Titre: Signe du Serpentaire

Auteure: Elfelmira

Genre: Mystère, Amitié, Famille

Résumé: Fin de la deuxième année, Ginny a été enlevée dans la Chambre des Secrets. Lockhart, Ron et Harry partent à sa recherche. Or le professeur, afin de s'accaparer toute la gloire, brise les baguettes des deux amis et les emprisonne dans la Chambre. Se retrouvant au centre d'un complot, ils vont devoir apprendre à survivre, seuls ou presque. Ils vont apprendre à voir au delà des apparences et de la Magie elle-même... L'année du Serpentaire arrive...

Bashing: Dumby, Hermione, les Weasley (on les aime ceux-là) sauf les jumeaux, pour eux je pourrais jamais y arriver... Alors je sais, je fais pas mal de bashing sur ces personnes tout simplement parce que je ne suis pas très fan d'eux. Il y a une exception pour Hermione, j'adore ce personnage mais je trouve que le nombre de bashing concernant Hermione sont peu nombreux et que Ron s'en prend toujours plein la gueule. Alors j'inverse, Ron sera un gentil et si ça ne vous plaît pas…bah…pas grave !

Attention: Les événements de la première et deuxième année (sauf la fin) correspondent aux livres ou films. Les passés d'Harry et Ron seront modifiés à ma façon, donc pas de cris. Il est possible qu'il y ait de l'humour sarcastique comme je l'aime. Et enfin, pour les couples, je ne sais pas encore. Mais ce qui est sûr c'est que c'est un slash. On verra. Risque de spoil mais bon, comme tout le monde connaît Harry Potter, on s'en fou un peu…

Couple : BZ/HP, je ne sais pas encore pour Ron, j'hésite pour un RW/DM ou un RW/DG, ça reste à voir.

Alors, petite information supplémentaire, je remercie ma Beta, Cuicuit, pour m'avoir corrigée et relue. Pour l'instant pub, je vous invite à aller lire ce qu'elle a écrit sur wattpad, c'est magnifique !

Ni Harry Potter (le livre et le film) ni les personnages ne m'appartiennent, ils sont à JKR. Voilà voilà.

« Parole »

« Fourchelangue »

« langage des animaux »

Review : Je vous remercie tous pour vos commentaires, vos remerciements et pour suivre mon histoire !

Ilyphos : J'ai toujours trouvé que c'était triste pour Harry qu'il soit le seul fourchelangue, sans compter Voldy, donc je me suis dit : pourquoi pas Ron ? Après tout, dans le dernier film, il dit une phrase en fourchelangue, je pense d'ailleurs que l'idée me vient de là ! Merci d'apprécier mon choix de faire un 'gentil' Ron, même s'il ne sera pas toujours 'gentil'. Héhéhé, je fais du teasing ! Blague mise à part, l'entraînement des deux cocos ne commencera pas tout de suite, nous avons d'abord la très attendue réaction de Poudlard !

Shishi-sama : Comment as-tu deviné que c'était Tom ? C'était pourtant pas du tout évident ! (Ceci n'est absolument pas de l'ironie, je ne vois pas de quoi on parle!). Pour Tom, je ne dis rien, sinon cela serai du spoil, va-t-il se faire tuer ? Semer la terreur ? A toi de voir ! (En vrai, je sais mais je préfère rien dire ^^)

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Partie 1:

Chapitre 2:

Cher Severus

OoO

Severus Snape n'était pas content. Pas du tout. Il avait un mal de tête qui menaçait de se pointer, il fatiguait de plus en plus. Si ça continuait, il piquerait une crise. Après tout il faisait une potion assez longue et compliquée où à la moindre erreur, il fallait recommencer, quand il reçut soudain le message d'urgence de McGonagall pour se retrouver dans la salle de réunion des professeurs.

A présent, cela faisait une heure que les professeurs y étaient, mis à part Lockhart, ce qui n'était pas étonnant avec un peu de chance, il avait trouvé une mort tragique dans un coin sombre et humide du château sans personne pour le trouver. Quel dommage ç'aurait été... Bref, les professeurs se disputaient, encore et encore. La raison ? L'enlèvement de Ginnevra Weasley, puis la disparition d'Harry Potter et de Ronald Weasley. Severus grogna. Il ne fallait pas être Sherlock Holmes (oui, il connaissait ce personnage Muggle, un problème ?) pour deviner où ils étaient partis. Stupides Gryffindors. Pourquoi donc devaient-ils se précipiter la tête la première dans le danger? Le professeur se retint de se cogner la tête contre la table lorsque la question principale revint pour la quoi ? Cinquième fois ? Avec évidemment, la même réponse du directeur.

"Nous devons aller les chercher! Essayer de trouver la Chambre ! Pourquoi ne pas appeler les renforts ? Des Aurors ?"

"Non, ce n'est pas la peine, ils vont bien. Et puis j'ignore où est la Chambre. Ne vous inquiétez pas, ils vont revenir avec la petite Ginny."

Il répétait ces trois phrases à chaque fois, les yeux un peu trop brillants pour son propre bien. Et pour celui de Severus. L'homme ne comprenait pas. Pourquoi ne pas envoyer une équipe? Ça ne coûtait rien ! Et puis si ça pouvait rassurer cette bande de...surexcités paniqués, ce serait parfait ! Malgré ce que pensait Snape, il ne pouvait s'empêcher d'être un peu inquiet pour le fils de Lily. Pourquoi, par Merlin, Dumbledore ne faisait-il rien ? C'était de son petit protégé, son Golden Boy, que l'on parlait ! C'était presque comme si tout se passait selon ses plans... Impossible, n'est-ce pas ?

Severus grogna de nouveau pour sortir de ses pensées légèrement peu appropriées sur le compte du directeur. Non, Albus a dû prévoir quelque chose, vu son air posé et tranquille. C'était ça, se dit le potionniste, sûr de lui. Tellement sûr qu'il ne vit pas le regard satisfait de Dumbledore quand il se posa sur lui...

Alors qu'il allait craquer, la porte s'ouvrit et alla taper sur le mur avec un bruit désagréable. Snape se tourna vers l'entrée, prêt à tuer celui qui avait brisé ses pauvres oreilles. Il plissa des yeux quand il reconnut ce très cher Gilderoy Lockhart. Il n'était pas mort, celui là ? Et merde. Quel malheur. Severus retint tant bien que mal de gémir tout en se prenant la tête entre les mains. Ça n'aurait pas fait très Slytherin... Alors, il garda un visage impassible et se contenta de fusiller le nouveau venu du regard le plus noir qu'il avait en réserve, même si son envie de lui tordre le cou était ô combien élevée !

Mais il ne put s'empêcher de hausser un sourcil quand il remarqua l'apparence du professeur de DADA. D'habitude bien soigné, propre et coloré, il était maintenant sale: vêtements tachés et déchirés, visage gris, cheveux désordonnés et collants. Et enfin, un léger filet de sang s'échappait du haut de son front pour descendre le long de ses tempes. Son air paniqué et triste acheva de NE PAS rassurer les professeurs. Même Snape se demanda ce qu'avait bien pu faire cet imbécile pour se retrouver dans cet état.

"Gilderoy !" S'écria Dumbledore, en se levant pour le soutenir alors qu'il menaçait de tomber. Il l'assit sur sa propre chaise tandis que Pompom se précipitait sur lui pour voir ses éventuelles blessures. "Que diable s'est-il passé ? As-tu été attaqué ?"

"Ah, professeur ! C'est...c'est terrible! Je...je ne sais pas..."

"Il fait une crise de panique !" Informa Pomfresh. "Severus ! Une potion calmante !"

Dans un grognement très implicite, le maître des potions se sépara à contrecœur d'un de ses chers flacons avec lesquels il se promenait quotidiennement. On ne sait jamais. C'était une habitude qu'il avait prise de son poste d'espion. Et tous le savait dans cette salle.

"Calmez vous, là, buvez ça...voilà. Surtout ne vous levez pas tout de suite, vous avez une légère commotion, rien de grave, j'ai déjà soigné pire, mais je vous interdis de bouger, ou je vous enferme dans mon infirmerie à double tours pendant les dix prochaines années !"

"Merci Pompom." Sourit Albus, tandis que les professeurs frissonnèrent face à la célèbre Dragonne de l'Infirmerie. Même Severus en avait peur. Elle pouvait être plus terrifiante que le Seigneur des Ténèbres. "Raconte-nous, Gilderoy, ce que tu as fait pour que tu te retrouves dans cet état."

Le stupi...pardon, le professeur, prit sa respiration, comme si l'histoire qui allait suivre était horrible. Severus, cette fois, laissa échapper un soupir exaspéré, ce qui lui valut un regard désapprobateur de Minerva. Quoi ? Cet idiot était trop dramatique pour lui !

"Je venais de recevoir le message de l'enlèvement de Miss Weasley et je me dirigeais vers vous." Commença-t-il avec hésitation. "Vous savez que mon bureau ne se trouve pas loin des dortoirs de Gryffindor." Recevant des réponses affirmatives, il entreprit de poursuivre. "Et bien, j'ai croisé Messieurs Weasley et Potter. Ils ne m'avaient pas remarqué, alors je les ai suivis discrètement. Ils sont allés au deuxième étage, dans les toilettes de Mimi Geignarde. Et Mr Potter a trouvé l'entrée de la Chambre. Malheureusement le mot de passe est en fourchelangue." Se hâta-t-il de rajouter quand les professeurs lui demandèrent d'en savoir plus. "Alors qu'ils étaient entrés, j'ai pu les suivre et sauter avec eux dans les tunnels. Je suis tombé sur un couloir sombre et humide. J'ai continué à suivre les deux jeunes, et après une dizaine de minutes à marcher, ils se sont arrêtés dans une plus grande cavité: c'était la Chambre. La petite Miss Weasley était ici, attachée. Si, j'ai bien compris, elle devait servir de repas ou sacrifice au basilic. Les deux garçons ont tenté de la sortir de là, malheureusement le vil serpent est apparu. Ils ont commencé à se battre à coup de magie, bien sûr en évitant son regard. Mais Miss Weasley n'a pas eu cette chance. Elle a vu ses yeux..."

La voix du professeur se brisa laissant un silence horrifié envahir la salle. Snape, lui-même, fut sans voix. Ainsi, une élève était...morte ?

"Elle est..." Commença le professeur Sprout.

"Morte ? Hélas oui..." Répondit Lockhart. "Tout ça s'est passé en moins d'une minute. Je n'ai pas eu le temps d'intervenir... La perte de la petite a tellement stupéfié Mr Weasley qu'il n'a pas vu le serpent venir vers lui. J'ai pu réussir à le pousser pour le sortir du chemin du monstre. Ce qui m'a valu un bon coup sur la tête. Mr Potter a aidé son ami mais Mr Weasley n'avait qu'une envie: se venger. Tel le Gryffindor qu'il est, il a foncé sur la bête. J'ai essayé de le rattraper, Mr Potter aussi, mais dans sa rage il nous a envoyé voler plus loin. Le basilic l'a frappé avec sa queue et il s'est écrasé contre le mur. C'était horrible...on a pu entendre les os craquer et se casser, le sang couler...alors j'ai voulu faire tout mon possible pour protéger Mr Potter. Après quelques minutes à tenter de nous en sortir, le basilic, rapide, a réussi à mordre Mr Potter au bras. Le garçon - quel brave petit ! - a, dans un dernier geste, pu m'envoyer hors de sa trajectoire. Je...je n'ai pas réussi à le sauver...lui aussi...mes trois élèves...alors j'ai dû ruser. Je voulais me débarrasser de cette bête. Pour qu'elle ne fasse plus de victimes innocentes mais aussi pour honorer la mémoire de ces trois enfants. J'ai finalement pu y arriver. J'ai envoyé un sort mortel directement dans sa gueule, son point faible. Son corps a percuté le mur. Le choc a provoqué alors un éboulement fermant la Chambre à tout jamais. Je n'ai pu récupérer aucun des corps...la seule chose que j'ai pu avoir est ce morceau de peau de basilic, une écaille, que j'ai réussi à arracher pendant le combat..."

Il tendit sa paume fermée et l'ouvrit. À l'intérieur brillait une écaille verte pâle, un peu blanchie par la lumière. Snape se penchant en avant afin de mieux observer. Il voulait être sur. Cette histoire, ce récit, l'avait perturbé au plus haut point. Plus qu'il en montrait, du moins. Il ne voulait pas croire...pas croire à la mort du fils de Lily, des deux Weasley et de la victoire de Lockhart. C'était juste un rêve, un cauchemar, essaya-t-il de se persuader. Potter s'en sort toujours, il a une chance incroyable, même si ce n'est qu'un pourri gâté, il n'est pas mort, il ne peut PAS être mort. Lockhart devait mentir. C'est cela, il avait tout inventé !

Et pourtant...l'écaille que tenait le professeur de DADA était bel et bien une écaille de basilic. Severus était bien placé pour le savoir, il avait passé une maîtrise en potion et en DADA, il avait appris tout ça, il n'avait pas eu le choix, c'était dans le programme. Et il savait aussi que Lockhart ne pouvait pas trouver d'écailles de basilic autrement, même sur le marché noir. En effet, aujourd'hui, il n'y avait plus qu'un seul basilic, se trouvant au Japon, protégé par la population sorcière japonaise qui le vénérait comme un dieu, et apparemment encore un autre, celui de Hogwarts. Donc il n'y avait plus d'écailles de basilic nul part, ce qui voulait dire que pour une fois cet imbécile disait la...vérité?

Severus sentit son souffle se couper. Non...impossible...Harry Potter ne pouvait PAS mourir ! Il se laissa tomber sur sa chaise. Le garçon était le Survivant ! Il mit sa tête entre ses mains. Il était puissant et avait tout ce qu'il voulait! Il étouffa un gémissement. Il...

Snape entendit vaguement Dumbledore annoncer que l'écaille était réellement ce qu'elle prétendait être. Par conséquent, la tragédie avait bel et bien eu lieu. Le potionniste se maudissait, perdu dans ses pensées. Il avait promis à sa chère Lily de surveiller son fils, de le protéger mais il avait échoué. Sa dernière raison de vivre s'était envolée. Échoué...ce mot raisonnait dans sa tête, encore et encore. Toute sa vie était un échec: ses parents, son enfance, les persécutions, la fin de son amitié, le choix du Dark Lord, le meurtre de son père...et maintenant, l'abandon du fils de Lily.

La voix de Dumbledore le fit ressortir de son esprit. Il n'avait pas du tout entendu ce qu'il avait dit. Il se redressa, remettant son masque et balaya la salle du regard. Tous les professeurs avaient un visage dévasté par la tristesse, les larmes et la fatigue. Mais quand Snape passa sur Lockhart, il y vit un mince sourire sur ses lèvres qui n'avait rien à faire sur le visage de cet abruti. Le sourire dérangeant qui disparut aussitôt, mais Severus était sûr de l'avoir vu. Voilà qui était intéressant. Gilderoy avait l'air de cacher quelque chose. Mais quoi? Mystère. Il mit ce souvenir dans un coin de son esprit, se disant qu'il pourrait être utile plus tard. Puis il finit sa tournée sur le directeur, se demandant comment il prendrait la disparition de son cher Golden Boy adoré. Personne ne le regardait, sauf Severus. Et celui-ci fut plus que choqué alors qu'il voyait l'expression plus que satisfaite orner le visage du vieil homme. Severus détourna les yeux avant de se faire prendre, les questions explosant dans son esprit. Q-quoi ? Qu'est-ce que c'était que ça ? L'homme avait l'air heureux de cette nouvelle ! Mais...comment ? Pourquoi ? Potter était son protégé ? N'est-ce pas ? Ses interrogations furent interrompues de nouveau par Albus, qui maintenant avait un visage défait, mais faux pour Severus qui l'avait vu une seconde plus tôt.

"Je dois aller voir le Ministre et Lady Bones pour leur faire part de ces tristes et horribles nouvelles. Gilderoy, mon garçon, venez avec moi, vous êtes le témoin après tout. Minerva appelle donc les Weasley pour que je leur annonce la perte de leurs deux derniers enfants. Filius, peux-tu aller me chercher les trois Weasley présents à Gryffindor ? Je les attendrai dans mon bureau."

Il se leva pour clore cette terrible réunion, les professeurs suivant son mouvement, et quitta la salle, accompagné de Lockhart. Les deux nommés, soit Filius et Minerva, sortirent en courant afin d'accomplir leur tâche.

Snape se leva aussi et c'est dans un état second qu'il atteignit ses quartiers. Il se jeta sur un vieux fauteuil vert et argent à la bordure en bois. D'un mouvement de la main, il fit venir à lui un verre et un whisky pur feu. Habituellement, il détestait boire car cela lui rappelait bien trop son père, mais pour le moment, il s'en fichait. La dernière révélation l'avait tellement ébranlé qu'il se sentait vide.

Il ne se rendit pas compte de l'heure qui passait. Ni du fait qu'il avait vidé deux bouteilles. Ni même encore qu'il fixait le vide depuis la veille. Il était perdu. Il ne savait plus quoi faire. Il avait tout perdu. Tout. C'était la seule chose qu'il retenait.

Il revint à la réalité quand il entendit son alarme. Il était 6h30, l'heure à laquelle il se levait le matin afin de gagner la grande salle le plus tôt possible pour éviter les bruyants Gryffindors. Mécaniquement, le professeur se prépara. Il se contempla dans son miroir: extérieurement il était le même: cheveux gras, yeux noirs lançant des éclairs, habits noirs...mais intérieurement il était brisé, plus qu'avant. Il se demandait même s'il ne devait pas mettre à terme à tout ça, quitter ce monde et rejoindre ses amis, Lily et Regulus. Mais pas maintenant. Plus tard, peut-être. Pendant les vacances d'été, dans moins d'un mois. Là, personne ne remarquerait son départ avant la rentrée. Ça sera bien.

Il se dirigea vers la porte, sans oublier de prendre une potion contre la gueule de bois. D'un pas lourd mais gracieux, il alla vers la Grande Salle. Severus voulait y arriver le plus vite. Il voulait écouter le discours de Dumbledore sur la mort de trois élèves. Il voulait entendre quelles étaient les décisions prises par le ministre et le directeur. Il voulait voir la réaction des autres. Voir comment leur comportement hypocrite avait envoyé trois enfants à la mort. Ce serait un peu divertissant.

Enfin, il arriva dans la Grande Salle. Il entra dans un tourbillon impressionnant de cape noire et s'installa à sa place. Puis Snape observa. C'était après tout son passe temps favori, bien qu'il soit moins le cœur à ça aujourd'hui. Tous les professeurs étaient pâles ou bien avaient des larmes coulant de leurs joues. D'autres marmonnaient et regardaient le vide. Il restait juste deux siège vide: celui de Dumbledore et de Lockhart. Severus s'intéressa alors aux élèves. Les Hufflepuffs étaient calmes comme à leur habitude mais l'apparence des professeurs semblaient les rendre nerveux. Ignorants de ce qu'il se passait, ils jetaient des coups d'œil dans leur direction. Les Ravenclaws étaient également calme et sur les nerfs. Cette ambiance tendue ne semblait pas les rassurer et leur plaire. Ils étaient un peu grognons. Chez les Gryffindors c'était trop...silencieux. C'était peut-être pour ça que les autres maisons semblaient sur leur garde, car après tout, les Gryffindors n'étaient JAMAIS silencieux. En effet, les places vacantes de trois d'entre eux pesaient sur leurs épaules tandis que Fred et Georges ainsi que Percy pleuraient sans bruit, à la plus grande surprise de tous. Et enfin, sa propre maison, les Slytherins, attendaient avec une certaine impatiente avide de connaître la raison de cette tension. Évidemment, eux même ne savaient pas où se mettre, mais ils adoraient les petits potins et secrets. Alors ils voulaient savoir ! Et puis l'histoire de l'Héritier de Slytherin était des plus intéressantes, surtout pour se débarrasser des Muggleborns. Mais la pâleur qu'ils remarquèrent chez leur directeur de maison fit monter une certaine inquiétude chez eux. Aussi étrange que cela puisse paraître, les élèves de Slytherin considéraient tous Severus comme un second père : il était le seul à les valoriser, les aider, les protéger. Alors, ils leur semblaient normal de vouloir protéger leur professeur adoré.

Puis Dumbledore, suivi de Lockhart, entrèrent. Le professeur de DADA avait un bandage autour de son front, ce qui souleva des interrogations dans les rangs. Lockhart s'assit directement tandis que le directeur resta debout face aux élèves. Snape ne put s'empêcher de penser aux étranges sourires satisfaits des deux professeurs qu'il avait aperçus la veille. Il avait l'impression que quelque chose d'important s'était passé avec le ministre. Et pas quelque chose de forcément positif... Et puis, ça cachait d'étranges manigances. Il avait la certitude que ces deux là n'étaient pas ceux qu'ils prétendaient être. Après tout, il était un Slytherin, c'était son boulot d'interpréter les masques. Il ne savait pas pourquoi l'idée que le directeur et Lockhart soient embarqués dans des manipulations lui venait à l'esprit, mais il avait l'impression que cela serait important. Important pour l'avenir. Mais pour le moment, il préféra cacher ses doutes. S'ils s'avéraient juste, il ne voulait pas recevoir un oubliette...ou pire... Il se concentra alors sur le raclement de gorge de Dumbledore qui s'apprêtait à parler.

"Mes chers élèves, je suis dans l'obligation de vous faire part de trois nouvelles de la plus haute importance. Deux bonnes, et une, pour le moins...horriblement tragique..."

On entendit des murmures quand la voix du directeur se brisa, sûrement de tristesse. Mais pour Severus, ça sonnait faux.

"Je tiens à vous dire que l'Héritier de Slytherin et le monstre, un basilic, ont été appréhendés hier soir grâce au professeur Lockhart, ici présent."

Il y eut des sifflements, des applaudissements et des remerciements ainsi que des questions, tandis que Gilderoy faisait un signe de la main, un sourire éblouissant aux lèvres. Enfin pour Severus, ça ressemblait plus à un sourire débile...ou d'attardé mental. Au choix. Il remarqua cependant les étranges regards que lançaient ses Slytherins, ainsi que les jumeaux Weasley au-dit professeur. Mmh, ça méritait d'être creusé...

"Je n'entrerai pas dans les détails car c'est bien trop violent et sanglant. Ce combat a été éreintant pour votre cher professeur. Mais cette bonne nouvelle cache également ma plus grande tristesse." Des larmes se mirent à luire au coin des yeux du vieil homme. "Miss Weasley, qui a été enlevée par l'Héritier, n'a pu revenir... Elle est... décédée par la faute de cet homme." Le silence se fit. Albus tentait de reprendre un visage calme mais des larmes perlaient sur ses joues ridées. Sauf que, vu de près, Snape remarqua un léger sourire narquois. "J'ai aussi le regret de vous dire que son frère, Ronald Weasley, et son ami Harry Potter ont...perdu la vie en tentant de sauver Miss Weasley. Ils ont été...tués par le basilic, tous les deux. Mr Potter s'est même sacrifié en se mettant entre le basilic et le professeur Lockhart, lui accordant une vie sauve. Et Gilderoy Lockhart a fait preuve d'une immense bravoure pour faire face au basilic afin de venger ses élèves. Malheureusement, leurs corps n'ont pu être ramenés à la surface, le couloir s'étant refermé pour toujours. Cet endroit est leur tombeau, leur lieu de repos éternel. Alors je vous prierais de respecter leur mémoire..."

À présent, la voix du directeur n'était plus qu'un vague murmure, à peine audible. Beaucoup d'élèves pleuraient, criaient de douleur. Les Slytherin avaient gardé un visage impassible et les sourcils froncés, visiblement perplexes, se rendit compte Severus. Il se promit de leur parler plus tard. Par ailleurs, il vit que les jumeaux Weasley, bien que leurs larmes coulaient, semblaient fusiller du regard le directeur et le professeur de DADA. Tiens. Une chose de plus à noter dans son esprit. Quelque chose d'important semblait se passer, comprit Severus. Or il semblerait que seuls les Slytherin et les jumeaux n'aient pu le comprendre. Mais pas lui. Il fronça les sourcils. Quelque chose lui échappait. Quelque chose d'important. De primordial. Une idée qu'il n'arrivait pas à attraper, qui s'échappait sans cesse. Qu'il avait oubliée. Mais quoi ? Impossible de se le rappeler. C'était frustrant. Et puis le comportement de Dumbledore et de Lockhart n'arrangeait rien à sa confusion.

"Mais l'espoir est toujours présent. Il est avec nous!" Continua le directeur avec un nouveau sourire. "En effet le professeur Sprout m'a annoncé que ses Mandragores sont arrivées à maturité. Nos élèves stupéfiés vont pouvoir nous rejoindre à la fin de la semaine!"

Malgré la première mauvaise nouvelle, celle-ci provoqua des murmures. Severus ne pouvait s'empêcher de tiquer. Dumbledore avait finement joué avec son annonce. C'est vrai que dire le pire pour arriver au meilleur avait tendance à embrouiller les esprits. Mais pourquoi ferait-il ça ? Pourquoi vouloir oublier la mort de trois élèves ? Surtout le célèbre Golden Boy ! Snape ravala un soupir: tout ça lui donnait un mal de tête. Il verrait ça ce soir avec ses étudiants dans la salle commune. Cette situation était trop peu banale, trop étrange. Ça méritait d'être analysé.

"Mais je dois vous faire part de quelque chose. Une chose de la plus haute importance..." Reprit Dumbledore, laissant un temps de silence afin d'augmenter le suspens. "J'en ai parlé avec le ministre Fudge ce matin et cette nouvelle sera dans les nouvelles demain. En effet, il y a 11 ans, presque 12 maintenant, j'ai dû ruser. Comme vous le savez tous, Voldemort a attaqué les Potter et Harry Potter fut considéré depuis lors comme le Survivant. Et bien je me dois aujourd'hui de contredire cette idée et de vous raconter la vérité. Cette soirée là, les Potter furent bel et bien des victimes, mais Harry Potter n'a jamais été le vainqueur de Voldemort. Il y avait un autre enfant. Un enfant qui était gardé par Lily et James Potter ce soir là. Et c'est lui qui le vainquit. Évidemment, quand je l'appris, je préférais garder le secret et le mettre à l'abri, en sécurité. Je fis donc d'Harry Potter le Survivant et je tus la vérité. Mais aujourd'hui, je ne puis continuer. Ça entacherait la mémoire de Harry Potter... je vous annonce donc que le véritable Survivant est ici, parmi nous: Neville Longbottom!"

Il eut dans un premier temps un silence choqué. Tous avaient tourné leur regard vers un Neville rouge de gêne, qui se tortillait sur place, mais qui ne dit rien pour contredire les propos du vieil homme, laissant donc croire que c'était vrai. Puis il eut des murmures et enfin des applaudissements. Tous encourageaient ou félicitaient le véritable Survivant. Sauf peut-être quelques personnes, soit parce qu'elles étaient trop stupéfaites, comme Severus qui doutait de plus en plus, soit car elles étaient bien trop dégoûtées, ce qui concernait davantage les Slytherins.

La cacophonie dura une bonne dizaine de minutes avant que le directeur n'envoye les élèves dans leurs dortoirs respectifs, annonçant que le lendemain, il n'y aurait pas cours, remplacé par une journée de deuil et de réjouissances. Severus se leva et fit un signe discret à ses élèves pour qu'ils l'attendent dans leur salle commune.

Le professeur parcourait donc les couloirs tout en restant dubitatif sur les annonces plus qu'improbables du directeur. C'était quoi cette mascarade ? Il ne comprenait pas. Longbottom n'avait jamais été chez les Potter, le 31. Il le savait. Il avait été voir si Lily s'en était sortie. Et seulement Harry était présent. Bien sur Severus n'avait jamais dit au directeur qu'il y avait été car il était parti avant son arrivé. Donc cette visite avait été restée cachée. Ce qui voulait dire que Dumbledore mentait. Mais pourquoi ? Le maître des potions l'ignorait, mais il était sûr d'une chose: ce mensonge cachait quelque chose. Et d'important. Mais pas forcément de bon.

Il arriva enfin devant le portrait dissimulant l'entrée de l'Antre des Serpents. Étant le directeur de la maison, le portrait bascula quand il fut devant. Il pénétra dans la salle commune. Si la Grande Salle était considérée comme la plus belle salle d'Hogwarts, Severus préférait, et de loin, l'antre des Slytherins. A chaque fois qu'il s'y rendait, il prenait le temps de l'observer durant quelques secondes.

Sur le mur face à la porte, la grande cheminée de marbre ornait la façade. Le feu dans l'âtre réchauffait la pièce, lui donnant un air accueillant. De chaque côté de la cheminée, deux fenêtres donnaient directement vers le lac. On pouvait y observer les êtres marins vivant joyeusement dans l'eau. Les murs, peints en verts, étaient parsemés de tapisseries de serpents en argent ou encore de tableaux figés présentant un homme, sûrement Slytherin, ou quatre personnes, deux hommes, deux femmes, sûrement les Fondateurs. A droite de la vaste salle, se trouvaient les plans de travail. Les tables en bois et fauteuils confortables servaient aux élèves pour leurs devoirs. A gauche, deux portes, une argentée à droite et une verte à gauche, donnaient sur les dortoirs. La porte verte menant chez les filles et l'autre chez les garçons. Au centre, des fauteuils, des poufs et des canapés, tous verts ou argents, composés de coussins moelleux, occupaient la salle. Des petites tables de verre ou en bois se trouvaient aux côtés de ces-dits sièges. Oui, pas de doute, c'était le meilleur endroit d'Hogwarts. Ici, les Slytherins laissaient leurs masques tomber et montraient leur véritable personnalité. Ici, c'était avant tout un lieu joyeux, plein de joie de vivre, où l'ambiance était bonne enfant. Effectivement, le comportement adopté par les occupants était en totale contradiction avec celui affiché le reste de la journée. Toute cette mise en scène avait été instaurée dans le but de protéger les enfants, tout ça par la faute de Salazar Slytherin. Tout le monde voyait les Slytherin comme des Mages Noirs, alors ceux-ci montrait ce que les autres voulaient voir : un comportement hautain et désobligeants. Ainsi, ils étaient laissés tranquilles. Cette attitude avait maintenant été prise depuis des décennies afin d'éviter au maximum les discriminations. Or, celles-ci avaient redoublé depuis l'apogée de Voldemort. Les parents des Slytherins faisaient tout leur possible pour empêcher ces problèmes, mais en vain. Seul Lucius Malfoy arrivait à peu près à un résultat, et pour ça, les élèves lui en étaient reconnaissants. Toute cette bonté d'âme concernant les Slytherins était leur secret le mieux gardé. Personne ne le révélait, même les traites à leur sang. Le plus étrange était que les Slytherins n'avaient jamais été racistes, pas vraiment. Ils ne supportaient juste pas que les nouveaux arrivants refusent d'apprendre leurs us et coutumes. C'était tout. Mais les sorciers avaient tourné cette idée en théorie raciste et désignaient les Sang-purs comme des hommes ignobles.

Enfin, Severus se concentra sur les occupants de la pièce. Les élèves de la première à la septième année étaient pour la plupart assis sur le sol ou les fauteuils, d'autres se tenaient debout, accoudés aux murs. Ils attendaient le professeur pour une de leurs réunions spéciales. En effet, tous les deux mois, les Slytherins se rassemblaient en réunion hebdomadaire pour parler, tandis que lorsque la situation l'exigeait, une réunion spéciale avait lieu. Tous avaient le droit à la parole et chaque avis était respecté. C'était un moment où tous avait un pied d'égalité, quel que soit l'âge. Il fallait juste rester calme et discipliné pour participer. Ainsi, Severus entra dans une salle calme où les Slytherins murmuraient entre eux sans pour autant s'agiter. Le professeur conjura un siège à un endroit où ils pouvaient le voir et s'y installa dignement en croisant les jambes. Puis Snape hocha la tête, permettant de débuter la conversation.

« Ces annonces nous échappent, professeur. » Commença Marcus Flint en porte parole, le préfet de cinquième année et capitaine de l'équipe de Quidditch. « On a du mal à concevoir que tout ceci puisse être la vérité. Il y a quelque chose là-dessous, quelque chose de puissant, qui entraîne ces problèmes... Ou plutôt quelqu'un. »

Severus soupira, de lassitude.

« Je présume que vous soupçonnez Dumbledore… »

« C'est exact, professeur. » Assura Daphné Greengrass, deuxième année, considérée comme la nouvelle Reine de Glace dû au fait qu'elle était impassible presque tout le temps, sauf avec sa petite sœur, Astoria, qu'elle vénérait.

« C'est illogique que du jour au lendemain, il change de «Survivant». C'est insensé ! » Continua Adrian Pucey, un autre cinquième année, plutôt doué en charme. « On a beaucoup observé et enquêté sur le directeur, ses actions, tout avait l'air particulièrement bien trop préparé pour un futur plan ou objectif. Il est louche, vraiment. Il ne fait rien pour contredire les rumeurs à propos de Potter, ne nous défend pas face aux accusations injustifiées et aux sorts que l'on reçoit et surtout ne fait strictement rien contre les attaques ! Ou encore le fait qu'il pousse Potter au danger pour le récompenser ensuite, et que soudain il disparaît et un autre le remplace. Tout ceci est bien trop suspect.»

Beaucoup acquiescèrent, tandis que Severus se sentait de plus en plus mal à l'aise. Il ne comprenait pas pourquoi et surtout comment ses élèves avaient compris tout ça alors que lui n'avait rien su. Il était le directeur des Slytherins tout de même ! C'en était aberrant ! Mais le plus dérangeant était le fait qu'il ne sache rien des sorts contre ses élèves. Il aurait dû faire quelque chose, après tout ! Il ne laisserait jamais ses protégés en une telle situation !

« Des sorts ? Des attaques ? Contre vous ? » S'étonna Snape, la voix doucement dangereuse. « Pourquoi n'en ai-je jamais été informé ? »

Snape plissa des sourcils d'incompréhension quand il vit les Slytherin le regarder bouche bée ou avec étonnement. Ce fut un Draco perturbé qui lui répondit :

« Mais parrain, » les Slytherin étaient tous au courrant du lien qui les liait, jamais ils ne les avaient trahi, même le directeur l'ignorait. « Nous sommes déjà venu te voir, plusieurs fois même. Tu nous disais toujours que tu avais parlé au directeur et qu'il avait lui-même sévit contre les perturbateurs. Mais ça ne changeait rien sur les intimidations : elles continuaient. Et puis, on revenait te voir, tu semblais furieux et tu partais ensuite demander des explications à Dumbledore. Et quand tu revenais, tu étais si calme et tranquille qu'on avait l'impression que tout avait été réglé. Comment tu ne peux pas t'en souvenir ? »

Severus était devenu livide à ces paroles. Non, il ne s'en souvenait pas, pas du tout. Comment ? Il ne pouvait oublier quelque chose d'aussi important que ça ! De plus en plus perturbé, le professeur mit sa tête dans ses mains, sans remarquer les regards inquiets des Slytherins. Snape concentra alors son esprit pour mieux réfléchir. Quelque chose encore lui échappait, il le savait. Et ce petit quelque chose, néanmoins important, était la clé de cet oubli.

« Ai-je eu d'autres comportements étranges ? D'autres oublis ?» Demanda-t-il d'une voix éteinte et tellement basse que les élèves durent se pencher pour l'entendre. Eux-mêmes se sentaient mal pour leur directeur de maison, qui les protégeait du mieux qu'il pouvait.

« A chaque fois que tu te posais des questions sur Potter, sur Dumbledore ou encore sur notre sécurité. » Répondit Draco en s'approchant de lui et poser sa main sur son épaule dans un geste de soutien. « Tu revenais du bureau du directeur avec un air absent ou alors tu semblais trouver tout normal. On trouvait ça bizarre alors on a cherché à savoir ce qu'il se passait… »

« Et le résultat ? » S'empressa de demander le potionniste en relevant sa tête pour fixer le regard gris de son filleul. Il était fier de lui, de ses recherches et inquiétudes. Il devenait plus mature. Il grandissait trop vite pour son parrain.

« C'est Terence qui a découvert un indice grâce à un livre venant de sa famille. Apparemment tu aurais été oublietté et tes souvenirs modifiés. Mais on ne pouvait rien te faire pour te dégager de cette emprise, même si on a essayé : la magie était trop puissante ! On a conclu que c'était Dumbledore, le lanceur du sort, étant donné la puissance magique nécessaire.»

Draco se tut alors observant avec inquiétude son parrain trembler. En fait tous les Slytherins étaient inquiets. Leur directeur de maison avait de nouveau caché son visage dans ses mains et son corps commençait à être secoué par des convulsions successives.

Severus comprenait enfin. Il avait la chose qui lui manquait, le détail qui lui permit de tout remanier. Il pouvait enfin reconstruire le puzzle qui s'offrait à lui depuis le début. Les sourires satisfaits de Lockhart et de Dumbledore, le soudain changement de Survivant, les troubles et les doutes qui intervenaient à intervalles réguliers dans son esprit et qui s'effaçaient aussi vite ensuite. Les parties manquantes, les questions…il comprenait tout.

Puis la colère le traversa. Oh oui. Il était en colère. Non, furieux. Jamais il n'avait été autant hors de lui. Jamais. Il avait été manipulé et il détestait ça, surtout en tant que Slytherin. Il allait faire un massacre, oh oui ! Il savait que certaines personnes se feraient une joie de le suivre.

Il plongea ensuite dans son subconscient. Maintenant qu'il savait pourquoi il avait ces sentiments vis-à-vis du directeur, et maintenant qu'il détenait la clé pour désentraver son esprit, il pouvait récupérer ses souvenirs et comprendre pourquoi ces différents oubliettes.

Ce qu'il y vit ne lui plut pas, mais alors pas du tout. Sa colère doubla..non, tripla. Tellement que sa magie commença à sortir de son corps. Puissante et enfin libre, elle engloba rapidement la salle, faisant frissonner ses élèves. Jamais ils n'avaient cru leur professeur si puissant. Les tables et les murs commençaient à se fissurer, l'urgence se fit sentir. Draco agrippa le bras de son parrain et le tira, le secoua de toutes ses forces pour le faire revenir à lui. Cela marcha car Severus se redressa de toute sa hauteur, rappelant sa magie en lui.

Son visage était plissé d'une fureur telle que tous pâlirent. Il était terrifiant, fait accentué par ses yeux onyx brillants de magie et de puissance. Il aurait pu tous les tuer d'un coup, s'il avait voulu.

« Oh, je vais le tuer, lui et tous ses soi-disants alliés. » Susurra-t-il doucereusement, avec aigreur dans sa voix. « Je le jure, sur ma magie, que ces connards mourront par ma main ou par celles de mes alliés. »

Un filet de magie l'enveloppa avant de traverser son cœur, scellant son accord. Les Slytherins avaient les yeux grands ouverts par cette affirmation. Faire un serment magique était quelque chose qui obligeait les sorciers à tenir absolument parole, sans quoi la mort les prenait. C'était à ne surtout pas prendre à la légère. Le fait que Severus ait clamé ce serment ne devait vouloir dire qu'une chose : le directeur cachait un terrible secret qui ne devait pas être découvert.

« Qu-qu'est-ce qu'il s'est passé de si grave, pour que vous fassiez un serment ? » Demanda presque timidement Marcus. Il sentait que son directeur de maison était affreusement puissant.

« Si vous voulez une réponse, je vous impose un serment. Il ne faut surtout pas que Dumbledore ne le sache, sinon c'est la mort ou pire. » Annonça sombrement le professeur.

Malgré l'horreur des propos du potionniste, toutes les années confondues firent le serment, en attendant les révélations, comprenant l'importance de la conversation.

« Quand vous serez chez vous pendant les vacances, faites de même avec vos parents. Promettez-le ! »

Les enfants hochèrent la tête, n'ayant guère le choix de toute façon. Cela devait être extrêmement important. Réellement. Après avoir exécuté leur serment, Severus souffla, soulagé. Au moins, ses élèves seront protégés, certes un minimum, mais protégés quand même, de cet horrible être vivant inutile et incompétent, qu'était cet adorable directeur d'Albus Dumbledore. Puisse-t-il mourir dans la souffrance, souhaita le potionniste. Puis il porta son regard sur les Slytherins, eux-mêmes le fixant presque avec avidité, attendant des réponses sur son comportement plus qu'étrange.

« Marcus, je dois dire que vous êtes perspicaces, vous tous. » Commença Snape avec un fin sourire psychotique, qui les fit frémir d'anticipation et de plaisir. « Effectivement un sort d'oubliette m'a été jeté à chaque fois que j'avais des soupçons à propos de certaines choses ou encore si je cherchais à vous aider. »

« Mais, comment ? » Demanda Blaise Zabini, un deuxième année italien à la peau noire. Il était considéré comme un séducteur et un jeune prodige, notamment un métamorphose et en potion. « Vous venez de nous démontrez que vous êtes puissant, vous aurez pu vous débarrasser de ces faux souvenirs. De plus vous êtes un maître occlumens confirmé. Comment avez-vous fait pour ne pas avoir remarqué quelques détails incriminant ces oubliettes ? »

« C'est exact, Mr Zabini, je suis un maître occlumens, mais là n'est pas le problème. Le problème réside dans les machinations d'un certain homme de notre connaissance qui devrait mourir d'overdose de sucre un jour ou l'autre. »

Il eut quelques ricanements étouffés par des toussotements plus ou moins discrets.

« Dumbledore… » Souffla Blaise.

« Oui. » Confirma simplement Severus avec dégoût. « Lui. »

« Mais ça ne règle pas le problème, professeur ! » Intervint Adrian Pucey. « Vous aurez dû le remarquer ! Cela n'a aucun sens ! »

« Et bien c'est ici que je vais commencer par vous dire que je ne pouvais absolument rien faire. » Les yeux de Severus fusillèrent un adversaire invisible, de nouveau en colère. « Cet homme est la cause de tout ! Si je n'ai pu lutter contre ses oubliettes, c'est tout simplement car il a bridé ma MAGIE ! »

Cet éclat inattendu perturba les Slytherins. Autour d'eux, les affaires se mirent de nouveau à voler et à se fendiller à cause de la magie sauvage de Severus. Draco réussit encore à le calmer avant que cette puissance n'alerte Dumbledore.

« Il a fait quoi ? » S'horrifia Marcus.

Il n'était d'ailleurs pas le seul à être dans cet état : tous étaient stupéfiés par la révélation de leur directeur de maison. En même temps, brider la magie d'une personne était considéré comme un crime passible d'une peine à vie à Azkaban. Les conséquences envers le sorcier bridé pouvaient être irréversibles. En effet, la victime pouvait devenir cracmol si le bridage était trop puissant. C'était l'une des pires trahisons envers la Magie, cette dernière considérant cette action comme interdite pour un sorcier. Malheureusement, aujourd'hui seuls les Sang-purs étaient au courant de ce détail, les Muggles-borns et les sorciers de la Lumière ayant volontairement fait disparaître toute information sur le bridage magique.

« Bridé ma magie, Mr Flint. » Répéta Severus sombrement.

« Mais pourquoi avoir fait ça ? » Questionna Pansy Parkinson, une jeune deuxième année, la meilleure amie de Daphnée. « Qu'est-ce que ça lui apporterai ? »

« Ma richesse et mon statut de Lord ainsi que ma position et mes connaissances. »

Quelques élèves froncèrent les sourcils, pas du tout au courant que Severus Snape était un Lord. Pour eux, il était le plus jeune maître des potions au monde, leur professeur et directeur de maison, un espion auprès de Voldemort. Mais ils ignoraient qu'il était un Lord, il n'était après tout jamais apparu au Magenmagot.

« Lord ? Je ne savais pas que tu étais un Lord, parrain. Mon père ne m'en a jamais parlé. »

« Je ne lui ai jamais dit, Draco, j'avais caché cette information. Eh oui, je suis un Lord, celui de la famille Prince, et j'ignore comment Dumbledore l'a appris. »

« Lord Prince ? » Bégaya Adrian étonné. « Je croyais la famille éteinte! »

« Dumbledore a dit qu'elle avait disparu ! C'est lui le coupable» Cracha Snape. « Il a juste assassiné ma famille entière afin de garder son monopole financier sur le monde sorcier. Pour ce faire, il a pris le contrôle de certaines familles telles les Princes mais aussi les Potter. Grâce à son influence, je fus placé dans une famille Muggles, ce qui fut également le cas d'Harry Potter. »

Plus que surpris par tout ceci, les Slytherins restèrent silencieux. Apprendre que leur directeur de maison et Harry Potter ont été élevés par des Sans Pouvoirs délibérément était un crime. Le fait que Dumbledore ait volontairement provoqué le déclin de grandes familles Sangs-Purs avait de quoi être choquant et déconcertant. Mais savoir que la famille Potter avait en partie disparu à cause du directeur alors qu'elle était une famille de la Lumière était stupéfiant. La question était de savoir :pourquoi Dumbledore faisait-il ça ? Pourquoi envoyer des héritiers dans des familles Muggles ? Pour quelles raisons, autres que l'argent ? Tout cela restait flou, mais Snape avait sûrement la réponse, pensa Marcus.

« Pourquoi faire tout cela ? » Demanda ce dernier. « Qu'est-ce que ça lui apporte ? »

« Réfléchissez, Mr Flint, vous êtes intelligent, vous pouvez trouver seul. »

« Le pouvoir… » Souffla l'adolescent après un temps de réflexion.

« C'est exact. La stratégie de Dumbledore est de maintenir un contrôle sur les puissantes familles en rendant orphelin leur jeune héritier ou héritière. Il les place ensuite dans des familles Muggles abusives afin qu'ils voient en lui un sauveur et un héros venant les libérer lors de leur onzième anniversaire. Les enfants sont beaucoup plus manipulable, voyez-vous. Il s'arrangeait d'envoyer ces enfants à Gryffindor ou à Hufflepuff, évitant si possible Ravenclaw, afin de les garder sous sa surveillance, tout en dépeignant Slytherin comme une maison remplie de sorciers noirs. Après il profitait pour ne jamais mentionner le statut d'héritiers à ses soi-disant protégés, afin de puiser dans leur héritage en se déclarant tuteur magique. »

« Mais…et vous ? Vous êtes un Slytherin. Cela n'a pas marché ? » S'enquit un jeune homme de sixième année du nom de Terence Higgs.

Severus eut un rictus mauvais.

« Je ne l'ai pas cru, je préfère toujours me documenter sur différentes sources avant de prendre mes décisions pour en avoir le cœur net. Et j'ai remarqué que la maison Slytherin me correspondait le mieux. Évidemment ça n'a pas plu à Dumbledore. Au cours de ma scolarité, de fil en aiguille, j'ai pu accéder à mon rôle d'héritier puis de Lord à mes seize ans, virant ce cher directeur de son statut de tuteur. Ainsi j'ai pu gagner mon indépendance allant vers le Seigneur des Ténèbres pour prendre ma revanche. Malheureusement, Dumbledore joua fin pour que je tombe dans un piège. Il brida ma magie et me jeta oubliette sur oubliette, faisant de moi un joli petit outil incapable de raisonner par soi-même. »

Ce résumé, bien que court, de la vie de leur professeur illustrait l'horreur que diffusait et que provoquait Dumbledore sans que personne ne le sache. Dire que les élèves étaient choqués aurait été un euphémisme.

« Mais tout n'est pas noir. » Continua le potionniste. « En effet, vu que ma mémoire était effacée et modifiée après chaque rencontre avec Dumbledore, maintenant que je l'ai retrouvée, je me rappelle de tout. De chacun de ses plans. Malheureusement, il est trop tard pour en contrer certains.»

« Comme quoi, par exemple ? » S'impatienta Draco, ravi de découvrir certains secrets du directeur. Son père allait être aux anges de bénéficier de cette aide pour virer Dumbledore de ses trop nombreux postes.

« Sachez d'abord, mes chers élèves, que vous devez impérativement empêcher vos parents d'agir contre lui. ». Faisant fi des protestations des adolescents, il continua. « Sauf si vous voulez que votre famille soit détruite et croupisse en prison. » Cela eut le mérite de rétablir le silence. « Il est encore trop bien protégé. Cela fait des années qu'il prépare tout ça, il a des alliés, du pouvoir, de la puissance, de la richesse. Il faudra un plan méticuleux et long pour le destituer et seulement si toutes nos familles coopèrent. Je compte sur vous pour faire entendre raison à vos familles, il en va de la survie de notre monde. »

Sous le regard insistant du professeur les Slytherins acquiescèrent.

« Bien. » Il sourit presque gentiment, un exploit quand on connaissait Snape. « Premièrement, le Seigneur des Ténèbres n'est pas mort. » Il eut des exclamations pour la plupart excité, qu'il fit rapidement taire. « J'ignore comment et pourquoi, mais Dumbledore le savait depuis des années. Je sais que tout est un rapport avec Harry Potter. En fait tout tourne autour de lui et de Longbottom. »

« Précisez, s'il vous plaît, professeur. En quoi Potter et Longbottom sont concernés dans cette histoire ? » Intervint Pucey avec un froncement de sourcil.

« C'est un plan cherchant à détruire le Dark Lord qui est l'origine de toute cette histoire. Dumbledore s'est servi d'une fausse prophétie pour piéger le Dark Lord. Et il est tombé en plein dedans. Je ne connais pas tout, juste les grandes lignes, mais je sais que ça avait pour but d'amener le Seigneur des Ténèbres à s'intéresser aux familles Potter et Longbottom. Comme vous le savez, ce fut chez les Potter qu'il alla et Potter devint le Garçon-qui-a-survécu. »

« Pourtant Dumbledore a annoncé que tout ceci était faux et que c'était Longbottom qui est responsable de tout. Qu'il était chez les Potter à ce moment-là. » Démentit Flint.

« Et c'est faux. Personne ne le sait car je ne l'ai dit à personne, c'est qu'au moment où j'ai vu la marque s'effacer j'ai accouru chez les Potter. Je suis arrivé le premier et reparti aussi vite que possible et je peux vous certifier qu'un seul enfant était là, seulement Potter. Il a mentit sur ce fait. Dumbledore a tout prévu pour cet enfant, toute sa vie, le moindre détail. Mais il avait toujours un plan B au cas où Potter mourrait, impliquant alors Longbottom. Et aujourd'hui, c'est le cas. »

« Il est ignoble ! » S'écria Parkinson. Impliquer des enfants innocents, c'était honteux. Pansy se jura de demander à ses parents assez de politique et de manipulation pour détruire le directeur.

« Jusqu'où a-t-il contrôlé la vie de Potter ? » S'intéressa Draco.

Après tout celui-ci étant son ancien ennemi, il voulait bien en apprendre plus comme pour respecter sa mémoire. Pour l'instant, il savait qu'il avait été élevé chez des Muggles sûrement abusive vu le témoignage de son parrain.

« Tout. Vraiment tout. » Soupira Snape avec désespoir. « Ma vie à côté de lui était vraiment un paradis. Je ne vous raconterai pas son enfance, je ne la connais pas, mais des échos que j'ai reçus, sa « famille » haïssait la magie plus que tout. Je vous laisse imaginer sa vie. » Certains adolescents frissonnèrent, l'incompréhension des Muggles sur la Magie les terrifiait. « Mais si ce n'était que ça…comme vous vous en doutez sûrement, il est son tuteur magique et gère ses comptes. Il paye sa famille pour sa pseudo éducation. Il a même prévu la mort de Mr Potter à ses dix-huit ans. Il a délibérément provoqué la rencontre avec les Weasley pour que ceux-ci le manipulent. Il a fait un contrat de mariage avec Miss Weasley même si j'ignore si elle était dans le coup. J'ignore également si Ronald Weasley était au courant. Ce que je sais cependant c'est l'implication du reste de la famille dans les plans du directeur. »

Cette nouvelle sur la soi-disant famille parfaite les rebuta. Jamais pareille trahison n'avait été mentionnée dans l'histoire du monde. Ils se promirent de faire de la vie des Weasley un enfer, pas parce que Potter était devenu soudainement un héros à leurs yeux, mais pour respecter la mémoire d'un enfant complètement manipulé n'ayant jamais vraiment vécu et profité de la vie. Ils restèrent sceptiques au sujet des derniers Weasley, ignorant s'ils savaient tout ceci, car après tout, eux-mêmes étaient des victimes de l'incompétence de Dumbledore. Par contre ils ne se gêneraient pas pour les autres de la famille.

« En revanche, j'ai des doutes à propos jumeaux. » Réfléchit tout haut le potionniste. « Durant l'annonce de Dumbledore ce soir, j'ai pu remarquer la haine farouche inscrite sur leurs visages à l'encontre de Dumbledore et de Lockhart. Je leur accorderai le bénéfice du doute. Miss Lizada, vous êtes en quatrième année avec eux, je veux que vous gardiez à l'œil ces deux-là. Faites-vous aider par vos camarades. » Une jeune fille à la chevelure rousse-blonde aux yeux caramels hocha la tête. « Une chose encore. Méfiez-vous de Miss Granger. »

« Granger ? » Se moqua Blaise Zabini. « Une Muggle-born ? Qu'a-t-elle de spécial ? »

« Je suis sérieux Mr Zabini. Elle est aussi dangereuse que Dumbledore car elle est tout aussi mystérieuse que lui. » Sa réponse jeta un nouveau froid dans la pièce. « J'ignore presque tout d'elle, la seule chose que je sais est qu'elle est devenue « amie » avec Potter, pour une raison que j'ignore également, sous les ordres de Dumbledore. Son ingéniosité et sa relation avec le directeur la rend dangereuse, très dangereuse. Faites attention quand vous êtes à côté d'elle, réellement. C'est une profiteuse qui n'aspire qu'à la gloire et veut être supérieure à tout le monde, elle mérite bien une place à Slytherin pour sa ruse. Elle va sûrement devenir une personne pire qu'elle n'est déjà, profitant de son statut de meilleure amie éplorée. On va sûrement lui accorder tout ce qu'elle veut et elle ne va pas se gêner pour s'en servir contre vous. Faites attention à elle. Gardez là à l'œil, enquêtez sur elle. Je ne suis même pas sûr qu'elle soit une Muggleborn. Vous m'avez compris ? »

Tous ne purent acquiescer n'ayant guère le choix. Mais l'avertissement ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd. Voilà maintenant une autre personne à surveiller et potentiellement dangereuse. Vraiment, songea Draco, Potter ne sait pas choisir ses amis. Mais ce n'était pas réellement la faute du garçon, après tout ils l'avaient manipulé jusqu'au bout. Draco s'en voulait un peu. Dans sa colère d'avoir été repoussé dans une amitié, il n'avait pas vu la douleur d'un enfant comme lui. Il n'avait rien remarqué. Mais maintenant il pouvait voir et comprendre. La taille bien trop petite et la maigreur de Potter ou encore l'aventure de l'année dernière. Tout correspondait. Le pauvre, il n'a pas eu de chance.

Cette discussion se poursuivit jusqu'à tard et rapidement, tous furent couchés, en attendant le lendemain. Cette conversation avait renforcé les liens entre les Slytherins : ils en ressortaient plus soudés que jamais. Ils avaient même prévu un moyen pour éviter que Snape ne perde ses souvenirs à chaque rencontre avec Dumbledore. Leur directeur devait maintenant utiliser tout son jeu d'acteur pour convaincre le directeur qu'il était bel et bien oublietté.

Au repas, le jour suivant, leurs prédictions s'avérèrent exactes. Granger, qui avait été déstupéfié, se pavanait dans la Grande Salle en larmes, racontant à qui voulait l'entendre sa tristesse de la perte de ses soi-disant amis. Elle lançait même des regards supérieurs aux Slytherins quand elle faisait remarquer que tout était la faute d'un Slytherin, qu'ils étaient donc tous responsables de la mort des trois élèves. Ainsi les-dits Slytherins seraient les poings, mécontents face à l'immaturité certaine de la jeune fille.

Il y avait aussi le fait qu'à présent, tout le monde parlait de Longbottom comme un dieu : même la Gazette du Sorcier mentionnait à peine la sordide affaire de la mort de trois élèves, mais parlait presque essentiellement du « véritable » Survivant ou de l'exploit sûrement faussé de Lockhart, qui roucoulait de sa victoire. Dumbledore lui-même arborait un petit sourire de satisfaction, semblant heureux de la situation. C'était d'une arrogance.

L'enquête des différents concernés, que ce soient les Weasley, Granger, Dumbledore ou Longbottom, débuta ce jour. La recherche des alliés susceptibles commença. Les Slytherin étaient prêts à se rebeller.

OoO

Pour une petite note de fin, j'ai un mini sondage. J'hésite depuis le début entre faire un Ron/Daphné ou un Ron/Draco. J'ai demandé à mon entourage, j'ai reçu le même nombre d'avis sur les deux...c'est un échec...je m'en remets donc à vous!