Correctrice : Clina
Personnages : Pégase Seiya, Bastet
Mention de : Andromède Shun, Ophiuchus Shaina, Phoenix Ikki, Saori Kido
Ship : aucun
Type d'écrit : humoristique
Arc temporel : le même que pour les autres OS, quelques années après la fin des Guerres Saintes.
Lieu : Appartement de Seiya, Tokyo au Japon
Autre : Raconté du point de vue de Bastet.
Nombre de mots : 1608
Titre : Jeu de cache-cache
Bastet avait fait la sieste roulée en boule sur le plaid déposé sur le lit pour elle. Ce n'était pas la première fois qu'elle venait séjourner chez son ami à deux pattes. Chaque fois que son Maître partait et qu'il ne pouvait pas la prendre, elle venait passer des vacances dans le petit appartement. Exceptionnellement elle séjournait aussi dans la très vaste maison de l'humaine qui lui offrait tout ce qu'elle voulait. Là-bas en l'absence de son Maître, elle avait tout pouvoir aussi. Ici, elle était plus sage. Elle se contentait de jouer avec son ami et de profiter de sa générosité. Elle faisait moins de bêtises chez son ami, selon les critères des humains, que chez la gentille humaine aux très longs cheveux. Et puis le jeune homme était plus amusant et assez généreux. Il désirait tellement être ami avec elle, qu'il lui passait tous ses caprices et qu'il tentait de la séduire en se montrant gentil à l'aide de divers jeux et compliments. Et Bastet jouait un peu avec lui en ne se laissant pas toucher. Pourtant elle l'appréciait cet humain-là.
La petite chatte ouvrit les yeux. Et elle se releva lentement. Elle étira ses pattes avant toutes griffes dehors, tout en baillant. Puis elle détendit ses pattes arrières. Dans l'autre pièce, elle pouvait entendre des bruits prouvant que l'humain était présent dans l'appartement. Après un autre bâillement, elle entreprit de laver consciencieusement son joli pelage gris. Elle devait y consacrer quelques heures par jour pour rester parfaite et toute propre. Elle passa plusieurs fois sa patte au-dessus de ses oreilles et sur son museau pour se refaire une beauté. Puis elle s'attaqua à ses pattes arrières. Un bruit de pas s'approchant de la chambre lui fit relever ses petites oreilles triangulaires. Elle tourna la tête, ses yeux dorés fixant la porte. Puis souplement, elle sauta en bas du lit et elle alla ramper sous un meuble. Elle se roula en boule et elle ferma les yeux pour passer inaperçue. Et Bastet attendit patiemment et silencieusement.
« Bastet ?! », appela une voix relativement basse. « Ah bah où es-tu passé ? »
L'étonnement perçait dans la voix de l'humain. Il ressortit rapidement de la chambre. La petite chatte fit bien attention aux divers bruits, avant de sortir de sa cachette. Rapidement, elle se dirigea vers la garde-robe entrouverte, et elle se faufila gracieusement dans l'entrebâillement de la porte. Elle trouva une place confortable sur les pulls de l'humain. Et elle se roula en boule pour attendre patiemment. Puisqu'il voulait jouer avec elle, elle allait en profiter. Une petite partie de cache-cache serait la bienvenue et cela l'occuperait. Elle resta silencieuse, se concentrant sur les divers bruits. Elle devinait les déplacements du jeune homme rien qu'au bruit de ses pas. Et ces derniers se faisaient de plus en plus rapides et bruyants. Une certaine nervosité semblait se répercuter dans les divers sons lui parvenant de l'autre pièce. Elle entendait sa voix l'appeler avec une certaine anxiété. La porte d'entrée s'ouvrit puis elle claqua. Elle capta aussi le bruit des fenêtres qu'on referme. Il y eut d'autres appels de son nom, le bruit d'une boite de thon secouée et de son sachet de bonbons préférés pour chats. Mais elle ne bougea pas. C'était à lui de la trouver.
Puis le silence se fit. Bastet releva la tête et elle écouta. Plus aucun bruit ne lui parvenait des autres pièces. La porte de la chambre s'ouvrit. Elle se recoucha, presque certaine qu'il la trouverait vite maintenant. Son nom résonna à nouveau dans la chambre. Elle capta les mouvements de pas et divers bruits prouvant qu'on cherchait après elle. Puis les pas s'éloignèrent dans le couloir. Et le silence total se fit. Le chaton gris releva la tête, et elle patienta encore de longues minutes. Bien sûr elle n'avait aucune notion du temps qui passait, elle. Mais après ce qui devait être un long moment pour une petite chatte, elle se remit debout. Elle s'étira à nouveau. Puis elle poussa la porte du bout du museau avant de sauter à même le sol. Elle observa autour d'elle avant de s'asseoir au sol. Et elle pencha sa petite tête curieuse sur la gauche tout en fixant de ses yeux mordorés la porte toujours ouverte de la pièce. Elle attendit encore un peu, les sens aux aguets. Mais à part quelques murmures et le silence, rien ne lui parvenait comme bruit.
Finalement après quelques minutes de plus, elle se mit en marche. Elle trottina silencieusement vers la porte, puis elle longea le couloir sans se faire repérer. Une fois dans la pièce principale, elle s'assit à l'entrée. Et elle pencha à nouveau la tête sur la droite pour observer son ami humain. Il était assis dans le divan, la tête dans les mains et les coudes appuyés sur ses genoux. Il semblait être triste. En tout cas l'odeur de tristesse et de peur régnait dans toute la pièce. Bastet ne bougea pas. Elle ne miaula pas. Elle ne ronronna pas. Elle ne comprenait pas trop. Avait-elle gagné le jeu ? Il ne l'avait pas trouvée cette fois-ci. Mais pourquoi abdiquait-il si vite ? Ils auraient encore pu s'amuser un peu. Et pourquoi était-il triste ? Il sentait comme son Maître après un cauchemar ou quand il n'avait pas le moral. Il n'allait donc pas bien. Et c'était son devoir d'aider son ami humain, comme elle le faisait pour son Maître.
« Mince. Mince… Comment je vais expliquer ça à Shun ? Il va me détester quand il va savoir qu'à cause de moi Bastet est perdue. J'aurais dû mieux fermer cette fichue porte d'entrée ! Oh la la et Ikki ? Il va être vénère parce que Shun va être triste. Et comment je vais avouer ça moi ? Merde… Et Bastet ? La pauvre où est-elle ? Elle doit avoir peur et se sentir perdue. », marmonnait l'humain. Il semblait presque sur le point de verser quelques larmes.
Bastet se releva et elle avança silencieusement vers le divan. Elle sauta gracieusement dessus. Et elle s'assit à côté de lui. Mais il ne la remarqua pas, continuant à murmurer les mêmes mots. Elle ne comprenait que son nom et celui de son Maître. Elle l'observa quelques minutes de plus. Puis lentement elle tapota de sa patte droite la jambe de son ami tout en miaulant. Elle ne comprenait pas pourquoi il était triste. L'humain sursauta et il tourna vivement la tête pour l'observer. La surprise illumina les grands yeux chocolat alors que Bastet miaula à nouveau. Avant que son ami humain ne fasse un geste ou ne dise quelque chose, la petite chatte grise se remit sur ses pattes. Elle sauta habilement sur ses jambes et elle émit un ronronnement amical. Une main tremblante vint flatter le haut de son crâne et son dos. Elle ronronna de plus belle. Un soupir de soulagement échappa à l'humain, alors qu'elle s'installait confortablement sur ses genoux.
« Tu m'as fait une de ces peurs ! », déclara doucement l'humain tout en continuant doucement à la caresser. « J'ai vraiment cru que tu avais filé par la porte mal fermée. T'imagine pas dans quel état j'étais. Mais où diable étais-tu cachée ? Misère j'ai fouillé partout… Tu es douée pour gagner une partie de cache-cache dis donc. »
Son ami humain bougea à nouveau pour s'allonger un peu sur le sofa. Bastet l'imita et elle se coucha sur le ventre plat et musclé du jeune homme. Elle se roula en boule. Mine de rien jouer à cache-cache était fatiguant. Bastet bailla et elle ferma les yeux pour dormir. Elle pouvait bien se montrer câline pour une fois avec son ami humain, qui était toujours généreux en nourriture et qui jouait énormément avec elle. Les doigts hésitants revinrent flatter son dos. La petite chatte grise émit une autre série de ronronnements bienheureux, alors qu'elle fermait définitivement les yeux pour s'endormir. Elle continua d'émettre des sons bien heureux tout en somnolant. Et la main continua de la caresser avec délicatesse. L'odeur de tristesse et de peur avait disparu. Et vu les compliments dont son ami humain la gratifiait, il était content d'avoir l'immense privilège de lui servir de matelas. Peut-être était-il temps qu'elle soit plus aimable avec lui. Le temps sembla s'étirer à nouveau alors qu'elle dormait paisiblement avec l'humain.
« Ah finalement vous êtes devenu amis ? » La voix féminine réveilla le jeune homme et Bastet. Elle ouvrit un œil pour le poser sur la jeune femme, une autre de ses très bonnes amies, qu'elle avait adoptée de suite.
« Je suis content que ça se passe mieux entre vous. », commenta son Maître, ce qui finit de réveiller Bastet qui miaula de contentement. « Mais je vais quand même la reprendre. » Et les mains la saisirent pour la soulever. Elle se frotta avec force de ronronnements contre le menton de son Maître, quand il la prit correctement dans ses bras.
« Briseurs de sieste ! », répliqua son ami humain sur le ton de la plaisanterie aux deux nouveaux arrivants. « On dormait paisiblement. Et oui, on est devenu très amis. On a passé un pacte tous les deux. » Bastet observa l'humain sauter sur ses pieds et s'étirer. « Tu restes pour le repas Shun ? Je t'invite ! »
« Dis plutôt que tu espères que j'aide Shaina à cuisiner et que tu veux profiter de ta nouvelle amitié avec Bastet. », commenta son Maître avec amusement. Et apparemment ils allaient rester encore un peu dans l'appartement. Bastet miaula de satisfaction. C'était plutôt une bonne journée selon les critères félins de Bastet.
