Chapitre 12 - Intrigues
A peine sortie du Penthouse de Lily, Blair en pleurs, téléphone à Serena. : « Serena, pourrais-tu venir le plus vite possible chez moi. Ça ne va pas du tout. »
« Que t'arrive-t-il, B ? »
« C'est horrible. Viens chez moi, je te raconterai. »
« Que fais-tu sur ton ordinateur ? » Demande Serena en voyant son amie scruter l'écran.
« Je suis à la recherche de renseignements sur Virginia-la-paysanne. Je vais la pulvériser, cette salope ! Elle va voir que s'attaquer à Blair Waldorf ne peut qu'amener la destruction sociale. »
« Je ne trouve rien. Tu ne vas pas me dire qu'elle est blanche comme neige ! Elle a obligatoirement un squelette dans son placard. » Se lamente-t-elle.
« Tu sais que s'attaquer à Virginia, c'est attaquer à Chuck. » Prévient Serena.
« Oui je sais. Je ne risque pas d'avoir son aide. Pourtant cela m'aurait bien servie. »
« Tu ne devrais pas t'attaquer à elle. Après tout, vous étiez deux pour faire des galipettes sur le bureau. » Serena pressant le pire.
« Oui hé bien justement, elle a envoyé un mail accompagné de la photo à mes parents. Ma mère m'a appelée. Je ne te raconte pas les bordées d'insultes et de menaces que j'ai reçues à cause de cette pétasse. J'attends l'appel de mon père, incessamment. »
« Elle a fait ça ? Dit Serena , j'ai l'impression que tu as trouvé ton double. » Plaisante Serena.
Blair jette un regard noir à Serena. Cela ne l'a pas du tout fait rire.
« De plus elle sait et Chuck le sait maintenant… » Dit Blair
« Ils savent quoi ? »
« Qu'Alex n'est pas le fils de Chuck. Chuck m'a insultée et ne veut plus me revoir. Tu aurais vu ça. C'était atroce. J'ai essayé de la soudoyer mais cela n'a pas marché. Elle m'a ri au nez. Je ne trouve rien pour l'accrocher. Tout glisse sur elle : le fric, la notoriété et le pouvoir. Je ne sais plus quoi faire. »
« Wouahou ! D'accord… Ecoute je serais toi, je laisserais tomber. Rien de bon ne sortira de cette affaire. »
Blair finit par avouer à son amie : « Ma mère m'a ordonnée de partir en France, la rejoindre, sinon elle me coupe les vivres. »
Blair tape des pieds : « Je ne veux pas partir en France ! Je veux rester là. »
« Blair il faut reconnaître que tu cherches les ennuis. Qu'est-ce qu'il t'a pris d'avoir une relation avec un homme marié même si c'est Chuck ? »
« Justement, c'est Chuck et je l'aime. Pour moi, nous avons toujours 20 ans. » Avoue Blair nostalgique.
Sans un mot, Serena serre son amie dans ses bras. Blair fond en larmes.
« Je comprends lui dit Serena en la regardant dans les yeux et lui tenant tendrement les mains, mais Chuck a dix ans de plus. Ce n'est plus le même homme. Il est père de famille. Il est devenu très mature. Même s'il a eu une aventure avec toi, cela ne pouvait pas être sérieux. Il faut que tu te mettes cela en tête. Je ne veux pas te faire de mal. Mais il faut que tu comprennes que vous avez dix ans d'écart. Tu comprends ? »
Blair baisse la tête. Elle est accablée de tristesse et se sent terriblement seule. « Je ne sais pas ce que je vais faire si je n'ai plus de sou et si je perds Chuck. Je vais peut-être écouter ma mère et la rejoindre en France. Elle m'a promis de m'aider à prendre sa succession. C'est peut-être mon avenir. »
« Wouhaou ! Blair PDG de Waldorf Design, ça claque ! » Rit Serena.
« Ouais, je vais réfléchir. Mais nous ne nous verrions plus. »
« Comment ça, nous ne nous verrions plus ? Tu plaisantes ! Et l'avion c'est fait pourquoi ? Tu aurais un avenir tout tracer là-bas. Je ne te pousse pas à partir, bien-sûr mais il faut dire les choses ici toute seule, je ne vois pas comment tu pourrais rattraper dix ans d'évolution de la technologie et de la société. Il te serait très difficile, à moins de retourner à la fac pour une bonne remise à niveau afin de t'insérer dans le milieu professionnel. Franchement avec ta mère, je sais qu'elle n'est pas facile, mais tu aurais l'assurance d'un bon salaire et un avenir fleurissant. Tu pourrais devenir PDG en France ou certainement végéter ici. Réfléchis-y. » Argumente Serena.
Tout ceci laisse Blair songeuse. La nuit porte conseil.
Virginia et les enfants rentrent comme prévu à 20h. La douche des enfants est rapide. Tout le monde est au lit.
Elle peut se préparer pour aller au lit. Une fois en chemise de nuit, elle consulte sa messagerie. Elle clique sur le message de Chuck.
« Virginia, tu ne veux pas me parler, ce n'est pas grave car je n'ai pas besoin de t'entendre. » Commence-t-il sèchement. Il poursuit sur le même ton :
« Je t'interdis de croire que je pense que notre mariage ne compte pas !
Je t'interdis de croire que je pense que tu ne comptes pas pour moi !
Je t'interdis de croire que je pense que je m'ennuyais avec toi !
Je t'interdis de croire que je pense que Blair vaut mieux que toi !
Tu n'as pas le droit de penser que tu ne me mérites pas !
Ce que tu as dit devant tout le monde et surtout devant Lily a été pire qu'une gifle ! »
Clac ! Il raccroche vexé et très en colère.
Virginia reste songeuse, mais ne rappelle pas Chuck. Elle sait qu'elle n'a pas été rationnelle. Après tout, il l'a bien cherchée, se rassure-t-elle. Il n'avait pas à la tromper. Elle a du mal à s'endormir. Les paroles de Chuck dansent dans sa tête. Elle essaie de se concentrer sur l'avenir prometteur que lui propose Lily. Ce serait la fin de ses problèmes financiers. Si seulement ça marchait…
Confiante, elle finit par s'endormir.
Chuck est à son bureau chez Bass Industries quand on frappe à la porte. « Entrez ! »
« Bonjour M. Bass » Chuck pâlit, c'est M. Homberg, le représentant du Conseil d'Administration qui sollicite un entretien.
Chuck se lève, serre la main de l'homme et lui propose de s'asseoir dans le canapé. Chuck anxieux, attend la suite.
« M. Bass, vous savez pourquoi je suis là. »
« Oui, je me doute. Je vous écoute M. Homberg. » La tension est palpable.
« Je ne vous cache pas que cette situation est pour le moins incongrue. Nous n'approuvons pas votre comportement au sein de la société. Néanmoins nous vous accordons toujours notre confiance. »
Chuck souffle en silence.
M Homberg continue : «Je ne vous cache pas que certains membres ont voté votre éviction. J'ai reçu un appel de Lily Bass en qui j'ai toute confiance. J'ai pu argumenter, lors de la réunion, sur le raisonnement de Lily auprès des membres de façon de vous voir sous un autre angle. Il est vrai que les marges progressent régulièrement et que nous n'avons pas de grief à votre encontre sur votre travail accompli au sein de la société. Cependant, il serait convenable de penser qu'à l'avenir cela ne se reproduira plus. »
Chuck hoche de la tête.
« Afin d'officialiser notre accord et de rassurer les membres réfractaires, nous vous demanderons de bien vouloir signer cet accord stipulant vos bonnes mœurs futures. »
Chuck prend connaissance du document et le signe.
Ils se serrent la main : « Bonne journée M. Bass. »
« Vous de même M. Homberg. »
Sitôt la porte fermée, Chuck se sert un Scotch, il l'a bien mérité et souffle, en fermant les yeux dans son fauteuil. ''Ouf l'orage est passé.'' Pense-t-il.
Il appelle Lily : « Merci Lily pour l'appel à M. Homberg. Cela a porté ses fruits. Ils me gardent. »
« Ho que je suis contente, Charles. Que ne ferions-nous pas nos enfants ? Fais attention car la prochaine fois… »
Il l'interrompt : « Il n'y aura pas de prochaine fois. »
« Je suis contente de te l'entendre dire. Puisque je t'ai au bout du fil, je voulais que tu saches que je vais trouver du travail dans le mannequinat pour Virginia. Elle sera occupée et gagnera de l'argent. Elle a besoin des deux. Son moral n'en sera que meilleur et cela lui évitera d'avoir des mauvaises pensées… »
Chuck sourit. Il a compris l'allusion. « Merci pour tout Lily. »
La vie a l'air d'avoir repris son cours dans l'UES : Chuck garde son poste en tant que PDG,
Grâce à Lily, Virginia a décroché quelques heures de coaching pour des mannequins dans une agence de l'UES et quelques séances photos en qualité de mannequin dans cette même agence. Située dans l'UES, le salaire est conséquent. Virginia est toujours séparée de Chuck et ne se parlent pour ainsi dire, pas. Il ne veut, malgré tout, pas divorcer.
Blair est sur le départ. Se trouvant acculée à New York et seule, elle choisit de partir à Paris.
