Disclaimer : À l'exception d'un personnage secondaire, les personnages présents dans cette fanfiction ne m'appartiennent pas. Ils sont la création géniale et la propriété d'Olivier Baroux et Kad Merad. Seule l'histoire sans aucun sens provient de mes deux neurones. Bonne lecture!
Chapitre deux:
Le début de la fin
'Que les choses soient claires: c'est moi qui suis en charge de l'affaire Donuts,' décréta Richard, le regard fixé sur les portes fermées de l'ascenseur.
'Sauf que Donuts a fait appel à nous,' lui rappela Riper, derrière lui.
'Sauf que je suis toujours en service et que je ne me suis pas fait virer du FBI pour incompétence.'
Riper serra les dents. 'Alors premièrement, je ne me suis pas fait virer pour incompétence. On m'a juste obligé à prendre ma retraire un peu plus tôt que prévu et deuxièmement Donuts m'a rendu mon arme et mon badge, ce qui veut dire que je suis autant apte que vous à enquêter sur cette disparition.'
'L'ami ne fait pas le moine.'
Riper roula des yeux. 'On dit l'habit, Bullit.'
'C'est ce que je viens de dire.'
'Non, vous avez dit ami. Ça n'a aucun sens.'
Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent.
'Je suis sûr que vous pensez à ce que je pense,' lança Douglas alors qu'ils traversaient le hall studieux du FBI.
'Non mais je crois que l'on devrait inspecter la maison de Jolly afin de récolter des indices et interroger ses voisins. Ils ont surement entendu ou vu quelque chose avant sa disparition.'
'Mais je pensais exactement à çà!'
'Attendez faites voir.' Bullit étudia son visage. 'Non, je ne vois rien. Vous faites vraiment aucun effort.'
'Arrêtez de tout prendre au premier degré. C'est une expression...'
Ils sortirent dans la ville animée. Riper reconnu aussitôt la voiture rouge garée en bas des marches du FBI. Il esquissa un léger sourire nostalgique.
'Vous avez toujours votre Fuego.'
'Ouais mais vous ne monterez pas dedans,' prévint Richard.
'Et pourquoi?'
'Vous savez très bien pourquoi.'
Douglas soupira. 'Je n'arrive pas à le croire, vous êtes toujours avec cette histoire?'
Richard croisa les bras sur son pull à carreaux. 'C'est possible…'
'Ça fait au moins 5 ans, Bullit. Il serait temps de grandir un peu.'
'J'ai arrêté de grandir depuis mes 19 ans, d'accord? Alors ne me dites pas ce que je ne peux plus faire.'
'Ecoutez, j'étais dans une période difficile à cette époque,' expliqua Douglas. 'Mes problèmes avec Clara —'
'Toujours la même excuse et c'est moi qui dois grandir. Au-revoir Riper.'
Richard fit mine de descendre les marches mais Douglas l'arrêta en se mettant devant.
'Non attendez, attendez. Je vais vous dire la vérité. Je vous dois bien çà après toutes ces années.'
'C'est à dire?'
'C'est moi qui ai tué notre suspect, Billy Hunter, le 24 décembre avec votre voiture,' avoua Riper dans un souffle.
'Keuuuuwa?'
'J'ai merdé.' Riper baissa honteusement la tête. 'Je n'ai pas pris une retraite anticipée, j'ai été renvoyé pour faute grave. J'ai tué quelqu'un.'
'C'est pas le problème. Qu'est ce que c'est que cette histoire avec ma Fuego?'
'Vous vous souvenez de l'affaire William Smith? Il y a deux ans?'
'Ça me dit quelque chose. C'était le gars qui s'était déguisé en cafard géant et qui avait volé l'arbre de Noël du FBI?'
'Non celui qui a été retrouvé mort la tête coincée un paquet de Mikado en chantant vive le vent.'
'Ah oui ça me revient.'
'A cette époque je suspectais Billy Hunter, vous vous souvenez?'
Bullit hocha la tête et le laissa poursuivre.
'Le soir du 24 décembre, j'ai fait part à Clara de son implication dans le meurtre de Smith. Et figurez vous qu'elle m'a quitté le soir de Noel parce que je parlais trop de cette affaire alors que je savais qu'au fond de moi j'avais raison! Pour oublier ma peine j'ai donc bu une bouteille d'eau,' expliqua Riper. 'Puis je suis allé chez vous et Rita pour trouver un peu de réconfort et c'est là où j'ai vu votre voiture, garée dans votre allée. Elle était tellement belle. Je n'ai pas pu résister. Sans réfléchir, je suis parti avec chez Hunter pour l'arrêter. Je voulais montrer à Clara à quel point elle se trompait sur moi, que j'étais un bon flic et que je pouvais mener à bien une enquête difficile. Mais j'ai eu tort...'
Richard passa sa main sur son visage décomposé. 'Mon bébé, ma voiture de prestige…. alors c'est vous qui l'avez emboutit le soir du 24? Ce n'était pas un sanglier?'
'Non, c'était moi…'
'Vous êtes sûr? Vous n'étiez pas déguisé en sanglier?' demanda Bullit avec espoir.
'Non, pas cette fois.'
'Vous me le jurez sur la tête d'Abraham Lincoln?'
'Et même sur celle de Kennedy.'
Bullit expira longuement et leva ses yeux larmoyants au ciel. 'C'est dur à entendre..'
'Je suis allé confronter Billy Hunter chez lui,' poursuivit Riper. 'J'étais saoule mais avec toutes nos preuves, je savais que c'était lui. Il a avoué le meurtre de Smith et c'est là que ça a dégénéré. Tout est allé si vite. Il m'a tiré dessus et il a voulu s'enfuir à pieds mais je l'ai percuté avec votre voiture.'
'Ma Fuéfué...'
'Quand j'ai vu qu'il était mort, j'ai paniqué et j'ai nettoyé le sang et ramené votre voiture chez vous. Je ne savais plus ce que je faisais.' Riper chercha son regard. 'Je suis désolé, Bullit. J'aurais dû être transparent avec vous depuis le début.'
'Ne soyez pas stupide, être invisible n'aurait aidé en rien!' s'agaça Bullit. 'Vous m'avez menti...'
'Je suis terriblement désolé. Il n'y a pas d'excuse pour le meurtre d'un homme coupable soit-il….'
'C'est pas çà, c'est ma voiture quoi… je venais de la passer aux rouleaux.'
Un silence pesant s'installa alors entre les deux agents. Riper continuait de guetter la réaction de son collègue toujours livide de colère.
'S'il vous plaît, dites quelque chose…'
'Plate ou pétillante l'eau?' demanda froidement Richard.
'Bullit, c'est suffisamment difficile comme çà…'
'Répondez Riper. Plate ou pétillante?' insista Bullit.
'Pétillante,' finit par avouer Douglas sous le regard intense de son collègue.
'La plus forte, j'en étais sûr.' Richard secoua la tête. 'Mais bon sang mais qu'est ce qui vous a pris? Pourquoi vous ne m'en avez pas parlé avant? Je croyais que l'on pouvait se faire confiance tous les deux!'
'C'est parce que j'avais honte!' s'exclama Riper. 'J'admets je n'aurais jamais dû boire de l'eau, prendre votre voiture, vomir au premier rond point, tuer notre suspect et coucher avec votre soeur le même soir mais —'
'Vous avez couché avec ma soeur?' releva Bullit.
'Pardon?
'Vous venez de dire que vous aviez couché avec ma soeur. Je ne suis pas au courant de cette histoire.'
'J'ai dit çà?' s'étonna Riper.
'Ah oui oui, vous venez de dire que vous aviez couché avec ma soeur,' insista Bullit.
'Non j'ai dit que je n'aurais pas du — coucher — me coucher avec —- avec un haut le coeur. C'est très désagréable. En fait, l'eau ça fait comme des petites remontées acides qui —'
'C'est bon, j'en ai assez entendu. Je regrette de vous avoir donné ma confiance Riper,' coupa Bullit. 'Tout çà à cause de cette Clara Willing. Et en plus, elle n'est plus jamais revenue avec vous. C'est vraiment le pompon sur la daronne! Sans compter que vous auriez pu mourir ce soir là.'
Douglas baissa les yeux.
'Ou pire encore, envoyer ma Fuego à la casse! Et çà c'est inadmissible!' s'exclama Bullit. 'J'ai dû faire réparer le par choc et changer la radio cassette par votre faute! Vous savez combien ça m'a couté?'
'Je suis désolé, c'était stupide. Je ne savais plus ce que je faisais. Je regrette tellement…'
Bullit expira longuement puis posa ses mains sur les hanches. 'Donc j'imagine que Donuts était au courant de votre addiction depuis le début? Il sait aussi que vous avez tué le suspect?'
'Oui, il sait tout. Il a évité que cette affaire ne s'ébruite dans les médias mais en contrepartie il m'a obligé à prendre ma retraite. C'était ma seule porte de sortie. A 5 ans de la retraite, je n'ai pas hésité.'
'Donuts vous a peut être réintégré au FBI mais tant que vous n'avez pas soigné votre addiction, on ne peut pas faire équipe et vous ne monterez pas dans ma voiture. J'ai mes principes.' Bullit lui passa devant. 'Au-revoir Riper.'
Cette fois Douglas ne chercha pas à retenir son collègue.
'Je suis guéri. J'ai un stérilet maintenant,' lança t-il à travers la légère brise hivernale.
Contrarié par toutes ces révélations, Bullit se retourna.
'Je ne sais plus si peux encore vous croire.'
Douglas descendit les marches et serra les épaules de son collègue. Ses yeux se plongèrent dans les siens.
'Richard, est-ce que je vous ai déjà menti?'
'Oui.'
'Bon mis à part toutes ces fois, est-ce que je vous ai déjà menti?'
'Non.'
'Voilà donc vous pouvez avoir confiance. Tout ce que je veux c'est que l'on reparte sur de bonnes bases. Donuts a besoin de nous, Bullit. Nous deux. L'équipe, comme avant. Et je suis vraiment désolé pour la voiture...'
Une longue minute s'écoula.
'A une seule condition.' Richard leva l'index. 'Plus une goutte d'eau, d'accord?'
'Plus une goutte d'eau.'
