant dans sa tunique argentée, Naurendil semblait briller d'une puissante aura dorée.
Tandis qu'Elrond la guidait vers l'autel, Niphredil eut le temps de reconnaître des visages dans la foule.
Il y avait également Bard. Le nouveau dirigeant de Dale avait fière allure dans ses habits de seigneur. Ses filles portaient toutes deux de jolies robes couleur lavande, et leurs cheveux étaient ornés de fleurs. Baïn portait également de beaux habits aux couleurs brunes et dorées et se tenait près d'Estel, lui-même bien apprêté dans sa petite tunique bleu sombre pour la cérémonie. En la voyant, les deux garçons tendirent le poing avec son pouce levé vers le ciel, un geste que la jeune fille avait enseigné à Estel il y a longtemps. Apparemment, il venait de l'enseigner à Bard.
Quelques habitants de Dale étaient également venus, comme Percy ou bien la femme herboriste qui avait mené les femmes au combat dans la Bataille des Cinq Armées.
Fait surprenant, Beorn aussi était venu au mariage. Il avait toujours son pantalon et son gilet pour seuls vêtements, mais il avait soigneusement coiffé sa chevelure et sa barbe. Et son bracelet de chaîne avait été lavé, plus aucune rouille ne subsistait dessus.
Galadriel avait également fait le déplacement pour assister au mariage avec son époux Celeborn. Legolas se tenait près d'eux, au bout de la file de droite.
Et enfin, les nains de la Compagnie de Thorïn étaient présents, au bout de la file de gauche. Tous parurent béats d'admiration en la voyant.
Arrivée à l'autel, Niphredil lâcha le bras d'Elrond. Ce dernier rejoignit les seigneurs de la Lorien et Legolas.
Gandalf prit place face aux deux jeunes gens.
"Nous sommes réunis en ce jour pour célébrer l'union de ces deux personnes : Naurendil, fils d'Aranhil et Niphredil, fille de Sonia. Sachez que c'est un honneur pour moi de présider à cette union. Veuillez à présent prononcer vos vœux", dit le magicien.
Naurendil prit la parole en premier :
"Niphredil… La première fois que je t'ai rencontrée, je n'avais aucun espoir en cette vie. Je n'étais pas seulement désireux d'abandonner ce monde. J'étais persuadé qu'il n'y avait plus rien qui pouvait m'y retenir, jusqu'à ce que je te rencontre. Et je remercie Eru Illuvatar de m'avoir donné la chance de pouvoir me lier à toi en ce jour. Comment une étoile aussi resplendissante, aussi forte et belle peut accepter de se lier à moi, un elfe qui avait fini par accepter de sceller son destin dans l'obscurité ?"
Le silence suivit cette déclaration. Niphredil prit alors la parole.
"Naurendil… Avant de croiser ton chemin, j'étais moi-même persuadée que je ne pourrais jamais aimer qui que ce soit, ni être aimée en retour. Tu ne voyais peut-être pas la lumière de ce monde, mais tu as su la voir en moi dès le premier instant où tu m'as vue, alors que je m'en croyais dépourvue depuis ma naissance. Parfois, c'est en sombrant dans les Ténèbres que l'on peut reconnaître d'autant plus facilement la Lumière. Ou en embrassant le froid de l'hiver que l'on peut mieux ressentir la chaleur de l'amour. Je suis redevable à Eru Illuvatar de m'avoir permis de surmonter toutes ces épreuves, car elles m'ont permis de te rencontrer, de tomber amoureuse de toi et de t'épouser aujourd'hui."
Gandalf prit les mains des deux époux et les lia entre les siennes. Puis il se tourna vers l'autel et leur tendit un coussin où reposaient leurs nouvelles bagues de mariage. Elles étaient en mithril, l'une sertie d'une petite niphredil en saphir et l'autre d'un rubis en forme de flamme. Balïn avait créé lui-même ces bagues, en cadeau de mariage pour la jeune fille et son aimé. Chacun mit à l'autre la bague à l'index, désormais symbole d'alliance et non de fiançailles.
"Vous êtes désormais mari et femme. Que les Valars bénissent cette union et la protègent pour l'éternité", dit le magicien.
Puis, se reculant, il leur sourit avec les yeux embués par l'émotion. Naurendil se pencha alors et embrassa la mariée. Aussitôt, la foule se mit à applaudir. Les nains en firent de même, sauf Dwalïn qui avait gardé les bras croisés tout du long et l'air fermé.
Bofur lui donna un coup de coude. Le nain guerrier le fusilla du regard puis, se tournant vers les mariés, un véritable sourire chaleureux étira ses lèvres et il applaudit avec force.
"Hourra !" cria Balïn, enthousiaste.
"Hourra !" reprirent les autres nains.
La foule se joignit aux acclamations.
"Vive les mariés !"
"Bravo !"
"Félicitations !"
Niphredil vit soudain deux nains présents parmi ceux de la Compagnie : Fili et Kili. Eux aussi étaient là, invisibles bien sûr, mais souriants et applaudissant en lui faisant de grands signes. Niphredil leur sourit et les remercia d'un hochement de tête. Les deux nains lui rendirent son salut, avant de disparaître.
Cette journée se passa comme dans un rêve. Niphredil dansa avec chacun de ses amis nains, puis avec Legolas. Même Bard et le seigneur Celeborn l'invitèrent à danser.
Au moment de lancer le bouquet, Niphredil se jucha sur une chaise et tourna le dos à la foule en amorçant un compte à rebours.
Celui qui l'attrapa fut Estel. L'enfant parut stupéfait. Baïn, Elladan et Elrohir éclatèrent de rire. Elrond eut lui-même un sourire amusé. L'enfant lui remit le bouquet avec une grimace affolée, puis se dépêcha de courir vers le buffet pour avoir sa part de gâteau de mariage.
Tard le soir, la fête battait encore son plein. Niphredil s'éclipsa quelques minutes vers sa clairière de fleurs de glace, pour reprendre son souffle. Toutes ces danses l'avaient épuisée, mine de rien !
La jeune fille caressa les pétales d'une fleur du bout des doigts.
"Niphredil ?"
Se retournant, la désignée sourit.
"Thorïn… J'avais peur que vous ne veniez pas."
Le seigneur nain la regarda des pieds à la tête et sourit.
"Je n'aurais raté ça pour rien au monde, tout comme mes neveux… Vous êtes splendide."
Niphredil baissa timidement les yeux. Le nain lui tendit la main.
"La mariée m'accordera-t-elle cette danse ?" dit-il sur un ton révérencieux.
Acquiesçant, la jeune fille fit une révérence puis donna sa main au nain. Une fois tous deux en position, ils entamèrent les pas en suivant le rythme de la musique qui résonnait au loin.
Une fois la danse finie, le nain s'inclina avant de disparaître dans un souffle de vent.
Niphredil se dépêcha de retourner à la fête. Quelques minutes plus tard, son époux la rejoignit.
"Où étais-tu passée ? J'ai cru te voir t'éloigner…" dit-il dans un souffle.
"Oui, je voulais juste saluer quelqu'un qui avait promis de passer à la fête."
Naurendil la regarda et comprit qu'elle faisait allusion à un fantôme. Niphredil se dit alors une fois de plus qu'elle avait vraiment gagné l'époux idéal : il savait tout d'elle et l'acceptait avec tous ses pouvoirs, ses qualités, mais aussi ses défauts.
Bientôt enfin, les deux nouveaux mariés durent prendre congé des invités. Ces derniers leur présentèrent un à un leurs vœux de bonheur. Puis, une fois que tous eurent fini, ils les laissèrent prendre le chemin de leur maison.
Elle n'était pas éloignée de la demeure du seigneur Elrond, et proche de la clairière secrète de Niphredil, ce qui leur convenait tout à fait.
Une fois la porte de leur nouvelle chambre franchie, Niphredil se tourna face à son mari. Ce dernier avait l'air heureux et serein, tout comme elle.
Lentement, il se pencha et l'embrassa. Niphredil passa les bras autour de son cou en approfondissant le baiser.
Ce dernier, d'abord tendre et doux, devint vite plus profond et passionné. Sans cesser leurs embrassades, les deux jeunes gens se rapprochèrent du lit.
Naurendil saisit sa bien-aimée par la taille et l'allongea sur le lit. Là, sans cesser de s'embrasser, Niphredil déboutonna la tunique de son mari et se mit à caresser sa peau. Elle pouvait sentir les muscles de son corps sous ses doigts. Naurendil frissonna au contact des doigts frais de la jeune fille, puis se mit à dénouer les rubans de sa robe. Niphredil rit devant sa mine déconcertée face aux nombres de nœuds qu'il fallait dénouer.
Lorsqu'enfin la robe glissa au sol, Naurendil admira le corps de la jeune fille. Celle-ci rougit de son examen, mais le laissa faire. Une fois l'elfe dévêtu, elle l'admira à son tour.
Puis les baisers reprirent, ainsi que les caresses. Niphredil eut pourtant un peu peur : et si son pouvoir se déchaînait sous le coup de l'émotion ? D'autant qu'elle n'avait jamais été aussi loin avec un garçon avant.
Mais les gestes de Naurendil étaient tendres et lents, comme s'il était conscient de la réticence de la jeune fille et lui laissait le temps de s'ouvrir à elle.
La lune brillait dans le ciel, éclairant de son halo argenté leurs corps entrelacés sur le lit.
La nuit n'appartenait qu'à eux.
XxXxXxXxXxXxX
"Chère maman,
Je sais grâce au fantôme de Clara que tu gardes de mes nouvelles et reçois des lettres que j'écris et laisse dans un tiroir du bureau de ma chambre à Fondcombe. Chaque fois que je le rouvre, le tiroir est vide.
Clara m'affirme envoyer tes lettres et me renvoie bien vite tes réponses via ce même tiroir. Ça fait drôle de lire tes feuilles à carreau écrites au stylo bic, alors qu'ici, en Terre du Milieu, j'utilise une plume et de l'encre pour écrire sur des parchemins.
Tu as bien fait de quitter papa. J'espère que tu trouveras un jour un homme qui t'aime réellement pour ce que tu es.
Moi, j'ai trouvé l'amour idéal. Jamais je n'aurais cru que ça m'arriverait, dans un autre monde qui plus est !
Le savais-tu ? Il existe un peuple sur Arda, qu'on appelle les Dunedains. Leurs rois ont le pouvoir de commander aux morts. Un peu comme nous, qui avons le pouvoir de communiquer avec eux…
Tu m'as dit qu'un jour, je trouverai le bonheur, le vrai, l'unique.
Aujourd'hui, je regrette de ne pouvoir te dire de vive voix que tu avais raison.
Mais cela n'a plus d'importance.
Aujourd'hui, l'avenir me sourit.
Ta fille qui t'aime,
Moïra Hudsen."
XxXxXxXxXxXxX
Deux ans plus tard…
Niphredil atterrit gracieusement sur le balcon surplombant l'entrée d'Erebor. Ses ailes disparurent dans son dos. Le vent faisait claquer les pans de son manteau elfique bleu. Ses longs cheveux blancs flottaient gracieusement avec les bannières des nains accrochées aux remparts.
Les gardes postés là ne réagirent pas en la voyant. Tous connaissaient la jeune fille et la jugeaient bienvenue dans ce royaume.
Niphredil traversa les couloirs de la cité. C'était l'aube, il n'y avait pas beaucoup de monde éveillé à cette heure, juste quelques gardes et des mineurs qui transportaient des sacs de minerais ou de pierres précieuses.
La jeune fille trouva bientôt la salle qu'elle cherchait : celle des tombeaux.
Ici, des statues taillées dans l'onyx étaient dressées devant chaque tombe, représentant le défunt.
Niphredil traversa la salle jusqu'à atteindre trois statues. Là, elle s'agenouilla et joignit ses mains sur son cœur. Elle fit apparaître trois roses de glace. Elle en déposa une devant Fili, puis une autre devant Kili.
Et, enfin, elle en déposa une devant la statue d'Écu-de-Chêne.
"Vous êtes venue", dit une voix dans son dos.
Niphredil sourit à Thorïn, qui venait juste d'apparaître.
"Vous en doutiez ?" dit la jeune fille.
Le nain répondit par un léger rire.
"Je vous aurais bien demandé comment vous allez, mais je sais déjà que c'est inutile. Votre air serein et resplendissant parle pour vous. Rassurez-moi, tout de même : votre mari prend soin de vous ?"
"Oui ! Naurendil est devenu membre des soldats de Fondcombe, et il a une place respectée parmi les amis d'Elrond. Quant à moi… Eh bien, je dois me faire à l'idée qu'Estel grandit et que bientôt, il deviendra un rôdeur. Legolas compte l'épauler quand il rejoindra les Dunedains dans le nord. Il lui servira de mentor, ainsi que les jumeaux d'Elrond."
"C'est bien", dit Thorïn.
"Bon… Je dois y aller", dit la jeune fille.
"Attendez ! Une dernière chose…"
Lentement, le nain s'avança et posa la main sur le ventre de son amie. Un sourire étira ses lèvres.
"Vous êtes enceinte, Niphredil ?"
"Oui."
FIN
Et voilà, c'est fini !
J'avoue que ça me fait bizarre. Cette histoire aura duré trois ans, et aujourd'hui, je clos le dernier chapitre du dernier tome…
Ainsi s'achèvent les aventures de Niphredil.
Merci à Bakasaru6, Guest, Bibicool360, Paulinadragona, Kana-chan01, Waina, Luna dans les Etoiles, Cind3rella, Claire Emrys, Sephora4, Ange, Annadella99, Chroniquesdemellon, Illyas, Laclea, Cicatrix34, Mademoiselle Redblue, Lizzia0901, Ishiiimaru, EssSi, Maurore, Roselia001, Sephora4, Mane-jei, Superlils, Alecto Mcphee, ElodiePotter93, Yumechikaraara, Aliena Wyvern, Fings, Carrymaxwell, Selena Jani Lilianne, Gaga-Ella, Julindy, Pure Glow Black, Tipha, Legolaskili, Alicejeanne17, Lereniel, NoooooAime, Neiflheim, Naheiah, Denshitoakuma, Selena psycho, Shanshui et Marie1410 de m'avoir suivie dans cette belle trilogie de fanfics du Hobbit.
Et merci également à tous les lecteurs qui n'ont pas reviewé, mais qui ont lu mon histoire néanmoins.
Namarië,
Melior.
