Chapitre 13 - La tragédie
Nous sommes fin septembre quand Virginia sort de l'agence, alors qu'il commence à faire nuit. Elle a juste le temps d'entendre un ''PAN'' ! regarde son manteau, et voit une tache de sang qui s'agrandit. Elle s'écroule sur le trottoir. Il y a encore du monde à cette heure-ci sur Madison Ave. Des personnes affolées appellent le 911. Une personne est à côté d'elle, essaie de la maintenir réveillée mais elle finit par s'évanouir.
Le sang provient d'une blessure au thorax. La personne fait un point de compression en attendant les secours. L'ambulance arrive, elle est mise sous oxygène. La personne explique qu'elle a pris une balle dans le thorax. L'ambulance file à tout allure jusqu'à l'hôpital.
« Qu'on prévienne sa famille ! » Crie-t-on dans l'entrée des urgences. Elle est opérée sur le champ. Elle est mise dans un coma artificiel, pour lui éviter de trop souffrir.
Une secrétaire fouille dans son sac et trouve le numéro à appeler d'urgence.
« Chuck Bass. »
« Bonsoir M. Bass, c'est l'hôpital Presbyterian, nous venons d'admettre votre épouse. » Chuck se lève de son siège, blême.
« Quoi ? Que se passe-t-il ? »
« Je suis désolée de vous annoncer que votre épouse a reçu une balle dans le thorax. Elle… »
Chuck n'attend pas la fin de la phrase, il a déjà mis son manteau et file à l'hôpital.
Chuck arrive à l'accueil : « Chuck Bass. Où est ma femme ? Est-ce qu'elle est en vie ? »
Il s'agite, il veut des réponses.
« Votre épouse est encore en salle d'opération. »
Il fait les cents pas. Appellent Lily, Nate et Serena. Il devient fou de ne pas savoir. L'attente est interminable.
Enfin le chirurgien s'approche d'eux. « M. Bass ? »
« Oui c'est moi. »
« Votre femme est hors de danger. Nous lui avons retiré la balle. Elle a eu de la chance, car la balle s'est logée à quelques centimètres du cœur. Nous avons dû la mettre dans un coma artificiel pour lui éviter de souffrir. »
Chuck sert chaleureusement la main du chirurgien « Merci Dr. Merci. »
Tout le monde souffle. Maintenant que la tension est redescendue un petit peu, les questions fusent.
Le cerveau de Chuck bouillonne : « Qui lui a tiré dessus ? Pourquoi ? Est-ce une balle perdue ? Personne ne comprend qui lui voudrait du mal… A moins que… Non. »
Etant donné qu'il y a eu un tir par arme à feu, la police est tout de suite diligentée. Elle pose des questions à Chuck et ses amis présents.
Non personne ne sait rien, car personne n'était présent lors du coup de feu. Non, ils ne savent pas qui pourrait lui en vouloir. Quoique… L'idée traverse l'esprit de Chuck et Serena - D'ailleurs, ils se regardent d'un air convenu mais ne disent rien -. Oui, ils promettent de venir au commissariat, mais pas maintenant. Pour l'instant ils entourent tous Chuck, qui est dévasté et tremble de peur.
Chuck pense à appeler Dorota afin qu'elle aille chercher Mat et Alex à l'école et lui explique ce qu'il se passe. Serena viendra chercher les enfants plus tard dans la soirée. Passé 19h qu'elle fasse manger les enfants en attendant Serena. Chuck ne veut pas quitter l'hôpital.
Soudain, les portes s'ouvrent c'est sa femme sur le lit, elle est transportée en chambre. Il s'écroule, il pleure. Il suit le lit et désormais ne quittera plus la chambre jusqu'à ce qu'elle se réveille.
« M. Bass, vous devriez rentrer chez vous, votre épouse ne se réveillera pas d'ici plusieurs heures. » Lui dit le médecin.
« Non, je veux rester là. Je ne veux pas qu'elle se réveille seule. Je veux être auprès d'elle. » « Bien M. Bass, comme vous voulez. Il y a des papiers à remplir pour l'admission, il faudrait que vous alliez à l'accueil. »
« Vous restez auprès d'elle, le temps que j'aille remplir les papiers ? » Dit-il en s'adressant à ses proches.
« Oui bien-sûr. » Répondent-ils tous en chœur.
Chuck profite de ce moment de solitude pour appeler son privé : « Mick ? Chuck Bass. Je pense que vous êtes au courant de ce qui arrive à ma femme. »
« Oui les chaînes tournent l'information en boucle. »
« Ouais… J'aimerai que vous vous renseigniez sur les allers et venues de Blair Waldorf et ses dernières transactions financières. Il me faudrait les renseignements hier. »
« Vous la soupçonnez ? » Dit Mick surpris.
« Je ne sais pas. J'ai un mauvais pressentiment et je ne suis pas le seul…Appelez-moi cette nuit s'il le faut. Je vous quadruple vos honoraires si vous m'apportez ce qu'il me faut. »
« Bien M. Bass, ce sera fait »
Ils raccrochent.
Lily et Serena finissent par quitter l'hôpital. Serena doit s'occuper des enfants. Nate reste avec son ami.
Lily ne peut s'empêcher de penser tout haut « Qui a pu faire ça ? Elle n'a rien, elle n'est pas riche. Je ne comprends pas. »
Serena la regarde hésite à dire ce qu'elle pense mais se lance. « Tu sais maman, Chuck et moi nous nous sommes regardés quand le policier nous a demandé si nous soupçonnions quelqu'un. »
Sa mère la regarde interloquée. : « Comment ça, je ne comprends pas. Vous soupçonnez quelqu'un ? »
« Beeenn, c'est triste à dire mais oui. »
« Qui ? Blair ? Ho non, elle ne ferait pas un truc pareil, voyons, c'est ridicule. »
« Non bien-sûr pas elle, mais elle a pu payer quelqu'un. »
« Quoi ? Mais enfin, elle est partie en France. »
« Oui mais ceci n'empêche pas cela. »
« Ho non, je n'y crois pas. Elle n'irait pas jusqu'à là. »
« Elle est capable de tout pour avoir le dernier mot. Elle a très bien pu se dire ''je n'aurais pas Chuck et bien elle non plus'' C'est tout à fait dans ses cordes. »
« Mais c'est horrible, ce que tu dis ! »
« Je sais, j'en conviens. Mais crois-moi je la connais. »
« Alors dans ces cas-là, il faut en parler à la police. »
« Je laisse Chuck prendre la décision. »
De retour dans la chambre, Chuck se penche doucement vers elle, lui caresse la joue, l'embrasse tendrement sur le front, il est en larmes. Penché sur elle, il lui parle doucement
« Je te promets que je ferai tout ce qui est dans mon pouvoir pour sauver notre famille. Je t'aime. Ne nous quitte pas. Accroche-toi. Nous avons besoin de toi. Je te demande pardon pour tous les malheurs que tu subis. Tout est de ma faute. Pardon, pardon. »
Il s'assoit à côté d'elle. Il lui prend sa main qui est inhabituellement froide. Il la caresse. Il met sa tête au bord de l'oreiller. Il la regarde. Il ne lâche pas sa main.
Nate rentre dans la chambre. Il voit Chuck avec la tête sur l'oreiller les yeux fermés, à côté de Virginia. Nate a la sensation de s'immiscer dans un moment intime. Il est ému.
Il donne le café à son ami. Quoiqu'il n'ait pas besoin de caféine vu dans l'état d'énervement qu'il est.
«Le médecin pense qu'elle va se réveiller quand ? » Chuchote Nate.
Chuck sort de sa torpeur : « Dans quelques heures, il m'a dit. »
« Ca nous ramène onze ans en arrière, n'est-ce pas ? Quel cauchemar ! »
Chuck relève la tête : « Ouais justement, je me demande si ce n'est pas Blair qui a payé un tireur. »
« Quoi ? Tu plaisantes, j'espère ! » Dit Nate choqué.
« Non pas du tout. Elle est capable de tout. »
« Je sais bien qu'elle est tordue, mais elle n'irait pas jusqu'au meurtre. »
« Il n'y a rien de pire qu'une femme méprisée. Et elle l'a été par Virginia et par moi. Tu étais là chez Lily…Ce que tu ne sais sûrement pas c'est que Virginia a envoyé un mail à Eléonor et Harold avec photo à l'appui, notre… enfin tu vois, sur le bureau. »
« Quoi ? Mais elle est machiavélique ! Serait-ce le double de Blair ? Je n'en reviens pas » Dit Nate sidéré.
«Maintenant que tu me dis ça, oui effectivement, Blair en serait capable pour se venger. »
« Elle a très bien pu commanditer son meurtre avant de partir en France. » Renchérit Chuck.
« J'ai mis Mick sur le coup. J'attends de ses nouvelles. En attendant tu ne dis rien à personne. Tu es le seul à être au courant. »
« Non, évidemment que je ne dirai rien. »
« Tout allait bien pour elle. Elle a recommencé à travailler dans le mannequinat, elle était ravie. Elle recommençait à sourire. »
« Comment sais-tu tout ça ? »
« C'est Lily qui lui a trouvé du travail. J'ai des nouvelles de Virginia par Lily. Elles se parlent beaucoup.»
L'infirmière, rentre pour indiquer aux garçons que les visites sont terminées.
Nate se lève, fait une grande accolade à son ami. « Tu me préviens dès qu'elle se réveille, d'accord ? »
Chuck hoche de la tête.
« Je reviens demain, allez courage Chuck, ça va aller. »
Chuck informe l'infirmière qu'il restera dans la chambre pour la nuit. Et qu'il ne veut pas quitter sa femme. L'infirmière n'est pas très contente mais elle connaît l'homme, elle n'insiste pas. Elle lui recommande quand même de ne pas faire de bruit car d'autres patients pourraient être jaloux.
« D'accord vous ne m'entendrez pas. Merci. » Dit-il en souriant.
L'infirmière attendrit lui propose une couverture, qu'il accepte.
Il tient toujours sa main. Il pose sa tête sur le bord de son oreiller, ferme les yeux et finit par s'endormir.
Il sent son portable vibrer dans sa poche. Il regarde l'heure : 00h30.
Il se lève et va dans la salle de bain attenante pour ne pas réveiller Virginia.
« Mick ? Alors. »
« Je n'ai rien trouvé de probant M. Bass, sinon une transaction de 50 000 $ faite il y a une semaine de son compte à un compte offshore. A-t-elle fait transiter l'argent par un compte inconnu pour payer le commanditaire ? Je ne sais pas. Mais c'est très possible. »
« En tout cas elle serait partie à Paris il y a quelques jours. Je vais prendre contact avec un privé français pour savoir si elle est bien à Paris. Pour le reste, ça reste que de la spéculation.»
« Merci Mick, vous aurez votre argent. Bonne nuit. »
« Bon courage, M. Bass Bonne nuit. »
Il retourne auprès de Virginia et reprend la même position. Il ne trouve pas le sommeil. Il réfléchit à ce que vient de lui dire son privé. Il pense qu'il va en parler à la police. La police ou le FBI a les moyens de vérifier cette piste.
Il se rendort.
Soudain il sent bouger et une main qui sert la sienne.
Il entend « Chuck, que se passe-t-il ? Où suis-je ? »
« Tu es enfin réveillée ma belle ? il lui caresse le front et les cheveux. Tu as reçu une balle dans la poitrine, tu es à l'hôpital. Tout va bien. As-tu mal quelque part ? »
« Oui j'ai un peu mal mais c'est supportable. »
« Ha oui je m'en souviens, on m'a tiré dessus, mon manteau commençait à être tout rouge et je suis tombée. Quelle l'heure est-il ? »
Il regarde son téléphone « Il est 3h45 du matin. »
« Que fais-tu là ? »
Il lève les yeux au ciel : « J'ai demandé à l'infirmière de rester avec toi. »
Elle le regarde dans les yeux : « Pourquoi es-tu là ? »
« Parce que je t'aime. Parce ce que j'ai eu très peur, je veille sur toi. »
Elle le fixe toujours. « Tu m'as fait du mal, beaucoup de mal, au plus profond de moi. Je ne pensais jamais souffrir comme ça, un jour. »
Il chuchote « Je sais. Je te demande pardon. »
« Tu penses qu'en nettoyant l'ardoise, tout sera effacé en un éclair et que l'on va repartir à zéro comme si rien ne s'était passé ? Non ça ne se passera pas comme ça. »
« Je ferais tout mon possible pour te prouver mon amour. Tu le mérites et les enfants aussi. »
Elle ne quitte pas ses yeux : « Je ne sais pas si c'est réparable. »
« Il suffit de le vouloir. »
« Et quand la confiance n'est plus là ? Comment fait-on ? »
« Je vais faire en sorte que tu retrouves cette confiance en moi. »
Elle élude.
« Qui m'a tiré dessus ? Ils ont retrouvé le ou la tireuse ? »
« Non, il faut que j'aille faire une déposition demain. La police va venir t'interroger aussi. »
« Nous savons très bien qui a fait ça… »
« Elle est partie en France mais je la soupçonne aussi, même Serena. J'ai mis mon privé sur le coup mais il n'a rien trouvé. Je vais parler d'elle à la police. Ils ont plus de moyens légaux que moi. »
« C'est pour cette raison que tu es là parce qu'elle est partie en France ? »
« Comment oses-tu dire ça ? » Dit-il offusqué. « Tu ne vas pas recommencer ? Je n'étais pas obligé de rester là cette nuit avec toi. J'aurai pu dormir dans mon lit. »
« Oui tu as raison, mais je n'ai plus confiance donc je me méfie. Excuse-moi. »
Elle se lamente : « J'avais un travail, tout allait bien. Je vais encore le perdre. »
« Non tu ne le perdras pas. Je t'en donne la garantie. »
« Tu vas faire marcher tes relations ? »
Il sourit : « Oui des fois ça aide. Sinon Lily n'aura qu'un coup de fil à donner et tu garderas ton travail, je te le promets. »
Elle le regarde en souriant : « Ça aide d'avoir le bras long. J'ai été une véritable peste avec toi. Je ne t'ai pas fait de cadeau. »
«Ouais… Le CA a rejeter mon éviction. »
« Tant mieux. J'ai pensé que j'avais été un peu trop loin. » Elle rit.
Il rit aussi. « C'est le moins que l'on puisse dire. »
« Tu n'es pas fâché contre moi ? Tu ne m'en veux pas. » Dit-elle étonnée.
« Non je ne suis pas fâché. Je ne t'ai pas épargnée non plus. »
« C'est vrai, mais tu as meilleur caractère que moi. »
Il ne peut s'empêcher de rire : « Ça dépend avec qui. Demande à mes ennemis si j'ai bon caractère. »
Parlant d'autre chose : « Veux-tu que j'appelle l'infirmière ? Veux-tu quelque chose ? A boire ? »
« Oui un peu d'eau. Non ce n'est pas peine d'appeler l'infirmière. »
Elle le regarde avec des yeux malicieux. : « Je suis contente que tu sois là, près de moi. Je vais peut-être enterrer la hache de guerre. »
Il sourit, un peu rassuré. « Peut-être »
« J'ai appelé ta mère, elle arrive avec Julian demain dans l'après-midi. »
« Merci d'être là et de t'occuper de tout. »
« Tout pour toi, mon amour. »
« Tu m'amèneras mes bébés, demain ? »
«Bien-sûr. Je te les amènerai après l'école. »
« Rentre chez toi, va te reposer. Nous nous verrons demain. »
« Non je reste là. Je me suis arrangé pour cette nuit, c'est Serena qui s'occupe des petits. »
« Comme tu veux. J'ai sommeil. Elle baille. »
Il lui prend la main.: « Dors ma belle, je veille sur toi. »
Elle ferme les yeux, il l'embrasse sur le front.
Elle ne dit rien.
Il finit par s'endormir aussi.
Serena arrive à l'hôpital avec Jeffrey, les deux autres sont encore à l'école.
Virginia est toute heureuse de retrouver son petit garçon. Chuck penche Jeffrey au plus près de sa mère tout en faisant attention de ne pas lui faire de mal. Elle lui fait de gros bisous en le serrant comme elle peut, dans ses bras.
Chuck finit par le poser sur le lit en demandant à son fils de ne pas bouger car sa mère à mal. Il s'allonge à côté d'elle précautionneusement.
« Tu m'as manqué. Ça va mon ange ? Tu t'es bien amusé chez tante Serena ? »
Il hoche de la tête.
Serena fait signe de la tête à Chuck pour lui signifier qu'elle veut lui parler en privé. Surtout pas devant le petit.
Chuck chuchote à Virginia : « Serena veut me parler mais pas devant… » Il fait signe de la tête en montrant Jeffrey. « Je reviens vite et je te dirai tout plus tard. »
« D'accord. »
Des policiers arrivent à la chambre de l'hôpital dès 9h pour interroger Virginia. Ils demandent à Chuck et Serena de sortir quelques instants. Chuck lui caresse les cheveux et l'embrasse sur le front.
« A tout à l'heure. » lui chuchote-t-il.
Elle ne peut donner aucune indication. Elle n'a rien vu. Elle s'est rapidement évanouie suite au coup de feu. Elle en profite, cependant pour demander une injonction d'éloignement à l'encontre de Melle Waldorf avec effet immédiat.
Une fois dans le couloir, Serena entame la conversation : « Ca à l'air d'aller un peu mieux entre vous ? »
« Ouais, disons que nous sommes en période de trêve. »
« Cela me fait penser à vos infinies querelles et réconciliations avec Blair. »
Chuck regarde Serena : « Oui hé bien justement, je ne veux plus de ce genre de relation. Que voulais-tu me dire ?»
« C'est à propos de Blair, justement. » Chuck la regarde intrigué. Elle poursuit : « Il y a quelques jours, elle m'a demandé de venir chez elle. Elle cherchait désespérément des renseignements négatifs sur Virginia. »
« Il n'y a rien d'étonnant »
« Elle n'a rien trouvé. Elle m'a dit qu'elle trouverait un moyen pour la faire je cite : ''descendre de son piédestal, cette salope''. Je lui ai dit de lâcher prise car si elle s'attaquait à Virginia, elle s'attaquait à toi. »
« Oui tu as bien fait. »
« Sauf qu'elle s'en foutait. »
Il hoche de la tête.
« Tu es au courant pour le mail que Virginia a envoyé à Eléonor et Harold ? » Demande Serena.
« Oui. »
« Hé bien sa mère l'a menacée de lui couper les vivres, si elle restait à New York, elle lui a ordonnée de la rejoindre en France. Elle a reçu des bordées d'insultes car elle te fréquentait en tant qu'homme marié. Blair ne voulait pas partir. Mais elle était acculée. Tu sais comme elle est quand elle est acculée, elle devient hors de contrôle. Il faut ajouter l'appel de son père et le fait que Virginia la force à t'avouer que tu n'es pas le père de d'Alex, elle est devenue une bombe ambulante, qui n'a plus rien à perdre. J'ai fait ce que j'ai pu pour lui faire entendre raison. Rien n'y a fait. Mais plus j'y pense, plus je pense que c'est elle qui a commandité cette horreur. »
« Merci de m'avoir raconté tout cela. Il faudra que tu le dises à la police. De mon côté je dirai ce que je sais. Ainsi nos témoignages corroboreront. »
Chuck croise les bras et lui demande suspicieux : « Dis-moi, savais-tu qu'Alex n'était pas mon fils ? Etant donné que tu es la meilleure amie de Blair, elle a dû te confier ce secret. »
Un long silence répond à la question de Chuck.
« D'accord, j'ai compris. »
« Il ne faut pas m'en vouloir, Chuck. Ce n'était pas à moi de t'en parler. Ce n'était à pas moi de gâcher vos projets de mariage. »
« Je ne t'en veux pas, Serena. Si Nate m'avait confié un tel secret, je ne l'aurais pas trahi, non plus. Je voulais juste savoir si tu étais au courant, c'est tout. Simple curiosité. »
Il lui adresse un sourire forcé car il est quand même un peu amer.
Il lui demande quand même des précisions : « Etais-tu avec Dan en avril 2009 ? »
« Oui, nous nous sommes mis ensemble en Février 2009. »
« Tu savais que Dan avait couché avec Blair ? »
« Oui je l'avais appris. Ça a été un gros choc pour moi aussi, à l'époque quand j'ai su qu'il avait couché avec Blair. Nous ne nous sommes pas parlées pendant plusieurs semaines. Ce sont les préparatifs de votre mariage qui nous a rapproché. »
Chuck poursuit : « Connais-tu la vérité sur Alex ? » Demande Chuck.
« Quelle Vérité ? »
Chuck hésite.
« Bon vas-y, parles ! Tu m'inquiètes. »
« D'accord. Virginia a fait un test ADN entre Alex et Mat. Il n'y a pas de concordance. Je ne suis pas le père d'Alex. »
« Quoi ? Qu'est-ce que tu essaies de me dire ? » Demande Serena, les larmes aux yeux.
Chuck ne répond pas.
« Tu veux dire qu'Alex est le fils de Dan et Blair ? »
Chuck hoche la tête.
« Il fallait que je te le dise, car un jour, la vérité explosera. Elle explose toujours. Je suis désolé de t'apprendre la dure réalité. »
Il prend Serena en pleurs dans ses bras. « Alex sera toujours mon fils. Ne gâche pas ta vie et celle de tes enfants pour un truc qui date de onze ans. Tu as deux enfants. Protège ta famille. »
Il se rend compte que plusieurs personnes se sont jouées de lui. Son égo en a pris un coup et cela ne fait jamais plaisir. Serena a subi la même avilie.
« C'est vraiment une salope ! Elle est pire que moi. Elle n'a même pas été foutue de se protéger. Je ne veux plus jamais entendre parler d'elle ! Si je l'avais su, je te jure que je te l'aurai dit. elle est toxique. Il faut que tu t'éloignes d'elle, Chuck. » Serena est en larmes et tremble.
Il la tient toujours serrée dans ses bras en lui frottant le dos.
« Ne t'inquiète pas, c'est fini pour moi. J'essaie de reconquérir ma femme, actuellement. »
« C'est bien. Elle en vaut le coup, c'est une fille bien. Elle est gentille et fidèle. Elle t'aime plus que tu ne le penses. »
« Oui je sais. J'ai fait le con mais je vais faire ce qu'il faut pour la récupérer. »
« Je ne comprends pas pourquoi tu as fait le con avec elle. Elle ne mérite pas ça. »
« Je sais. »
« Merci de m'avoir dit la vérité Chuck. »
Les policiers sont partis depuis quelque temps. Ils retournent dans la chambre auprès de Virginia pour la voir les yeux fermés, tenant son fils contre elle, endormit.
Chuck et Serena se regardent en souriant, attendris. Serena ne peut s'empêcher de prendre en photo cet instant aussi adorable.
Virginia a ouvert les yeux au bruit de la porte. « Où est Serena ? Est-elle partie ? » chuchote-t-elle pour ne pas réveiller son fils.
«Non elle est allée chercher des cafés. »
« Alors ? » Demande-t-elle.
Il lui fait un topo rapide de la discussion qu'il vient d'avoir avec Serena : « Elle pense aussi que Blair est derrière ton agression. Blair a dit à Serena qu'elle t'en voulait beaucoup que je sache qu'Alex ne soit pas mon fils et que tu sois la cause de son départ pour la France après le mail que tu as envoyé à ses parents. Tout ceci, nous laisse à penser que c'est elle. J'ai rendez-vous cet après-midi au commissariat, je leur en parlerai. »
« D'accord »
Serena revient avec les cafés.
« Dis, pour parler d'autre chose pourrais-tu demander à Dorota de me ramener mes affaires de toilettes, des pyjamas, mes chaussons et ma robe de chambre ? »
« Dorota est chez moi, et elle n'a pas de voiture. Je peux aller les chercher si tu le veux. Je prends les enfants à l'école et je reviens ici » Propose Chuck.
Elle hésite et accepte un peu à contrecœur.
«Et ne prend pas les sous-vêtements dans lesquelles tu voudrais me voir. » Dit-elle en levant les yeux au ciel.
Il rit.
Cela a fait rire Serena également.
« Je te rappelle que je suis à l'hôpital. »
« Oui, oui, ne t'inquiète pas »
« Prends mes clés, elles sont dans mon sac »
« Je préfèrerais rester avec toi mais je dois me changer, aller au commissariat, etc. Je reprends Jeffrey, car il doit manger ce midi. »
« A tout à l'heure, repose-toi un peu, ma belle. » Lui dit Chuck en l'embrassant sur la joue et en récupérant son fils à moitié endormi, le garde dans ses bras.
Il s'adresse à son fils : « Dis donc, tu as fait la fête cette nuit pour dormir comme ça ? »
« C'est un Bass, rien d'extraordinaire » Dit Serena.
« Ha, ha très drôle » Répond Chuck.
« Hein, non tu n'es pas comme ton père, Jeffrey. Je t'empêcherai. »
« Ha ! J'aimerai bien voir ça ! » Dit Serena sceptique.
« Au revoir » Dit Serena à l'adresse de Virginia en souriant et lui faisant un signe de la main.
Virginia sourit : « Au revoir. »
Chuck entre chez Virginia, choisit quelques affaires adaptées à un séjour hospitalier. Il rentre dans la salle de bain afin de récupérer son nécessaire de toilette. Il ouvre un placard pour prendre le shampoing et crèmes quelconque quand il tombe sur trois flacons de médicaments Il regarde. Il est effaré par ce qu'il lit : Xanax, un anxiolytique – Deroxat, un antidépresseur – Imovane, un hypnotique.
Il est horrifié car depuis huit ans qu'il la connaît, elle n'a jamais eu besoin de ces médicaments. Il sait qu'il en est la cause. Il ne lui parlera pas de ce qu'il a trouvé. Cela pourrait la mettre mal à l'aise.
Chuck et Serena ont donné des éléments très importants à la police lors de leur déposition. La piste de Blair sera investiguée de près. Une demande d'extradition est demandée à Paris pour que la police new yorkaise puisse l'interroger sur le territoire.
La transaction de 50 000 $ d'un compte bancaire à un compte offshore, laisse à penser que l'argent a pu transiter en espèces vers les mains du tueur.
La police enquête également sur une malencontreuse balle perdue et sur un éventuel tireur fou.
Le tueur, n'est toujours pas encore retrouvé, néanmoins l'enquête encore en cours, prouve que, selon le tir, qu'il ou elle était placé dans un appartement situé au deuxième étage. Aucune douille n'a été retrouvée. Des empreintes de pas ont été relevés ainsi que des mégots qui pourraient détenir des traces d'ADN. L'analyse est en cours.
