Chapitre 20 - Epilogue

Virginia retourne dans la demeure conjugale et installe leurs affaires dans la chambre d'amis. Les enfants sont ravis de revoir leurs parents ensembles et de revenir définitivement dans la grande maison.

La chambre principale est entièrement débarrassée du lit et du dressing. Chuck et Virginia partent tous les deux en quête de nouveaux meubles.

Ils étaient d'accord tous les deux pour un lit King-size. Chuck a repéré un lit qui lui plaît bien.

« Non, dit Virginia en chuchotant, il n'a pas de barreaux » Elle lui fait un clin d'œil.

Chuck la regarde avec un sourire narquois. « Tu penses à tout, toi. »

« C'est toi qui aurais été déçu, une fois à la maison. »

« Hm, hm, dit-il la main sur le menton, j'en conviens. »

« Ha la la, il faut que je pense à tout. »

Le dressing et les draps ont été plus simples à trouver. Ils ont choisi le même matelas qu'ils avaient bien aimé.

Cinq semaines plus tard, Virginia rentre dans le bâtiment de Bass Industries. Elle va tout droit au bureau de Gabriella, la secrétaire de Chuck. « Bonjour Gabriella, Chuck est-il libre ? »

« Oui, il est actuellement dans son bureau. » Répond Gabriella.

« Merci Gabriella » Dit Virginia avec un grand sourire.

Elle frappe un coup à la porte du bureau de Chuck et entre.

Chuck n'a pas le temps de dire ''entrez''. Il lève la tête en souriant en voyant sa magnifique femme. Il se lève pour l'embrasser. Il ne voit pas ce qu'elle tient dans sa main. Elle lui tend un petit paquet.

« J'ai un cadeau pour toi. » Dit-elle.

Il s'inquiète. Il se rappelle que de trop du genre de cadeau qu'elle était venue lui apporter la dernière fois qu'elle est venue à son bureau…

Il enlève le joli et nœud et déchire le papier cadeau qui entoure un carton en forme de carré.

Il ouvre et découvre une tétine bleue et une tétine rose. Il est fou de joie. Il attrape Virginia, la soulève dans ses bras et l'embrasse. Il en a les larmes aux yeux.

« Merci mon amour, merci de me donner un bébé. »

Elle rit, elle est tellement heureuse aussi.

Serena s'est rapprochée de Virginia. Ce n'est pas Serena qui ne voulait pas la fréquenter quand elle était séparée de Chuck, c'était Virginia qui s'était écartée de tout le petit monde de Chuck.

Depuis qu'ils étaient de nouveaux ensembles, elle était plus abordable.

Ce jour-là, elles avaient décidé de faire du shopping. Sa grossesse progressait, elle avait besoin de vêtements un peu plus amples pour la petite Isabella Charlotte qui grandissait.

Virginia s'était arrêtée sur une robe grec antique mauve à larges bretelles, avec un empiècement sous la poitrine. Elle a craqué également sur une robe longue noire style romaine, sans manche et dos nu.

Serena était à la recherche de chaussures. Elle trouva facilement son bonheur chez Bendel.

Gabriella téléphone à Chuck : « M. Bass, M. Nasaki sur la ligne 1. » « Merci Gabriella » « Chuck Bass, bonjour M. Nasaki »

« Bonjour M. Bass, votre présence serait indispensable d'ici quelques jours car certains de nos principaux investisseurs veulent nous quitter et ils m'ont dit qu'ils ne négocieraient qu'avec vous. Je suis désolé de votre prendre au dépourvu, mais ils m'ont surpris hier soir avec leur ultimatum. Il faudrait que vous veniez le plus rapidement possible. »

Chuck accuse le coup. Il réfléchit instantanément au stress que cela va engendrer sur Virginia.

« Je vous rappelle demain sans faute. Il faut que je m'organise de mon côté.»

« J'attends votre appel, M. Bass. Bonne soirée. »

« Bonne soirée M. Nasaki. »

''Putain, comment je vais lui dire ça ?'' Pense-t-il atterré en passant sa main dans les cheveux.

Il rentre chez lui. Virginia l'accueille en l'enlaçant et l'embrassant tendrement sur la bouche. : « Bonsoir mon amour de mari. »

« Bonsoir ma belle. » Il faut que je te parle.

Elle s'inquiète immédiatement. « Qui a-t-il ? »

Il a le visage fermé. : « Mon interlocuteur de Tokyo m'a appelé, des investisseurs très importants veulent nous quitter. Ma présence est obligatoire si nous voulons sauver notre achat. »

Elle réagit toute suite. Elle sert le devant de sa robe avec son poing. Elle a les yeux écarquillés, elle halète. Elle sent une crise d'angoisse s'immiscer. Chuck s'en rend compte.

Il la prend dans ses bras. : « Non, non, non ne fais pas ça. Calme-toi. Respire doucement. Pense au bébé. »

Elle éclate en sanglots.

« Chuut, calme-toi » Il lui caresse le dos.

« Je ne pars que quatre jours. Pas plus, je te le jure. Je te parlerai tous les jours. »

Elle continue à respirer fort. Il l'enlace toujours en lui caressant le dos. « Je t'aime, ne t'inquiète pas. Il n'arrivera rien. »

« Tu m'as dit la même chose avant que Blair devienne ta maîtresse. » Dit-elle amèrement.

Il la regarde dans les yeux et lui dit : « Ecoute, j'ai fait n'importe quoi. Nous nous sommes réconciliés, je ne vais tout de même pas tout foutre l'air pour une histoire de cul. »

« Je ne sais pas. » Répond-elle.

Il lève les yeux au ciel. « Je te le dis, c'est non ! »

« Je n'ai pas le choix, de toute façon. » Dit-elle résignée.

« Je t'aime, tu attends un bébé lui dit-il en caressant son petit ventre proéminent, je ne veux pas perdre tout ça. Certainement pas. » Il l'embrasse tendrement.

Elle n'est tout de même pas rassurée pour autant. Elle a son idée.

Chuck part dès le surlendemain. Son jet est affrété à 8h. Les ''au revoir'' sont touchants et stressants pour Virginia. Etant enceinte tout anxiolytique est proscrit. Elle a promis de voir Serena pour lui changer les idées pendant son absence.

« Cynthia, c'est Mme Bass. Pourriez-vous suivre mon mari ? Il part demain à 8h avec son jet pour quatre jours à l'hôtel ''Le Samouraï'' à Tokyo. Est-ce que cela vous pose un problème ? Je paie tout bien entendu en vous faisant une avance en numéraires. »

« Bonjour Mme Bass. Oui cela est possible. Il part à 8h vous dites. Je vais trouver un avion qui part à peu près à la même heure. »

« Vous me sauvez la vie. J'arrive tout de suite pour vous donner une avance. »

Cynthia trouve un vol à 9h elle arrivera à Tokyo à 12h le lendemain. Elle prend une chambre au Samouraï. Elle repère rapidement l'occidental dans l'hôtel se dirigeant vers le bar. Elle le regarde de loin. Il est seul. Il mange seul le midi et part directement dans les bureaux Nasaki.

Chuck rencontre ses investisseurs, après des heures de discussions, ils sont d'accord pour se donner un délai de rétractation. Chuck a donné tous les arguments qu'il avait en sa possession pour les faire revenir sur leurs décisions. Maintenant tout était entre leurs mains.

Cynthia apprend que sa chambre a été louée pour lui seulement. Elle attend qu'il revienne le soir et essaie d'être discrète quand il rejoint la réception pour récupérer sa clé.

Elle téléphone à Virginia pour lui rendre compte de ces deux jours infructueux. Oui elle doit continuer sa filature jusqu'au départ de Chuck pour New York.

Le troisième jour est consacré au départ. Le jet est prêt pour 18h, il arrivera vers 19h le lendemain. Il sera enfin avec Virginia et ses enfants.

Comme tous les soirs, il l'appelle. : « Bonjour ma chérie. »

« Bonjour l'amour de ma vie. »

« Me fais-tu suivre ? » Demande-t-il à brûle pourpoint mais sans colère.

Silence au bout de la ligne.

« Me fais-tu suivre, Virginia ?» Redemande-t-il doucement.

Elle raccroche honteuse d'avoir été découverte.

Chuck a sa réponse. Il rappelle et tombe directement sur sa messagerie.

« Nous en reparlons demain, à la maison. » Il n'est pas énervé, il sait pourquoi elle l'a fait suivre. Il est juste triste qu'elle ne lui fasse toujours pas confiance.

Arrivé chez lui, il se met en face de Virginia, il la regarde dans les yeux mais ne dit rien. Il attend.

Elle baisse les yeux : « Pardon. »

Elle s'approche de lui et le serre dans ses bras. Il ne tarde pas à l'étreindre également. « Pardon. » Répète-t-elle les larmes aux yeux. Elle l'embrasse doucement sur les lèvres.

Il sait que sa plaie n'est plus béante mais elle est loin d'être cicatrisée. Il sait que le chemin sera long. Il s'est promis et il a promis à Virginia d'être fidèle puisqu'il l'aime, ce sera facile. Il veut qu'elle retrouve la confiance en lui, il y mettra tout son amour, sa volonté, son obstination il relève le défi. Les défis, il connaît, il s'appelle Chuck Bass.